MEDIAS. Arnaud Montebourg, principal défaut d’Audrey Pulvar - Info - Martinique - RFO

La journaliste assure comprendre la décision d’I-télé, qui a suspendu son émission politique après l’annonce de son compagnon d’entrer dans la course à la présidentielle.

Audrey Pulvar © AFP « Je respecte et je comprends la décision d’I-télé ». Pas de rébellion cette fois chez la journaliste Audrey Pulvar, pourtant réputée pour son franc-parler et sa pugnacité dans ses interviews. Jointe en ligne ce matin par Marc-Olivier Fogiel sur Europe 1, Audrey Pulvar a ainsi commenté la décision de la chaine d’information de suspendre son émission politique quotidienne Audrey Pulvar soir. Une décision prise suite à l’annonce du compagnon de la journaliste, le député socialiste Arnaud Montebourg de se présenter aux primaires socialistes.
Comme Anne Sinclair ou encore Béatrice Schönberg, également compagnes d’hommes politiques, Audrey Pulvar se retrouve donc contrainte d’abandonner quelque temps le journalisme politique, afin d’écarter tout soupçon d’impartialité. « Une mesure de prudence, et d’éthique élémentaire », selon la direction d’I-télé qui s’est exprimé dans un communiqué et assure avoir au préalable discuté avec la principale concernée. Si elle savait cette décision « inéluctable », Audrey Pulvar a reconnu sur Europe 1, tout comme elle l’avait assuré au, quotidien France-Antilles en octobre, qu’elle pensait - à tort- avoir encore « quelque temps » devant elle.

Ethique ou machisme ?
L’annonce brutale de l’arrêt de l’émission de la journaliste martiniquaise n’est pas au goût de tout le monde. Hypocrisie, pour de nombreux internautes qui s’interrogent sur les réseaux sociaux - le sujet Pulvar était hier un des plus cités sur le Twitter français - sur cette « mascarade », alors que les connivences et accointances politiques et médiatiques, relèvent du secret de polichinelle. Machisme pour d’autres, qui, à l’instar de Julien Dray, accusent I-télé de réduire « une femme à son compagnon ». Christine Ockrent, qui a elle-même été nommée directrice générale déléguée à l’audiovisuel, poste hautement stratégique, malgré la présence de son compagnon Bernard Kouchner au Quai d’Orsay, a exprimé ses « regrets pour Audrey Pulvar », « une très bonne journaliste ». De son coté Arnaud Montebourg a commenté une décision qu’il estime « injuste » et a reconuu être le « principal défaut » de sa compagne. Il faisait ainsi allusion à ses propos sur François Hollande, qu’il avait qualifié de principal défaut de Ségolène Royal en 2007, s’attirant les foudres de la candidate socialiste à l’élection présidentielle.

« Ma carrière n’est pas terminée »
« Ce n’est pas le moment le plus agréable de ma vie professionnelle », a admis la journaliste, ajoutant réfléchir avec la chaîne à d’autres projets de collaboration. « Arnaud Montebourg et moi-même avons beaucoup parlé de ces questions-là. Il n’a pas écarté l’idée de quitter un jour la vie politique pour que moi, je puisse exercer pleinement ma profession, sans avoir à subir ce genre de soupçons. Mais il est évident qu’il est dans une phase où il m’était difficile de lui dire d’attendre un peu », a-t-elle poursuivi, avant de préciser que sa carrière de journaliste n’était pas terminée. La journaliste officie toujours aux commandes de France Inter chaque matin de 6 heures à 7 heures. Elle assurait également une interview quotidienne à 7h50, entretien, qui, en cas de conflit d’intérêt pourra si nécessaire être réalisé par un autre journaliste.

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