LES TROIS NÉCESSITES FONDAMENTALES DE L’IDENTITE
POSSEDER UN NOM
POSSEDER UN METIER
POSSEDER UN ENDROIT
Une société qui prive un nombre grandissant de ses citoyens des deuxième et troisième éléments de cette identité, avec un nombre sans cesse croissant des chômeurs, des sans abri, et des précaires dans ces deux domaines, exerce contre eux une violence aussi grande que si elle les privait du premier. Car, ceci revient à les priver de l’intégrité de leur identité, et donc de celle de leur personnalité, et par là, à les priver de leur capacité d’initiative et de leur efficacité opérationnelle, et surtout, à les priver de “reconnaissance”, autrement dit de leur place en son sein, comme faisant bien partie des siens...
Pour se convaincre de cela, il suffit de constater simplement qu’un très grand nombre de patronymes français font justement référence au métier et au séjour des individus qu’ils identifient précisément par rapport à cela.
Concernant le séjour, certains noms sont évidents tels que Dupont, Dubois, Desmarais, ou autres Mitterrand, celui du milieu des terres, Chirac, de ce fief de la Corrèze, Cazeneuve de la maison neuve simplement, tout comme Besancenot, de Besançon, Touraine, de cet endroit, et bien sûr Hollande. D’autres le sont moins tels que Lagarde ou Lagardère, du nom de localités où se trouvait une tour de garde, Cahuzac, d’une localité de l’Aude, Delanoé, signifiant de la Noue (endroit humide), Molière, nom d’une localité ou se faisait l’extraction de la pierre dite meulière, et duquel le dramaturge à pris son pseudonyme, Montaigne, nom d’un fief acquis par son père, Debray, du pays de Bray en Normandie, Bessière, de la plantation de bouleaux (bès), Delcasse, de la plantation de chênes, et la liste est longue avec en plus, tous les noms à particule de la noblesse...
Concernant les métiers, la liste est toute aussi longue, depuis les évidents comme Lefèvre, le forgeron tel qu’il était dit autrement Hortefeux (heurte feu), Marechal, Lécuyer, d’autres le sont moins tels que Macron, contraction de Maqueron, lui-même dérivant devinez de quoi ? Hé oui, comme vous pouviez le craindre, de Maquereau. Ayrault, forme provençale de Heraud (à ne pas confondre avec hérault ) provenant du germain “heri-wald”, celui qui dirige l’armée. Et on pourrait poursuivre durant des pages...
Il est clair qu’en plus d’être identifiés selon leur descendance, avec des suffixes tels que os, us, es, ez, ini, son, sen, off, ov, sky, ou des préfixes comme mac, ou o, pour signifier leur extraction, comme cela se fait dans les pays européens mais avec une très surprenante exception, la France, pays de terroir où rien de tout cela n’existe, ou par des qualités particulièrement remarquable des individus, tels qu’avec Legrand ou Lefort, ceux-ci ont la plupart des fois, du moins en France, été identifiés par le lieu de leur résidence, et par leur activité.
Les hommes en ce pays ont donc toujours été principalement identifiés, par l’endroit où ils résidaient, et par l’occupation qui était la leur.
Ceci, pour bien prendre la mesure de toute la malfaisance d’une société qui crée en son sein, de plus en plus d’individus privés d’une véritable identité leur permettant de correctement “aller”...
Cette société ne vaut rien, n’attendons pas d’être anéantis avec elle, n’espérons pas qu’elle produira par elle-même son secours, il faut tout simplement la foutre en l’air pour en construire une autre, et il y a urgence...
Paris, le 2 février 2015
Richard Pulvar
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