dimanche 27 octobre 2019

Messe en mémoire de Roland Pierre-Charles

En l'honneur du musicien martiniquais Roland Pierre-Charles, l'homme à la chevelure éparse, une messe est organisée jeudi à 14h30 en l'église du Saint Esprit à l’avenue Daumesnil, Paris 12 à 14h30.

DIEU, LA FRANCE, ET L’OCCIDENT (3)


L’Occident aura été le “bras sacrificateur” nécessaire pour l’exécution d’un “choix”, autrement dit d’une sélection, non pas naturelle celle-ci mais “culturelle”, par laquelle s’opère forcément le devenir de notre humanité, et qui demeure généralement insoupçonnée parce que s’opérant sur des siècles par-delà les générations, elle n’est pas immédiatement observable…

Il s’agit alors en ce choix de celui qui, afin de ce devenir, s’opère par le passage d’une pluralité d’options possibles qui sont des dispositions proposées par les différents peuples en autant de civilisations, à l’option singulière effectivement retenue pour celui-ci qui est notre actuelle civilisation devenue universelle. Selon une implication du “cosmos” qui est “l’ordre” logique et obligé de la succession des choses selon lequel se développe le temps, l’Occident s’est trouvé chargé de détruire toutes les autres propositions pour qu’il n’en resta qu’une. Ceci, avant qu’un autre “pas” de notre humanité ne rende nécessaire le développement de nouvelles propositions et ne provoque pour cela après qu’ils se soient trouvés rassemblés dans cette intégration que nous disons “mondialisation”, une nouvelle dispersion de ses peuples.

C’est alors de la “convergence” d’un ensemble de données culturelles qui se trouvaient déjà largement rassemblées dans bien des civilisations antérieures telles que l’égyptienne, la grecque, et la latine, mais dont les origines lointaines sont les plus diverses et se perdent dans la nuit des temps, que selon une multitude de développements historiques au cours des siècles et qui ne doivent rien à l’aléa, sera finalement issu ce fait exceptionnel qu’est “l’Occident”. Ceci, par la grâce d’une métaphysique, la “Mère universelle” qui constitue “ce qui fait un”, et dont 180 de ses 450 représentations dans le monde, qui sont dites “vierges noires”, se trouvent en France, en révélant ainsi le patronage particulier de cette nation qui fera naitre l’Occident.


Par l’usage nous identifions à tort l’Occident à toute l’Europe alors qu’en fait, il s’agit au départ des nations de la seule partie occidentale de celle-ci, issues du démantèlement de l’empire romain d’occident, d’où son appellation, dont certaines se trouveront un moment rassemblées dans l’empire carolingien, et sous la domination desquelles va principalement se trouver forgée cette étendue culturelle qui sera d’abord dite “la Chrétienté”, avant d’être dite plus précisément “Europe”, quand cette Chrétienté se trouvera prolongée au-delà des mers. Il s’agit donc en l’Occident plus précisément, des nations de la façade atlantique de l’Europe qui par cette ouverture vers la constitution d’immenses empires coloniaux, domineront le monde, et qui vont naturellement trouver leur prolongement plus à l’ouest, en Amérique du nord…

En fait, l’Occident prend fondamentalement naissance par l’alliance historique des rois de France avec l’église de Rome, alliance sans laquelle cette dernière aurait manqué plusieurs fois de disparaître, le royaume des Francs étant alors le plus puissant des royaumes chrétiens. Il s’agit donc d’une alliance exceptionnelle du pouvoir temporel avec le pouvoir spirituel, qui débute avec le baptême de Clovis, premier roi barbare à se convertir au christianisme et qui sera dit pour cela “fils aîné de l’église”. Elle sera officialisée par le sacre de Pépin le bref, fils de Charles Martel, maire du palais qui aura défait le dernier roi mérovingien, et qui donnera son nom à la nouvelle dynastie fondée avec son fils Pépin, celle des Carolingiens. Ce dernier, un usurpateur, sera cependant reconnu comme étant bien le roi des Francs par le pape, parce qu’il se sera très opportunément porté au secours de l’église qui se trouvait alors grandement menacée par les Lombards, peuple de furieux barbares non encore christianisés.

