mercredi 27 mars 2013


Le président socialiste français François Hollande est en chute de popularité. Ses compatriotes estiment que la pression qu’il maintient sur les riches aura pour conséquence l’évasion des capitaux et la montée du chômage. Certains experts sont même d’avis que l’Europe se prépare à un « virage à droite ».

Les moments difficiles que connaît actuellement la France sont mis sur le compte de la doctrine de « l’eurosocialisme », sorte de socialisme au visage humain tourné vers les plus pauvres. Le sauvetage des créanciers aux frais de l’État, les allocutions de chômage élevées et le soutient accordé indistinctement à tout le monde, sont autant une petite partie des erreurs fondamentales dont la répétition systématique a pénalisé les économies du Vieux Monde.

Il est évident que les programmes sociaux demandent de l’argent. La France a opté en l’occurrence pour le durcissement du régime fiscal.

La majorité des Français se sont prononcés il y a un an pour la « dépossession » des compatriotes riches. Le président socialiste n’est plus soutenu aujourd’hui que par un tiers de population. La crise chypriote aidant, la conception d’égalité en droits est en train de s’effriter à vue d’oeil. Les Européens savent maintenant à quoi ressemble la confiscation extrajudiciaire de la propriété privée même sous un bon prétexte.

Globalement, certains analystes ont l’impression que le Vieux Monde est en train de redécouvrir les bonnes vieilles valeur conservatrices de droite.
La parole est à Sergueï Fedorov, directeur de recherche à l’Institut de l’Europe :

De nombreux pays ne sont plus en mesure de financer le système de sécurité sociale qui s’est crée dans la période d’après-guerre. Les réformes dans ce domaine sont très difficiles à appliquer parce que personne ne veut renoncer à la belle vie. Mais il faudra bien le faire un jour parce que les solutions magiques n’existent pas et les idées socialistes sur la justice se sont en grande partie avérées vaines. Il faut dans la pratique appliquer la politique qui tient compte des réalités économiques.

On peut espérer que la nouvelle génération des politiques réalistes européens se bornera à appliquer les idées du socialiste aux seuls enfants, handicapés et retraités quitte à mettre la protection sociale des autres en rapport avec le désir de travailler et les compétences professionnelles.

Sergei Duz

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