Qui ne comprend que cette société française se trouve engagée dans une logique de tensions croissantes dont on ne voit pas à cet instant, qu’elles pourraient être les dispositions et encore moins les hommes, qui seraient susceptibles de provoquer leur apaisement, ni de permettre une pacification des esprits par un rapprochement des points de vue…?
En ouvrant un livre de l’histoire si tourmentée de ce pays, il semble qu’il soit établi comme étant une tradition de celui-ci, le fait qu’à la veille des plus redoutables épreuves qu’il dut endurer, bien des alertes auxquelles les dirigeants sont demeurés sourds, signifiaient pourtant clairement le malaise social qui le frappait et la nécessité pour ceux-là, d’infléchir leur conduite des affaires…
Aujourd’hui, qui ne comprend que face à la faillite déjà actée, du programme gouvernemental, la montée croissante des tensions, sociale, raciale, et confessionnelle, forme un mélange détonant que rien ne saurait maitriser…?
Notre malheur réside dans cette véritable faillite intellectuelle et morale qui a frappé les classes dirigeantes qui, pour ne pas constater une réalité des choses qui démontre l’ineptie totale de leur philosophie politique, et qui conteste par-là leur prétention élitiste, s’acharnent à faire en sorte que ce soit la réalité pourtant irréductible des choses, qui se plie à leurs théories, mais évidemment sans succès…
Ne croyez pas que ces gens vont constater humblement qu’ils se trompent, car ils diront bien au contraire que c’est le peuple qui par ses mauvais comportements, ne permet pas de vérifier le bien-fondé de leurs théories fumeuses, et que c’est donc lui le fautif, du fait de ne pas se reconnaitre parfaitement gouverné.
C’est ainsi que plusieurs décennies d’une idéologie totalement délirante, qui prétend la supériorité nominale de la brute prédatrice sur l’homme socialisé, en favorisant le premier au détriment du second, nous ont conduits dans cette situation de tous les échecs, ce qui était inévitable et prévisible, puisque cette idéologie maladive en revient finalement à contester le principe même du fait de “civilisation” qui lui, est par définition même, justement construit autour de la primauté de l’homme socialisé…
Face à une régression économique et sociale et la régression démographique qui lui est logiquement liée, à l’accroissement des déficits, de la dette, et du niveau devenu insupportable du chômage, la lâche défausse des gouvernants aura été de rendre responsable de ce désastre social, le fait d’une catégorie de citoyens, serait-ils nés ici, mais issus de contrées lointaines, ce qui les rendrait impropres selon eux, à se fondre dans le creuset national français. Ceci, pour faire constater après cette mise à l’écart, qu’ils ne se trouvent effectivement pas intégrés.
Puis, on désigna aux citoyens ce qui constituait pour eux le pire des dangers, auprès duquel leurs soucis d’emploi, de logement, et de pouvoir d’achat, et d’une façon générale, leur problème existentiel, devenaient insignifiants, car voici qu’arrivent les “envahisseurs” d’au-delà des mers, armés de ventres affamés, et contre lesquels les citoyens devant oublier en ces instants tous les griefs des uns contre les autres, doivent faire l’union sacrée…
Enfin, au comble de cette diversion, on désigna un dictateur dans une nation lointaine dont l’attitude face à son peuple opprimé, constituait une insulte à nos idéaux et une offense à notre amour pour celui-ci, dont nous nous faisons alors les alliés contre ce tyran, pour nous en aller le bombarder, et dans ces conditions, toute contestation de cette politique devient une trahison envers la nation en danger, regroupée derrière son chef de guerre…
Le problème c’est que si toutes ces diversions permettent d’éloigner durant quelques temps les confrontations sociales qui promettent d’être rudes, elles ne font qu’envenimer les tensions raciales et confessionnelles. Et ceci, alors qu’à l’extrême-droite habituelle volontiers anti-européenne, se joignent les identitaires défenseurs quant à eux, de la suprématie de la race européenne, auxquels s’opposent les “antifas” et les casseurs de la banlieue perdue chez lequel les fondamentalistes rescapés de leur retraite de Syrie, ne manqueront pas de recruter…
Le dilemme est donc bien simple, ou nous affrontons pour les chasser enfin, les équipes dirigeantes qui sont responsables de cette situation désastreuse, pour nous ménager une chance de nous rétablir, ou nous sommes condamnés à devoir nous affronter nous-mêmes tôt ou tard, les uns contre les autres, et là…
Richard Pulvar
EN GREVE DE LA FAIM pour 2 raisons
1- « Macron m’a crucifié » il a ordonné des contrôles aux Assedic, Pôle Emploi a décidé que l’association qui déclare une bonne partie des musiciens de Montpellier n’était pas viable, je me retrouve condamné à rembourser deux ans d’Assédic, et on ne me verse plus d’indemnités… BREF ils me jettent à la rue.
2- J’en ai plus que marre, lors d’un envoi de l’un de mes albums Jazz-Ka aux programmateurs de festivals qu’on me rétorque : « C’est pas du jazz ». Je dénonce une discrimination évidente à l’égard de la musique Jazz qui vient de Guadeloupe ou Martinique…
Quel musicien des Antilles Françaises a déjà eu une victoire jazz de la musique ?
Pourquoi n’y a t’il aucun Martiniquais ou Guadeloupéens sur la grande scène de Marciac (avec son groupe jazz caribéen )?
On n’est pas du niveau des autres? Est ce que nos musiques Biguine, Jazz-Ka,ou Jazz-Bèlè, sont si peut intéressantes qu’elles ne méritent pas d’être programmées dans tous les festivals jazz en France ?
Peut être font-elles peur parce qu’elles prennent racine dans l’histoire de nos îles ?
L’esclavage et l’extermination des amérindiens Caraïbes demeurent des sujets tabous en France. Pourtant nos musiques ne prônent qu’un message de paix et d’ouverture. En outre l’engouement du public montre bien l’intérêt de nos cultures profondes,et la vente des CD également, (alors qu’on est difficilement distribués). En revanche, et en vérité on a la chance d’être soutenu par les journalistes de jazz et autres, mais à part quelques programmateurs qui nous connaissent bien, la majeur partie des autres minimisent notre art et boudent nos musiques ! Nul n’ignore que le jazz a été inventé par le peuple créole : Jelly Roll Morton, Louis Armstrong, Sydney Béchet, etc…il me parait légitime de demander à avoir les mêmes chances qu’un trompettiste Français de souche pour les programmations jazz en France et face aux victoires jazz de la musique, ce qui est bien loin d’être le cas… Si un Antillais est Français pourquoi n’a t-il dans les faits, pas les mêmes chances ?
Voici un petit CV pour les gens qui ne connaissent pas mon travail:
J’ai obtenu un 1er prix de conservatoire avec félicitation du jury,une licence de Musicologie, j’enseigne depuis 30 ans dans une école de jazz (Le JAM ) je suis disciple d’un maître du Gwo-Ka moderne en Guadeloupe(Kafé Edourad ignol), j’ai crée ma propre musique à NEW YORK en 2002 le jazz-Ka (Mix entre jazz & Tambour Trad Guadeloupéen)
J’ai enregistré 14 albums sur cette musique avec les plus grands-noms de Guadeloupe & Martinique(à ce jour 7 Cd sont sortis ). J’ai créé une méthode sur les Gammes Guadeloupéennes, J’ai 4 autres méthodes en cours : la méthode Jazz-Ka, une méthode sur les Coquillages, une méthode sur la philosophie de la trompette moderne, et une méthode révolutionnaire sur l’apprentissage de la musique en général… Etant musicien de jazz Antillais, dois-je aux yeux de la république Française, demeurer en permanence un sous-citoyen, un sous musicien, un sous créateur de concept, un sous pédagogue ?
Le pays des lumières, ne laisse guère la possibilité aux ressortissants de ses ex-colonies, d’entrevoir les lueurs du succès au travers de l’art venu des Antilles.
Dois-je rester condamné à voir s’éteindre la flamme artistique de ma culture Antillaise dans une république qui ne me vois que comme un pion, un assisté, voir pire un amuseur exotique au milieu d’une carte postale ?
Dois-je mourir pour faire entendre ma voix,ma pensée,ma pédagogie,ma philosophie, mon art, ma musique ?
