samedi 30 avril 2011

Laurent Blanc s'excuse, mais...


Après avoir nié avoir tenu des propos sur les quotas  de joueurs noirs et arabes, influant leur volonté de voir une réduction drastique de ces joueurs dans les écoles de football français  lors d'une réunion de cadres dirigeant de la FFF, et après que le ministère des sports ait suspendu le DTN de ses fonctions, Laurent a fini par reconnaître les faits et s'excuse d'avoir "heurté certaines sensibilités" et bien sûr ces excuses sont atténuées par son argumentation :« Il faut être de mauvaise foi pour ne pas voir que le débat auquel j’ai participé n’avait évidemment pas pour objectif de « diminuer le nombre de Noirs et d’Arabes dans le football français », comme voulait le laisser entendre le titre outrancier de l’article, mais uniquement d’envisager le futur du football français et donc d’aborder, par voie de conséquence, le lourd et délicat problème des joueurs à double nationalité ainsi que les modalités de détection/sélection pour un nouveau projet de jeu ».

Voila c'était pour la bonne cause, pour l'intérêt supérieur du football français !

Encore des racistes qui ne s'assument pas.

Evariste Zephyrin


Côte d’Ivoire : Thabo MBeki hausse le ton contre l’ONU


L’ancien president sud africain Thabo MBeki a condamné le rôle de l’ONU dans la crise en Côte d’Ivoire dans une contribution publiée vendredi par Foreign Policy.

Thabo MBeki a estimé que la crise en Côte d’Ivoire résulte de l’incapacité pour les organisateurs de gérer les « pré-réquis électoraux« . Il a dénoncé le contrôle exercé par la rébellion sur la partie nord du pays et le maintien de la capacité militaire de celle-ci qui ont constitué les moyens par lesquels Alassane Ouattara s’est installé au pouvoir en Côte d’Ivoire.

Il n’est pas étonnant, poursuit-il, que Laurent Gbagbo dénonce une trahison au regard de l’aggravation de la crise post-electorale.

Pour Mbeki, les événements tragiques en Côte d’Ivoire ont consacré la marginalisation de l’Union africaine dans la résolution des défis majeurs de l’Afrique. L’UA a plutôt été utilisée par les grandes puissances « pour légitimer leur actions en persuadant l’ONU d’autoriser leurs interventions égoïstes« .

Selon Mbéki, accepter l’ONU comme une force neutre dans la résolution des conflits internes, comme celui vécu en Côte d’Ivoire, est aujourd’hui gravement compromis. « Il sera désormais difficile pour l’ONU de convaincre l’Afrique et le reste du monde en développement que cette organisation n’est pas un simple instrument entre les mains des grandes puissances du monde » s’est-il insurgé.

Aussi, l’ancien président sud africain préconise-t-il « l’urgente nécessité de restructurer le système des relations internationales qui ont mis en évidence la réalité de l’abus de pouvoir dans l’ère post-guerre froide« .
« Nous ne pouvons qu’espérer que Laurent et Simone Gbagbo et le peuple ivoirien ne continuent pas à souffrir en étant les victimes maltraitées et humiliées d’un système mondial qui, dans son intérêt, tout en prônant haut et fort les droits universels de l’homme, ne cherche en réalité qu’à perpétuer la domination du plus grand nombre par quelques-uns qui disposent de l’essentiel du pouvoir politique, économique, militaire et médiatique » poursuit-il.

« Les procédures perverses et nefastes qui ont frappé la Côte d’Ivoire amènent à se poser d’urgence la question suivante : Combien de violations flagrantes de pouvoir devra subir l’Afrique et le reste des pays en développement avant que la vision d’un système démocratique de la gouvernance mondiale soit réalisée ? » a-t-il conclu.

Thabo MBeki a été médiateur de la crise en Côte d’Ivoire. Sous son égide a été conclu l’Accord de prétoria qui a notamment permis à Alassane Ouattara, inéligible selon la Constitution ivoirienne, d’être candidat à titre exceptionnel, à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire.

La crise ivoirienne est née d’une tentative de coup d’état suivie d’une rébellion armée démarrés le 19 septembre 2002 à l’initiative d’Alassane Ouattara avec l’appui de la France, contre le régime de Laurent Gbagbo démocratiquement élu en 2000. Après différents accords de paix, les rebelles ont obtenus, en échange de leur promesse de désarmement jamais réalisée, plusieurs postes dont ceux clés de Premier ministre, ministre de la Justice, ministre de l’économie et des finances de même que la présidence de la commission électorale et la majorité absolue des sièges dans cette institution.

Le contentieux électoral né du refus de Ouattara d’accepter les résultats du scrutin du 28 novembre s’est transformé en une guerre marquée par l’ingérence armée de la France et de l’ONU qui soutiennent Ouattara.

Le Président Laurent Gbagbo, élu le 28 novembre 2010, reconnu et investi Président par le Conseil Constitutionnel, plus haute juridiction chargée de proclamer les résultats définitifs en Côte a été capturé le 11 avril par les forces françaises sous mandat de l’Onu et remis aux mains de son adversaire Ouattara qui le détient prisonnier dans un lieu inconnu du « nord du pays ». De nombreuses organisations et des milliers de personnes exigent la libération immédiate de Laurent Gbagbo et de ses proches.


Football: le DTN suspendu de ses fonctions


PARIS (Reuters) - François Blaquart, directeur technique national de la Fédération française de football (FFF), a été suspendu samedi de ses fonctions, annonce le ministère des Sports.
François Blaquart se trouve au coeur de l'affaire des quotas ethniques qu'aurait envisagés la FFF, selon des informations diffusées par le site Mediapart.
"Chantal Jouanno, ministre des Sports, et Fernand Duchaussoy, président de la Fédération française du football (FFF), ont décidé d'un commun accord que soient suspendues avec effet immédiat, les fonctions de directeur technique national de M. François Blaquart", annonce le ministère dans un communiqué .

