Berlin: « pas de raison de spéculer sur une option militaire en Syrie »
Luc MICHEL avec PCN-SPO - Syria Committees – Belga – AFP – Interfax - RIA Novosti – Der Spiegel / 30/05/2012 /
L’OTAN a ses chiens enragés.
Le président français Hollande en fait partie. Aucune différence entre les sociaux-démocrates à passeports français de Hollande et Sarkozy et ses néocons à passeports français. Avec comme allié commun BHL, le likudnik à passeport israélien, qui après avoir livré la Libye aux islamistes du CNT veut entraîner la Syrie dans une guerre sanglante.
BHL, « LIKUDNIK A PASSEPORT FRANÇAIS » VEUT UNE NOUVELLE GUERRE AU MOYEN-ORIENT !
L'écrivain français Bernard-Henri Lévy interpelle François Hollande dans une lettre ouverte sur la nécessité pour la France "de prendre l'initiative en Syrie" … Le faucon sioniste entend rejouer le scénario qui a détruit la Libye. Et détruire après la Jamahiriya de Kadhafi la Syrie ba’athiste, c’est-à-dire les deux états arabes qui faisaient seuls front encore face au Sionisme. « Cherchez à qui profite le crime » …
"La France fera-t-elle, pour Houla et Homs, ce qu'elle a fait pour Benghazi et Misrata ? (sic) Userez-vous de votre crédit personnel considérable, et de celui de notre pays, pour revenir vers nos alliés d'hier et, avec eux, avec la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Ligue arabe, la Turquie, décider d'une stratégie allant au-delà du +soutien sans faille à la mission Annan+ ?", interroge l'écrivain qui avait convaincu Nicolas Sarkozy de s'engager, diplomatiquement puis militairement, dans le conflit libyen.
"Je sais, Monsieur le Président, que vous avez d'autres urgences (...). Mais qu'est-ce qui était le plus urgent : aller en Afghanistan préparer le retrait anticipé de nos troupes ou de prendre l'initiative en Syrie ?", écrit BHL.
Cette lettre doit paraître mercredi dans plusieurs médias européens du Réseau personnel de BHL, dont Le Point, Il Corriere della sera, El Pais, Die Welt, l'Espressen, ainsi que The Huffington Post américain (dont Anne Sinclair, l’épouse de DSK, dirige l’édition française).
HOLLANDE AVEC LES FAUCONS DE L’OTAN
Les Occidentaux ont durci mardi leur position à l'égard du régime du président Bachar al-Assad, Européens et Américains annonçant l'expulsion des représentants diplomatiques syriens dans leur capitale en représailles au massacre de Houla qui a fait 108 morts.
François Hollande participe directement à l’offensive occidentale contre la Syrie et a annoncé ce mardi que l'ambassadrice de France en Syrie serait expulsée « lundi ou mardi prochain, en réponse au massacre survenu ce week-end dans la ville de Houla ». Un massacre dont personne ne connaît les auteurs, comme le confirme le ministre russe Lavrov, et qui arrive à point nommé pour déstabiliser le gouvernement surien.
Il a également indiqué que le groupe des pays "amis de la Syrie" (sic), le genre d’ « amis » qui a déjà bombardé la Libye y semant morts et destruction, serait réuni "début juillet" à Paris. Hollande précise aussi qu’il n’ « exclut pas une intervention armée ».
AUTRE VA-T-EN-GUERRE, LA PETITE BELGIQUE !
Didier Reynders, le ministre (libéral) belge des affaires étrangères, s'est exprimé ce mercredi matin. Selon lui, on "n'obtiendra rien d'Assad sans présence militaire".
Le ministre belge de la Défense Peter De Crem (démocrate-chrétien flamand), lui, n'a pas « exclu l'idée d'une intervention militaire en Syrie au sein d'un contingent international, si la décision de lancer une telle opération est adoptée par la communauté internationale ». « Si l'on fait appel à la Belgique et que le gouvernement le juge nécessaire, nous pouvons le faire », a-t-il déclaré ce mardi aux médias belge.
En faillite virtuelle, le non-état belgicain, anomalie géopolitique en voie de résorption, n’est même plus capable d’assurer la sécurité au cœur même de Bruxelles, mais il participe à toutes les aventures coloniales et néocoloniales depuis le roi sanglant Léopold II, le boucher génocidaire du Congo.