Franck Nicolas
Concernant la guerre qui dévaste la Syrie, vous entendez parler d’un dictateur, d’une opposition armée, de groupes terroristes, d’attaques à l’arme chimique, de puits de pétrole et de gazoducs…
Il ne vous échappe pourtant pas l’exception d’une situation où les cinq plus grandes puissances militaires du monde, qui sont également les cinq pays membres permanents du conseil de sécurité des Nations-Unies, s’y trouvent au bord d’un affrontement direct entre elles qui provoquerait s’il se produisait, un cataclysme planétaire, dont aucune ne survivrait…
Mais si vous ne remontez pas aux origines lointaines de ce conflit, vous pourriez vous laisser aller à croire que ces seules questions qui sont certes importantes, mais qui ne sont pas pour autant absolument vitales pour les différents protagonistes, suffiraient à justifier cet affrontement suicidaire de géants, mais il n’en est rien. Car bien au-delà du pétrole et du gaz, bien au-delà des faits de tel dictateur ou de tels terroristes, ce n’est rien d’autre qu’une lutte féroce, titanesque, dans une quête obsédée de suprématie mondiale, qui se livre actuellement. Tout cela en mélangeant des données historiques, économiques, et géopolitiques, objectives, à des données mystiques et totalement irrationnelles, lesquelles font qu’on ne peut comprendre l’attitude apparemment “erratique” de notre actuel gouvernement, qui s’en va bombarder n’importe quoi, n’importe comment, et sous n’importe quel prétexte, hors de toute raison…
Nous sommes là à San Remo en 1920 où, suite à la grande guerre, il se dessine déjà une volonté de diriger le monde, dont les données mystico-religieuses demeurent inavouées, mais sous-jacentes. Sur la photo de gauche on aperçoit au premier plan Fayçal, un des fils du shériff Hussein de la Mecque qui, s’étant allié aux Britanniques qui lui avaient promis la création d’un empire arabe dont il serait le chef, avait proclamé la guerre sainte contre les Ottomans, alliés de l’Allemagne et de l’Autriche, dans le conflit…
Derrière lui se trouve le deuxième à partir de la droite, sir Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie, qui avait intrigué pour que les Arabes puissent se joindre à l’effort de guerre des Franco-britanniques, contre les Ottomans…
En fait, les Arabes seront trahis, et ce ne sera pas la seule fois, par les diplomates français et britanniques. Il n’y aura pas l’empire arabe prévu avec Hussein pour roi car les Français et les Britanniques entendaient déjà dès cette époque, rendez-vous compte, prendre le contrôle de cette région. Il faudra donc dédommager Hussein en fabriquant de toutes pièces à partir de la Syrie historique dite grande Syrie et parmi d’autres, deux états, la Syrie et la Jordanie, elle-même issue du partage de la Palestine historique qui s’étendait des deux cotés du Jourdain, pour en faire rois, chacun de ses deux fils, Fayçal et Abdallah…
Le premier sera renversé, et le second carrément assassiné, par des populations qui n’entendent pas se voir imposer leur chefs par des étrangers, et qui ne l’entendent toujours pas un siècle plus tard, tel qu’on le constate dans l’actuelle guerre de Syrie…
Sur la photo de droite on aperçoit les représentants de la France, de la Grande Bretagne, de l’Italie, de la Grèce, de la Belgique, et du Japon, qui vont décider de ce que doit devenir le Proche-Orient, en se moquant éperdument de s’inquiéter de l’avis des populations locales, ce qui va enclencher un cycle infernal de conflits qui se poursuit jusqu’aujourd’hui.
A cette époque, les Américains prenant opportunément une posture anticolonialiste, pour pouvoir contrer les ambitions des Français et des Britanniques, ne sont pas dans cette combine, mais ils s’emploieront à la faire échouer et ils y parviendront. Quant à la Russie, elle venait alors de tomber sous la coupe des Bolchéviks et se trouvait pour cela momentanément mise à l’écart, mais elle fera son retour en force dans la région à l’occasion de la décolonisation…
Ainsi la situation où les cinq grandes puissances impérialistes de cette planète, France, Grande Bretagne, Russie, Turquie, et Etats-Unis s’affrontaient déjà depuis la fin du dix-neuvième siècle, va-t-elle se reconstituer, jusqu’à aujourd’hui…
Oubliez donc Bachar, les terroristes, et les gazoducs, car il ne s’agit là que de phénomènes de circonstance, les vraies raisons de ce conflit sont lointaines, et pour partie, irrationnelles, et tiennent à une lutte acharnée pour la domination universelle…
Je vous propose ainsi pour mieux comprendre ce dont il s’agit, de vous reporter aux trois premiers volets d’un article intitulé, “De la Crimée à la Syrie”, publiés ici-même…
Richard Pulvar
Ceci est la troisième partie d’un article dont les deux parties précédentes, qu’il convient bien-sûr de lire d’abord, ont été publiées ici même…
Rappel.
Nous avons vu que l’obsession des tsars était de parvenir à prolonger leur déjà vaste empire, jusqu’à la Méditerranée. Ceci, pour obtenir à la fois un accès direct à cette mer, et le contrôle sur les détroits qui relient celle-ci à la mer noire où se trouvait une partie importante de la flotte russe. Ceci aurait conféré, tant par le débouché commercial, que par leur influence culturelle déjà acquise sur ces régions dont ils partageaient la religion et l’écriture, et surtout, par la faveur militaire qu’aurait constitué pour eux une grande capacité de “projection” vers le sud, une puissance presque inégalable à l’empire Russe…
C’est donc à partir de l’impératrice Catherine II de Russie, qu’à l’aide de son favori le maréchal Grigori Potemkine, sera entrepris de réaliser ce projet déjà ancien. Ceci sera le début d’une série de 9 guerres opposant l’empire Russe à l’empire Ottoman, que les Russes emporteront dans la plupart des fois, ce qui leur permettra, après la conquête de l’Ukraine, de la Crimée, et des régions du Caucase, de subtiliser aux Ottomans toutes les terres situées au nord de la mer noire qui étaient jusqu’alors sous leur autorité, en en chassant les populations musulmanes.
Vers 1850, il ne restait plus à la Russie qu’à conquérir les régions situées à l’ouest de la mer noire, et la Thrace, afin d’accéder à la fois à la Méditerranée et aux détroits, pour que l’affaire soit bouclée. C’est ce que va entreprendre le tsar Nicolas 1er en 1853, au prétexte de protéger les chrétiens orthodoxes de l’empire Ottoman qui représentaient 75% des populations des possessions européennes de cet empire, et ceci, à la tête d’une armée de 1 200 000 hommes, réputée invincible…
C’est alors que Français et Britanniques, rivaux depuis toujours dans la quête de la suprématie mondiale, et qui intriguaient déjà pour hâter à leur profit le démantèlement d’un empire ottoman devenu instable du fait de tensions internes irréductibles, vont cette fois se liguer pour empêcher que ne se constitue à leur dépends cette superpuissance russe, du fait d’une vassalisation par la Russie de l’empire ottoman qui aurait permis à celle-ci d’étendre son autorité, de l’immense Sibérie jusqu’à l’Afrique du nord.
Alors qu’une nouvelle guerre se trouve déjà engagée entre les Russes et les Ottomans, Français et Britanniques vont exiger du tsar qu’il rétrocède les régions roumaines de Valachie et de Moldavie qu’il venait d’annexer, ce que, craignant que les Autrichiens qui désirent contrer l’influence de la Russie dans les Balkans, ne s’allient opportunément aux Français et aux Britanniques, celui-ci acceptera.
Cependant, Napoléon III qui, après son coup d’état, rêvait d’un exploit militaire pour s’acquérir le soutien d’une partie des Français, va vouloir malgré cela cette guerre qu’il va mener avec les Britanniques, et rappelant au tsar que depuis le traité des capitulations signé en 1536 entre le sultan Soliman le magnifique et le roi de France François 1er, c’est à la France et non à la Russie, qu’il incombe de protéger les chrétiens de l’empire ottoman, il va décider d’aller détruire la flotte russe stationnée à Sébastopol en Crimée, pour empêcher les Russes de se projeter vers le sud. C’est le début de la guerre de Crimée en 1853.
Malgré une très nette supériorité numérique sur les alliés, les Russes subiront une terrible défaite, à cause des méthodes et des matériels modernes que l’armée française mettra en œuvre à l’occasion de cette guerre qui constitue ainsi, la première des guerres modernes.
Le traité de Paris qui mettra fin au conflit aura comme conséquence désastreuse pour la Russie, de rendre la mer noire neutre avec l’accord de 52 nations, de sorte qu’il ne devra s’y trouver aucun navire de guerre, le rêve des tsars semble anéanti.