Coût social des Domiens.

Véronique Bertile a été la seule femme universitaire à intervenir lors du colloque : Devise républicaine et Outre-mer, ayant eu lieu le 29 avril 2011 au Sénat dans la salle Gaston Monnerville. Je vous invite à écouter ce qu'elle dit, elle casse quelques idées reçues, du moins ce que la presse et les élus serinent à longueur de temps.

PREMIER MINISTRE SORTANT FAIT LE BILAN - Au regard du futur de la CIRH




By Mr. Jean-Max Bellerive

Alors que le pays s'engage résolument dans une nouvelle page d'histoire, j'ai pensé qu'il était de mon devoir, en tant que Premier ministre sortant et coprésident de la CIRH, de restaurer la vérité et de dissiper un ensemble de malentendus qui ne peuvent que dévier des réflexions sérieuses et si nécessaires sur l'avenir de la reconstruction d'Haïti.

Dans un contexte historique très particulier, mon but dans cette tentative de réponse est d'offrir aux nouveaux décideurs politiques, à la société civile et à la population dans son ensemble une perspective objective et le fruit de l'expérience des 12 dernier mois de fonctionnement de la CIRH. Je ferai donc le choix d'ignorer les accusations fallacieuses et les critiques intéressées reprises ça et là, pour éviter d'être entraîné dans une polémique stérile et surtout incompatible avec mes attributions de chef de gouvernement. Par contre, sur les questions de fonds mon point de vue est simple :
        i)          la CIRH a-t-elle été un instrument essentiel à l'engagement des différents partenaires de la reconstruction d'Haïti à un moment tellement critique? Ma réponse est: Oui;
      ii)          est-elle perfectible? Absolument!;
     iii)          quel devrait être son devenir, en tenant compte de l'évolution de la situation en Haïti?

Le travail de la Commission couplé aux autres efforts du gouvernement auront permis en 15 mois la mobilisation de ressources et la réalisation de résultats concrets dans les domaines suivants :

  1. des millions de litres d'eau potable ont été distribués aux populations, notamment à travers la DINEPA et autres organisations, évitant ainsi l'accentuation de la grande cause de mortalité en Haïti que constituent les maladies hydriques. De fait, l'incidence de ces maladies a dramatiquement diminué en Haïti depuis le tremblement de terre ;
  2. des millions de rations alimentaires ont été distribuées, limitant ainsi l'impact des conditions précaires et des conséquences du chômage sur l'alimentation des populations ;
  3. des centaines de milliers de tentes, abris et prélats ont été distribuées dans la phase d'urgence, permettant ainsi aux victimes de se protéger contre les intempéries ;
  4. plus d'une centaine de postes de soins et de nombreux centres de traitement du choléra ont été montés dans toutes les zones sinistrées avec le leadership du ministère de la Santé publique afin d'augmenter l'accès aux services de santé à la population ;
  5. des centres de santé ainsi que des hôpitaux de référence sont en train d'être construits dans différentes régions du pays ;
  6. la distribution électrique a été rétablie à près de 95% dans les zones où le courant était distribué avant le tremblement de terre et de nouvelles capacités sont en train d'être installées;
  7. des milliers d'emplois provisoires ont été créés, permettant aux victimes de disposer d'un minimum de ressources pour subvenir à leurs besoins premiers;
  8. plus de 600 000 personnes ont quitté les camps, plusieurs milliers d'abris provisoires ont été construits et environ 400 logements permanents sont prêts à être distribués à la population ;
  9. conformément au plan présenté à New-York, des investissements importants ont été réalisés dans les dix départements dans le domaine des infrastructures (routes, ponts), de l'énergie, des services de base (eau potable, écoles, centres de santé, etc.);
  10. des investissements importants ont été consentis pour faciliter la création d'emplois en dehors de la capitale (par exemple la construction d'un important parc industriel dans la région Nord qui devra générer également plusieurs emplois indirects) ;
  11. d'énormes efforts ont été déployés pour continuer à mieux protéger les populations contre les effets des turbulences climatiques et diminuer l'incidence du passage des cyclones (travaux de curage, protection des berges, aménagements des bassins versants, etc.) ;
  12. des études, des plans et des terrains ont été identifiés et vont permettre rapidement de démarrer la construction de logements modernes à loyer modéré pour les populations touchées.

En tout, plus de 87 projets ont été approuvés par la CIRH et plusieurs sont en cours de réalisation sous la coordination du gouvernement. L'une de mes responsabilités, à titre de coprésident de la Commission, est de m'assurer que les ministères concernés sont toujours à l'origine ou opérateurs des projets proposés à la validation de la Commission.

Au regard du futur de la CIRH, les récentes réflexions ont permis de mettre en exergue trois issues plausibles:


a)          La CIRH disparaît purement et simplement le 21 Octobre 2011 au terme de son mandat de 18 mois;
b)          Conformément à la Loi votée par le Parlement, la CIRH se transforme en Agence de reconstruction avec un mandat bien défini qui prendrait la relève après le 21 octobre;
c)          Le mandat actuel de la CIRH est prolongé pour une période limité (un an au plus) avec des modifications à sa mission et si nécessaire à sa structure, en vue d'accommoder la nouvelle conjoncture et de redistribuer ses attributions en fonction de la vision du nouveau gouvernement.

