samedi 16 février 2013

Dieudonné : «Israël est la nation du racisme, du mensonge et de la domination»



Algeriepatriotique : Pourquoi le Crif et la Licra veulent-ils vous «assassiner»
médiatiquement et professionnellement ?

Dieudonné : Et économiquement, aussi. Il y a vraiment une volonté d'extermination méthodique, organisée, systématique de ces organisations israéliennes. Je pense qu'ils se sont installés en France pour contrôler à peu près tous les secteurs de l'activité de ce pays, que ce soit au niveau politique ou médiatique, ainsi que toutes les institutions judiciaires ou administratives. 

Donc, c'est vraiment le cancer de notre société. Ils agissent pour les intérêts d'une autre nation, Israël, et musellent, évidemment, la culture française et le peuple français dans sa volonté d'expression antisioniste. Je pense que le peuple français est antisioniste par nature, mais, aujourd'hui, avec la pression de ces lobbys, eh bien, ces organisations mafieuses tentent de museler le peuple français, tentent de le diviser pour régner en maîtres.

Y arriveront-ils, sachant l’influence de la communauté juive, dans les très fermés clubs du spectacle et des médias ?

Moi, je pense, qu'effectivement, il y a un lobby juif très puissant qui s'est fait happer, on va dire, par le sionisme. Ce lobby est devenu un lobby sioniste aussi. Je ne dis pas encore que tous les juifs sont des sionistes. Il y en a beaucoup qui ne le sont pas, mais le lobby juif en France le plus puissant est un lobby sioniste, aujourd'hui très clairement. Le Crif en fait partie et la Licra et tout un tas d'autres associations extrêmement racistes. Il n'y a pas plus raciste que le sionisme. Il suffit de regarder ce qui se passe en Israël avec le peuple arabe, mais aussi avec le peuple africain. Ils ont déterminé que les Falashas d'Ethiopie seraient un peuple juif. Les Falashas vivent un véritable enfer, là-bas. Même en France, la situation pour un sans-papier est préférable à celle d'un juif falasha en Israël. Donc, c'est vraiment la nation du racisme, la nation du mensonge, la nation de la domination, de la tricherie. En France, aujourd'hui, je crois qu'ils ont décidé d'installer un plan «B» le jour ou Israël devra laisser sa place à la Palestine libérée. Alors, il faudra qu'ils s’en aillent, pour certains, ceux qui ont été les plus violents, et, donc, je pense que la France sera leur terre d'accueil. Ils se préparent à investir ce pays. C'est comme cela que je sens les choses. Je résiste le temps que je pourrai, mais je pense que le peuple français aussi résiste. Ils sont de plus en plus nombreux à venir voir mes spectacles car le spectacle humoristique rassemble le plus de monde et, donc, je sens que par le rire, les Français expriment profondément ce qu'ils ressentent.

On a l’impression qu’en France, il est permis de fustiger les Musulmans, les Arabes, les Blacks, mais jamais, les Juifs. Pourquoi cette réaction effarouchée, dès qu’il est question de condamner Israël et ses représentants, en France, et ailleurs ?

Je dirais, là, que ce n'est même pas permis, c'est plutôt conseillé. Il est conseillé, si l'on veut réussir dans le monde du spectacle, de fustiger, en premier lieu, les musulmans. C'est, aujourd'hui, la catégorie la plus diabolisée. Ensuite, les Africains, de manière générale, les Noirs, les gens de l'Est aussi. Il y a les Perses, évidemment, et tous ceux qui cherchent à être indépendants, comme le Venezuela, par exemple, où Hugo Chavez est montré comme un dictateur. Tout peuple qui tente de s'émanciper de la domination de l'empire du nouvel ordre mondial est stigmatisé et montré du doigt comme étant un ennemi de l'intelligence, un obscurantiste ou, mieux, un cannibale.

Les médias et la classe politique français font des gorges chaudes de la shoah, mais taisent les crimes atroces commis par la France coloniale, en Algérie. Pourquoi cette discrimination ? Est-ce le fait du lobby sioniste ou simplement une sorte de racisme, qui ne dit pas son nom ?

Il y a une compétition victimaire qui a été organisée par Israël. Une compétition dans laquelle il y a un seul vainqueur : toujours la shoah, l'holocauste. Il n'y a, d'ailleurs, aucun autre participant. C'est comme si vous imaginiez une finale de course de cent mètres, il n'y a qu'une personne qui est là et qui court toute seule et qui a toutes les médailles, qui a tous les prix, qui est sur toutes les chaînes de télévision et qui pleure à l'infini. Et si on veut aller un peu plus loin dans l'histoire, on s'apercevra, qu'en plus, il s'agit de tricheurs. C'est-à-dire qu'ils ne vont même pas courir les cent mètres ; ils vont se mettre à vingt mètres avant la ligne et ils vont dire au juge «on a souffert !» et le juge sera d'accord…

Vous parlez d’un «Occident décadent, voguant vers sa fin, sur un océan de dollars et de mensonges». Qui ou qu’est-ce qui a conduit cet Occident à la décadence ?

