S’il fallait un critère incontestable, c’est-à-dire qui ne soit pas établi sur des données conjoncturelles réparables, mais sur l’état d’esprit régnant au sein d’une nation, pour pouvoir constater selon lui une réelle “déchéance” de celle-ci, c’est bien cette capacité du peuple français à subir depuis déjà cette funeste année 2007, sans plus de gêne, sans plus de honte, et sans la moindre révolte, d’être non seulement terriblement malmené dans sa vie quotidienne, mais surtout, d’être représenté sous le regard consterné des peuples civilisés de cette planète, par tant de bassesse, de lâcheté, et de médiocrité...!
Etre honteux n’est pas très heureux, mais marque cependant la conscience de celui qui se retrouve dans la fange, d’y être, alors que ne même plus avoir cette honte finalement salutaire, montre que le concerné s’est accoutumé à y patauger, sans volonté et dès lors sans plus aucun espoir, d’en sortir...
Ce ne sont pas les sordides affaires politico-mafieuses, plus crapuleuses les unes que les autres qui manquent, pour que déjà, face parallèlement à la totale et dramatique impéritie gouvernementale, les citoyens “debout” aient largement mérité de “s’insurger”, pour que soit abattue une bonne fois pour toutes, la “pieuvre politico-médiatique” qui des années durant, n’a fait que répandre son venin dans tous le pays. C’est dire si de plus, l’indolence, l’indifférence, le manque de volonté rageuse d’en finir et de libérer enfin la nation de ce cancer, par manque d’en éprouver de la honte, et le fait que ces offenses à leur dignité d’homme ne constitue pas pour les français une raison d’agir et au plus vite, semble signifier que ce serait son âme elle-même, que cette nation serait en train de rendre...
C’est ainsi que des citoyens sans plus aucune dignité, afin de ne point avoir à bouger, vont refuser avec une malhonnêteté intellectuelle sans borne, de constater le caractère totalement immonde de ceux qui se trouvent actuellement en charge des affaires de ce pays.
C’est dans l’urgence que se sont réunis les chefs des états membres de l’UNASUR, “l’Union des nations de l’Amérique du sud”, l’équivalent sud américain de l’Union Européenne, qui regroupe plus de quatre cents millions d’habitants dans les douze nations d’Amérique du Sud.
Ceci, pour traiter de cette histoire d’avion du président de la Bolivie, empêché d’une façon ahurissante de survol de certains pays européens dont la France, et que les Français dans ce qui constitue désormais leur refus irresponsable de ne rien savoir de ce qui dérange, restent sans aucunement réagir en ne mesurant pas la totale gravité de cette affaire.
L’UNASUR n’y va pourtant pas par quatre chemins, et ses membres n’exigent rien de moins et à juste titre, que des excuses de la part de la France et des autres nations européennes dont dans le même élan de trahison, leurs dirigeants ont bradé la souveraineté, afin de satisfaire les exigences totalement injurieuses et infondées d’une puissance impérialiste auprès de laquelle ils ont lâchement vassalisées leurs nations.
On pourrait dire beaucoup de choses concernant cette histoire rocambolesque d’un citoyen américain détenteur de secrets d’état, et qui s’en serait allé en livrer quelques uns à la presse, ce qui lui vaudrait d’être recherché et pourchassé par les autorités de son pays, tant toute cette affaire sent la mise en scène et la manipulation grotesque, telle que les services américains sont de notoriété, coutumiers du fait. Mais tel n’est pas l’objet du débat actuel.
Ce qui nous concerne ici c’est le fait que des dirigeants français du plus haut niveau, ont d’une façon totalement indigne et humiliante pour une nation qui se prétend souveraine, obtempéré sans mot dire et sur le champ à l’injonction d’une puissance étrangère, méprisante de notre souveraineté, pour des raisons et d’une façon absolument indéfendables...!