A l’occasion de ce sacre et en reconnaissance de ce sauvetage, il sera alors rédigé un testament en lequel le roi des Francs portera le titre de “ Roi très chrétien, fils aîné de l’église” et au terme duquel désormais le roi des Francs et ses successeurs sont officiellement faits “protecteurs de l’église de Rome”, charge à laquelle aucun d’eux ne manquera. Ceci, jusqu’à Napoléon III qui s’en ira faire campagne en Italie pour contrer les troupes de Garibaldi qui menaçaient le pape en ses états…

Cette alliance sera confirmée par le sacre de Charlemagne, fils de Pépin le bref et donc roi des Francs, et qui ayant constitué à partir de son royaume un immense empire que nous appelons aujourd’hui “empire carolingien”, lui donnera l’appellation “d’empire d’Occident”. Ceci, en référence à l’ancien empire romain d’Occident qu’il rêvait de reconstituer. Après son sacre, son empire portera le nom de “Saint empire romain germanique”, nom dans lequel le mot “romain” ne fait pas référence à ceux de l’antiquité, mais aux fidèles de l’église de Rome dont ce roi était en tant que roi des Francs, le défenseur testamentaire…

Lors du partage de l’empire au traité de Verdun en 843, la partie orientale conservera le nom de Saint empire romain germanique, mais la partie occidentale retrouvera quant à elle le nom de “royaume des Francs” et c’est donc son roi, qui était de toutes les façons le plus puissant, et non l’empereur, qui reprendra la charge testamentaire de protecteur de l’église de Rome. A l’arrivée d’Hughes Capet, autre usurpateur fondateur de la dynastie des Capétiens, au nom “royaume des Francs” sera substitué en 987, celui de “royaume de France”. Dès lors, en 1066, un désormais “français”, duc de Normandie, s’en allant à la conquête de l’Angleterre et s’en faisant le roi, exportera l’Occident selon son essence française, en ce pays…

Un de ses successeurs, Richard 1er d’Angleterre dit “cœur de lion”, séjournant en ses territoires français en vassal du roi de France, Philippe Auguste, se liera à celui-ci pour s’en aller mener une croisade en Terre Sainte contre les musulmans au nom de la religion et de ce qui sera désormais dit, “l’Occident chrétien”, alors que l’autorité de l’église s’imposera aux rois catholiques partis à la reconquête de la péninsule ibérique. C’est également au nom de la religion, au prétexte de rallier des peuples païens à la “vraie foi” afin de leur salut, que l’Occident s’en ira se constituer d’immenses empires au-delà des mers.

A la révolution française, la souveraineté passera de la personne physique du roi, à la personne morale du peuple alors proclamé souverain. Partant de là, c'est donc par nécessité la nation française elle-même qui sera finalement reconnue par le Vatican comme étant la “fille ainée de l’église”…

Ce qu’il faut donc retenir de cela, c’est que le fait occidental avec sa civilisation qui deviendra celle de toute l’Europe, est fondamentalement lié au départ à un “fait de religion”, quoi qu’en diront ceux qui actuellement nient cette évidence, et dans cette affaire, la nation française par laquelle s’est opérée cette union fondatrice entre le spirituel et le temporel, y aura joué un rôle prépondérant. Ceci, selon une “vocation” due au patronage exercé sur elle depuis les temps lointains par la Mère universelle que les templiers diront “Notre-Dame”…

Ce qui nous concerne ici, c’est d’établir quelles sont, la réalité, les raisons, et les origines lointaines de cette exception française, selon une vocation dont alors bien peu de ses citoyens prennent conscience, pour montrer que cette nation qui, soutenue par une puissante métaphysique, se trouve à la convergence d’une grande diversité de courants culturels voués à se fondre dans son exception, se trouve en même temps à la croisée des chemins.

