Comme vous pouvez le constater, nous ne les entendons plus, elles sont désormais devenues muettes, du moins concernant ce sujet, mais en réservant leur flux d’insanités, pour que leur malfaisance soit mise au service cette fois, de combines électorales en vue de la prochaine élection.
Nous n’entendons plus toutes ces “grandes gueules” qui, face à des caméras et des micros impertinents, venant contre leur gré leur faire injure en leur “immense modestie”, confessaient avec une émotion non feinte, la main sur le cœur et le regard droit dans les yeux, que la préoccupation essentielle de toute leur existence, face à laquelle même la préservation de cette dernière devait s’effacer, préoccupation dont l’insatisfaction ruinait leur sommeil, était le profond bonheur et bien être, des peuples de Côte d’Ivoire, et de Libye.
Telle était la raison pour laquelle ils souhaitaient ardemment apporter à ces peuples, afin de leur félicité, ce joyau de la civilisation occidentale qu’est la “démocratie”, c’est à dire ce merveilleux système qui tel qu’en France, permet au peuple souverain, de faire exécuter par quelques administratifs dévoués, installés dans des palais, l’essentiel de ses désidérata.
Il est clair qu’un tel système où, seules les volontés du peuple, et toutes les volontés du peuple, se trouvent promptement exécutées, grâce à une délégation de pouvoir faite par lui, à ces agents, ne pouvait continuer d’être tristement ignoré par ces peuples exotiques, privés qu’ils sont par la nature, de toute capacité d’en faire la découverte par eux-mêmes.
Dès lors il convenait, serait-ce en se passant de les consulter pour savoir s’ils en étaient demandeurs, puisque ignorant justement encore, ce dont il s’agit, ils n’en feraient pas nécessairement par eux-mêmes le “choix”, de leur apporter quoi qu’il en soit cette démocratie, de la même façon qu’on ne demande pas à un enfant son avis, pour le faire vacciner.
C’est alors que pour contourner l’opposition de certains parmi ces gens, qui refusaient obstinément de recevoir ce don généreux et désintéressé de l’occident, celui-ci leur fut livré directement depuis les airs, avec en prime, quelque effets pyrotechniques, pour fêter le bel événement.
Soyons clairs. Il est possible que des hommes honnêtes se trompent, tout en demeurant malgré tout de bonne fois. Mais si tel était le cas, ces hommes se feraient tout de même un devoir de vérifier si les options et les décisions qui furent alors les leurs, étaient les bonnes. Ceci, en s’inquiétant de connaitre le résultat de leur application sur le terrain, et de comparer celui-ci à ce que furent les objectifs proclamés.
Compte tenu que la situation politique et sociale de ces pays, ne constituait en rien un dérangement pour notre nation, et ne pouvait tout au plus que contrecarrer la soif de capture de quelques puissants, il s’agissait donc en principe, d’une action totalement désintéressée, devant se faire afin de l’unique bénéfice des citoyens de ces pays, pour mettre fin à des situations dans lesquelles ils se trouvaient privés de leurs droits à la liberté, à la sécurité, et au développement.
Ceci, étant bien entendu que l’action envisagée par les “libérateurs” occidentaux, c’est à dire porter la “démocratie” en ces pays, et la procédure envisagée, c’est à dire l’intervention militaire, préférée à toutes les propositions de médiation en vue d’un règlement pacifique de ces crises, si elles ne pouvaient manquer de présenter quelques inconvénients, devaient par le constat d’un net “mieux être” quant aux questions de liberté, de sécurité, et de développement, apporté dans la vie de ces gens, pouvoir justifier malgré tout le coût humain de l’opération.
Nous aurions du donc constater, qu’après avoir mené au mépris de toutes les lois internationales, qui interdisent l’ingérence dans les affaires intérieures des nations, deux guerres illégales et criminelles contre la Côte d’Ivoire et la Libye, et d’y avoir causé un océan de tourmente et de désolation, des victimes en très grand nombre, et des destructions sans limite à coup de bombardements dévastateurs, qu’une fois l’orage passé, les morts enterrés, et les larmes séchées, la mise en place selon un authentique processus démocratique, d’autorités civiles et militaires, assurant pour le moins la paix civile, et œuvrant ardemment à la réconciliation nationale.
A partir de cela, bien que ces interventions indignes dans leur forme, d’une ambition du vingt et unième siècle, et opérées en détournement de résolutions de nations unies, déjà obtenues par un forcing de la pire malhonnêteté, et qui ne demandaient que de prendre des dispositions afin d’assurer la protection de civils, et non pas de prêter main forte aux obscurs opposants de ces régimes, pour aller jusqu’à assassiner un des chefs, l’évidence d’un bénéfice au moins pour le futur, aurait pu ramener tout cela à une de ces séquences dramatiques, que connait l’histoire de tous les peuples.
Ainsi, le constat de la paix civile retrouvée, de l’intégrité de ces nations préservée, de la réconciliation et de la collaboration entre les ethnies qui se sont opposées, de la fin des violences et des exactions, de la traduction des criminels devant les tribunaux, de l’entreprise énergique de reconstruction, et des perspectives de développement grâce à la mise en œuvre des ressources naturelles de ces nations à leur seul bénéfice, auraient pu nous faire admettre qu’il s’agissait là d’un prix à payer, pour le meilleur de leurs générations futures.
Il nous fallait donc pouvoir constater, la “positivité” de ces interventions, dans un “mieux être”, sinon immédiat, mais au moins en perspective, pour les populations concernées.
Or, c’est justement ce qu’il est impossible de constater, car bien loin de là, alors qu’on se bat encore dans ces pays, que les antagonismes ethniques et politiques sont exacerbés au maximum, qu’il se produit encore tous les jours, des exactions, des exécutions, et des règlements de compte, les nouvelles autorités installées dans ces pays à l’aide des forces colonialistes occidentales, montrent leur totale incapacité à surmonter les énormes difficultés qui se présentent à elles. Et, ce sont maintenant des volontés de sécessions, des provinces riches en ressources naturelles, qui soutenues par les bénéficiaires étrangers qui les exploitent, se font jour.
En réalité, ces deux nations, la Côte d’Ivoire et la Libye, ont été plongées suite à ces interventions criminelles et bestiales, d’un bellicisme d’un autre âge, dans un total “chaos”. Ceci, d’une façon qui était totalement prévisible, pour quiconque avait même une partielle connaissance du dossier. Mais il est clair désormais, que ce problème n’intéresse plus guère les responsables criminels occidentaux qui sont la cause de ce désastre, ni leurs idolâtres inconditionnels qui n’exigent jamais d’eux qu’ils ne rendent aucun compte, maintenant qu’ils ont d’autres chats à fouetter...
Car voyez-vous cela, les deux responsables criminels nationaux, qui sont la cause de ce malheur intégral, c’est à dire celui qui a envisagé ces expéditions, et celui qui s’en est venu apporter un soutien sans lequel celles-ci n’auraient pas pu s’effectuer avec la même détermination illégale et destructrice, et bien ce sont justement ces deux là, qui aujourd’hui, se présentent sans la moindre gène ni mauvaise conscience, à nos suffrages, pour conserver pour l’un, s’emparer pour l’autre, du fauteuil élyséen.
Deux criminels de guerre candidats favoris à la présidence de la république française, voici où nous en sommes… !
Qui ne comprend que l’heure du “refus” par tous les moyens, de ce système de la malfaisance absolue que, par dérisions, certains nomment l’UMPS, a sonné.
Paris, le 7 mars 2012
Richard Pulvar
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