Ces différentes options sont déjà en discussion et devront être traitées en priorité par les prochaines autorités élues. En ce qui me concerne, la décision finale sur l'avenir de la Commission devrait être guidée par trois considérations majeures;
d)          L'obligation de garantir que les éléments de base de la reconstruction, particulièrement l'enlèvement des débris, les logements sociaux, la réparation/reconstruction des écoles, la mise en place de systèmes sanitaires et d'eau potable, de services de santé et la création d'emplois, etc. ne soient interrompus ou pris en otage par la transition politique. La population ne peut plus attendre;
e)          Le besoin d'assurer que le gouvernement et les institutions nationales puissent assumer pleinement, directement et aussi rapidement que possible la prise en charge complète du processus de reconstruction. Ceci inclut la coordination de l'aide publique dans un cadre transparent et efficient garantissant la reddition de comptes aussi bien au niveau national que pour les citoyens des pays qui ont accepté que les fonds provenant de leurs impôts soient investis en Haïti;
f)            La nécessité de veiller à ce que, sur le moyen et long terme, nous ne nous retrouvions pas en train de créer une administration bancale et à deux vitesses.

En tout état de cause, la disparition de la CIRH le 21 Octobre prochain mettrait tout un ensemble d'acquis en danger et obligerait le gouvernement à envisager une nouvelle structure de coordination. Il est clair que le retour au statut d'avant le séisme ne faciliterait en rien le processus de reconstruction. En effet, il est certainement facile pour les détracteurs de la CIRH d'oublier que ce nouvel instrument repose sur un partenariat efficace entre la communauté internationale, le gouvernement haïtien et les intervenants locaux pour d'assurer un flux continu de ressources, une cohérence des déboursements et une gestion transparente du financement. Par contre, ceux qui ont la responsabilité de gouverner doivent s'assurer que ces différents éléments s'articulent de manière harmonieuse pour soulager les souffrances de la population.

La reconstruction d'Haïti ne peut se concevoir sans un vrai partenariat entre les différents intervenants des communautés internationales, de la société civile et des pouvoirs de l'état. J'affirme sans réserve que si ses missions sont bien comprises et ses attributions bien remplies, la CIRH est un instrument incomparable pour faciliter une meilleure prise en charge par les Haïtiens de leur propre développement. La présence de « blancs » sur la table ne doit pas être vue comme un handicap à l'atteinte de cet objectif. Au contraire. Nous avons un plan et nous voulons construire les capacités nationales. Afin de le mener à bien, nous travaillons avec ceux qui le financent pour assurer une parfaite transparence dans la gestion des fonds reçus en évitant les chevauchements.

Comme le démontrent les faits ci-dessus établis, la CIRH a entrainé un changement significatif en Haïti. Des progrès s'opèrent par exemple au niveau des modalités d'intervention des innombrables petites agences. Auparavant, il suffisait d'être présent sans pour autant être efficace. Des millions de dollars ont été dépensés par plusieurs petites organisations à Mapou, aux Gonaïves après le passage du cyclone Jeanne, sans que la réalité sur laquelle elles prétendaient agir ait réellement évolué. Le contexte actuel exige de la transparence et des actions concrètes. Nombre d'organisations réclamant la disparition de la CIRH ont leur budget de fonctionnement en augmentation depuis le séisme, sans pour autant articuler des actions concrètes au sein de la population. Le déplacement du débat, accompagné de la stigmatisation de la CIRH et orchestré par divers groupes, n'est donc certainement pas dû au hasard.

Pour terminer, tout en souhaitant que le présent éclairage facilite la compréhension de l'authentique mission de la CIRH, je vous prie toutes et tous de croire en mon dévouement dans l'intérêt de la nation.