Car le risque pour elle, c’est de ne pas comprendre la logique historique et surtout métaphysique qui la condamne à son actuelle déconcertante mais nécessaire “défiguration”, qui doit conduire à sa remise en capacité selon des formes nouvelles, et donc de ne pas se défaire des sentiments qui demeurent les siens concernant la qualité d’une société humaine. Ceux-ci lui font encore privilégier la forme de cet Occident auquel elle a donné naissance, mais avec lequel elle risque de sombrer car celui-ci est historiquement parvenu à la fin de sa nécessité. Si tel devait être le cas, elle manquerait sa vocation qui, sous le patronage de la Mère universelle, est précisément de conduire notre humanité sur la voie de l’universalité…

Cependant, tout cela demeure méconnu du grand nombre et pour le développer, il nous faut tout d’abord nous aventurer quelques temps, dans les méandres de la haute métaphysique.


Pour les catholiques d’aujourd’hui, l’appellation “Notre-Dame” ne fait référence qu’à la vierge Marie, mère de Jésus. Mais pour les Templiers qui à l’appellation “Notre seigneur” qui célébrait le Christ, lui ont substitué celle de “Notre-Dame” pour une tout autre célébration, cette appellation faisait référence à un concept beaucoup plus général et fondamental…

Les Templiers avaient cessé d’être strictement chrétiens, parce qu’ils contestaient non pas les enseignements de celui-ci, mais la divinité de Jésus précisément en tant qu’homme. Ceci, même si “l’inspiration” de celui-ci ou celle qui lui sera prêtée par différents collèges, était bien quant à elle d’essence divine. Cependant, cette contestation leur vaudra le bûcher…

Ayant visiblement été eux aussi les objets d’une “divine inspiration”, à moins qu’ils ne reçurent des enseignements en Terre Sainte, il s’agissait alors pour eux, en faisant construire pour cela les magnifiques cathédrales, d’en revenir logiquement au culte ancien d’un des deux cas contradictoires du divin à savoir “l’Immanence”, c’est-à-dire le fait de tout ce qui lui étant inhérent, se trouve situé en “substance” à “l’en-deçà” de tout ce qui formellement “est”. Ceci, en opposition à la “Transcendance” qui quant à elle, est l’autre cas du divin situé à “l’au-delà” de tout ce qui est et qui notons le tout de suite, n’a précisément pas par cela même, “lieu” d’être, autrement dit, pas lieu d’exister, dans ce qui n’est justement pas un lieu d’existence…

Notre difficulté vient du fait que dans notre volonté de savoir quelle est l’essence de l’existence, soit par l’étude des traditions religieuses, soit par la recherche scientifique, nous ne traitons spontanément que de ce qui existe et il ne nous viendrait pas une seconde à l’idée qu’il y aurait lieu de traiter symétriquement de “ce qui n’existe pas”. Ainsi nous contentons nous de ne considérer dans nos différentes investigations, que l’étendue de “l’existence”, c’est-à-dire de l’ensemble de tout ce qui “est”, en manquant de remarquer que cette étendue est forcément limitée puisque d’évidence, tout n’existe pas de toute éternité ni pour toujours.

Il ne peut donc s’agir dans tous les cas, dans ce que nous considérons comme étant l’existence, que de l’étendue de celle-ci à un instant donné, étant entendu que ce qui a cessé d’exister ou ce qui n’existe pas encore, n’en font évidemment pas partie. Or, seule une limite peut différencier cette étendue d’un instant de l’existence, de celle d’un autre instant. Si donc cette existence se trouve limitée, c’est forcément en ayant été déterminée à partir d’un illimité duquel elle se trouve extraite, corrélativement à l’implication fondamentalement “extractive” du verbe “exister” que signale le préfixe “ex” de ce terme, qui vient du verbe latin “exsistere”, lequel décrit directement le fait de ce qui “se maintient” (sistere), “hors” (ex).