Mais voila qu’un nouvel arrivant, constitué par plusieurs guerres d’expansion à partir d’une ancienne colonie Britannique, et ayant entrepris à son tour des conquêtes coloniales, les Etats-Unis d’Amérique, désireux de contrer la suprématie Française et Britannique, selon ce qui dès cette affaire, sera sa politique constante, sera le premier à violer le traité signé sous l’autorité de ceux-là, en envoyant un navire de guerre croiser en mer noire. Quelques années plus tard, s’engouffrant dans la brèche ainsi créée, et à l’heure où les Français engagés dans une guerre difficile contre l’Allemagne, ne risquaient pas d’intervenir pour que soit respecté ce traité dont ils étaient les garants, la Russie proclama qu’elle n’était plus liée par celui-ci et procéda au réarmement de sa flotte en mer noire…
Nous sommes donc dès cette époque, en présence des cinq puissances impérialistes, la France, la Grande Bretagne, la Russie, la Turquie, et les Etats-Unis, qui ne vont pas cesser de s’affronter dans une lutte furieuse pour la suprématie, qui les conduira toujours les-mêmes, jusque par-delà les deux guerres mondiales, à leur actuel affrontement en Syrie. Et il est remarquable à ce sujet que quatre de ces cinq puissances impérialistes font partie à la fois, des cinq premières puissances militaires et des cinq premières puissances nucléaires, du monde, et des cinq membres permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ce qui montre la permanence de la logique historique des faits…
Après avoir contraint, du fait de menées incessantes contre son intégrité et son droit, l’empire ottoman à pactiser avec l’empire allemand, deux des vainqueurs de la première guerre mondiale, les Français, et les Britanniques, vont se partager les dépouilles de leurs empires avec concernant l’empire ottoman, un plan de partage secret connu aujourd’hui comme étant les accords “Sykes-Picot”, de 1916.
La révélation accidentelle de ces accords aux nationalistes arabes dont on avait fait des alliés dans la lutte contre les Ottomans, en leur promettant la création après la victoire, d’un empire arabe, leur montrera qu’ils ont été trompés et que leur espérance ne se réalisera pas…
Ceci, d’autant qu’un descendant de la famille des Seoud qui fut chassée du pouvoir en Arabie par les Ottomans, se moquant des accords conclus entre les Britanniques et le Sheriff Hussein de la Mecque auquel ceux-là lui avaient promis la couronne, se sera taillé par le sabre et par lui-même, un nouveau royaume en Arabie auquel il va donner son nom. Et tout ceci, dans le même temps où les Britanniques désireux de préempter la Palestine face au Français qui demeuraient encore selon le traité des capitulations, en charge des lieux saints, vont proclamer leur intention de créer un foyer national juif en Palestine…
Il faudra donc trouver à dédommager d’une autre façon Hussein, ce à quoi vont s’attacher les Britanniques qui vont tailler à coup de serpe dans les zones qui selon les accords secrets, devaient être placées sous le contrôle de la France et de la Grande Bretagne, un royaume pour chacun de ses deux fils, et c’est là que nous reprenons le cours de notre récit…
On découpera ainsi pour Fayçal, une Syrie totalement dépouillée à l’ouest, de son littoral que les Français se réservent, et les Britanniques étant les premiers parvenus à Damas, le feront roi sous le nom de Fayçal 1er. On découpera également pour Abdallah, un royaume de Jordanie, en coupant la Palestine historique selon le Jourdain et en y adjoignant des territoires quasi désertiques, peuplés seulement de quelques bédouins, l’autre partie étant voué à devenir la Palestine mandataire, et on le fera roi sous le nom de Abdallah 1er.
Cela se terminera mal pour ces deux rois, imposés aux populations par des étrangers, sans qu’elles soient consultées, le premier devra abdiquer au bout de seulement quelques mois, du fait de son impopularité, mais également du fait que les Français auxquels il revenait d’après les accords, de contrôler cette zone, ne voulaient pas d’un roi, mais une république. Ainsi, quand ils viendront récupérer en quelque sorte “leur du”, ils chasseront Fayçal 1er et proclameront une république de Syrie. Quant au second, il se fera tout simplement assassiner par les Palestiniens qui ne voulaient pas d’un étranger comme roi.
Ceci va inaugurer un cycle de violences incessantes opposant les Palestiniens à la dynastie Hachémite ainsi créée par les Britanniques contre leur avis, qui va atteindre son paroxysme au mois de septembre 1970, lequel va rester dans la mémoire des Palestiniens comme étant “septembre noir”. Car, le roi Hussein de Jordanie va décider d’en finir une bonne fois avec la résistance palestinienne en massacrant un grand nombre de ceux qui avaient fui la Palestine lors des guerres de 1948 et de 1967, et chez lesquels l’Organisation de Libération de la Palestine (l’OLP), qui a d’ailleurs tenté de le renverser, recrutait…
Les Français ayant chassé Fayçal 1er de Syrie, C’est alors que les Britanniques qui sont toujours redevables auprès du sheriff Hussein de la Mecque, vont récupérer son fils dépossédé pour le doter à nouveau en le nommant cette fois, roi d’Irak…
Il s’agit là encore quant à ce royaume d’Irak, dont le nom vient de la contraction d’une expression signifiant “Iran du sud”, d’un pays ancien mais qui va être totalement remodelé par les Britanniques à partir de l’antique Mésopotamie, telle que les Ottomans l’administraient comme une unique province de leur empire, et ceci, même si au sein de cette province, la sous-région de Koweït, bénéficiait d’une assez large autonomie.
Car s’il est vrai qu’à la fondation de celle-ci par la famille Al Sabah en 1715, il s’agissait bien d’une entité souveraine, elle n’a pas tardé à se retrouver sous la domination des Ottomans et en 1871, ceux-ci vont en faire une sous-préfecture de la région de Bassorah, en désignant alors le cheik Abdallah al Sabah, “caïmacan”, autrement dit sous préfet.
Il se trouve que les Britanniques qui pour s’implanter dans la région, intriguaient depuis longtemps pour détacher cette partie de territoire de l’empire ottomans, vont parvenir au bout de longs efforts à convaincre le cheik d’accepter un protectorat britannique en 1891, en incitant ainsi les Koweïtiens à engager une lutte contre les Ottomans, qui n’aboutira pas.
Ceci, de sorte qu’à l’heure où ces Britanniques construisent leur nouvel Irak, le Koweït fait bel et bien encore partie de la province de Bassorah, mais ils refuseront de l’intégrer à la future Irak, d’une part pour affaiblir le nationalisme arabe qui conteste leur présence et leur rôle dans cette région, et d’autre part pour préserver les dispositions par lesquelles ils entendent en exploiter le pétrole.
Cependant, dès l’indépendance de leur pays obtenue en 1950, les Irakiens vont contester cette séparation, et cette contestation reprise plus tard pas Saddam Hussein qui envahira le pays suite à un différent pétrolier, sera à l’origine du déclenchement 70 ans après, de la guerre du Golf.
Un autre élément résultant des impérialismes Français et Britannique, qui participera pour plus d’un siècle et jusqu’à nos jours, à la déstabilisation totale de la région, réside dans le fait qu’alors même que le plan de partage concernait trois des quatre pays, Turquie, Syrie, Irak, Iran, sur lesquels se trouve réparti le peuple Kurde, il n’avait pas été prévu de fonder un état pour eux, de même qu’il n’a pas été envisagé de fonder une nation pour les Arméniens. Ceci, de sorte que ce qui constitue aujourd’hui le Kurdistan irakien se trouvait selon le plan, rattaché au Kurdistan syrien et donc à la Syrie française.
Cependant, ce sont les Britanniques qui sont arrivés à Mossoul en luttant contre les Ottomans. Il aurait donc fallu que les Français exigent leur départ selon les accords et il aurait surtout fallu qu’ils soient en mesure d’y envoyer des troupes, ce qu’ils ne pouvaient justement pas faire parce qu’à l’Ouest, dans leur zone de contrôle, les choses se passaient mal pour eux.
Les Français vont donc abandonner aux Britanniques la région de Mossoul, peuplée de Kurdes, que ceux-ci vont annexer à la Mésopotamie peuplée d’Arabes, pour constituer la nouvelle Irak sur laquelle ils entendent exercer le contrôle véritable, malgré leur installation de Fayçal sur le trône, et ce, d’autant que furent découvertes d’énormes réserves de pétrole dans ce qui deviendra alors le Kurdistan irakien.
Cependant, cette grave erreur qu’aura constituée l’association en un même état, de ces deux catégories de population qui ne s’appréciaient guère, sera la cause de troubles incessants qui vont justifier après le départ des Britanniques, l’installation à Bagdad d’un régime fort, et tel sera plus tard le cas de celui de Saddam Hussein, pour éviter la partition du pays dont une grande partie des ressources dès lors, provenait de cette région.
