Il fut un temps où la Martinique recelait l'élite intellectuelle de la Caraïbe, des gens capables de rayonner et d'informer le monde.
Cette génération en lutte a trépassé, leur mémoire perdure, parfois on leur érige des musées.
Nous qui fûmes un flambeau, un phare ne sommes plus qu'une lumière déclinante, on ne rayonne plus sur rien, même pas sur nous-même, quand bien même d'aucuns le proclament.
Le pays se dépeuple, nous sommes devenus une île habitée par des gens schizophrènes et paranoïaques, des gens qui se complaisent avec eux-mêmes, et en ayant pour toutes ouvertures qu'eux-mêmes, ils sont leur propre horizon.