Existe donc selon ce terme, “ce qui se maintient hors”, autrement dit “ce qui émerge”, selon une procédure extractive et donc limitative, et toute la question est alors de savoir hors de quoi l’existant émerge, et par l’exercice de quoi ? Cependant, il est clair de par le principe même de cette procédure extractive, que l’existence ne peut procéder que de ce qui au départ la contient, qui s’étend donc au-delà d’elle, et qui par le fait la “peut”, mais qui n’a pas lieu de s’extraire de lui-même pour pouvoir ainsi exister lui-aussi.

Comprenons alors qu’il s’agit en cet au-delà d’existence, de ce que nous concevons habituellement comme étant “l’Au-delà” proprement dit. Il s’agit du lieu de la “confusion” des choses qui toutes, ont vocation selon la logique du temps, à se fondre tôt ou tard en lui par leur fatale “disparition”, après avoir existé. Il s’agit ainsi du lieu où toutes les choses sont condamnées à se confondre en se trouvant réduites en une “disparité” de leurs parties.

L’Au-delà est en ce sens le domaine de la disparité indéterminée en laquelle plus rien ne se trouve encore constitué “sous forme”, et donc en laquelle plus rien n’est distinctement identifiable, ce qui revient à dire en laquelle plus rien “n’est”, puisqu’il ne se peut “d’être”, que constitué comme étant justement “un”. C’est donc la disparité en laquelle se confondent tous les êtres disparus, et dont la représentation la plus spectaculaire pour nous est bien-sûr la disparité des objets célestes dont les peuples font depuis toujours le séjour de la divinité.

A cet instant, nous apercevons que l’erreur curieusement commune des croyants et des athées, les premiers proclamant l’existence de la divinité, ce qui n’a aucun sens puisqu’elle se situe au-delà de cette existence, et les seconds contestant l’existence d’une telle divinité pour se justifier de n’en rien considérer, réside dans le fait que les uns et les autres réduisent l’étendue de tout ce qui nous concerne sur cette Terre, à la seule étendue de l’existence. Ceci, en ne considérant jamais, ni un en-deçà d’elle où il n’est encore rien, ni un au-delà d’elle où il n’est plus rien, qui sont les deux cas du Néant qui encadrent en le déterminant ainsi, l’Etant…

De cela, nous comprenons que la démarche des Templiers était parfaitement fondée, puisque la Transcendance qui est par définition “ce qui nous dépasse”, n’a en fait simplement pas d’existence et ne nous est envisageable en aucune façon. Nous ne pouvons ni la percevoir avec nos sens, ni même la concevoir afin de nous en faire une représentation avec notre sens, puisque située au-delà de tout ce qui “est”, elle ne peut en aucune façon constituer un “objet”, pour que nous puissions formellement la qualifier et nous en faire ainsi une représentation, serait-elle simplement conceptuelle.

Ainsi, même si nous pouvons malgré tout la signifier comme telle, La Transcendance, l’Amon des Egyptiens, ne nous est définitivement pas connaissable, nous ne pouvons rien en dire ni nous organiser autour de ce qui serait des manifestations d’elle, de sorte que le divin ne nous est envisageable que selon son immanence, dans le fait de tout ce qui “est”. Or, la manifestation du divin dans tout ce qui est, réside précisément dans le fait que ce divin est ce qui le fait “un”, donc tout fait déterminé, fini, et ainsi “singularisé” distinctement des autres…

Dès lors, ne pouvant envisager la Transcendance qui est l’aspect inconnaissable du divin, la préoccupation des Templiers fut logiquement de ne considérer que “ce qui fait un”, qui est l’aspect immanent du divin, parce que c’est précisément “ce qui fait être” et qui fait donc être tout, en étant en ce sens “universel”. Il s’agit alors en “ce qui fait un”, de la “Mère universelle”, la métaphysique de l’Etre. Elle s’est trouvée représentée par une femme, parce que le “rassemblement” d’une pluralité d’éléments en la singularité d’un tout, qui est rendu de la sorte “indivis” en étant ainsi “un”, est un principe qui sera dit “féminin”. Ceci, parce que dans sa fonction génitrice, la femme qui rassemble en son sein les éléments qui vont se trouver structurés en la singularité d’un être ainsi fait 1, est pour nous la représentation la plus évidente de “ce qui fait un”, ce principe selon lequel se trouve cependant structuré notre univers dans tous ses autres aspects.