Car, ce qu’il faut considérer dans cette affaire, c’est que combien même comme le supposaient ces services étrangers décidément hors du coup une fois encore, l’individu recherché se serait trouvé dans cet avion, en tant qu’avion civil disposant d’un plan de vol, aucun ordre d’empêchement ne pouvait s’opposer ni légalement ni légitimement, au parcours de celui-ci au dessus du territoire.
En effet, cet empêchement est totalement contraire, aux lois internationales, aux règles de l’aviation civile, aux usages, à l’art de la diplomatie, et même déjà bien en deçà de cela, au simple respect qui est du au chef de l’état, régulièrement élu, d’une nation souveraine.
Car, ce qu’il faut bien comprendre ici, c’est qu’un chef d’état bénéfice selon les lois internationales, d’une “immunité” qui lui laisse entière liberté d’emmener qui il veut, à bord de son avion, il n’est redevable à ce sujet, de compte à aucune autorité étrangère, dès lors que son avion ne fait que survoler une contrée sans s’y poser...
Il s’agit donc dans cette affaire d’une violation gravissime du droit international, qui montre jusqu’à quel point les félons qui nous gouvernent, sont prêts à se mettre dans la plus totale illégalité pour trahir notre souveraineté, et totalement injurieuse vis à vis de la nation humiliée, et par delà celle-ci, du groupe des nations auquel elle appartient, et c’est bien ce que les représentants de celles-ci n’ont pas manqué de faire remarquer...
C’est ainsi que le président de l’Equateur déclara :
“Nous n’acceptons pas qu’on nous traite comme une colonie, le monde entier doit réfléchir à la gravité de ce qui s’est passé : on a empêché un président jouissant d’une absolue légalité de traverser un espace aérien. Si cela s’était produit contre les États-Unis ou un pays européen cela aurait constitué un casus belli. On a détruit la Charte des Nations Unies et l’amitié entre États. (..) Que l’individu recherché fût ou non dans l’avion n’entre pas en ligne de compte. Un président a le droit de transporter qui il veut dans son avion. Le problème est que certains se sont perdus dans l’Histoire il y a 500 ans et que le droit international qu’ils invoquent si souvent ne vaut que quand il leur convient”.
La présidente de l’Argentine ne fut pas en reste et ponctua :
“la violation de l’immunité absolue conférée par le droit international, garantie par la convention de 2004 et le Tribunal de la Haye”, souligne “qu’il ne s’agit ni d’une erreur ni d’un problème technique, ils veulent comme il y a cinq siècles nous soumettre, une fois de plus, à l’humiliation et à l’asservissement.”
Et au président du Venezuela d’ajouter :
“En quelques secondes nous nous sommes retrouvés dans ce monde unipolaire que nous rejetons tous, où un seul se croît le maître du monde. L’Amérique Latine rebelle et révolutionnaire se lève et parle d’une seule voix.”
Cette Amérique du Sud à condamné effectivement la France d’une seule voix, et il n’y a que des citoyens irresponsables pour continuer à croire du fond de leur ethnocentrisme, pour ne pas dire carrément de leur racisme, qu’il ne leur en coûtera rien, et qu’il n’y a pas lieu de réagir de toute urgence pour mettre fin à cette politique contraire aux intérêts de la nation. Ceci, alors que nous sommes déjà face à un désastre diplomatique, qui aura porté gravement atteinte à l’image de la nation, et dont la mauvaise réputation et la perte totale de crédibilité en tant que partenaire, ne manqueront pas d’avoir tôt ou tard et d’une façon ou d’une autre, des répercussions d’un point de vue économique, dans une situation déjà difficile comme la nôtre, en plus de notre mise sous tutelle et les atteintes portées à notre souveraineté, et par là à notre liberté.
Est-il nécessaire de clamer l’extrême urgence qu’il y a à bouter par tous les moyens civilisés possibles, hors des lieux d’exercice du pouvoir les traitres qui trouvent leur avantage à humilier, pénaliser, et ruiner la nation...?
Pour ma part je veux croire au sursaut, et je n’aurai de cesse de dire qu’il en temps d’en finir avec toute cette infamie...
Paris, le 7 juillet 2013
Richard Pulvar
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