Premier ministre d'Haïti
Co-président de la CIRH

Football: les quotas discriminatoires alarment un sociologue




PARIS (Reuters) - L'intention supposée de la Fédération française de football (FFF) d'instaurer des quotas discriminatoires dans les centres de formation est un nouveau pas franchi dans le racisme ordinaire sur un terrain socio-politique fertile, estime le sociologue Philippe Bataille.
"Si c'est avéré, c'est quelque chose de catastrophique. Une catastrophe sans nom", a expliqué le directeur du Centre d'analyse et d'intervention sociologiques (Cadis) dans un entretien accordé vendredi à Reuters.
"Pour moi, il s'agit d'un effondrement, d'un éboulement, sans aucun doute de la barrière morale de l'après-Holocauste."
Les allégations ont un effet d'autant plus ravageur en ce qu'elles touchent, selon Philippe Bataille, une "entreprise nationale avec une dimension symbolique décuplée".
"Il n'y a qu'à voir l'été dernier comme la France a été déprimée, sous Prozac (pendant le fiasco de la Coupe du monde)."
Qu'elles soient avérées ou non, ces allégations méritaient une réaction plus rapide des dirigeants politiques, selon le sociologue. "Le temps de réaction est un peu inquiétant", juge Philippe Bataille.
L'Elysée a fait savoir vendredi que le président Nicolas Sarkozy ne réagirait pas aux allégations avancées par le site internet d'informations Mediapart.
LA HALDE FERME
Des membres du gouvernement, vendredi seule Chantal Jouanno, la ministre des Sports, avait réagi à l'affaire, demandant à la FFF de faire la lumière sur les révélations du site internet.
Philippe Bataille, toutefois, n'est pas surpris car, fait-il valoir, le climat socio-politique des dernières années en France a rendu poreuse la digue qui séparait "l'impensable" du "pensé".
"On est dans un contexte favorable pour qu'à un moment, on n'ait plus conscience de ce pas franchi", analyse-t-il.
"Le FN mais aussi la majorité politique créent un climat, un terreau. On est dans la réalisation d'une tendance, d'une banalisation sur toute la vie sociale."
Hasard du calendrier, la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) a remis vendredi son dernier rapport avant de fermer ses portes le 1er mai.
"Comment voulez-vous dénoncer la discrimination à l'embauche dans un pays où le gouvernement a aussi cassé la Halde ?", s'interroge Philippe Bataille.
L'infiltration des idées d'extrême droite n'a plus grand-chose de surprenant, juge-t-il. "Il y a un délaissement, un abandon, une négligence, même si tout indique qu'il faut être attentif".
POINT DE NON-RETOUR
Pour le sociologue, le racisme ordinaire fait le lit du Front national.
"On sait très bien que l'équipe de France a été attaquée par Jean-Marie Le Pen et voilà que la remarque aurait été validée par les instances elles-mêmes", dit-il.
"C'est la digue qui saute."
L'effet des accusations de Mediapart, que Philippe Bataille invite à dévoiler ses preuves, pourrait mettre à mal des années de lutte contre les discriminations, dit le sociologue.
"C'est vingt ans de travail collectif de toutes les institutions, de la recherche, des syndicats, des lois et des textes", rappelle-t-il. "Tout ça ne sert à rien ?"
Visée par les propos de Philippe Bataille, la discrimination à l'embauche.
"Comme si Renault se mettait à dire que comme les femmes savent mieux peindre que les hommes (...) on va les mettre à l'atelier peinture et les hommes ailleurs", dit-il.
Seule manière, pour le sociologue, de lutter contre la discrimination: l'interdiction et la sanction car "le rappel de la barrière morale ne suffit plus".
Même une interdiction pourrait se révéler insuffisante, redoute-t-il, car "une interdiction morale dure le temps que les gens y croient."

Julien Pretot

vendredi 29 avril 2011

Laurent Blanc a menti, selon Mediapart


Interrogé par L'Equipe TV, Fabrice Arfi, journaliste de Mediapart, confirme les accusations de discriminations, «une bombe pour la République»

Interrogé par L'Equipe TV, Fabrice Arfi, journaliste de Mediapart, assure que les informations publiées par le site «ne sont pas inventées.»
Au moment où de nombreux dirigeants et entraîneurs du foot français s'indignent des informations publiées jeudi par Mediapart, qui fait état de quotas discriminatoires au sein de la DTN et la FFF, l'un des journalistes du site Internet a assuré vendredi à L'Equipe TV qu'ils «n'inventent pas.» «Nous avons des preuves irréfutables, on n'invente pas», explique ainsi Fabrice Arfi, qui ajoute que Mediapart «reste maître de (son) agenda» pour les publier. «M.Blaquart, M.Mombaerts et M. Blanc ont pris part à cette réunion officielle le 8 novembre 2010», réaffirme le journaliste. «Laurent Blanc n'a pas démenti avoir pris part à cette réunion, non ?» Non, mais les propos qui sont prêtés par Mediapart au sélectionneur des Bleus, oui. «Alors il a menti», lance tout simplement Fabrice Arfi. Cette affaire, une «bombe pour la République», est loin d'être désamorcée... 

Edwy PLENEL : "La fédération de foot a demandé qu'il y ait moins de noirs et d'arabes"

La Martinique en proie à d'importantes inondations

FORT-DE-FRANCE — Les fortes précipitations qui s'abattent depuis mercredi soir sur la Martinique ont entrainé de nombreuses perturbations dans le réseau routier et des mesures de vigilance ont été adressées à la population, selon la préfecture.
L'autoroute urbaine qui accède à l'aéroport a été fermée jeudi en début d'après-midi après la crue de la rivière Lézarde au niveau du Lamentin, causant de grandes difficultés aux voyageurs et membres d'équipages pour rejoindre le terminal.
Les principaux axes routiers de la Martinique sont coupés depuis jeudi matin par la montée des cours d'eau, des éboulis ou des chutes d'arbres sur la chaussée.
La rocade de Fort-de-France a subi des perturbations avec la coulée massive de torrents d'eau, ce qui a entrainé une attente anxiogène des automobilistes pour quitter la ville.
" La principale voie qui relie Fort-de-France au sud de l'île est très engorgée et reste fermée jusqu'à nouvel ordre ", indique-t-on au service des routes du conseil régional.
La préfecture incite la population à éviter les déplacements jusqu'à l'accalmie climatique.
Météo France Martinique a élevé l'indice de vigilance à l'orange dans la journée de jeudi.
" Les fortes précipitations devraient continuer jusqu'à la fin du week-end ", a déclaré le chef du service météorologique.
Ces pluies très denses interviennent dans une période coutumière de sécheresse.
" C'est un phénomène climatique rare que nous subissons actuellement, appelé la niña, qui est le refroidissement brutal des eaux océaniques de surface entrainant de violents alizés et de fortes précipitations ", explique le chef du service météorologique de Martinique.
AFP

"Le foot français à l'image de sa société..."

