Alors que le taux de chômage moyen du pays était de 9,0% en avril, le taux de chômage des jeunes (seize à dix-neuf ans) était de 24,9%.
Parmi les plus de vingt ans, le taux de chômage était de 8,8% chez les hommes, contre 7,9% chez les femmes.
Le chômage était de 16,1% au sein de la communauté afro-américaine et de 11,8% pour la communauté latino, contre 8,0% chez les Blancs, et 6,4% chez les Asiatiques, la communauté la plus diplômée du pays.
Le taux de chômage de la frange la moins diplômée de la population de plus de vingt-cinq ans (n'ayant pas l'équivalent du baccalauréat) était de 14,6%.
Des études de la banque centrale (Fed) ont montré que la récession avait frappé bien plus les hommes, et en particulier les ouvriers de l'industrie, secteur en déclin depuis plusieurs décennies, que les femmes.
Néanmoins, en un an, le taux de chômage a baissé trois fois plus vite chez les hommes que chez les femmes.
Le président de la Fed, Ben Bernanke, s'était ému il y a une semaine que le chômage reste «particulièrement» élevé «au sein de minorités, des jeunes et des gens les moins instruits».
Autre motif d'inquiétude pour la Fed: la proportion extrêmement élevée des chômeurs de longue durée, qui était de 43,4% en avril, contre 26% au maximum pendant la grande crise de 1982-83, de sinistre mémoire aux États-Unis.
Après près de deux ans de reprise économique, la persistance d'un chômage très fort a des conséquences sociales dramatiques, malgré les différents programmes de prolongation des allocations de chômage.
Le nombre de personnes, en particulier d'enfants, dépendant de l'aide alimentaire de l'État ne cesse de progresser.
Selon une étude publiée lundi par l'Université du New Hampshire, la récession a entraîné une hausse de 48% du nombre de ménages devant faire appel aux programmes d'aide publics pour assurer leurs besoins énergétiques.
Comme l'a reconnu M. Bernanke le 29 avril, les inégalités, qui s'étaient fortement creusées sous le mandat du président George Bush fils (2001-2009), continuent de s'amplifier avec cette crise de l'emploi qui n'en finit pas.
AFP
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