La fin du monde approche, dangereusement. Elle a beau n'être pas tout à fait vraie (désolé pour le spoiler), elle n'en effraie pas moins un sacré nombre de gens. A tel point qu'en Russie, plusieurs officiels, prêtres, médecins et psychiatres ont dû rassurer publiquement la population, rapporte le Guardian. Vladimir Puchkov, ministre russe des Situations d'urgence, a invité la population à appeler la hotline du ministère s'ils avaient des inquiétudes.
«Depuis plus d'un mois, les Russes de tout le pays achètent des bougies et des allumettes, du sel et des torches, dans un effort pour ruser avec l'apocalypse», assure le Guardian. Sur les forums russes, les internautes s'échangent des conseils pour affronter la fin du monde, poursuit le quotidien. Certains expliquent qu'ils dévalisent les magasins. D'autres rétorquent que c'est très dangereux de stocker plein de nourriture:
«Si l'apocalypse survient, des foules d'affamés, en colère, terrifiés, horrifiés s'abattront sur votre garage juste parce qu'ils soupçonneront que quelque chose de comestible s'y trouve.»
Sur neuf différentes zones de fuseaux horaires dans le pays, des comportements «étranges» ont été observés, note le New York Times. Des prisonniers habituellement calmes ont tenté de s'évader à cause des pensées noires que provoquait chez eux la perspective de la fin du monde. Des crises de panique ont été observées.
Maria Eismont, éditorialiste du journal russe Vedomosti, juge que cette anxiété générale est influencée par le conservatisme religieux archaïque récemment prôné par le gouvernement. «Au procès pour blasphème intenté contre les Pussy Riot l'été dernier, explique-t-elle, citée par le New York Times, les jeunes membres de la bande ont été condamnées en partie sur la base d'écrits de clercs orthodoxes datant du VIIe et du IVe siècles.»
Alexander Kolomeyets, président de l'association des Psychiatres indépendants de Russie, a déploré la folie qui semble s'emparer de ses concitoyens.
«Certaines personnes sont sujettes aux épidémies mentales et je pense que la plupart se trouvent actuellement dans notre pays. Plus une société est primitive, plus elle se prête facilement aux épidémies psychologiques. Je pense que dans ce cas précis, notre pays n'est pas très civilisé.»
Vu ainsi, la Chine ne semble pas être tellement plus civilisée. «La police chinoise a emprisonné plus de 500 personnes appartenant à un groupe chrétien accusé de diffuser des rumeurs sur la fin imminente du monde», rapporte le Washington Post. Des accès d'approvisionnement irrationnels y ont aussi été remarqués, selon le Telegraph.
Dans une moindre mesure, les abris de survie rencontrent un grand succès dans certaines régions des Etats-Unis. Et en France, où une bulle médiatique a voulu qu'un village de l'Aude, Bugarach, soit le seul endroit où tout le monde pourrait survivre à la fin du monde.
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