L'ex-candidate à la présidentielle entame dimanche un voyage de cinq jours en Martinique et en Guadeloupe, pour la campagne des cantonales et des primaires du PS.
Ségolène Royal n'écoutera pas Dominique Strauss-Kahn dimanche soir. Ou alors pas en direct. Au moment où le directeur général du FMI s'exprimera sur France 2 , l'avion qui emmène l'ex-candidate de 2007 aux Antilles atterrira à peine à Fort-de-France. Deux ans après sa dernière visite dans ces îles, Ségolène Royal entame un voyage d'une semaine qui la mènera en Martinique puis en Guadeloupe. «Elle va prendre le temps du dialogue, dans l'écoute de ces Français qui, eux aussi, aujourd'hui, souffrent beaucoup, et montrer que lorsqu'elle pense projet pour la France, les ultramarins y ont toute leur place», explique son porte-parole Guillaume Garot.
Ségolène Royal effectue ce voyage avec une triple casquette : présidente de la région Poitou-Charentes, membre du PS, candidate aux primaires du parti. Avec la première, elle doit nouer des partenariats de région à région. Un accord est prévu avec la Martinique sur la prévention des risques de catastrophes naturelles, un autre avec la Guadeloupe sur l'emploi des jeunes. Ségolène Royal rencontrera les présidents de région Serge Letchimy et Victorin Lurel.
Avec sa deuxième casquette, elle a prévu d'apporter son soutien aux candidats du PS pour les élections cantonales de mars. Plusieurs réunions publiques sont prévues dans les deux îles, mais pas de grand meeting.
Avec sa dernière casquette, Ségolène Royal continuera à «tracer son chemin», celui qui la mène au 9 octobre 2011, date du premier tour de la primaire socialiste. Et la route est encore longue. Alors que Dominique Strauss-Kahn affiche toujours une forme éclatante dans les sondages, ceux de Ségolène Royal ne décollent pas. Selon une enquête CSA pour Mariannepubliée vendredi, elle atteindrait 18 % au premier tour de l'élection présidentielle, autant que François Hollande mais bien en dessous de DSK qui réaliserait 29 %. Quant à Martine Aubry, elle enregistre 22 %.
Une rencontre possible avec Elie Domota
Dans l'équipe de Royal, on assure ne pas s'inquiéter, persuadé que la véritable campagne des primaires ne commencera qu'au soir du 13 juillet, lorsque la liste des candidats sera définitivement arrêtée. En attendant, on se rassure en comptant le nombre de personnes qui participent aux réunions publiques de Ségolène Royal. À chaque fois, dit-on, les gradins sont pleins. Aux Antilles, Ségolène Royal aura encore moins de mal à réunir du monde.
Son déplacement en Martinique et en Guadeloupe est une façon de renouer avec un territoire et une population qui l'ont toujours appréciée. C'est là qu'en janvier 2007 elle s'était présentée en «femme debout» face aux attaques de la droite alors en campagne pour Nicolas Sarkozy. C'est là aussi, en Guadeloupe, qu'elle avait rencontré en 2009 Elie Domota, le leader du LKP à l'origine du grand mouvement de grève dans l'île. L'entrevue avait alors provoqué une polémique. Cette semaine, Ségolène Royal pourrait le revoir même si, dans l'île, Elie Domota n'a plus la même aura qu'il y a deux ans.
Sur cet aspect politique du déplacement, Ségolène Royal compte développer aux Antilles tous les thèmes qu'elle a récemment abordés en métropole, comme la croissance verte ou encore son pacte pour l'emploi des jeunes. Elle devrait également s'en prendre à la politique ultramarine de Nicolas Sarkozy.
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