Monsieur le Pape,
Nous avons l’honneur de vous saisir d’une exigence de réparation visant au retrait d’une plaque posée sur la façade d’entrée de l’Eglise des Trois Ilets en Martinique.
Cette demande est justifiée, en fait comme en droit, par les considérations suivantes :
En fait, attendu que nous soussignés militants du MIR (Mouvement International pour la Réparation) avons constaté la présence d’une plaque commémorative du centenaire du sacrement de Napoléon 1er comme empereur des français apposée sur le mur de façade de l’église des Trois Ilets.
Attendu que depuis 2001, la loi Taubira en France reconnaît l’esclavage des amérindiens et africains et la traite transatlantique comme crimes contre l’humanité.
Attendu que cette plaque a été apposée en 1921 à la gloire de Joséphine de Beauharnais, et de son époux Napoléon Bonaparte.
Attendu que ces deux personnages ont été coupables d’actes criminels imprescriptibles, l’une Joséphine de Beauharnais étant propriétaire d’esclaves et d’Habitations, lieux de tortures, univers concentrationnaire d’africains déportés et d’amérindiens spoliés, qui témoignent de faits criminels en Martinique et à Saint Domingue, et l’autre ayant en 1802 rétabli le code Noir et donc l’esclavage dans les colonies française d’Amérique.
Attendu alors que cette plaque commémorative, honorant le sacre de Napoléon et Joséphine BONAPARTE fait apologie de crimes contre l’humanité.
Attendu donc que dans cette commune des Trois Ilets où naquit l’esclavagiste propriétaire d’Habitations en Martinique et à St Domingue, JOSEPHINE épouse du criminel NAPOLEON 1er, le pouvoir colonial, la caste béké et l’évêque catholique apostolique romain, ont commémoré le 5 mai 1921 le centenaire du sacre de « l’empereur des français » rétablisseur d’un « Code Noir » de Colbert, codifiant l’ordre raciste esclavagiste, la spoliation et le pillage de territoires et peuples.
Attendu que l’Eglise n’était censé ignoré que Napoléon Bonaparte a rétabli l’esclavage en 1802 en Guadeloupe, pour le perpétuer dans les « colonies françaises » notamment en Martinique jusqu’au 22 mai 1848, malgré l’échec cuisant en 1804 que lui imposèrent les Noirs à Saint Domingue redevenu Ayiti (Haïti) ; ce qui l’obligea à céder au nouvel Etat Unis d’Amérique, la Louisiane territoire amérindien jusqu’alors spolié par la France où l’esclavage des personnes d’ascendances africaines fût poursuivi jusqu’en 1865.
En conséquence, nous avons l’honneur de vous prier de bien vouloir faire droit à la demande précitée et faire injonction aux responsables et héritiers garants de l’existence de cette plaque de reconnaître qu’elle est support d’une apologie de crimes contre l’humanité, qu’elle constitue une injure aux populations caribéennes et personnes d’ascendances africaines et amérindiennes victimes de l’esclavage, et de ce fait qu’elle doit être retirée de la façade de l’église des Trois Ilets.
Dans le cas où vous estimeriez ne pas pouvoir faire droit à la présente demande, je vous prie de bien vouloir considérer celle-ci comme le premier acte de la procédure qui serait éventuellement intentée devant la juridiction compétente, mais certainement d’actions futures et légitimes du MIR, ayant comme date butoir l’anniversaire de la victoire de Vertière en 1803 face à l’armée de Napoléon en Haïti voulant rétablir l’esclavage et le code noir français.
Veuillez Monsieur l’Archevêque, recevoir nos salutations distinguées.
Martinique Caraïbe
Le Président du MIR
Garcin MALSA
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