La FFF qui tombe des nues, Pape Diouf qui met les pieds dans le plat, Chantal Jouanno qui demande des explications : l'affaire des quotas discriminatoires dans les centres de formation suscite un vif émoi.André Merelle, ancien directeur de l'INF Clairefontaine, met, lui, le feu aux poudres.
Le sujet est sensible, les réactions à fleur de peau. Aucun doute, Mediapart a lâché une bombe jeudi. Et ce qu'on peut déjà nommer "l'affaire des quotas" suscite un vif émoi au sein du football français. Les principaux concernés ont tiré les premiers pour tenter d'éteindre l'incendie. Après Philippe Tournon, chef de presse de l'équipe de France, et Fernand Duchaussoy, président de la FFF, c'est Henri Emile, actuel coordinateur des Bleus, qui s'est étonné des accusations de Mediapart : "Laurent Blanc et l’ensemble des membres de la DTN peuvent être choqués par des jeunes internationaux qui vont ensuite dans un pays étranger, mais il n’y a jamais eu de réflexion négative avec des quotas. C’est impensable."
Chacun à la FFF admet que le choix de nationalité de certains jeunes en centre de formation a suscité des questionnements informels mais personne ne confirme la mise en place officielle de quotas selon la couleur de peau : "J’apprends la nouvelle. On a eu des discussions mais elles portaient seulement sur la bi-nationalité de certains joueurs. Après, je ne savais qu’il y avait une directive qui existait", s'étonne ainsi Francis Smerecki, sélectionneur des U20, au micro de RMC.
Merelle : "Pas de quotas mais..."
Ancien directeur de l'INF Clairefontaine, Claude Dusseau joue la même partition sur les ondes de RTL : " A l'INF on n'a jamais parlé de ce genre de choses, même si quelques fois lors d'une réunion impromptue à table avec des collègues on pouvait parler de ça mais à aucun moment ça n'a été discuté de manière officielle dans une DTN enfin tant que j'ai été là et tant que j'ai assisté aux DTN." Selon Mediapart, c'est lors d'une réunion datant du 8 novembre 2010 qu'aurait été prise la décision concernant la mise en place des quotas. Responsable du centre de formation de Montpellier, Jean-François Domergue est directement concerné par cette affaire. L'ancien coach du MHSC affirme ne rien savoir :"Je suis très surpris. Il y a un mois, j'étais en stage à la Fédération Française de Football et je n'ai absolument rien entendu à ce sujet."
Seule voix dissonante, André Mérelle. L'ancien directeur de l'INF Clairefontaine reconnait, sur RMC, que la FFF a eu recours à certaines sélections basées sur l'origine éthnique des jeunes dans les centres de formation : " Oui, c'était sous la direction de Gérard Houllier. Il n'y avait pas de quotas à proprement parler, mais des réflexions sur le nombre de blacks et de beurs. Selon eux dont François Blaquart (ndlr : le DTN actuel), il y en avait un trop grand nombre."
Jouanno veut des explications
Si chacun à la FFF nie avec force, les accusations de Mediapart ont fatalement fait réagir aux plus hauts sommets de l'Etat. La Ministres des Sports, Chantal Jouanno, attend que la lumière soit faite sur cette affaire et propose "une inspection générale de la Jeunesse et des Sports qui permettra d'avoir un regard extérieur, donc jugé plus indépendant". Et la ministre de poursuivre : "C'est inimaginable parce que c'est contraire à l'histoire et à l'esprit de la Fédération française de foot, c'est surtout contraire à la loi et à la Constitution", a réagi la ministre, interrogée sur LCI.
Pape Diouf, lui, n'a pas semblé étonné par les révélations de Mediapart. L'ancien président de l'OM a dressé un constat sans équivoque sur les ondes de RMC : "Je ne dis pas qu’elles sont vraies, mais je ne suis pas étonné par ces révélations. La vérité est la suivante. Le football français est à l’image de sa société. Le football français est raciste, il exclut." François Blaquart, le Directeur Technique National et, de fait, principal accusé dans l'affaire des quotas, a décidé de s'expliquer ce vendredi à l'issue du conseil fédéral de la FFF.

M.M. / Eurosport

jeudi 28 avril 2011

Côte d'Ivoire: Gbagbo encombrant. L'énigme Soro


Le Président Gbagbo serait  à  Korhogo. Une  ville de l’extrême nord ivoirien dont le choix intrigue des observateurs de la scène politique ivoirienne. Car, il s’agit d’un des bastions des Forces nouvelles de Guillaume Soro. Korhogo est la zone de prédilection  des redoutables chefs de guerre, des forces rebelles transformées par une ordonnance  d’Alassane Ouattara en Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).



Gbagbo est détenu à Korhogo, sans aucun mandat, sans acte d'accusation, en dehors de toute légalité. Ses avocats n'ont pas la possibilité de le rencontrer. Les contours de la présence du Président Gbagbo à Korhogo ne sont pas élucidés.


Son épouse, Simone Gbagbo, député d'Abobo, présidente du groupe FPI à l'Assemblée nationale, est aussi assignée à résidence dans le nord et retenue dans des conditions pas du tout réjouissantes. Soupçonnés de lui avoir fait subir des sévices sexuels, ces geôliers l'exposent sur internet comme un trophée de guerre.


Les arrestations arbitraires et les assassinats continuent. Deux militaires des Forces de défense et de sécurité (FDS), venus faire allégeance à Ouattara au Golf hôtel, y auraient été exécutés sans autre forme de procès. Mais, Alassane Dramane Ouattara a d’autres problèmes à gérer. Entre autres dossiers brûlants de l’heure, le Premier ministre Guillaume Soro dont le remplacement pourrait créer des problèmes au président Ouattara.



L’énigme Soro


Alassane Ouattara a peut-être commis l’erreur de promettre la primature à tour de bras. Alors que le Pdci-Rda d’Henri Konan Bédié attendait tout sagement ce qui lui revient au terme  de la campagne présidentielle, M. Ouattara maintenu Guillaume Soro qui ne serait plus prêt à perdre son poste de Premier ministre.



