dimanche 30 décembre 2018

Au bout de 36 ans, Mumia Abu-Jamal ex-condamné à mort, obtient le droit de faire appel de sa condamnation


Jeudi 27 décembre, le juge Tucker a fait connaître sa décision. Elle est fondée sur le fait que Ronald Castille, alors juge en chef à la Cour suprême de Pennsylvanie, aurait dû se récuser lors de l’examen de l’affaire Mumia en raison de son implication précédente en qualité de procureur sur le même dossier et de ses déclarations favorables à la peine de mort lorsqu’il s’agissait d’homicide de policiers.

Le juge Tucker écrit « L’attente du public d’une justice impartiale était nécessaire. La moindre apparence de partialité ou d’impartialité mine le système judiciaire dans son ensemble ». Et de conclure « Une nouvelle plaidoirie devant la Cour suprême de Pennsylvanie serait donc préférable ». C’est une manière de reconnaître la nécessité d’un nouvel appel non entaché de parti pris.

L’avenir judiciaire de Mumia est désormais entre les mains du procureur général Larry Krasner, élu en 2017 et connu pour ses positions progressistes, notamment sur l’incarcération de masse, les discriminations sociales et raciales, les agissements de la police. Le procureur est en train d’examiner la décision et n’a pas encore décidé de la contester. Pour ce faire, il dispose d’un délai de 30 jours.

Cette victoire légale et inédite est peut-être une chance de faire libérer Mumia en prison depuis 37 ans. 

Ce succès judiciaire vient de la mobilisation internationale qui a contribué à faire émerger la vérité. Elle doit se poursuivre pour que Mumia quitte définitivement l’univers carcéral où il est enfermé depuis 1981.

Ces informations nous viennent du Comité français de soutien à Mumia Abu Jamal, animé par Jackie Hortaut. Il s’agit du plus dynamique comité international de soutien à Mumia.

Gilbert Pago
Président du Comité Martiniquais « Sauvez Mumia Abu Jamal ».

samedi 15 décembre 2018

Un ancien jeune ministre du Gouvernement Jeunesse d'Haïti abattu de plusieurs balles


Je condamne avec fermeté l’assassinat de mon ancien collègue Andrice CHERIZA, ex-jeune ministre chargé des relations avec le Parlement, des associations de jeunes et de la société civile à la troisième édition du Gouvernement Jeunesse d’Haïti (2015-2017). Il a été tué de plusieurs balles dans l’après-midi du vendredi 14 décembre 2018, près du marché «Guérite» au centre-ville de Port-au-Prince, tout près du port par des individus non identifiés. Père d’un bébé de moins de 20 jours, Andrice CHERIZA est le président de la fondation qui porte son nom dont les axes d’intervention sont l’éducation et le social.

Agé de 30 ans, Andrice CHERIZA est né à Delmas le 13 mai 1988 d’une famille modeste. Il a fait ses études primaires au collège adventiste Marie-Jeanne de Bethel, et poursuivit ses études secondaires au lycée Alexandre Pétion. Après avoir fréquenté l'Institut supérieur des Sciences économiques, politiques et juridiques (ISSPEJ), il a fait des études en sciences comptables à l'Université internationale d'Haïti.

Humaniste, il est un jeune dynamique, engagée, qui fait toujours preuve de responsabilité et de leadership tout en essayant de relever les défis auxquels il fait face, ceci dans l’objectif d’influencer les autres positivement. Pour lui, à cœur vaillant rien n’est impossible.

Durant son passage au Gouvernement Jeunesse d’Haïti, Andrice CHERIZA avait mobilisé son dynamisme pour harmoniser les relations entre le Gouvernement Jeunesse et les Jeunes parlementaires au sein du Parlement Jeunesse d’Haïti.

Andrice CHERIZA avait pour ambition de participer aux prochaines élections législatives pour la circonscription de Milot (département du Nord).

Amos CINCIR
Ancien Jeune Président de la République
Gouvernement Jeunesse d’Haïti (2015-2017)

samedi 1 décembre 2018

DEBOUT LES BELGES - Les gilets jaunes

"Nous ne sommes pas simplement contre le Premier ministre Charles Michel, mais contre tout le système et la politique de tous les partis traditionnels"

Cette conclusion d'un gilet jaune belge exprime parfaitement selon moi quel doit être l'état d'esprit de ceux qui aujourd'hui se lèvent pour protester contre la dégradation de notre pouvoir d'achat qui n'est bien entendu pas le fait d'un gouvernement spécifique mais bien de la politique globale en Europe depuis l'agrandissement de l'Union européenne entre 1986 et les années 2000.

Depuis la fin des années 90, notre pouvoir d'achat et donc nos conditions de vie et de travail ne cessent de se dégrader, une dégradation accélérée avec le développement de l'Union européenne qui a créé une concurrence déloyale entre les travailleurs obligeants nos employés à toujours devoir travailler plus pour gagner moins, quand ils ont encore la chance de conserver leur emploi et de ne pas voir leur usine ou société déménager en Pologne ou en Bulgarie où les gens se contentent de salaires de misère.

