mardi 18 février 2014

UNE DESTITUTION EST-ELLE POSSIBLE...?


Sentant visiblement venir des temps "bizarres", celui de gauche fit adopter juste à la veille de s'en aller, une révision constitutionnelle instaurant une procédure de destitution du président de la république...

Il s'agit de la révision constitutionnelle du 23 février 2007 portant sur une procédure définie selon le nouvel article 68 de la constitution...

Notons cependant que le projet de loi organique précisant les conditions d'application de l'article 68, s'il a bien été adopté par l'assemblée nationale le 24 janvier 2012, comme cadeau laissé par "l'agité" à son successeur, juste avant lui aussi qu'il s'en aille, il demeure actuellement en cours d'examen par le Sénat, qui ne semble guerre pressé d'aboutir...

En principe, cette procédure de destitution peut-être déclenchée en cas de " manquement grave du chef de l'état à ses devoirs ", et de comportements manifestement incompatibles avec l'exercice de sa fonction...

Il faut alors remarquer qu'elle peut porter sur son comportement politique bien sûr, mais également sur son comportement privé, dès lors que ses actes auront porté atteinte à la dignité de la fonction. Et ceci, même en dehors de toute condamnation pénale, car il s'agit d'une sanction politique et non pas pénale, du président...

Il faudrait être de la pire mauvaise foi pour ne pas constater, selon ce texte, que les frasques à scooter et la valse affichée des maitresses de l'ignoble falot, ayant régalé les magazines à scandale et déclenché quant à notre république, des railleries et des éclats de rire tout autour de la planète, tout cela au mépris des consignes de sécurité les plus élémentaires, marquant en plus de ses moeurs dissolues, la totale irresponsabilité de cet homme, ont très gravement porté atteinte à la dignité de la fonction présidentielle...

Cependant, il est certain que les citoyens de ce pays se montreront bien moins exigeants de ce point de vue que le texte, puisque cette mansuétude n'a déjà pas permis que ce tocard soit pour le moins du monde inquiété, quant à tous ses mensonges et tous ses manquements politiques...

D'autre part, la procédure de destitution ne peut être prononcée que par le parlement, c'est à dire l'union de l'assemblée nationale et du Sénat, réunis en "haute cour", et présidée par le président du Sénat, et elle ne peut être déclenchée que par au moins l'une des deux assemblées avec une majorité des deux tiers, l'autre assemblée disposant pour se prononcer d'un délai de 15 jours au-delà duquel la procédure se trouve annulée...

Ceci pour dire que sauf d'avoir pu formellement établir par exemple, le viol d'une petite fille par le président de la république, et même s'il s'est trouvé un juge assez couillu pour déclarer recevable une plainte qui fut effectivement porté contre celui-ci pour viol en réunion, mais dont nous comprenons bien qu'elle n'a aucune chance de jamais aboutir, il apparait clairement que la voie constitutionnelle, alors que son parti possède la majorité dans les deux chambres, ne risque pas d'être efficace contre ce dérangé malfaisant...

ceux qui veulent que cela se termine, devront imaginer autre chose...

Richard Pulvar

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