De sources diplomatiques, la France ferait une impressionnante  pression suivie de menaces à peine voilées sur Alassane Dramane Ouattara. Afin que celui nomme un cadre de la majorité présidentielle (LMP) au poste de Premier ministre. Pour faciliter la réconciliation nationale et faire revenir la confiance au sein des populations civiles.  La France exigerait que ce cadre de LMP soit« un proche du Président Laurent Gbagbo ».




Il est difficile à Alassane Ouattara de faire partir Guillaume Soro contre son gré du poste de ¨Premier ministre. Ce dernier a fait irruption en politique avec des hommes chargés de fusils d’assaut, lui-même arborant un ensemble vert treillis et chaussé de brodequins. Le premier de ses atouts reste et demeure son armée. Les Forces nouvelles toujours prêtes à lui obéir à l’image des Issiaka Ouattara alias Wattao, Touré Hervé alias Vétcho, Morou Ouattara, Fofié Kouakou et bien d’autres chefs de guerre qui ont jusqu’ici constitué l’épine dorsale des stratégies de pression de Guillaume Soro dans toutes les négociations et accords politiques.


Guillaume Soro se serait retranché avec son cabinet politique à Bouaké, son fief du nord où il peaufine sa stratégie. Laissant en base arrière à Abidjan quelques fidèles en arme dont Wattao sous chef d’Etat-major des Fafn. C’est un signal fort que le Secrétaire général des Forces nouvelles entend ainsi envoyer à quiconque voudrait le priver de son butin de guerre : la Primature.



En attendant que le couple Sarkozy-Ouattara trouve la solution à l’énigme Soro, des nouvelles boîtes de pandores se sont ouvertes, béantes les unes que les autres. Parmi elles, l’insécurité ambiante dans le District d’Abidjan et toutes les villes de Côte d’Ivoire. Tout le monde s’en inquiète, même les guerriers venus du nord.


Une bonne partie des troupes du chef d’Etat-major des armées ivoiriennes a pris la poudre d’escampette en emportant les armes de dotation et certaines de guerre. Les chefs d’unités spéciales ne sont plus visibles depuis l’arrestation de Laurent Gbagbo. C’est pareil partout dans les villes qui abritent des garnisons.



Les populations ivoiriennes ne savent plus à quelles autorités se fier. 



Les mouvements rebelles une fois arrivés à Abidjan se sont jetés dans la course aux pillages systématiques. Les populations du District d’Abidjan font face à des forces parallèles qui foisonnement à tous les coins de rue. Les combattants de M. Ouattara se sont tristement distingués par les pillages et exactions sur leur passage. Des sociétés d’Etat ont été pillées et tous les véhicules ayant l’immatriculation de l’Etat ivoirien étaient emportés.



Bien que Laurent Gbagbo ne soit plus à la tête de l’Etat ivoirien tel que l’a voulu la communauté internationale pilotée par Nicolas Sarkozy, Barack Obama, Ban Ki-Moon, Y.J Choï, l’Onu, l’Union africaine, la Cedeao et les militants du Rhdp, l’ombre de Laurent Gbagbo continue de planer sur la Côte d’Ivoire. Un coup d’Etat ne semble pas suffire pour effacer Laurent Gbagbo dans l’esprit des Ivoiriens.

La théorie des vibras

Quand j’avais 12 ou 13 ans j’étais un enfant de l’exil, un enfant seul alors , pour désennuyer  mes jours, je conversais avec Dieu,  l’univers et moi-même, une conversation infinie, à travers laquelle j’édifiais  avec mon esprit des théories d’astrophysiques,  entre autres, une que j’avais nommé la « vibratoire », j’étais parti du postulat que chaque atome émet une vibration qui lui est propre, ce qui correspond à sa signature,  son empreinte, ce qui est vrai pour l’atome l’est aussi pour la cellule, pour un espace, une planète, une étoile, une galaxie et l’idée était dans un premier temps de relever les signatures vibratoires, puis en s’accordant à cette signature, en faisant vibrer ou en accordant un vibra X sur la fréquence d’un espace Y on devrait pouvoir générer une téléportation, le vibra x se retrouverait dans l’espace Y, ce de manière quasi-instantanée.

Plein d’idées  folles comme celle-ci germait dans mon esprit d’enfant, je ne les ai pas oubliées, à l’occasion  je les coucherai sur papier.

Tony Mardaye

IL N'Y A PLUS DE NUMÉRO 6 À FRANCE TELECOM


Chronique hebdomadaire de Philippe Randa


Il y a certes plusieurs manières de se suicider, mais il n’y a que deux façon de présenter la chose : avec discrétion, comme si on voulait déranger le moins possible ceux que l’on abandonne… ou au contraire avec mise en scène pour devenir, post-mortem, le centre du monde. Ne serait-ce que pour quelques instants vis-à-vis du plus grand nombre et pour le reste de leur existence vis-à-vis de ses proches.

S’immoler par le feu pour en finir n’est pas courant et veut à l’évidence marquer les esprits.


Tout le monde reconnaît d’ailleurs la valeur hautement symbolique du geste de Rémi L., salarié de France Télécom-Orange, qui a choisi d’en finir ainsi au pied d’un immeuble de l’entreprise, à Mérignac (Gironde). Il n’entendait pas partir par la petite porte. À notre époque où règne l’informatisation à outrance, le commun des mortels se serait filmé pour espérer faire la Une du 20 heures ; lui a choisit de ne laisser qu’un tas de cendre que personne n’aura eu, espère-t-on, l’idée méprisable de diffuser. N’a été montré qu’un mur noirci par la fumée et les flammes, ce qui n’a pas manqué de frapper les esprits.


