Demain
on vote, mais le vote ne change pas grand chose, quand bien même on changerait
de président ou de gouvernement. Je sais, d'aucuns ont l'illusion que leur vote
modifierait la société, apporterait une inflexion des politiques qui nous
conduisent droit dans le mur, au fond il n'en est rien, si je me fie aux
derniers bouleversements qu'ont connu certains pays occidentaux.
En
Espagne, ils sont à tout criminaliser pour empêcher la population de manifester
son désarroi, et quand cela ne suffit pas, d'utiliser l'enfermement carcéral
pour taire toutes les critiques contre le pouvoir et les politiques austérité conduite par ces gouvernants.
En
Angleterre, nous avons eu des émeutes voire une mini révolution contre le
gouvernement de Cameron, mais la peur d'une guerre civile semble avoir calmé
les velléités de tous, quoique certains très riches aient pris la poudre
d'escampette, sans doute pensent-ils que ce n'est que partie remise.
En
Italie, l'après Berlusconi n'est pas tout rose, le pays s'enfonce dans la crise
et la corruption.
Pour
la Grèce, ça va de mal en pis, ce pays relégué dorénavant comme un pays du
tiers monde, là encore le pouvoir durcit l'arsenal répressif pour contraindre
les populations.
Au
Canada, ce sont les étudiants qui manifestent contre la hausse des frais de
scolarité...
Aux
USA, c'est 1 américain sur 7 ayant recours aux bons alimentaires pour
subsister, les manifestions géantes se sont à l'approche des élections
présidentielles tues, mais les autorités étasuniennes ont eu recours à la
criminalisation des manifestants pour taire la contestation.
En
fait, ce n'est pas le changement de majorité ou l'élection d'un homme qui est
susceptible de changer la donne sociale et économique, mais une rupture avec
les politiques néo-libérales qui serait
à même de modifier profondément la société.
Seuls
certains pays d'Amériques latines rompent avec les oukases ou les diktats néolibéraux, en restaurant leur
souveraineté, en renationalisant les grandes entreprises et en augmentant les
salaires.
Quant
à la France, elle est insérée dans le carcan de "l'état de droit" la
politique nationale est subordonnée aux volontés de l'Europe et d'organismes
supranationaux, qui imposent à nos politiques la conduite à tenir.
Les
deux candidats susceptibles d'après les sondages d'êtres au deuxième tour, ont
voté de concert la constitution
européenne, une constitution faisant valoir la primauté de l'économique
sur le sociologique, quand bien même Hollande gagnerait, le changement ne se
manifestera qu'à la marge, mais l'un, plus que l'autre étant salarié de la
finance internationale, l'autre, accordons-lui le bénéfice du doute.
Et
comme c'est le système qui est grippé, notre futur président, peu importe
lequel, ne sera pas en mesure de redémarrer la machine économique, car les
crises systémiques du capitalisme moderne, n'ont trouvé leur résolution que par
la révolution ou la guerre, alors en attendant le pire, pour l'heure nos
politiques nous construisent un monde dystopique et oppressif.
Evariste Zephyrin
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