jeudi 21 janvier 2010

Des afrovénézuéliens en concert de solidarité pour Haïti


Caracas, 20 ABN .- Des organisations afrovénézuéliennes ont appelé les Vénézuéliens à venir en aide au peuple haïtien suite au séisme qui a détruit la capitale, Port-au-Prince lors d’un concert intitulé Somos afro, somos Haití (Nous sommes afro, nous sommes Haïti)

Le Cumbe* des femmes afrovenezuéliennes a lancé l'initiative qui a reçu le soutien du Bureau de Liaison des Communautés Afrovénézuéliennes (Oficina de Enlace con las Comunidades Afrovenezolanas), de la Commission présidentielle contre le racisme dans le système éducatif, du Sous-comité des affaires afrodescendantes de l'Assemblée Nationale et du Ministère du Pouvoir Populaire pour la Femme et l’égalité des sexes.

Des groupes de musique de l’ensemble du pays se sont rassemblés sur la place Omar Kayan, près du Panthéon National et au rythme de la musique, ils ont lancé un appel à la solidarité des populations de Caracas, pour qu’ils fournissent des aliments non-périssables, de l’eau, des médicaments, des vêtements, des couches, des serviettes hygiéniques, entre autres produits de première nécessité.

Le groupe Colombo-Vénézuélien Menelengue, le groupe Elegua, l'État de Miranda, La Muchachera de Curiepe, un groupe de Hip Hop de Carabobo, et le groupe Familia Negra de La Vega de Caracas, entre autres, ont fait résonner les tambours et accordé leurs voix pour le peuple d'Haïti.

"Pour nous, la musique est une façon d'exprimer nos sentiments, c’est ainsi que se sont révélés nos ancêtres, et c’est la raison pour laquelle nos groupes afrodescendants élèvent un chant d’espoir Haïti", a indiqué Nirva Camacho, la représentante du Cumbe des femmes afrovénézueliennes.

La représentante de la Brigade Internationale de Soutien à Haïti, Immacula Nervil (Un haïtienne), a déclaré que ce qu’il faut actuellement c’est que les mouvements et les communautés se consacrent à une seule cause: venir en aide, avec un bolívar , un kilo de riz, de l'eau, pour que ce pays antillais puisse survivre à la tragédie.

Après le passage de la marée, nous devons apporter un grand soutien au peuple haïtien”, a-t-elle déclaré.

Elle a souligné que 65% de la population, qui s'élève à environ 8 millions d'Haïtiens ne savent ni lire ni écrire, et qu’ils ne comptent qu’un médecin pour 10 000 mille habitants.

"Nous n’avons pas d’eau potable, il n y a qu’un hôpital général pour 8,9 millions d’habitants, nous n’avons pas d’accès libre à l’université, il faut aller jusqu’au bout dans la réalisation d’un travail digne, mettre en place des tables de travail pour coopérer", a-t-elle indiqué.

Traduit de l’Espagnol Par Guy Everard Mbarga

* Cumbe : Nom donné au refuge d’esclaves fugitifs de l’époque coloniale au Venezuela. C’est un synonyme de Quilombo (au Brésil) ou encore de Palenque (en Colombie).

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