Le récent changement de direction à la tête de France Telecom n’aura donc pas arrêté l’hécatombe en son sein. Avec ce nouveau cas, le nombre de salariés de l’entreprise qui se sont donné la mort depuis 2008 est porté à soixante, selon les chiffres de l’Observatoire du stress de l’entreprise. À nouveau et comme pour toutes les précédentes tragiques disparitions, les commentaires vont bon train, pointant les managements inhumains : mobilité dans les postes, réduction des effectifs, politique du résultats, objectifs inatteignables, pression quotidienne, etc.


N’ayant pas de “culture d’entreprise”, je ne m’aventurerais pas à juger ces commentaires, mais même s’ils s’avèrent réels, expliquent-ils un tel geste de la part d’un père de famille en bonne santé physique dont la perte de l’emploi n’était pas à l’ordre du jour ?


D’autres motifs ne l’ont-ils pas poussé à cette “dernière extrémité” comme ont dit pudiquement quand on n’ose pas utiliser de mot plus crû ? Nul doute qu’en agissant comme il l’a fait, ce qui nécessitait tout de même quelque indéniable courage physique, Rémi L. a frappé les esprits bien plus sûrement encore que s’il s’était défenestré du haut d’un immeuble, jeté sous un train, tiré une balle dans la tête ou s’était empoisonné, soit diverses manières plus habituelles d’en finir avec un Monde jugé trop cruel. Tellement habituelles qu’on finit d’ailleurs par ne plus y attacher trop d’importance.


Ce choix lui a permis de se distinguer dans la longue liste de ceux qui l’ont ainsi précédé dans le même acte au sein de son entreprise depuis plusieurs années maintenant.


Delphine Ernotte, directrice exécutive du groupe, accourue pour une “visite rapide” à l’endroit où travaillait l’employé, a martelé qu’il y a entre autres une “reprise des recrutements” pour preuve “que les choses ont déjà changé” sous la nouvelle direction.


Mais n’est-ce pas là, au contraire, amplifier le mal qui rongerait en réalité France Telecom qui compte déjà 100 000 salariés ?
Dans une entreprise de dizaine ou centaines de milliers d’employés, peut-on être autre chose qu’un numéro, celui de son contrat de travail ?


Certains s’en satisfont. D’autres pas.


Et si Rémi L. ne voulait tout simplement plus être un numéro ?


— Où suis-je ? — Au Village France Telecom.
— Qu’est-ce que vous voulez ?
— Des résultats.
— Dans quel camp êtes-vous ?
— Vous le saurez en temps utile… Nous voulons des résultats, des résultats, des résultats…
— Vous n’en aurez pas.
— De gré ou de force, nous en aurons.
— Qui êtes-vous ?
— Je suis le Numéro 2.
— Quel est le numéro 1 ?
— Vous êtes le Numéro 6.
— Je ne suis pas un Numéro… Feu !


Rémi L. a peut-être choisi de s’évader du village France Telecom, tout simplement… et comme d’autres avant lui !

Colloque devise républicaine et Outre-Mer (29 avril 2011)


Pierre LISE président du cercle des originaires de l'Outre-Mer répond à un  questionnaire  proposé par Tony  MARDAYE

I. – Pourquoi organiser un colloque ayant pour thème «Outre-mer et devise républicaine»?

L'un des objectifs premier de l'association est de faire évoluer le regard porté sur les ressortissants de l'outre-mer en fournissant la démonstration, par des exemples concrets rendus publics et diffusés avec l’Annuaire des personnalités ultramarines en métropole, qu'ils ne sont pas assignés de toute éternité à des rôles accessoires et subalternes au sein de notre société.

Cependant la présence, dans maints domaines, d'ultramarins à des fonctions de responsabilité ne doit pas occulter un autre constat: leur nombre demeure limité, leur progression étant entravée par des freins qu'il faut s'attacher à lever.

Ainsi, notamment dans la fonction publique, des  plafonds de verre restent-ils à briser. Il s'agit là du deuxième axe d'action que se donne l'association.

Pour agir, il nous a semblé pertinent  de nous interroger préalablement sur les raisons qui font que pareille situation perdure alors même que «La République reconnaît au sein du peuple français, les populations d’outre-mer, dans un idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité».

En quoi la devise républicaine est-elle défaillante? Pourquoi l’idéal n’est pas atteint ?

L’Outre-mer et les ultramarins sont-ils institutionnellement placés dans une situation similaire au regard des trois piliers de la devise?

Leur spécificité, notamment géographique, est-elle intégrée dans les dispositifs élaborés pour assurer précisément un traitement équivalent?

Si l’on peut supposer que les libertés publiques fondamentales sont assurées de la même façon, qu’en est-il de la liberté d’entreprendre, de progresser  à travers ses études et  sur le plan professionnel.

Par quels moyens l’égalité est-elle assurée ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour rendre effective l’égalité des chances ?

Quant à la fraternité, y a-t-il des processus mis en œuvre pour la faire exister et vivre pleinement? La métropole entretient-elle avec ses outre-mer des relations privilégiées d’échanges qui conduisent à se fréquenter, à mieux se connaître, s’apprécier? Favorise t-on concrètement et réellement  la reconnaissance d’une égale dignité et non pas de simples, très insuffisantes et même  perverses, bienveillance ou  tolérance ?

Il y a donc matière à conduire une première approche qui consiste à identifier ce qui est prévu dans ces directions par l’arsenal juridique, institutionnel et administratif et à analyser la pertinence de ces constructions.

Puis, à la suite d’Alexis de Tocqueville qui voyait sa patrie comme «un pays où les règles de droit sont rigides et leur application molle», il faut examiner l’application qui est faite de ces principes, leur effectivité.