Le principe de cette immanence du divin ayant été représenté par une femme, celle-ci, une mère portant dans ses bras son fils qu’elle a fait 1, est devenue toujours dans l’illustration de ce principe, la représentation de notre Terre dont l’exercice gravitationnel correspond bien également à la manifestation d’un rassemblement de parties afin de la constitution d’un tout.

Ce principe féminin, représenté par une femme, la Mère universelle portant son fils dans ses bras pour signifier qu’elle est “ce qui fait 1”, est donc finalement “ce qui fait être”, et son identification avec la Terre fait qu’elle sera représentée par une femme de couleur noire. Ceci, tout d’abord pour célébrer sa fécondité parce qu’elle est ainsi la mère de tout ce qui est, et qu’au contraire de la couleur blanche qui symbolise la pureté et corrélativement, la stérilité, la couleur noire symbolise la fertilité et particulièrement, justement celle de la terre à laquelle la Mère universelle se trouve identifiée. Mais il y a également pour expliquer cette couleur, le fait qu’elle fut longtemps comprise comme étant la déesse Egyptienne Isis, qui comme telle, se trouve représentée par une femme noire puisque les Egyptiens qui la conçurent selon ce qu’ils étaient, se désignaient eux-mêmes comme étant “les noirs” (Kamitu).

Selon la Tradition, elle est celle dont le frère et époux Osiris fut tué par leur frère Seth, et dont le corps fut dépecé par celui-ci qui en dispersa les parties. Elle parcouru alors la Terre pour rassembler celles-ci et reconstituer le corps de son époux, afin de pouvoir s’unir avec lui pour donner vie, mais il manquait encore le sexe de celui. C’est donc avec un artifice de sexe qu’elle fabriqua et posa sur lui, qu’elle simula une union avec lui, et c’est à la faveur de ce simulacre qu’elle en conçu leur fils Horus.

Il nous faut alors comprendre ici par le terme “simulacre”, tant le geste, que l’objet qui permet le geste et qui constitue la corrélation physique nécessaire à la “détermination” d’une “métaphysique”. Ceci, compte tenu que la métaphysique étant par définition située “au-delà” (meta) de la singularité physique des choses, donc des limites liées aux formes de celles-ci, elle ne possède pas elle-même de limites pour pouvoir se trouver déterminée selon elle-même. C’est ainsi que l’Immanence se trouve déterminée sous la forme des êtres qu’elle sous-tend, ce qui nous la rend envisageable, alors que la Transcendance demeure elle, indéterminée…


Isis est donc bien celle par laquelle s’opère le rassemblement de parties en un tout, celle qui fait 1 et qui par cela fait être, selon son fils Horus qu’elle est représentée en le tenant dans ses bras, et elle correspond bien ainsi au principe de la Mère universelle. Cependant, remarquons bien ici qu’elle n’a pas pu être effectivement fécondée par la dépouille momifiée de son époux privé de sexe, mais par un “artifice” de sexe qui, étant de sa propre fabrication, permet de dire qu’elle s’est en ce sens “autofécondée”, en procédant à ce simulacre…

Comprenons bien ici que tel était le sens initial du concept de la “vierge”, qui était relatif au principe féminin dans une manifestation de celui-ci ou la “conception” se passait du concours d’un facteur masculin. Ainsi, la “Vierge”, qui n’est qu’une autre façon de désigner la Mère universelle représentée par Isis, était-elle célébrée, non pas pour sa “virginité” selon le sens moderne et sexuel de ce terme, mais tout au contraire pour sa grande fécondité, compte tenu que comme Isis, elle était “autoféconde”. Ceci étant entendu que “l’infécondité” de la pucelle ne constitue justement pas une manifestation du divin, car c’est la parturiente qui voit précisément exercer en son sein “ce qui fait 1”. L’infécondité n’avait donc absolument pas lieu d’être célébrée et c’est selon une variation de sens due à son usage par métaphore, que ce terme vierge a fini par décrire la femme qui n’a pas encore connu d’homme, la pucelle.