Si les Français ne peuvent pas envoyer de troupe au Kurdistan irakien afin de pouvoir prendre possession de cette région tel que cela était prévu selon les accords, c’est parce qu’à l’Ouest, ils ont à faire à une forte opposition qui s’en viendra contrecarrer leurs plans…
Tout au long de l’histoire tourmentée de l’empire turc, il y aura eu pour des raisons confessionnelles, des rapports très conflictuels entre les Turcs musulmans, et les Arméniens chrétiens, qui vont aller en s’aggravant jusqu’à l’aube de la première guerre mondiale. Or, tout au long du 19ème siècle, les nationalistes des minorités de cet empire vont mener des luttes qui aboutirons à l’indépendance de leurs nations telles que la Grèce, la Serbie, la Roumanie…
Ainsi, après une nouvelle guerre russo-turque en 1877-78, que les Ottomans vont perdre, ceux-ci vont devoir céder selon le traité de San Stefano, une partie de l’Arménie à la Russie, de sorte que cette nation sera coupée en deux, cause future de nombreux problèmes, et les Ottomans perdront également l’essentiel de leurs possessions européennes. Cependant Britanniques et Allemands, soucieux de ne par voir se constituer une Russie trop puissante qui revendiquerait à nouveau le contrôle sur les détroits, vont la contraindre à rectifier le tir par la conférence de Berlin de 1878, qui aboutira à un nouveau traité ne conférant qu’une large autonomie à ces contrées.
La France qui durant cette période, tente de se remette de sa terrible défaite de 1871 contre l’Allemagne, par des conquêtes coloniales, se trouve écartée des affaires européennes par l’habileté manœuvrière du chancelier Bismarck…
Cependant, tous ces arrangements entre puissances impériales ne conviennent, ni aux nationalistes des minorités de l’empire qui tel les Arméniens, réclament leur autonomie, ni aux nationalistes turcs qui quant à eux, se désolent de voir ainsi l’empire se réduire comme peau de chagrin. C’est ainsi qu’en 1908, un parti nationaliste nommé Comité Union et Progrès (CPU), plus connu sous l’appellation de “Jeunes Turcs”, et à la tête duquel se trouve trois généraux dont le tristement célèbre Enver Pacha qui sera un des génocidaires des Arméniens, contraignent le sultan Abdulhamid II à abdiquer en faveur de son frère Resat, lequel devient sultan sous le nom de Mehmet V. Ce sera le dernier…
Car, va s’ouvrir avec ce gouvernement de nationalistes turcs exaltés, dans cet empire qui jusque là était multiconfessionnel et regroupait non sans difficultés, une grande diversité de peuples, une période de persécution des minorités dont les conséquences ne laisseront justement aucune chance à cet empire de se maintenir face à l’épreuve qui s’annonce…
C’est en effet l’heure où, après l’attentat malheureux de Sarajevo, éclate la première guerre mondiale, et après l’échec du plan Schlieffen qui aurait du conduire les troupes allemandes à Paris en six semaines, et la contre offensive victorieuse de la Marne, Français et Britanniques se rencontrent à Londres fin de l’année 2015, pour mettre au point le partage entre eux de l’empire ottoman qui fera partie des vaincus…
Or, la Russie qui se trouve alliée à la France et à la Grande Bretagne, attaque les Ottomans dans le Caucase et une fois de plus, leur inflige une terrible défaite. C’est alors que pour ne pas assumer cette défaite les nationalistes accusent sans fondement les Arméniens de Turquie, d’avoir pactisé avec ceux de Russie, ce qui aurait causé la défaite, en désignant ainsi aux populations turques un “ennemi intérieur” à combattre et contre lequel tous les coups sont permis, c’est le début du génocide des arméniens…
Il prendra une ampleur apocalyptique car en plus de la déportation, de la torture, et des massacre d’Arméniens perpétrés par certaines troupes régulières, il y a surtout qu’il fut laissé aux groupes nationalises extrémistes, et à ceux qui dans les populations civiles, détestaient les Arméniens, la liberté de les persécuter et de les exterminer impunément. Jusqu’à ce jour le bilan de ces massacres demeure controversé, et la notion de volonté génocidaire se trouve contestée par les autorités turques, mais selon les auteurs, la fourchette s’établirait entre 1,5 à 2,5 millions de morts…!
A l’heure où les négociateurs s’activent à Londres pour le partage, ces événements qui se poursuivront jusqu’en 1916, leur sont connus, et les Français envisagent donc d’administrer directement la province turque de Cilicie dans laquelle réside une forte minorité d’Arméniens, et ils profiteront de la rancœur de ceux-ci pour fonder une légion arménienne qui s’en ira combattre contre les Ottomans. Ils ajouteront à cette région d’administration directe, qui ne serait finalement rien d’autre qu’une nouvelle colonie, toute la zone côtière en abandonnant le reste, c’est-à-dire le désert, aux Arabes pour fonder un état qui demeurera sous leur influence.
Il ne faut pas perdre de vue à cet instant, qu’il existe depuis toujours une véritable “obsession” atavique des Français et des Britanniques, auxquels viennent de se joindre les Américains, pour conserver le contrôle de cette région, une obsession totalement irrationnelle, difficilement explicable, qui nous ramènerait au plus loin dans l’histoire, à la croisade menée conjointement par le roi de France Philippe Auguste et le roi d’Angleterre Richard cœur de lion. C’est donc sans surprise, si on se réfère aux antécédents historiques, que juste un siècle après la fin de la première guerre mondiale à l’occasion de laquelle ils pensaient être établis durablement dans cette région, ces trois mêmes nations se sont employées le samedi 14 avril 2018, à bombarder la Syrie pour tenter de soumettre un chef irréductible qui visiblement contrecarre leurs projets…
Pour se maintenir dans la région, les Français envisageaient donc de créer à partir de la Syrie historique dite Grande Syrie, à laquelle appartenait d’ailleurs la Palestine, trois états sur la zone côtière de celle-ci, un qui deviendra le grand Liban, celui d’aujourd’hui, un autre qui aurait du être le “pays des Alaouites”, un peuple dont est issu l’actuel président de la Syrie, et un autre qui aurait été le Sandjak d’Alexandrette, correspondant à peu près à l’antique principauté d’Antioche, zone peuplée d’Arabes. Quant à la partie est, faisant aussi partie de la grande Syrie, elle sera abandonnée aux Britanniques et deviendra le Kurdistan irakien, avec tous les problèmes que nous avons déjà évoqué…
Car, l’autre chose à laquelle il nous faut bien être attentifs ici, c’est que ces manigances impérialistes vont se trouver à l’origine de tous les conflits qui vont dévaster le Proche-Orient jusqu’à nos jours, c’est-à-dire, sur plus d’un siècle…
Au sortir de la guerre mondiale en effet, une conférence se tient à San Remo en avril 1920, pour entamer des discussions concernant un traité qui définira les frontières héritées du démantèlement de l’empire Ottoman, selon les accords Sykes-Picot, et qui devra être signé à Sevres au mois d’aout. Elle réunira des représentants de la France, de la Grande Bretagne, de l’Italie, de la Grèce, et du Japon.
Seront évoqués seulement à cet instant, la création d’un état arménien, dans le nord-est de la Turquie, et la création d’un état kurde, dans le sud-est de la Turquie, mais ni l’un ni l’autre malheureusement ne verront le jour. Ceci, à cause de la réticence et de divergences qui vont apparaitre entre les puissances impérialistes, et à cause de la farouche opposition des nationalistes trucs, et cela entrainera jusqu’à aujourd’hui, des conflits incessants tels que ceux qui opposent encore en ce moment même, les Turcs aux Kurdes…
C’est également à cette occasion que sera évoquée pour la première fois, dans le prolongement de la déclaration de lord Balfour, le droit pour les juifs de s’établir en Palestine, alors que selon les accords, celle-ci devait être internationalisée, de sorte qu’elle fera l’objet d’un mandat britannique, avec la longue suite de guerres et de cruautés qui perdure jusqu’à aujourd’hui…
Cependant, une guerre civile éclate chez les Ottomans. Elle oppose le sultan qui entend céder aux puissances victorieuses, et les nationalistes qui ne veulent rien entendre. Or, le traité de Versailles qui met fin à la grande guerre, prévoit dans ses dispositions la création de la “Société Des Nations”, la fameuse SDN, dont l’objectif déclaré est d’éradiquer une bonne fois la guerre de l’Europe. Elle reprendra à son compte les propositions de la conférence de San Remo, et offrira son parrainage à la rédaction du traité de Sèvres en 1920, qui était censé régler une fois pour toutes l’épineuse question des frontières des nouveaux états indépendants, et de la Turquie dépouillée. Lorsqu’ils en apprennent les dispositions, les nationalistes turcs voient rouge, et alors que les Français ont fait prendre position en Cilicie à “l’armée du Levant”, composée pour une large part de supplétifs arméniens, ces nationalistes engageront contre elle une guerre qui sera dite, de la guerre de libération de la Turquie.
Cette guerre sera l’occasion de la révélation d’un chef implacable, un grand leader charismatique, Moustapha Kemal dit “Ataturk”, autrement dit le “père des Turcs”, qui sera le fondateur de la république de Turquie et posera bien des problèmes au corps expéditionnaire d’une France qui sort épuisée de la grande guerre, et qui n’a pas le cœur d’en entamer une autre. Dès les premiers revers, elle changera de politique et de stratégie, dans un revirement qui sera lourd de conséquences compte tenu du partage maladroit de la grande Syrie auquel elle avait procédé, qui à la limite n’était viable, que si elle supervisait de son autorité toute la région pour éviter des affrontements entre minorités rivales et insatisfaites des lignes de partage.
