Bien sûr, avec une extrême-droite à 20%, nous pourrions croire que la France se trouve aux urgences. Mais il n’en est rien, car nous n’avons à faire là, ni aux jeunesses hitlériennes, ni à la waffen SS, ni même à l’OAS, mais à des hordes de vieillards fatigués, encadrés par quelques jeunes grandes gueules aux crânes rasés, qui hurlent leur désappointement face à un monde qui les dépasse, dans lequel ils ne se sentent plus rien être, parce que celui-ci les ressemble de moins en moins, et qui tentent de se donner une raison d’espérer, en appelant de leur vœux un tribun implacable, qui s’en viendra écraser tous “les autres”, ce qui ne se produira pas.
En réalité, par delà les traditionnels marginaux et laissés pour compte, ces gens sont les premiers vaincus de cette société qui risque d’en faire bien d’autres encore, compte tenu du néant politique actuel du pays, et de la défaite totale en rase campagne, de ses intellectuels.
Ceci est du au fait que nous nous trouvons à une époque charnière entre deux mondes, où ne se trouve encore exprimé que ce dont nous ne voulons absolument plus, mais pas encore formulé correctement, ce que nous voulons, faute d’un “meneur” pour avoir fait ce travail.
Il y a désormais incohérence, et ce, pour des raisons qui sont tout à fait logiques de la simple évolution des temps, entre notre actuel système socio-économique, lequel est devenu fatalement “anachronique”, étant bien entendu qu’il n’avait pas davantage que quelque autre chose sur cette terre, vocation à l’éternité, et nous.
Ceci se traduit par le fait que nous n’accepterons jamais d’assumer, et à juste titre, puisque cette imposition correspond à une “perversion” totale de ce qui constitue l’objet même d’un système socio-économique ainsi nommé, les nécessités désormais “antisociales”, de son maintien anachronique en fonctionnement.
Malheureusement pour nous, une classe politique de carriéristes, avides, ambitieux, incapables et narcissiques, totalement sous la coupe des puissances d’argents auxquelles ils doivent d’être parvenu en situation d’exercer le pouvoir, et donc redevables envers celles-ci, prétend qu’à l’aide de quelques mesures sociales pour nous le rendre encore supportable, qui s’opposent à sa nécessité, elle parviendra à faire retrouver la voie de l’efficacité économique, et de la cohérence budgétaire, à ce vieux système archaïque qui n’en peut plus.
Voici où nous en sommes...!
Notre ultime chance démocratique, c’est que les élections législatives ne permettent pas qu’une majorité d’une couleur quelconque, puisse se dégager, pour que ces mabouls ne puissent continuer à vouloir nous imposer ce dont nous ne voulons plus, c’est à dire continuer à gâcher le temps que nous offre le ciel sur cette terre, en subissant l’incompétence de ceux qui veulent nous faire croire que leurs habits acquis par toutes espèces de combines, les a réellement fait moines...
Paris, le 23 avril 2012
Richard Pulvar
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