mercredi 18 mai 2011

Le frère de Rachida Dati, placé en garde à vue pour agressions sexuelles, nie les faits


Jamal Dati, frère de l'eurodéputée (PPE) et ancienne Garde des Sceaux Rachida Dati, a été placé en garde à vue mercredi matin, suspecté d'agressions sexuelles, violences aggravées et vol sur son ex-compagne, ont indiqué des sources judiciaires et son avocat. M. Dati est interrogé depuis 9H00 par les policiers du commissariat de Verdun (Meuse), après le dépôt d'une plainte mardi matin par son ex-concubine, mère de son enfant, "avec laquelle il conserve des liens", a expliqué l'avocat du suspect, Me Frédéric Berna.

Les faits se seraient produits à Verdun, dans la nuit de lundi à mardi, sur la voie publique et dans une voiture. "L'ex-compagne a raconté que M. Dati l'avait notamment violentée, en apportant des éléments précis", a indiqué à l'AFP le procureur de Verdun, Yves Le Clair. "Le médecin légiste qui a examiné la jeune femme a corroboré ses déclarations", a-t-il ajouté. "Jamal Dati nie l'ensemble des faits", a affirmé Me Berna, qui conteste par ailleurs la légalité de la garde à vue car on lui a refusé l'accès au dossier de la procédure.

Jamal Dati, 38 ans, avait déjà été condamné en août 2007 à douze mois de prison par la cour d'appel de Nancy pour trafic de stupéfiants dans la région. Il avait aussi été interpellé à la frontière belge le 3 novembre 2010 en possession de drogue, alors qu'il rentrait en voiture de Maastricht (Pays-Bas). Quelque 30 grammes d'héroïne et 5 grammes de marijuana avaient été saisis. Le frère cadet de l'ancienne Garde des Sceaux et maire UMP du 7e arrondissement de Paris avait publié en 2009 un livre d'entretiens, "A l'ombre de Rachida", dans lequel il racontait ses relations difficiles avec sa soeur, à qui il reprochait de ne plus lui adresser "directement la parole".

Un autre frère de Mme Dati, Omar Dati, avait été condamné en décembre 2007 à huit mois de prison ferme pour trafic de stupéfiants en récidive, et en 2001 à quatre mois avec sursis pour trafic d'héroïne. Interrogée en novembre dernier lors de l'interpellation de Jamal en Belgique, elle avait indiqué "regretter, lorsqu'il s'agit de (son) frère ou de (sa) famille, qu'on en fasse toute une histoire". "Alors que des enfants de personnalités, des enfants de ministres ont commis des faits graves, ont été condamnés et on n'en parle pas, très rarement ou pas du tout", avait-elle ajouté.

AFP

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