dimanche 30 avril 2017

Une présidentielle où nous avons tout à perdre !


En ce moment nous vivons  des événements historiques, un changement de paradigme s'opère dans la société, je ne suis pas certain que les gens s'en rendent compte,  englués qu'ils sont dans une vision manichéenne de la société française, raisonnant dans des schèmes passéistes.

Nous avons vu l'effondrement des partis de gouvernement , qui ne seront présents au second tour d'une élection présidentielle, ce depuis que l'élection du président de la république se fait au suffrage universel.

Ensuite, nous voyons s'opposer un représentant du CAC 40, en la personne d'Emmanuel Macron qui prône le mondialisme, la précarisation, l'immigrationnisme, l'ultralibéralisme, la dérégulation économique, bref la soumission de la France  aux puissances de l'argent,  et de l'autre côté Marine 
Le Pen, qui de facto est la candidate des pauvres, des laissés-pour-compte,   défenderesse des couches populaires, elle se veut patriote, anti-immigrationniste, nationaliste, protectionniste et vise à récupérer la souveraineté monétaire de la France.

Le candidat des nantis et des puissants se propose d'amplifier l'interventionnisme militaire français, en menant des opérations de bombardements en dehors du cadre de l'ONU, et Marine le Pen, qui elle veut mettre fin à l'interventionnisme militaire de la France et se retirer de l'OTAN.
Deux personnes au programme totalement opposé, ayant une vision du monde aux antipodes l'une de l'autre.

Lorsqu'on analyse les votes, on s'aperçoit que les métropoles, les grandes villes ont voté pour Emmanuel Macron, à contrario ce sont  les campagnes,  les zones péri-urbaines où se localisent majoritairement les ouvriers qui ont tendu les bras vers Marine Le Pen.

Nous voyons une France divisée en  deux, qui s'oppose lors ces élections présidentielles, une France prospère face à une France en déshérence.

Nous constatons aussi, que l'argument de racisme accolé au FN ne trouve sa pertinence auprès des populations racisées,  de moins en moins réceptives à ce type d'imprécations, et votent en accord avec sa sociologie de classe.

Les pauvres et les exclus votent Marine, les riches et les inclus  votent Macron, chacun optant là où il pense être son intérêt.

Pour l'heure, la France des pauvres part perdant, est donné gagnant le représentant des classes aisées, le tout est  savoir s'il sera plébiscité, car plus son score sera élevé, plus il pourra se targuer de l'adhésion des Français  à son programme  et l'appliquer dans toute sa brutalité.

Si son score est faible, il n'aura  les coudées franches, quoique  qu'il doive encore se trouver lors des législatives une majorité parlementaire, ce qui n'est pas gagné.

Tout me laisse à penser, que  la mandature qui s'annonce sera problématique et incohérente à l'image de Macron dans l'optique que ce soit lui le nouveau président.

Si c'est Marine, sa présidence sera inapaisée et conflictuelle, la presse acquise à Macron poursuivra son oeuvre de diabolisation et d’opposition, les tenants du capital lui mettront les bâtons dans les roues.

Rien de bon ne sortira de ces élections présidentielles.

Evariste Zephyrin 

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