Ce sera le début d’un désordre qui fera que la plupart des nations ne ratifieront pas le traité de Sèvres, traité prétendument de paix mais qui dès le départ, entrainera directement une guerre entre la Turquie qui ne veut rien en savoir, et la Grèce qui en était largement bénéficiaire, et qui constituera le début d’un enchainement de conflits sans fin, même lorsqu’il sera rectifié par un nouveau traité, celui de Lausanne…
La suite nous conduira selon une logique événementielle implacable et sur près d’un siècle de conflits, jusqu’à l’actuelle guerre de Syrie, et c’est ce que je vous propose de voir dans une prochaine partie de cet article…
A bientôt donc…
Paris le, 17 avril 2018
Richard Pulvar
Dans la traite esclavagiste transatlantique, les “convoyeurs” étaient ceux des Africains qui, traitres à leurs peuples, constituaient et encadraient les convois de captifs pour les conduire vers les esclaveries où ceux-ci étaient alors négociés, avant d’être embarqués vers l’enfer des Amériques. Leurs descendants sont ceux des Africains d’aujourd’hui qui portent des noms espagnols ou portugais, alors qu’ils ne sont visiblement issus d’aucun métissage…
Serait-ce par le fait d’une sanction de la destinée, mais il se trouve qu’une des nations qui furent esclavagistes, aura vu ces dernières années apparaitre en son sein, trois convoyeurs sans morale et sans dignité, qui auront entrepris de former un convoi de la nation tout entière, pour qu’elle soit négociée entre ces nouveaux négriers que constituent les maitres du marchés, et les nouveaux planteurs que constituent les puissances financières occultes. Ceci, afin qu’elle soit esclavagée et exploitée à leur service, sans qu’il fut nécessaire pour autant de la transporter aux Amériques où siègent ces nouveaux esclavagistes, car ceux-ci ont décidé de faire du sol même de la nation, une gigantesque plantation.
Ces convoyeurs ont été formés par les nouveaux négriers, dans des écoles où il leur fut promis qu’ils échapperaient à la condition de leurs semblables, s’ils acceptaient de participer à les contraindre. Et, c’est par les techniques qu’ils y ont appris, qu’ils s’emploient à détruire toutes les structures de solidarité qui permettaient aux individus à faire front à l’exploitation, et pour de plus les déshumaniser, afin qu’il finissent par s’admettre comme étant des citoyens du commun, donc d’une race inférieure à celle de leur maitres technocrates…
Le parallèle entre ce qui se passe en ce moment en France, où une suite de trois convoyeurs tous issus du même sérail, et auxquels les négriers ont fourni les armes de la finance et de la manipulation politico-médiatique, pour qu’ils puissent soumettre les leurs, non par la violence physique, mais par la contrainte psychique, et qui ont engagé cette nation dans la voie d’une véritable descente aux enfers, avec ce que fut la traite esclavagiste transatlantique est absolument frappant…
Avec ceci cependant que les nouveaux esclavagistes ont compris toute la limite des techniques anciennes qui consistait à contraindre les esclaves par les chaines, les fers, et le fouet, dont la violence entretenaient cependant chez ceux-là, la pleine conscience de leur condition, et le désir secret de révolte, ce qui finira par se produire.
Désormais, les chaines n’entravent plus les corps, mais les cervelles, selon des arguments de raison qui conduisent les entravés à admettre leur condition et leur rôle dans cette société, comme relevant d’un ordre logique et incontestable des choses, soumettant la race des “perdants” dont manifestement ils relèvent, à celle des gagnants chéris des dieux.
Ce sont ces chaines qui ont permis aux nouveaux négriers, d’imposer au peuple les traitres à la nation qui se sont faits volontiers convoyeurs à leur service, en parvenant à les faire élire par ce peuple lui-même, en prétendant habillement l’élection de ceux-ci, comme étant le dernier rempart contre le fascisme, dont ils s’employaient alors à agiter le spectre…
Les fers sont les dispositions légales et administratives telles que “état d’urgence”, censure du net, saisine du conseil d’état, ou d’autres dispositions d’exception, qui limitent la capacité des captifs à contester le système, à tenter de s’y soustraire ou pire, à tenter de semer les graines de la révolte…
Quant au fouet, il porte les noms de concurrence internationale et de dérèglementation, et il permet d’exiger toujours plus d’effort, toujours plus de renoncement au bien-être, en frappant dans leur intégrité sociale pour les pousser dans une “marge” d’exclusion et de désespérance, ceux des captifs qui n’auront pas voulu ou n’auront pas pu, se livrer à une concurrence effrénée des uns contres les autres, par laquelle ils ne pouvaient que se porter tort, les uns aux autres…
Bien-sûr il existe malgré tout quelques “blancs-marrons” tels que ceux de la Zad de Nantes, qui ont bien compris que la seule façon de s’évader de la plantation était de renoncer à son mode de vie, mais contre ceux-là, les négriers en sont revenus aux méthodes anciennes, ils leur ont envoyé les chiens et les chasseurs de prime…
Il est remarquable que parmi ces trois convoyeurs traitres à la nation, on en trouve un de droite, un de gauche, et un qui n’est ni de gauche ni de droite, ce qui prouve bien que nous n’avons pas à faire là, aux représentants d’une diversité de proposition politiques, puisque leur actions confinent au même désastre, mais bel et bien à des “agents” des services de puissances étrangères volontiers hostiles à la nôtre, et qui opèrent impunément sur le territoire national depuis des années, grâce aux “taupes” dont ils ont permis l’infiltration. Ceci, dans les hautes sphères de la finance, de l’administration, des différents partis politiques, et dans les médias…
La politique dictée par leurs maitres et menée contre ce pays par ces malfaisants aura eu pour conséquence évidentes pour tous :
Une régression économique, une régression sociale, une régression morale, un désastre budgétaire, une dévastation industrielle, un effondrement culturel, et un anéantissement diplomatique, pour qu’il ne demeure plus rien d’une souveraineté qui ne permettant pas la totale docilité des captifs, aurait été un empêchement au bon fonctionnement de la plantation.
Ce qui fait que les citoyens français demeurent généralement bien éloignés de se savoir dans une telle situation, c’est parce qu’ils pensent posséder encore la pleine liberté de leur jugement, alors que tous les éléments à partir desquels ils construisent ceux-là, et devant les informer des réalités de ce monde, ont été falsifiés depuis longtemps par les manipulateurs, et parce que les convoyeurs sont leurs frères de race qu’ils ne soupçonnent pas prêts à les trahir et à les vendre…
Or, ceux d’Afrique étaient également les frères de race de ceux dont ils ont fait le malheur, et la deuxième guerre mondiale à montré au Français que certains des leurs n’ont pas hésité à les trahir pour un plat de lentilles…
Ce texte est la deuxième partie d’un article dont la première partie a été publiée ici même, et qu’il convient bien-sûr, de lire avant…
Nous avons vu qu’à la fin de la guerre de Crimée, qui consacrait la suprématie de la Grande Bretagne et de la France dans la conduite des affaires de ce monde, les Etats-Unis d’Amérique qui, après avoir mené depuis leur indépendance une politique expansionniste et colonialiste, étaient la puissance montante, avaient fermement l’intention de s’imposer eux-aussi dans le concert des nations, en concurrence surtout des Britanniques et des Français…
Ils vont donc s’inviter dans la question du Proche-Orient d’une façon bien singulière, en envoyant en Mer Noire un navire de guerre, en violation flagrante du traité de Paris qui l’interdisait, après avoir fait de celle-ci une mer neutre. Ceci, au prétexte qu’ils n’étaient pas signataires de ce traité. Le ton était donc déjà donné et il est remarquable qu’il restera celui des Américains jusque de nos jours, qui consiste à ne jamais se considérer engagés par aucun des traités ni aucun des arbitrages internationaux, comme nous venons de le voir avec leur désengagement des accords de Paris sur le climat.
