lundi 30 avril 2012

Bateau d’armes destinées à la Syrie saisi : l’enquête se poursuit




L'enquête se poursuit dans l'affaire du "Lutfallah II", bateau acheminant des armes et intercepté samedi dans les eaux territoriales libanaises.

Une source juridique a révélé au quotidien libanais Assafir que les financeurs de l'opération de trafic sont deux hommes d'affaires syriens résidants en Arabie Saoudite. Le propriétaire du bateau, le capitaine et la personne supposée l'accueillir au port de tripoli sont également de nationalité syrienne. Cette dernière avait conclu un accord avec l'agent douanier libanais en échange d'une grande somme d'argent, a dévoilé la source juridique.

La source a également révélé que le trajet du bateau a commencé en Lybie et a fini au Liban, passant par la Turquie et l'Egypte. "Lutfallah II" ne portait aucune marchandise autre que les armes, contrairement aux opérations de trafic habituelles. Les services de renseignement de l'armée libanaise qui étaient informés de l'arrivée d'une cargaison d'armes trafiquées, l'ont attendue dans les eaux territoriales libanaises et ont pris les mesures nécessaires. Au total, onze personnes ont été arrêtées y compris l’agent douanier, et ont été remises aux renseignements militaires à Tripoli pour être interrogées. Après son interception, le Lutfallah II a été dérouté vers le port industriel de Selaata. Selon la source, la raison qui a amené l’armée à acheminer le navire vers le port de Selaata est le fait que les activités portuaires dans cette localité sont relativement réduites et les risques moindres puisque l’armée craignait des actes subversifs en réaction à la saisie des armes.


L'enquête a précisé que la cargaison du bateau est formée de :
- Armes légères : mitrailleuses militaires.
- Armes moyennes : mitrailleuses 12,7 et lance-roquettes RPG.
- Armes lourdes : mortier 120 mm.
- Deux types de missiles : anti-chars et anti-avions.
- Munitions complètes pour chaque type d'arme.

La source a conclu finalement que la décision arabe d'armer l'opposition syrienne se manifeste actuellement fortement sur le terrain. "Il ne s'agit pas ici d'un nombre de mitrailleuses légères acheminées en Syrie. Il s'agit d'une cargaison complète envoyée par bateau. Ainsi, un grand point d'interrogation se place : qui a eu l'audace de l'acheminer jusqu'au Liban ? Et qui est la partie qui le soutient ?

Le président du Parlement libanais : le bateau ne portait pas des armes pour les anges

De son côté, le président du Parlement Nabih Berri a déclaré que la tentative d'acheminer les armes sur le bateau intercepté est une affaire extrêmement dangereuse, signalant que "le "Lutfallah II" ne portait des armes pour les anges". M. Berri a appelé à attendre les résultats de l'enquête avant de lancer les jugements, soulignant que l'enquête ne doit pas durer plus d'une semaine. Il s'est interrogé sur l'identité de la partie qui était censée recevoir la cargaison d'armes, bien que tous les composants du Parlement libanais aient exprimé leur refus du trafic d'armes du Liban vers la Syrie.
La Résistance Islamique au Liban.

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