dimanche 5 avril 2015

JE SUIS ENFIN LIBRE.


Aujourdhui était mon dernier jour de travail en tant que salarié et ouvrier chez Miele (fabricant machines à laver) et Prater ( boite de nuit).

En effet pendant ces 5 années passé ici en Europe, j'ai fait tous sorte de job, cumulant parfois plusieurs à la fois, pour pouvoir survivre.

Parallèlement j'ai tenté d'être indépendant ( kutenda org, kutenda fashion, kutenda tv), mais sans réel succès, car n'ayant pas le temps et la concentration nécessaire. Cela m'a permit de comprendre qu'on ne peut pas être patron à temps partiel. J'ai aussi tenté le business de ventes de voitures que j'envoyais au Cameroun, mais là aussi sa n'a pas marché ( problème douane, l'argent qui ne revient pas parce qu'un familier  a bouffé...). Cela ma permit de comprendre qu'on ne peut pas faire les affaires par procuration, il faut être présent surtout au démarrage.

Aujourdhui, en cette date du 31/01/2015 l'esclavage pour moi est terminée, je suis libre. Je peux enfin m'occuper pleinement de mes propres activités.

25 ans, pas de "femme", pas d'enfant, pas de dette autant d'atouts pour débuter une belle aventure en Afrique et redevenir enfin l'entrepreneur que j'étais il y a 5 ans lorsque je quittais ma patrie pour un séjour en terre étrangère.

Je tiens à remercier tous les européens qui m'ont soit offenser ou bien aider.

Merci a vous qui m'avez offensé ( mépriser, dénigrer, insulter, discriminer...) vous m'avez permit de garder constamment à l'esprit que je ne suis pas chez moi ici et que je ne peux être réellement heureux que chez moi en Afrique auprès des miens.

Merci a vous qui m'avez aidé ( à arrondir parfois mes fins du mois difficiles, héberger, travail en groupe à université...) vous m'avez permit de comprendre que notre lutte ne dois pas être diriger contre une race, ni contre un peuple, mais plutôt contre un système. Ce même système qui nous exploitent tous sans distinction de race, couleur de peau encore moins de nationalité.

Je ne saurai terminé ce texte sans avoir une pensée pour tout ces africains qui ont décidé de continuer à rester esclave. Au fait qui suis-je pour les jugés?

Peut être que mon futur succès en tant que entrepreneur/industriel leur permettra de comprendre que la liberté n'a pas de prix.

Chegang Wagni
Dortmund 31/01/2015











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