C'est donc tout le système qui doit être revu si nous ne voulons pas demain crever la bouche ouverte car, comme nous le constatons, l'UE ne pousse pas nos pays vers le haut. S'il devait y avoir une harmonisation des salaires, elle serait toujours vers le bas. Au lieu d'augmenter les salaires des pays de l'Europe de l'Est, ce sont toujours nos salaires qui sont revus à la baisse. Il est donc grand temps de penser les choses globalement.

Manifester contre un gouvernement n'a donc plus aucun sens aujourd'hui car après lui, un autre viendra et reproduira exactement la même politique. Depuis près de 30 ans, toutes les lois qui sont votées ne sont que négatives pour les peuples. Plus de contrôles, plus de répression, plus de taxes et toujours plus de précarité. Ça ne peut plus durer !

C'est donc tout le système qui est à revoir et le fait que le phénomène des gilets jaunes se développe dans différents pays où les politiques gouvernementales sont pourtant différentes ne fait que confirmer cette réalité: les gens en ont marre de ce système qui se moque ouvertement d'eux ! Les gens ne se sentent plus représentés par les partis politiques. En France, quelque soit le Président, le peuple exige désormais toujours sa démission après quelques mois au pouvoir. Cela veut tout dire ! Les citoyens n'acceptent plus le régime dans lequel nous vivons où une poignée d'individus (qui ne partagent rien de nos quotidiens) décident pour la masse qui doit accepter sans broncher au nom de la démocratie.

La démocratie, c'est le pouvoir du peuple par le peuple mais aussi POUR le peuple. C'est ce que nos élus ont oublié depuis des décennies. Ils ont préféré bosser pour les banques, les sectes, les castes ou les grosses sociétés. Ils ont préféré être arrosés par les dessous de table des lobbys communautaires, pharmaceutiques, agro-alimentaires ou de l'armement. Ces élus ont tellement échoués qu'ils n'osent même plus aller à la rencontre des citoyens qu'ils sont censés représenter. Cet échec ne peut plus perdurer. Or, il continuera à perdurer tant que nous ne mettrons pas en oeuvre un changement de régime.

Il est absurde d'attendre des gouvernements en place en France ou en Belgique qu'ils mettent en oeuvre un changement de régime. Jamais les politiciens en place ne vont se saborder. Attendre une solution de leur part est donc totalement illusoire.

Le peuple doit donc s'organiser et exiger la dissolution du Parlement, la suppression des partis politiques et des syndicats politisés comme je le prônais avec DEBOUT LES BELGES. Le peuple doit s'organiser pour mettre en place un Parlement citoyen composé de citoyens tirés au sort car il est évident que seuls les citoyens pourront prendre les décisions qui sont bonnes pour le peuple. Une de ces décisions devra être, comme je le dis depuis des années, la sortie de nos pays de l'Union européenne, de l'OTAN et de l'euro. Redevenons maîtres chez nous, donnons la priorité à nos concitoyens et rétablissons une banque nationale qui pourra soutenir l'économie de notre pays. La Suisse se porte très bien sans être dans l'UE. Nous pouvons faire exactement la même chose. Arrêtons de laisser des élus déconnectés de la réalité décider pour nous. Pour ce faire, exigeons la reconnaissance du référendum d'initiative populaire et donnons enfin la parole au peuple sur les questions de société.

Ce programme, c'est celui que je prône depuis des années et c'était le programme de DEBOUT LES BELGES en 2014. Ce programme n'est pas tombé du ciel. C'est parce que j'ai vu ce qui se passait au Parlement belge durant mon mandat de 2010 à 2014 que j'ai compris qu'il fallait un tel programme pour que le peuple reconquière ses droits et son pouvoir.

Si vous saviez à quel point nos élus et nos Ministres se foutent de votre gueule. C'est inimaginable ! Ils rigolent des manifestations car ils savent qu'en payant un bon resto aux représentants des syndicats, la gronde cessera. Cependant, à forcer de se moquer des gens, il arrive qu'on se prenne une bonne claque en plein visage. Je crois que le moment est arrivé...

Maintenant, il faut que le peuple résiste et s'organise pour exiger un changement de régime. La violence contre les forces de l'ordre est inutile et improductive. La police ne doit pas être l'ennemie du peuple. Manifestons pacifiquement mais avec détermination pour exiger ce grand changement de régime dont je parle et qui, seul, pourra vraiment changer en profondeur notre quotidien et redonner un avenir digne et décent à nos enfants.

Croyez en vous mes chers concitoyens. Le peuple peut tout renverser s'il arrive à s'unir dans la dignité car sans nous, ces élus de pacotille ne représentent rien. Il est donc grand temps de les dégager de là !

Ce ne sont que des gens normaux qui doivent diriger nos pays car seul un homme qui a connu les difficultés de la vie peut comprendre ce dont le peuple a besoin. Les élus actuels sont nés avec une cuillère en or dans les mains, comment voulez-vous qu'ils nous représentent ???

Mettons en oeuvre notre révolution !

Reprenons notre Parlement et les rennes de nos pays !

Laurent Louis