Nous sommes alors en 1858 et toutes les puissances impérialistes qui vont se retrouver aujourd’hui directement engagées dans l’actuel conflit syrien, à savoir la Turquie, la Russie, la France, la Grande Bretagne, et les Etats-Unis, intriguent et manœuvrent déjà dès cette époque, concernant l’avenir de cette région, et le moyen pour elles se s’y imposer…
Car, l’immense empire ottoman va mal, il se trouve tiraillé entre ceux qui voudraient des réformes, en particulier les républicains, et les conservateurs religieux fidèles au sultan et à l’empire, entre les turcophones et arabophones qui utilisaient encore l’écriture arabe, et les grécophones utilisant l’alphabet cyrillique, entre les orthodoxes qui représentaient un tiers de la population, et les musulmans, et il subissait en plus les menées séparatistes des groupes nationalistes que les puissances impérialistes rivales, France, Grande Bretagne, et Russie, s’ingéniaient à instrumentaliser…
En 1870, consciente que le conflit franco-allemand qui sévissait allait laisser les troupes françaises bien éloignées du Bosphore, que les Ottomans n’avaient pas les moyens de s’opposer à elle, et que la Grande Bretagne n’interviendrait pas seule, la Russie tente et réussi opportunément le coup de force, en proclamant qu’elle ne se trouve plus liée par le traité de Paris, et reconstitue sa flotte de la Mer Noire. Ceci, pour retrouver un accès qui lui est d’autant plus indispensable vers les “mers chaudes”, que vient d’ouvrir en 1869, le canal de Suez, et elle ne peut envisager d’être tenue à l’écart du bouleversement économique et géostratégique considérable que cela va constituer pour tout le monde…
Toutes ces menées contre l’intégrité de leur empire et l’exercice de leur souveraineté sur les détroits, vont conduire les Ottomans qui ne le souhaitaient pas vraiment, à rechercher une alliance avec l’empire allemand, et l’occasion justement se présentait. Car, il se trouve que le chancelier Bismarck qui est pourtant celui qui a organisé selon une volonté d’arbitrage, la conférence sur le partage colonial de l’Afrique entre les puissances européennes, à Berlin en 1885, n’était pas quant à lui un véritable partisan de l’expansion coloniale. Il privilégiait une politique européenne de l’Allemagne avec le souci majeur de maintenir la France isolée, car il n’ignorait pas que celle-ci était animée d’un puissant désir de revanche…
Pour son manque d’enthousiasme colonial, il sera remercié par le nouvel empereur Guillaume II, à partir du règne duquel l’Allemagne tournant le dos à ce qui fut jusqu’alors sa doctrine, va tenter de rattraper les Français et les Britanniques. Ceci, non pas en se constituant un empire colonial de taille équivalente aux leurs, mais pour le moins par le développement d’une vaste zone d’influence de l’Allemagne au Proche-Orient, dite de Berlin à Bassora, où on venait de découvrir un important gisement de cette ressource qui provoquera bien des guerres du vingtième siècle, le pétrole…
Un des éléments clef de l’offre allemande était de construire pour l’empire ottoman, une ligne de chemin de fer qui relierait Istanbul à Bagdad, mais la perspective de voir ainsi les Allemands en position d’exercer leur contrôle sur les détroits, inquiétait la Russie…
C’est donc à la fois pour tenter de protéger l’empire, et pour assurer le développement de celui-ci que le sultan va pactiser avec l’Allemagne, mais bien mal lui en aura pris, car à l’issue de la première guerre mondiale, il va se retrouver dans le clan des vaincus, et ce qu’il voulait éviter va justement se produire, l’empire va être totalement démantelé…
Suite à l’échec du plan Shlieffen qui devait permettre aux troupes allemandes, par une audacieuse manœuvre de contournement de la ligne de défense française, de vaincre l’armée française en seulement six semaines, avant de pouvoir s’en retourner vers la Russie, l’idée d’une probable défaite allemande commence à être sérieusement travaillée dès 1915, avec tout ce que cela comporte, entre autres, le démantèlement de son empire colonial, et le démantèlement de son allié, l’empire ottoman qui dans une certaine mesure, constituait lui aussi un empire colonial. C’est alors que se forme à Londres une commission dirigée par deux experts, le britannique Mark Sykes, et le français François-Georges Picot, qui va travailler à un plan secret de partage de l’empire ottoman entre la France et la Grande Bretagne, avec l’accord de la Russie, la promesse étant faite au ministre des affaires étrangères de Russie, Sergueï Sazenov, que la Russie bénéficierait après la guerre du contrôle sur les détroits…
Il en ressortira un certains nombre d’accords secrets et qui auraient surtout du le rester, car à l’heure même où ils se trouvent signés, le 16 mai 1916, un agent britannique du nom de Thomas Edward Lawrence, qui restera pour la postérité comme étant “Lawrence d’Arabie”, est en train d’instrumentaliser les mouvements nationalistes arabes qui mènent opportunément une lutte contre les Ottomans alors en guerre, pour se soustraire de leur domination. Sir Lawrence promettra ainsi à l’émir Fayçal Al Saoud et au sheriff Hussein de la Mecque, la création d’un empire arabe en échange de leur engagement militaire contre les Ottomans, et de leur soutien aux troupes britanniques.
Or, cette promesse ne correspond absolument à rien des accords signés qui prévoient tout au contraire, un partage de ces immensités entre la France et la Grande Bretagne, avec pour chacune de ces nations, à la fois une zone d’administration directe, ce qui correspond en fait à la création de nouvelles colonies, et une zone où les nations créées demeureraient sous leur influence. Il était aussi prévu qu’une cinquième zone, constituée par le rassemblement des régions entourant les villes de Saint-Jean d’Acre, de Haïfa, et de Jérusalem, devait être placée sous une administration internationale…
On s’interroge, car sauf à supposer le cas d’une force implacable du destin qui, selon des voies qui nous dépassent, se jouerait de la raison et de la volonté des hommes, on ne sait quel mauvais génie a pu ainsi inspirer cette commission pour que celle-ci ait pu accoucher d’une disposition du pire impérialisme, qui sera par ses implications désastreuses, à l’origine d’absolument tous les conflits qui vont ensanglanter et dévaster le Proche Orient depuis cette date, et qui continuent hélas de le faire…
On peut même dire sans exagérer, qu’en plus d’avoir offert une occasion en or à l’archaïque et sombre doctrine de Abd el Wahhab, connue comme étant le “Wahhabisme”, d’être diffusée par la création de l’Arabie Saoudite que ce plan provoquera, et qui en aura fait une doctrine d’état, ce sont les conséquences désastreuses de cette ingérence malheureuse des puissances occidentales dans les affaires de l’Orient, qui permettront le message vindicatif des partisans du “djihad”, qui n’auront pas besoin de raconter des histoires pour faire de nouvelles recrues, puisqu’ils n’auront tout simplement qu’à raconter à celles-ci, “l’Histoire”…
Cette histoire en effet commence mal car en 1917, les Bolchéviks qui viennent de renverser le tsar et son gouvernement, tombent sur une copie de ces accords secrets qui seront alors révélés au monde comme étant les accords “Sykes-Picot”, qui avait été transmise au ministre du tsar Sazenov. En échange de la facilitation par les Allemands du retour de Lénine en Russie, qui allait permettre la révolution, et avec lesquels ils négociaient une paix séparée, les Bolcheviks vont transmettre le document aux Allemands qui en feront alors parvenir les éléments essentiels aux chefs arabes en lutte aux cotés des Anglais, lesquels découvriront courroucés qu’ils ont été joués…
Tout cela s’aggrave encore du fait que reprenant après l’avoir longtemps ignorée, la proposition faite par Théodore Herzl de créer un état juif dans la Palestine ottomane qui constituerait selon ses dires, un “rempart contre les Levantins”, le gouvernement britannique fait savoir par la célèbre déclaration le 2 novembre 1917 de son ministre des affaires étrangères lord Arthur Balfour, “ …qu’il envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif…”
Toute une série de raisons va justifier cette déclaration aux conséquences dramatiques, parmi lesquelles le désir de maintenir quels que seraient les événements, une présence occidentale au cœur du monde musulman, comme la nouvelle création d’un état franc, celui de s’attirer les faveurs financières des richissimes sionistes américains, celui de désolidariser les juifs allemands de l’effort de guerre de leur pays auquel ils participaient efficacement, et surtout, celui de préempter par un prétexte altruiste, la Palestine, face à la France…
Ne perdons pas de vue que depuis le traité des capitulations de 1536, signé entre le sultan Soliman le magnifique et le roi de France François 1er, et augmenté en 1673, par un accord entre le sultan Mehmed IV et le roi de France Louis XIV, la France est nominalement la gardienne des lieux saints…
Cette déclaration intervenant après la révélation des accords secrets, plongent les nationalistes arabes dans la consternation, et il est clair avant la fin même de la guerre, que les dispositions de ces accords devront être sérieusement modifiées, discutées, renégociées au fur et à mesure des contestations, des revendications, des alliances, des opérations pour sa mise en échec, et de plusieurs conflits naissants, et c’est alors que s’ouvre le “bal des maudits”, dans un tourbillons qui sur plus d’un siècle, nous conduira au drame syrien qui n’en est hélas, certainement pas la fin…
Ce qui rend encore plus problématique ce plan et qui aura de tristes conséquences, ce sont les conditions de sa mise en œuvre. Car, dans le conflit qui vient de s’ouvrir entre les empires centraux d’Allemagne et d’Autriche, et la “triple entente” constituée de la France, de la Russie, et de la Grande Bretagne, l’armée française se trouvera consacrée pour l’essentiel à la défense de son territoire qui se trouvera partiellement envahi. Ce sont donc les Britanniques qui, même s’ils ne possèdent qu’une petite armée de volontaires engagée dans la Somme, disposent cependant de troupes supplétives en provenance d’Inde, du Canada, d’Australie, et de Nouvelle-Zélande, qui mèneront l’essentiel des batailles contre les Ottomans et qui s’empareront de territoires dont ils devront rétrocéder une partie à la France selon les accords.