C'est le sionisme. Le sionisme a retiré à l'Occident ses valeurs, alors qu'elles étaient, d'abord, des valeurs religieuses. Il a séparé l'Eglise. On le voit, d'ailleurs, avec la démission du Pape, aujourd'hui. C'est un signal fort. Il n'y a plus de valeurs religieuses aujourd'hui en Occident. Le Pape a démissionné, alors qu'il était le garant de la plus grande majorité du monde chrétien. Aujourd'hui, ces valeurs ont été remplacées par des valeurs qui se disent en France, en tout cas, laïques. La laïcité est un concept de valeur et de morale qui est né avec la révolution française, qui s'inspire de philosophes, un peu plus doués que Bernard-Henry Lévy, mais pas beaucoup plus. Et ils ont inspiré les lumières. Et pendant cette période, alors que le monde devait être autour de l'universalité, lié par le sentiment des droits de l'Homme, d'une justice internationale, eh bien, les pires atrocités de l'histoire de l'humanité se sont déroulées à partir de ce moment-là. Au fait, c’est à partir du procès de Nuremberg que va naître le concept de justice internationale, le concept de crime contre l'humanité. Comme si avant, il n'y avait pas eu de crimes contre l'humanité. C'est-à-dire que nous allons fabriquer une histoire où la souffrance va devenir une valeur marchande. A partir du moment où vous avez souffert, vous pouvez culpabiliser les peuples, vous pouvez créer votre Etat, vous pouvez taxer, comme c'est le cas en France, la SNCF, uniquement sur l'histoire que vous avez écrite et, cela, c'est toute l'histoire du sionisme. Israël est construit sur tout un tas de mensonges et notamment le plus énorme, celui de dire qu'il avait un crime unique dans l'histoire de l'humanité. Ce qui est complètement faux. Tous les crimes sont uniques. Une femme violée dans les faubourgs de je ne sais quelle ville, c'est un crime contre l'humanité. Un enfant découpé et mangé je ne sais où, ou violé, c'est un crime contre l'humanité. Le concept de crime contre l'humanité a permis la création de l'Etat d'Israël mais surtout a nié tous les autres crimes.

Vous êtes venu, à Alger, en 2011, avec Mahmoud, et vous revoilà sur les… Pas de renard. Y a-t-il un lien, une continuité entre ces deux spectacles ?

Oui, bien sûr. Il y a une continuité. Le Foxtrot est l'argument de la danse. Cette période du rêve américain des années vingt. Et du rêve américain, j'en arrive au cauchemar du reste du monde. Parce que l'Amérique newyorkaise, l'Amérique sioniste, est le cauchemar de la planète. Et j'espère que les peuples, non pas par la violence mais par l'éveil des consciences, d'un coup, réussissent à localiser la difficulté du sionisme pour la surmonter. Pour l'instant, le sionisme se cache.

«Le rire est le dernier rempart de la raison», lit-on, dans votre site officiel. La raison est-elle, à ce point, en danger ?

Le Pape démissionne. C'est la fin ! C'est la fin ! La raison a baissé les bras. Je ne dis pas que le Pape était la raison, mais c'était, sur le plan traditionnel, le garant de certaines valeurs, d'une certaine morale, qui ont structuré cette société et son abandon résonne, pour moi, comme le chaos. Je n'ai jamais été sensible à cette Eglise. Je suis né et j’ai grandi dans l'Eglise chrétienne et j'ai toujours été très sensible au message de Jésus, mais je sentais la dérive de l'Eglise catholique depuis ma tendre enfance et je pense qu'il existe, aujourd'hui, un élan islamo-chrétien qui regroupe des gens sincères dans leur foi et leur croyance. J'espère qu'ils sauront surmonter tout cela.

Votre combat pour la représentation des gens de couleur à la télé donne-t-il ses premiers fruits ?

Oui, je pense que j'ai su taper dans la fourmilière au bon endroit. Puis, aujourd'hui, ce n'est pas moi qui en récolte le fruit. Ce n'était pas l'objectif. Mais il y a quelques «Nègres-alibi», un peu plus. Mais après, eux, ils donneront l'envie à d'autres de travailler et d'y croire. Et, un jour, les choses changeront. En tout cas, il faut bien commencer par là.

Un anti-sioniste a-t-il une chance de gagner une élection, dans un monde où tout, de la finance, jusqu’au showbiz, en passant par les médias, est entre les mains des sionistes ?

C'est-à-dire, en France notamment. Le vote en lui-même est sujet à caution, puisque moi, dans ma région, on vote par voie électronique, c'est-à-dire que pour voter, il faut appuyer sur deux boutons. Ensuite, c'est transmis au ministère de l'Intérieur et c'est lui qui vous dit pour qui vous avez voté. Donc, dans ce monde-là, où l'obscur est partout, le vote qui doit être normalement l'élément qui détermine la démocratie est complètement biaisé en France. On vote mais on ne sait pas pour qui. En plus de cela, moi, j'étais déclaré inéligible pendant trois années. Je ne sais pas pourquoi, peut-être qu'ils avaient peur que l'antisionisme réalise des scores importants dans les années qui viennent.

Interview réalisée, par Mohamed El-Ghazi

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