Le vainqueur des élections présidentielles du 20 mars dernier, Michel Martelly, se présente comme le leader du changement, dont Haiti a besoin, et plaide en faveur de l’unité au sein de la société haïtienne.
Martelly a obtenu 67,57% des voix contre 31,74% pour sa rivale, l’ex-première dame Mirlande Manigat, selon les résultats préliminaires annoncés le 4 avril et qui devront être confirmés le 16 avril.
Lors de sa première conférence de presse après l’annonce des résultats, Martelly promet d’être le « président de tous les Haïtiens » et de remplir convenablement la mission et le mandat qui lui sont confiés.
« Les choses vont changer », a lancé Martelly qui a invité les jeunes défavorisés des diverses régions d’Haiti à lever les yeux « vers l’arc-en-ciel du changement promis, du changement voté (…), du changement dû ».
Selon le président élu, les grandes gagnantes des dernières élections demeurent Haiti, la démocratie et les libertés publiques. « Vous avez voté le changement dans nos pratiques politiques, dans nos choix économiques et dans notre organisation sociale », ajoute-t-il.
S’affirmant comme « politiquement libre », Martelly promet de laisser au passé « les vieux démons de la politique haïtienne » pour se tourner vers l’avenir « avec toutes les forces politiques qui voudront privilégier Haïti d’abord ».
Martelly a fait savoir qu’il œuvrera à la réconciliation nationale. « Ensemble, nous pouvons soulever des montagnes », a-t-il déclaré plaidant en faveur de l’union au sein de la société haïtienne minée par la division.
Il a assuré qu’il travaillera au bon fonctionnement des institutions « pour qu’elles assument leurs responsabilités », en terme de « création d’emplois, d’accès à l’éducation, à la santé et à la justice pour tous ».
Pour ce qui est des difficultés à gouverner avec un parlement dominé par d’autres formations politiques, il a déclaré que les relations avec le législatif seront fructueuses et génératrices de « résultats » et non de conflits.
En ce qui concerne les relations avec la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTAH), le vainqueur du dernier scrutin présidentiel a réaffirmé sa disposition à travailler sur un calendrier de retrait des forces multinationales, tel qu’il l’avait annoncé au cours de la campagne électorale.
Martelly a aussi exprimé son désir de travailler avec la communauté internationale pour « le bonheur d’Haiti ».
Par ailleurs, le chanteur a fait part de son « profond respect » pour Mirlande Manigat et ses partisans. « Par-delà nos différences et nos divergences un même rêve nous habite (…) : Haïti plus belle, Haiti plus juste, Haiti régénérée », soutient-il.
Après une carrière musicale à succès marqué par ses comportements extravertis et la grivoiserie, Michel Martelly se prépare à assumer bientôt le pouvoir en tant que 56e chef d’État d’Haiti.
En dépit du fait de n’avoir pas été sur la scène politique, Martelly a appuyé le sanglant putsch militaire contre l’expérience démocratique de 1991, lorsque le président Jean Bertrand Aristide était parvenu au pouvoir pour son premier mandat.
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