Au-delà, il  restera  à imaginer  comment refaire de la devise le sésame d’une société fraternelle, équitable et libre.

II.- Sur quoi portera concrètement la discussion?

La devise a connu maints avatars, invoquée pour la première fois sous la Révolution française, rejetée, réadmise en 1848, boudée sous le Second Empire, réinscrite sur les frontons des édifices publics pour la célébration du 14 juillet 1880, elle figure dans les constitutions des 27 octobre 1946 et 4 octobre 1958.

À l’égard de l’outre-mer, c’est par un amendement n° 188, au début du texte proposé pour l’article 72-3  de la Constitution (dans sa révision du 28 mars 2003), qu’a été inséré l’alinéa premier suivant: «La République reconnaît au sein du peuple français, les populations d’outre-mer, dans un idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité».

Le colloque vise donc  à se demander: pourquoi la nécessité de cette affirmation? Pourquoi si tard? Pourquoi seulement comme un idéal?
Il s’agira  ainsi d’analyser les points suivants:
  • Pour chacun des trois piliers de la devise, quel est l’état du droit positif dans les relations des outre-mer et de la métropole?
  •  Quel est l’impact sur la réalité, le vécu, le ressenti  des ultramarins et des métropolitains?
  • Comment progresser concrètement  dans l’atteinte des objectifs portés par la devise?

III.- Comment s’organisera la journée du colloque?

Cette journée, 29 avril 2011, est un temps fort de la vie de notre jeune association et est marquée en fait par deux manifestations.

D’abord, cette journée consacrée au colloque proprement dit se déroulant de 9 heures  à 17 heures. Puis, à partir de 18 heures, sera officialisée la parution de l’Annuaire des personnalités ultramarines résidant en métropole.

En premier lieu, le programme du colloque comporte l’examen de chacun des termes de notre devise ternairePour chacun de ces piliers, trois exposés déclineront les éléments que pose le concept appliqué à l’outre-mer.

Dans la matinée, après l’allocution de bienvenue de M. Serge LARCHER, suivie de la présentation du colloque par Ferdinand MELIN-SOUCRAMANIEN et moi-même, la première intervention, intitulée «L’outre-mer dans la République», sera celle de M. Bernard STIRN, Président de la section du contentieux du Conseil d’Etat, qui nous fait l’honneur de sa parfaite maîtrise juridique du sujet.

Suivront alors autour du thème de la liberté les analyses sur «De la libération à la liberté», «La conquête des libertés», «Les libertés fondamentales au cœur du pacte républicain». Cette matinée s’achèvera par un déjeuner-buffet, salle René Coty, qui permettra des contacts et échanges conviviaux.

À 14 heures, lors de la reprise des travaux, le second volet, celui de l’égalité, permettra d’approfondir les problématiques liées, d’abord aux discriminations résiduelles, puis aux discriminations positives, enfin à la différenciation statutaire.

À 15h 30, pause et débat ayant eu lieu, le dernier triptyque, celui de la fraternité, conduira à s’interroger sur «L’éducation, ciment de la fraternité», ensuite sur «Quels chemins pour la fraternité?», puis sur «L’exigence de solidarité nationale».
Après la discussion avec la salle, un rapport de synthèse sera présenté à l’auditoire.

La journée ne sera  pas pour autant achevée. Elle se poursuivra au Ministère chargé de l’outre-mer, rue Oudinot.

En effet, sous la présidence de Mme Marie-Luce PENCHARD, ministre chargée de l’outre-mer, se déroulera à 18 heures, salles Léon Delgrès de l’hôtel ministériel, une cérémonie dédiée à la parution de la première édition de l’Annuaire des personnalités ultramarines en métropole. Ce support bénéficie d’une Préface de Madame la ministre.

Cet ouvrage, qui  comporte 160 biographies, constitue  la mise en œuvre d’une très ancienne idée, vieille de plus de 40 ans. Sa concrétisation est étroitement liée à la vocation de l’association qui est de promouvoir l'image des ultramarins et  d’en faciliter les parcours professionnels.

IV.- Quels sont les bénéfices et les retombées escomptées ou espérées de ce colloque?

Tout d’abord, pour les organisateurs et les intervenants, nous espérons une participation avec un public contribuant par les questions à un échange fructueux. La réalisation et la diffusion des actes du colloque constitueront un prolongement recherché. Le relais médiatique des problématiques soulevées  est aussi espéré.

Ensuite, par la qualité des analyses faites, il s’agit, dans le cadre de 2011 année des outre-mer français et par delà, d’œuvrer pour la reconnaissance de l’existence de responsables, de professionnels, d’experts, de jeunes talents contribuant  à la richesse du pays.

Enfin, à l’instar de la poursuite des travaux de la Mission d’information commune sur la situation des D.O.M, du suivi de la mise en œuvre des mesures décidées lors du premier CIOM du 6 décembre 2009, les conclusions du colloque seront prises en compte dans les réflexions conduites par les commissions mises en place au sein du Cercle pour l’excellence des originaires d’Outre-Mer. Elles doivent aboutir à des propositions concrètes qui seront transmises aux autorités ministérielles et aux parlementaires s’intéressant à l’outre-mer.

Très concrètement, les pistes de réflexions qui auront émergées viendront préparer et alimenter le colloque prévu par le Cercle en fin d’année sur le thème «Outre-mer et ascenseur social».

Cercle pour l'excellence des originaires

de l'Outre-Mer



Colloque 29 04 2011 Programme p. 1 & 4                                                                                            

Colloque 29 04 2011 Programme p. 2 & 3