samedi 13 octobre 2018

FRANCOIS RUFFIN ALLUME LA LUMIERE, LES ROBOTS CRIENT AU SCANDALE

J'espère que le pays ne vous pardonnera pas.

François Ruffin a dit contre le groupe parlementaire LREM ce qui devait être dit, bien et fort. Le sectarisme et le mépris qui sont la règle de vie de ces députés ont atteint cette fois ci un sommet insupportable. Là où l’esprit et le cœur, la raison et les sentiments se liguent pour hurler « pas vous ! pas ça ! ».

Il s’agissait d’un texte qui ne vient pas de nos rangs : ce sont les Républicains qui l’ont déposé. Il visait à faciliter l’accompagnement et donc l’accueil des enfants handicapés à l’école. Les brutes de LREM n’ont pas bougé un cil. En commission ils ont repoussé le texte et tous nos amendements sur le mode blasés du « cause toujours tu m’intéresses !» En séance plénière, même automatisme borné.

Ruffin leur a crié la honte et le dégoût que ce genre d’attitude soulève compte tenu du sujet ! Il a promis que les noms des votants de cette ignominie circuleraient pour que la honte leur colle à la peau.

Sa voix a porté. Depuis, François Ruffin reçoit les tirs rageux et hargneux des députés qui croyaient s’en tirer sans bruit. Il se fait même traiter de « voyou » « illégitime et ignoble » par Blanquer, ministre de l’éducation et quelques autres robots de la macronie.

La mine outrée, les joues bouffies de rage, ces nuls montrent jusque dans leur indignation à quel point ils ne connaissent rien à leur propre mandat et au fonctionnement de l’Assemblée. Rendre public les noms des députés qui votent n’est pas une manœuvre ni un « coup ». C’est une procédure ordinaire du débat parlementaire. Ici, le groupe « France Insoumise » a demandé un scrutin public comme il le fait souvent dans les votes qu’il juge important.

Personne n’est pris par surprise ! Ce type de scrutin est en effet annoncé par une alarme sonore dans tout le palais cinq minutes avant le vote pour que tous ceux qui sont disponibles puissent regagner leur banc. Puis le vote a lieu et la machine enregistre le nom des votants présents. Tout cela est prévu dans le règlement de l’assemblée. Et c’est le contraire d’un coup tordu.

En effet le scrutin est dit « public » pour que chaque citoyen que cela intéresse puisse connaître le vote des députés et des groupes et de son député en particulier. Le « scrutin public » est donc la base de la vie démocratique : chacun assume personnellement publiquement la responsabilité politique de son vote quand il est présent pour voter.

Ici, Ruffin l’insoumis n’a fait que son devoir. Et ceux qui diffusent les portraits des députés coupables du rejet de cette proposition en faveur de l’accompagnement des handicapés font aussi le leur. Le devoir du citoyen est aussi le contrôle et l’appréciation des votes effectués en leur nom.

Mais les LREM ont-ils seulement compris que la France n’est pas une start-up mais une République ? Savent-ils que les électeurs sont des citoyens et non des clients ? Savent-ils que le but de la loi est le bonheur de la société ? Voter en automate contre tout progrès humain est une honte. Et les électeurs ont le droit de dire « pas en notre nom ».

Jean-Luc Mélenchon


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