LA RUSSIE REPETE SON OPPOSITION A TOUTE INTERVENTION ARMEE EN SYRIE
Face à ces menaces d’intervention et de guerre de l’OTAN, la Russie estime que la déclaration du président du Conseil de sécurité "représente une réaction suffisante".
La Russie juge "prématurée" toute nouvelle action de l'ONU contre la Syrie après le massacre de Houla, a déclaré mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l'agence russe Interfax.
"Nous estimons que l'examen au Conseil de sécurité de l'ONU de toute nouvelle mesure pour influer sur la situation est prématurée", a dit M. Gatilov. Le diplomate a estimé que "la déclaration à la presse du président du Conseil de sécurité de l'ONU concernant les évènements tragiques à Houla" avait été "un signal assez fort pour la partie syrienne et représente une réaction suffisante du Conseil de sécurité de l'ONU".
Gatilov a par ailleurs laissé entendre que la Russie ne soutiendrait pas une résolution concernant une intervention militaire au Conseil de sécurité de l'ONU, réagissant à la déclaration du président français François Hollande qui n'avait pas exclu une intervention armée sous mandat de l'ONU en Syrie. "Nous avons toujours dit que nous sommes contre toute intervention extérieure dans le conflit syrien parce que cela ne fera qu'aggraver la situation pour la Syrie et la région et aura des conséquences imprévisibles", a souligné M. Gatilov.
La Russie a été très critiquée par l’Occident ces derniers mois pour avoir fait obstruction au Conseil de sécurité de l'ONU à des résolutions occidentales blâmant le régime de Damas. Moscou a aussi continué de livrer des armes à son allié de longue date. Les armes que l’OTAN, le Qatar, l’Arabie saoudite ou la Turquie islamiste de l’AKP livrent à la rébellion armée et aux groupes terroristes islamistes en Syrie ne dérangent pas, elles, l’Occident …
LA CHINE REDIT SON OPPOSITION A TOUTE INTERVENTION ARMEE EN SYRIE
La Russie a très vite été suivie par la Chine, elle aussi opposée à toute intervention armée. Les deux Etats bloquent pour le moment une résolution en ce sens au Conseil de Sécurité de l'ONU.
"La Chine est opposée à une intervention militaire en Syrie et est opposée à un changement de régime par la force", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin.
M. Liu redisait ainsi la position traditionnelle de Pékin, grand allié de Damas, position que le porte-parole a complétée en appelant également à la mise en oeuvre du plan de paix en six points du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan.
DES VOIX A BERLIN ET A LUXEMBOURG CONTRE LA GUERRE
Au sein même de l’OTAN, des voix discordantes s’élèvent aussi.
Le gouvernement allemand ne voit aucune raison de "spéculer sur des options militaires" en Syrie, a déclaré un porte-parole interrogé sur la position du président français François Hollande qui a laissé ouverte l'option d'une intervention armée dans ce pays. "Du point de vue du gouvernement allemand, il n'y a pas de raison de spéculer sur des options militaires au sujet de la situation en Syrie", a déclaré ce porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse régulière à Berlin. Désavouant ainsi excplicitement le ministre des affaires étrangères Guido Westerwelle, un faucon de l’OTAN, bien connu pour son agressivité contre Minsk ou Loscou.
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, a mis lui aussi en garde contre une intervention militaire en Syrie "qui causerait des dizaines de milliers de morts", dans un entretien mercredi à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. "Si l'on intervenait sans réfléchir, on compterait les morts non pas par milliers, mais par dizaines de milliers", a-t-il dit dans cette interview publiée sur le site internet du journal. "Je ne connais aucun pays occidental qui croit pouvoir résoudre le conflit par une intervention militaire", a-t-il affirmé. Interrogé sur les déclarations du président français François Hollande qui a estimé mardi soir qu'une intervention armée sous mandat de l'ONU en Syrie n'était pas exclue, M. Asselborn a répondu: "la probabilité que les cinq puissances disposant d'un droit de veto s'entendent sur une intervention militaire est égale à zéro".
On notera que le nouveau président français Hollande, très critiqué au sein même des modérés de l’UE, a de fait rejoint le camp des faucons de l’OTAN.
Qu’en pensent les militants anti-impérialistes du PCF ou du Front de gauche qui ont directement contribué à l’élection de Hollande ?