Il est certain qu’il y a un vaste et salutaire ménage à faire dans le domaine complexe et problématique des religions, tant en ce qui concerne leurs enseignements traditionnels, qu’en ce qui concerne leurs différentes doctrines, et surtout les implications comportementales de celles-ci, que certains prétendent imposer même à ceux qui n’y confessent pas volontiers, en leur contestant cette liberté...
Ceci étant, il n’est pas davantage tolérable que certains s’en viennent offenser ceux qui “croient” et ne font rien d’autre, sur leur lieu même de prière, ces “censeurs” qui prétendant avoir accédé aux “lumières”, se justifient ainsi du mépris qu’ils ont du haut de leur suffisance, pour ceux qui s’interrogent et cherchent humblement à travers leur croyance en un au-delà d’eux, une explication à la raison des choses, et les voies de la convenance.
Il y en a plus qu’assez de ces crâneurs qui ne loupent pas une occasion de manifester leur mépris des croyants qu’ils tiennent pour des attardés, alors que nul ne les force à adhérer, convaincus qu’ils sont de posséder une capacité intellectuelle supérieure à ceux des églises, et d’avoir à ce point fait le tour des questionnements de notre humanité, qu’ils se situent au delà de toute surprise, de sorte qu’il n’est nul besoin pour eux, d’aller chercher dans un quelconque “au-delà”, les réponses à ceux-ci.
A ces gens qui affichent leur condamnation de l'idée religieuse comme étant la preuve de leur grande pertinence, j’ai lancé il y a quelques temps un “défi intellectuel”, jusqu’alors amical, pour qu’ils aient au moins une bonne fois l’occasion d’en faire la démonstration, en leur posant cette question qui est totalement insolite il est vrai, mais qui fut pourtant celle en son temps du grand Aristote, à savoir :
“ Le mouvement peut-il exister ? ”
En fait, il s’agissait par cette question dont la réponse semble bien trop évidente, d’amener ces gens à tenter de rendre compte très précisément de la façon dont peut se réaliser le mouvement, dont je montrais qu’il n’était pas possible de le faire, sans envisager pour la justification de cette manifestation physique, le rôle d’une métaphysique dont justement ils contestent le fait.
Ils n’ont pas relevé ce défi, et ne semblent même pas avoir lu l’article qui leur posait cette colle, puisqu’il n’y eut aucun commentaire. Mais, comme ils persistent dans leur dénigrement, et ce, jusque sur mon mur, je leur lance un nouveau défi qui, ils doivent bien le comprendre ainsi, est bien un défi lancé à leur intelligence qu’implicitement ils prétendent supérieure à celle des pauvres croyants, avec cette autre question qui a priori mais à tort, pourrait leur sembler plus simple que l’autre, à savoir :
“ Comment l’être se peut ? ”
Que tous ces crâneurs antireligieux qui prennent les autres pour des imbéciles se méfient, car il s’agit là sous son apparente simplicité, d’une question redoutable au détour de laquelle bien sûr, je les attends et de pied ferme, et que, les sachant athées, je sais qu’ils n’ont aucune possibilité d’y répondre correctement. Mais, j’espère qu’ils seront assez “couillus” pour tenter de le faire malgré tout, puisqu’ils sont aussi superbement intelligents...
Il leur faudra tout d’abord établir ce qu’est fondamentalement “l’être”, question déjà difficile, puis établir en quoi consiste fondamentalement le “possible”, question encore plus difficile, et surtout, établir comment le second pourrait-il être l’objet du premier, pour que celui-ci puissent en procéder, ce qu’implique strictement l’expression “l’être se peut”, puisque c’est lui qui “peut”, et qu’il est censé procéder de cet exercice de lui-même qui doit pourtant logiquement le précéder...
Bon courage à ceux qui prétendront rendre compte de cela, sans faire appel à un fait métaphysique.
En réalité, prétendre échapper aussi facilement que cela, au questionnement millénaire des hommes, témoigne d’une certaine faiblesse d’esprit...
Paris, le 7 aout 2013
Richard Pulvar
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