La commissaire européenne en charge des nouvelles technologies a exprimé ses préoccupations face à une action unilatérale des Etats-Unis, après la disparition du site de téléchargement.
Neelie Kroes, la commissaire européenne en charge des nouvelles technologies, a jugé vendredi «mauvais» les projets de loi antipiratage aux Etats-Unis et la décision de fermer Megaupload.com, la plate-forme controversée de téléchargement direct sur l'internet.
«Nous n'avons pas besoin d'une mauvaise législation mais plutôt de protections pour un réseau ouvert», a-t-elle affirmé dans un message sur son compte tweeter en référence au SOPA, le projet de loi antipiratage en discussion aux Etats-Unis pour renforcer la protection des droits d'auteurs.
«La réglementation sur l'internet doit être efficace, proportionnée et préserver les bénéfices d'un réseau ouvert», a-t- elle estimé dans un second message en réaction à la fermeture de Megaupload.
«Les excès de vitesse sont illégaux, mais on ne place pas des ralentisseurs sur une autoroute», a-t-elle commenté dans un troisième message.
Ces trois commentaires sont «officiels et sont faits sur le site tweeter officiel de Neelie Kroes», a confirmé son porte-parole. Les prises de position servent à «ouvrir un débat européen», mais «aucune action n'en découlera», a-t-il insisté.
«Cela ne veut pas dire que Neelie Kroes défend le téléchargement illégal», a-t-il relativisé. La fermeture de Megaupload.com a été saluée par le chef de l'Etat français Nicolas Sarkozy.
unilatérale
Neelie Kroes n'entend pas critiquer le bien fondé des actions décidées par les autorités judiciaires américaines contre Megaupload, accusé de violation des droits d'auteur, a expliqué son porte-parole.
Mais elle exprime ses préoccupations face à une action unilatérale qui a des conséquences globales. Tous les usagers de la plate-forme Megaupload dans le monde sont pénalisés par sa fermeture, y compris ceux qui utilisent légalement ses services pour stocker des données.
Le site Megaupload.com permettait d'héberger des fichiers et de les partager sur l'internet. Dans les faits, il offrait des milliers de films, séries, émissions de télévision ou chansons en libre accès, par téléchargement direct ou streaming.
L'annonce de la fermeture de Megaupload.com intervient en pleine polémique aux Etats-Unis sur des projets de loi antipiratage, qui ont poussé Wikipedia à fermer l'accès à ses services en anglais mercredi et Google à masquer son logo.
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