Ceci ne se fera pas sans difficultés compte tenu de la rivalité qui malgré tout, demeure très vive entre les deux nations, et compte tenu du fait que selon ce qu’ils sont, les Britanniques veulent créer des royaumes dans les zones sous contrôle, alors que les Français quant à eux, selon ce qu’ils sont, veulent y créer des républiques…
C’est ainsi que pour remercier le sheriff Hussein de la Mecque pour son soutien dans la lutte contre les Ottomans, les Britanniques, sans se soucier le moins du monde de l’avis des populations concernées, vont le proclamer roi d’Arabie. Mais c’était sans compter avec la famille des Seoud qui avaient été chassée du pouvoir par les Ottomans, pour être remplacée par la famille rivale des Al Rachid, afin de pouvoir exercer leur influence sur ce pays. L’un des membres de cette famille, Ibn Seoud, qui avait déjà commencé dès 1905 une longue et sanglante reconquête du pouvoir en soumettant clan après clan, se moquera éperdument de la préférence des Britanniques pour Hussein de la Mecque et des accords qui étaient passés entre eux, et il va se tailler lui-même son royaume en menant une série de batailles pour éliminer ses rivaux, qui feront au total plus de 500 000 morts. Enfin vainqueur, il va se proclamer roi d’une Arabie devenue “seoudite”, en donnant son nom à la dynastie qu’il avait ainsi créée…
Il fallait donc trouver un moyen de dédommager Hussein, personnage influent dont on avait besoin de la coopération et c’est ainsi que dans les zones qui selon le plan de partage, devaient demeurer sous influence de la France et de la Grande Bretagne, on va tailler à coup de serpe et en se moquant pas mal des délimitations historiques des anciennes nations, un état pour chacun de ses fils, étant cependant entendu que ces états demeureront sous contrôle…
Dès lors, le plan initial ne pouvant plus être appliqué, ce sera le début d’un grand charcutage de ce qui aurait du être selon les promesses, un empire arabe. Car, sous couvert de leur alliance, Français et Britanniques vont se faire une concurrence furieuse, en constituant de toutes pièces, en se moquant totalement des frontières historiques et en se préoccupant encore moins de l’avis des populations concernées, des nations dont les contours ne seront uniquement justifiés, que par la nécessité pour eux de les contrôler, ce qui va être la cause permanente de conflits incessants dans cette région…
Car, à l’heure où se révèlent sa richesse pétrolière et son importance stratégique, les puissances impériales vont constamment s’ingérer dans les affaires des différents pays de cette région, pour y prendre le contrôle, en jouant les uns contre les autres.
Les Russes auxquels on a promis le contrôle sur les détroits, ont de bonne raisons de ne pas trop y croire, d’autant qu’un nouvel arrivant inattendu va faire son entrée sur la scène. Il s’agit d’un nationaliste turc, du nom de Mustapha Kemal, qui restera pour la postérité comme étant “l’Atatürk”, autrement dit le “père des Turcs”, le fondateur de la Turquie moderne, qui n’entend absolument pas voir son pays totalement dépouillé de ses espaces ni de sa souveraineté sur les détroits, et qui posera d’ailleurs aux Français un énorme problème. L’accès à la Méditerranée restera de ce fait, malgré les accords, un problème crucial pour la Russie…
Quant aux Américains, ils ont participé à la conférence de Berlin mais n’en ont tiré aucun bénéfice pour eux-mêmes, et quant à leur volonté de s’ingérer dans ce Proche-Orient qui se présente comme le nouvel Eldorado, ils ont été totalement mis à l’écart de la combine Sykes-Picot. Dans leur besoin absolu de contrer les Français et les Britanniques, ils vont donc opérer un volte-face spectaculaire pour passer de la position d’une nation expansionniste et colonialiste, à celle d’une nation anticolonialiste, défendant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, trouvant par là eux-aussi, le bon moyen sous un prétexte altruiste, de démolir les empires des autres…
A la fin de la guerre, le traité de Versailles contenait dans ses clauses la fondation de la Société Des Nations, la fameuse SDN, pour épargner au monde un nouveau désastre tel que celui qu’il venait de subir. Fidèles à leur doctrine qui consiste à ne se plier à aucune règle internationale, les Etats-Unis n’ont pas signé le traité de Versailles et par le fait, n’ont pas adhéré à la Société des Nations. Cependant, au sortir de la deuxième guerre mondiale que cette institution n’était justement pas parvenue à éviter, la transformation de celle-ci en une nouvelle société qui sera l’Organisation des Nations Unies se fera à leur mesure, puisque cette organisation va doter ses membres permanents d’une disposition qui n’existait pas à la Société des Nations à savoir, le “droit de veto”, qui permettra ainsi à ces Américains de se soustraire aux obligations des lois internationales, tout en leur permettant de contraindre les autres nations, par les décisions du Conseil de Sécurité…
C’est donc la Société des Nations qui reprendra à son compte en en modifiant assez sensiblement les contours, le plan de partage de l’ancien empire ottoman et elle va confier aux puissances impériales, les seules disposant de la force militaire nécessaire pour faire appliquer ses résolutions, des mandats pour l’exécution de celles-ci…
Cependant, ces puissances, telles qu’elles sont vouées par nature à la domination, parviendront à en trahir l’esprit en feignant d’en respecter la forme, afin de leur avantage. Ceci se trouvera à l’origine de tout un enchainement de troubles et de conflits qui nous mèneront à l’actuelle guerre de Syrie dans laquelle s’affrontent dès lors sans aucune surprise, les Etats-Unis, la Russie, la Turquie, la France, et la Grande Bretagne…
C’est ce que je vous propose de voir dans une troisième partie…
A bientôt donc…
Paris, le 6 avril 2018
Richard Pulvar
Qu’on ne s’y trompe pas, le lâche coup qui vient d’être porté n’est pas seulement un coup porté contre une nation souveraine par des nations prédatrices, et qui relève déjà comme tel de la plus totale indignité, le prédateur étant celui qui vit de sa “proie” (praeda), ce à quoi aucune nation qui a le respect d’elle-même n’accepterait d’être identifiée…
Mais il s’agit surtout d’une injure faite à la conscience humaine, d’un défi méprisant et injurieux jeté à la face des nations de ce monde qui depuis des décennies, tentent avec constance et minutie d’établir selon un ensemble de loi internationales, un ordre de relations civilisées entre elles. Ceci, pour en finir avec ce qui n’avait été jusqu’alors que la loi du plus fort s’imposant au plus faible, laquelle avait été la cause d’une suite continuelle de conflits, d’injustice, et de cruautés, depuis l’aube des temps, et qui en ramenant sans cesse l’humain au stade de l’animal, celui de la “bête prédatrice”, constituait le principal obstacle à la marche de notre humanité vers la pleine réalisation d’elle-même…
C’est tout cet important travail, toute cette longue et patiente marche sur la route du progrès, de la raison, de la paix, et de la fraternité entre les peuples, qui vient d’être maculé par la fange des fous de guerre que les nations défaillantes de l’occident se sont données comme dirigeants, lesquels se torchent sans honte avec ces lois internationales qui font interdiction à quiconque de déclencher un guerre sauf cas de légitime défense, laquelle ne saurait être invoquée dans l’agression criminelle qui vient de se produire…
Dans leur sagesse, les humains se sont dotés d’un organisme pour procéder le cas échéant, au règlement pacifique des conflits, et pour faire barrage au bellicisme qui se nourrit depuis toujours des différents qui fatalement, interviennent entre les peuples, en procédant à un arbitrage. Ceci, pour que nul ne se prenne à la fois pour juge, partie, et bourreau…
Or, c’est précisément ce que viennent de faire les trois fous de guerre parvenus au sommet de nations de citoyens irresponsables et indignes, et qui se prétendant les maitres du monde, s’en sont allé frapper une nation qui ne leur avait strictement rien fait, selon leur seul jugement quant à ce qui s’y passerait, alors qu’ils sont précisément à l’origine de la guerre criminelle qui crucifie cette nation depuis plus de sept ans…
La brutalité impérialiste avec son flot de mépris ethnocentrique et de déni du droit et de la justice, s’est donc manifestée une fois de plus et d’une façon totalement anachronique, par ce retour à la politique de la canonnière, sous l’éternel prétexte de faire régner l’ordre en semant le chaos, et en donnant ainsi comme message désespérant au reste du monde :
“…Nous sommes les plus forts, donc nous faisons tout ce que nous voulons…”
Les peuples offensés et malmenés de cette planète conserveront tout cela en mémoire, ce qui s’ajoutera à un contentieux historique déjà bien chargé, et nul ne peut douter qu’il se produira tôt ou tard une heure de vérité quand ligués contre les prédateurs occidentaux, et s’étant donnés les moyens de s’en libérer, ces peuples déterminés décideront de tordre leurs bras malfaisants...
