samedi 21 avril 2012

L’illusion du vote ou la viduité démocratique




Demain on vote, mais le vote ne change pas grand chose, quand bien même on changerait de président ou de gouvernement. Je sais, d'aucuns ont l'illusion que leur vote modifierait la société, apporterait une inflexion des politiques qui nous conduisent droit dans le mur, au fond il n'en est rien, si je me fie aux derniers bouleversements qu'ont connu certains pays occidentaux. 

En Espagne, ils sont à tout criminaliser pour empêcher la population de manifester son désarroi, et quand cela ne suffit pas, d'utiliser l'enfermement carcéral pour taire toutes les critiques contre le pouvoir et les politiques  austérité conduite par ces gouvernants.

En Angleterre, nous avons eu des émeutes voire une mini révolution contre le gouvernement de Cameron, mais la peur d'une guerre civile semble avoir calmé les velléités de tous, quoique certains très riches aient pris la poudre d'escampette, sans doute pensent-ils que ce n'est que partie remise.

En Italie, l'après Berlusconi n'est pas tout rose, le pays s'enfonce dans la crise et la corruption.

Pour la Grèce, ça va de mal en pis, ce pays relégué dorénavant comme un pays du tiers monde, là encore le pouvoir durcit l'arsenal répressif pour contraindre les populations.

Au Canada, ce sont les étudiants qui manifestent contre la hausse des frais de scolarité...

Aux USA, c'est 1 américain sur 7 ayant recours aux bons alimentaires pour subsister, les manifestions géantes se sont à l'approche des élections présidentielles tues, mais les autorités étasuniennes ont eu recours à la criminalisation des manifestants pour taire la contestation.

En fait, ce n'est pas le changement de majorité ou l'élection d'un homme qui est susceptible de changer la donne sociale et économique, mais une rupture avec les politiques néo-libérales qui  serait à même de modifier profondément la société.

Seuls certains pays d'Amériques latines rompent avec les oukases ou les diktats  néolibéraux, en restaurant leur souveraineté, en renationalisant les grandes entreprises et en augmentant les salaires.

Quant à la France, elle est insérée dans le carcan de "l'état de droit" la politique nationale est subordonnée aux volontés de l'Europe et d'organismes supranationaux, qui imposent à nos politiques la conduite à tenir.

Les deux candidats susceptibles d'après les sondages d'êtres au deuxième tour, ont voté de concert la constitution  européenne, une constitution faisant valoir la primauté de l'économique sur le sociologique, quand bien même Hollande gagnerait, le changement ne se manifestera qu'à la marge, mais l'un, plus que l'autre étant salarié de la finance internationale, l'autre, accordons-lui le bénéfice du doute.

Et comme c'est le système qui est grippé, notre futur président, peu importe lequel, ne sera pas en mesure de redémarrer la machine économique, car les crises systémiques du capitalisme moderne, n'ont trouvé leur résolution que par la révolution ou la guerre, alors en attendant le pire, pour l'heure nos politiques nous construisent un monde dystopique et oppressif.

Evariste Zephyrin

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