jeudi 7 mai 2015

ULTIMES RÉSISTANCES A LA DANGEREUSE LOI SUR LA SURVEILLANCE DE MASSE


Ce lundi 4 mai à 18h30 a eu lieu à Paris sur l'esplanade des Invalides un rassemblement pour dire "NON à la surveillance généralisée" juste avant le vote à l'Assemblée Nationale mardi 5 mai 2015. 

L'événement a été organisé par Médiapart, la Quadrature du Net, l'Observatoire des libertés et du numérique, le syndicat de la Magistrature, le syndicat des avocats, Amnesty international et bien d'autres organisations encore parmi lesquelles, fait très surprenant un syndicat de police. 

Tous mettent en garde contre les immenses dangers que constituent cette loi de surveillance et que des acteurs directement concernés , tenus au silence ou au devoir de réserve de par leurs professions n'hésitent pas à monter au créneaux pour alerter la population française ce n'est pas banal, ce n'est pas rien, c'est que l'heure est grave !

Encore et autrement plus grave c'est le timing de calendrier de cette loi qui ne doit rien ni au hasard, ni à Charlie. Cette loi est une base préalable pour brider, briser les prochaines nécessités d'user par les citoyens de leurs libertés d'expression et de penser. C'est chercher par anticipation à les départir de ce qui est encore pour l'heure un droit inaliénable garanti par la constitution.

Cette loi est un socle indispensable à poser par l'équipe Hollande-Valls-Cazeneuve et leurs amis de l'UMPS avant les ratifications sans les consentements des peuples des traités transatlantiques (TAFTA-CETA et TISA). Ces fameux traités dont on parle encore trop peu en France qui seront de bombes à fragmentations sociales et qui tels de véritables tsunamis vont balayer les populations de l'union européenne, des Etats-Unis et du Canada dans l'ensemble des compartiments de leurs quotidiens respectifs pour les mettre littéralement à genoux. Or si les sociétés civiles ne parviennent pas à les stopper à temps quand elles voudront résister à posteriori elles risquent fort de se retrouver muselées par cette loi de la surveillance généralisée.

En outre on ne peut pas avoir la désinvolture ou la légèreté de se désintéresser de cette loi en arguant le fait du "vous pouvez fouiller je n'ai rien à cacher" car c'est exactement ce sur quoi mise les porteurs de cette loi. Toutes les données espionnées seront utilisées, stockées pour un temps infini (commercialisées dans certains cas) et tout cela pas en la faveur de l'espionné.

Organisé au quasi pied levé, dans le lots des ultimes résistances avant l'heure "H" le rassemblement qui s'est tenu à l'esplanade des Invalides à Paris c'est déroulé sous une pluie battante glaciale sans discontinue, il a réuni selon les chiffes organisateurs 2 000 personnes toutes remontées contre cette loi.

"No passaran" clamaient certains en bravant les gouttes de pluies et les desseins du gouvernement.
Après avoir été débattu le projet de loi fait son premier round parlementaire ce mardi 5 mai dans l’hémicycle de l'Assemblée Nationale à 16h15. 

Alors agir jusqu'au dernier carat est encore faisable , à savoir continuer d’appeler les députés et leur dire que Non nous ne voulons pas de cette loi et que nous ne voulons pas non plus tant que nous y sommes des traités transatlantiques.
Ce lundi 4 main, outre le rassemblement aux Invalides cette journée a été une grosse journée d'action et de pression phoning. Les assistants parlementaires sont devenus fous tant ils ont croulé sous les appels téléphoniques.

Il est encore temps de faire la même chose aujourd'hui mardi 5 mai au moins jusqu'à 13h.
Petites confidences faites par plusieurs assistants parlementaires certains députés jusqu'alors indécis ou abstentionnistes seraient entrain de changer d'avis pour rallier le camps du Non ! 
Une information à prendre bien sur avec une très grande prudence, de toute façon verdict des votes demain. 

Dans le finish de la journée d'actions du lundi 4 mai deux députés de l'UMP sous la pression de leurs administrés à savoir Thierry Solère et l'eurodéputé Philippe Juvin ont tous deux saisit le président de la Commission européenne à la veille du vote de ce projet de loi en première lecture à l'Assemblée.

Et puis demain tout ne sera pas définitivement clos, il restera le passage au Sénat. C'est donc déjà le moment de se mettre dans les starting-blocks pour contacter dare-dare les sénateurs et leur faire savoir que Non il n'est pas question qu'ils votent cette loi. Agir reste encore possible, c'en est même une nécessité car si cette loi est éminemment dangereuse pour les citoyens, l'inaction le serait tout autant car une société qui accepte cela accepte de facto de se laisser passer les chaines aux pieds et aux mains, avec le bâillon sur la bouche en prime.

Emmanuelle Bramban

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