Pour l’heure, les citoyens de ce pays de France se partagent entre les tenants de la suprématie occidentale qui se réjouissent d’en imposer une fois de plus à un petit peuple, les inconscients qui se moquent de savoir les crimes qui se trouvent commis en leur nom aux quatre coins de la Terre, et tous ceux qui ne peuvent manquer se sentir eux-mêmes salis dans leur fierté de citoyen et dans celle de leur pays, par toutes ces menées criminelles commises en leur nom, sans leur accord, et qui nous placent avec d’autres pareillement détestées, au ban des nations…
Pour ceux-là, il doit être bien clair désormais que la voie de la récupération de leur intégrité de citoyen devant décider en leur pays de la chose publique, et de celle de leur nation, passe fatalement par l’obligation tant morale que pratique qui leur est faite, de chasser au plus vite et par tous les moyens civilisés, les malfaisants qui se trouvent actuellement au sommet de la nation…
Richard Pulvar
Cet homme est un psychopathe, et nous l’avons su avant même son élection mais il était déjà trop tard, lorsque entre les deux tours de l’élection présidentielle, le psychanalyste italien Adriano Segatori, dans une vidéo qui a désormais fait le tout du monde, et alors même qu’il ne savait rien du programme de ce candidat qui n’en avait d’ailleurs pas, et ne savait bien-sûr rien de ce qui allait être depuis, son action gouvernementale, en avait fait pourtant une parfaite et surprenante prédiction…
Ceci, sur la base de ce qu’il savait du parcours totalement atypique, tant sur le plan social que sur le plan affectif et sexuel de cet homme, et par l’observation de ce que furent ses comportements et ses réflexions durant sa campagne électorale où, par manque de maitrise, il révélait son “narcissisme malveillant”, et son profond mépris pour les gens du peuple et par le fait, de la nation elle-même. Car il manifestait déjà clairement ainsi, qu’il n’était engagé en politique que pour l’unique satisfaction de son ambition démesurée…
Adriano Segatori nous avait prévenu, “ cet homme est un psychopathe dangereux”, alors qu’il avait manifesté son mépris total des citoyens les plus modestes de ce pays en traitant des ouvrières “d’illettrées”, les ouvriers du nord “d’alcooliques”, et en prétendant que ce qui lui valait de porter des costumes, c’était d’avoir travaillé, en sous entendant par cela que ceux qui se trouvent en bleu de travail quant à eux, n’en font pas…
Mais, alors que Segatori avait parfaitement identifié le fait que cet homme n’aime que lui et certainement pas son pays, c’est après son élection que nous vérifierons la justesse de cette analyse en constatant que c’est du haut de tribunes à l’étranger, ce qui constitue un caractère aggravant pour un président de la république, qu’il s’en viendra moquer la prétendue incapacité de la nation française, à s’inscrire dans ce qu’il pense être la modernité…
Viendront alors son partage manichéen de notre société entre “ceux qui réussissent”, et ces “gens qui ne sont rien”, puis la qualification de “fainéants”, pour ceux qui contestent le bien fondé de son train de réformes, et plusieurs autres insultes sortant d’une bouche qui peine à s’empêcher d’en débiter toujours plus, dont la forme est déjà parfaitement indigne par rapport à la fonction présidentielle qui ne saurait s’accommoder d’un langage de charretier, mais dont le fond témoigne d’une pensée détestable qui le disqualifie définitivement quant à l’exercice de cette fonction…
C’est alors que nous aurons assisté à la mise en scène par ce mythomane, de son propre personnage, par une remontée des Champs Elysées le jour de son investiture, sur un command car, ce qui est totalement hors des usages puisque la symbolique veut signifier que le nouvel arrivant est d’abord président de la république, avant d’être chef des armées. Puis ce fut son apparition fantomatique de par derrière la pyramide du Louvre, pour un individu qui avait déjà déclaré que la France avait selon lui besoin d’un roi, et qui dans un entretien, confiait sans ambages son sentiment d’être un “envoyé”. Cette proclamation surprenante aurait déjà du nous alerter dès cette époque, quant à sa structure psychique…
Après avoir déclaré au cours de sa campagne électorale, son désir d’intervenir en Syrie, ce à quoi peu ont prêté attention compte tenu de la primauté qui était alors celle de la politique intérieure au cours de cette campagne, une de ses toutes premières préoccupations une fois élu, fut de s’en aller visiter la troupe engagée dans des opérations en Afrique. Ceci aurait pu paraitre logique et même souhaitable si parallèlement, dans une crise d’autoritarisme révélant un caprice d’enfant gâté qui se croit tout permis, ce jeune blanc bec ne s’en était pas allé au devant des plus hautes autorités militaires pour leur signifier d’une façon en limite de l’injure, qu’elles n’avaient qu’à s’écraser parce que c’était lui le chef…
Puis ce fut l’accueil du président de la Russie à Versailles, là encore hors des usages républicains, comme pour singer l’accueil du tsar Pierre le Grand par le jeune Louis XV et le Régent, non pas dans un des fastueux salons feutrés de ce Palais, mais dans l’austère galerie des batailles, rappelant par ses tableaux, entre autres les exploits des armées napoléoniennes, comme pour tenter d’impressionner son hôte…
Enfin ce fut l’accueil, grâce à un prétexte il faut le dire, bien tombé, le centenaire de l’entrée en guerre des Etats-Unis aux cotés de la France en 1917, du président des Etats-Unis, cet autre individu à la structure psychique problématique. Ceci, pour lui faire démonstration de la capacité de l’armée française, non pas pour impressionner ce dernier qui se trouve quant à lui à la tête de l’armée la plus puissante du monde, mais comme pour lui signifier à lui, ce “père” idéologique, les bons services que cette armée française pourrait lui rendre, en lui étant associée comme auxiliaire préféré, dans ses aventures guerrières…
Puis viendront tout un tas de réformes engagées par ordonnances dans le mépris le plus total de la représentation nationale, donc là encore, le mépris du peuple ainsi représenté, et qui vont ravager les acquis sociaux de plus d’un siècle et demi de lutte sociales qu’ont menées les anciens qui pensaient à leurs fils, pour notre bénéfice. Ceci, toujours avec les mêmes rictus, les mêmes attitudes de défiance, le même manque de scrupule…
En se souvenant que ce détraqué faisait déjà projet au cours de sa campagne électorale, de s’en aller faire la guerre en Syrie, selon un projet déjà ancien concocté par les cercles mêmes qui vont favoriser son accession au pouvoir, et que nous a révélé l’ancien ministre des affaires étrangères monsieur Roland Dumas, on comprend que la pseudo attaque à l’arme chimique n’est qu’un montage dont cette marionnette et ceux qui, constatant son délire de puissance, manipulent en ce sens, veulent absolument faire prétexte, pour déclencher une guerre…
C’est là que nous atteignons à la prédiction de la totale dangerosité de cet individu, décelée par Adriano Segatori. Ceci, en constatant que nous nous retrouvons avec à la tête de la nation, un psychopathe issu de nulle part, mais dont les services de puissances étrangères hostiles à la nôtre, sont parvenus à hisser au pouvoir grâce à la manipulation financière et politico-médiatique, pour exploiter son narcissisme malfaisant, son désir de pouvoir absolu qui le conduit à s’en aller même séduire l’épiscopat, comme pour se faire reconnaitre de droit divin, et qui se rêve en grand chef guerrier…
Le but de tout cela est de permettre à un cercle de puissants anonymes, d’établir sa domination sur une grande partie de notre planète en utilisant l’arme financière et la précarisation des individus, pour mettre en place sa dictature, et clairement, de faire exécuter par l’armée française contre les nations récalcitrantes, les actions guerrières que l’état-major de l’armée américaine est désormais lassé d’entreprendre depuis des années, pour n’obtenir qu’un chaos entrainant son discrédit, tout comme celui des Etats-Unis…
Ils ont trouvé un cinglé, volontiers traitre à sa nation, pour le faire. Nous l’avons sur le dos, et nous aurons un mal de chien à nous en débarrasser...
Richard Pulvar
Ci-dessous, le lien pour la vidéo d’Adriano Segatori…
https://www.youtube.com/watch?v=NNDgsw39m9s