Ainsi la Mère universelle est-elle bien la “Vierge noire”, celle qui se trouve à l’origine de tout ce qui est, et c’est pourquoi elle fut l’objet de la grande vénération des Templiers qui la reconnurent comme étant “Notre-Dame”, c'est-à-dire comme étant la “maîtresse” (domina), qui non seulement fait 1 des individus, mais qui fait également 1 de la pluralité de ceux-ci.
C’est donc elle qui en tant que maîtresse, nous “oblige” à un au-delà de nos individualités et qui nous détermine à nous constituer en un fait commun, une collectivité qui est alors “notre”, puisque ce qui est notre est ce qui nous est commun. Elle préside donc au fait de civilisation et à l’universalité qui en constitue l’aboutissement. Il s’agit donc bien telle que nommée, de Notre-Dame, de la Mère universelle, ou encore de la Vierge noire…

Elle possédera au cours des temps et précisément selon son immanence qui implique sa manifestation sous différentes formes, plusieurs représentations locales et occasionnelles telles que Isis, Neith, Astarté, Athéna et d’autres vierges, et plus près de nous la vierge Marie à laquelle les Templiers l’ont identifiée comme étant bien une de ses formes occasionnelles, et qui vont lui ériger de magnifiques temples dans des endroits où anciennement, s’étaient déjà trouvés édifiés des sanctuaires dédiés à Isis sous la représentation de vierges noires…

Observons alors que toutes les parties continentales ou insulaires de notre planète se trouvent liées et par le fait “communiquent” forcément par la mer qui est en ce sens ce qui les fait “une”, étant entendu que communiquer consiste précisément à faire “comme un”. Ainsi, la “mer” par laquelle s’établit une communication entre toutes les parties de notre planète se présente comme un instrument de la “Mère” universelle dans sa fonction de rassemblement, en l’occurrence le rassemblement des différentes parties du monde.

Dans cette fonction, la Mère universelle était représentée par Isis parcourant le monde afin de rassembler les parties dispersées d’Osiris. Cette Isis parcourant les mers afin de l’unité du monde était envisagée pour cela dans le monde grec comme étant la “maitresse des mers”, sous l’appellation de “Isis Pelagia”, et c’est logiquement sous la protection de celle-ci que les Phéniciens qui étaient alors de hardis navigateurs, se plaçaient en installant son effigie à la proue de leurs navires.


C’est dans ce lieu qui lui fut consacré justement par ces Phéniciens qui y fondèrent un sanctuaire lui étant dédié, le “Par-Isis”, lequel va donner son nom à sa capitale et constituera ainsi son “ile”, autrement dit, son “lieu d’émergence” qui sera précisément dit “Ile de France”, que sous le patronage de la divinité va se trouver édifiée la nation française qui sans plus le savoir, puisque la voix des Templiers fut étouffée sous leurs cendres, doit à ce patronage, celui de Notre-Dame, de la Vierge noire célébrée en ses temples, sa brillante civilisation…


Ceci fait que, quoi que diront les identitaires qui se lamentent de la voir investie par tant d’hommes venus d’ailleurs, la ville de Paris est logiquement, selon sa vocation même, le lieu de rassemblement d’hommes venus de toutes les parties du monde, et son emblème qui est la trirème phénicienne qui a emmené ses fondateurs en cet endroit, signifie sa vocation à l’excellence. Quant à sa devise “fluctuat nec mergitur”, elle signifie que si la cité ne manquera pas d’être secouée au cours des temps par de terribles épreuves, pour autant elle ne sombrera pas parce qu’elle se trouve sous la haute protection de la Mère universelle, Isis…

Oui, la grande révolution universaliste prendra bel et bien naissance à Paris. Ceci, du fait de l’exercice en ce lieu et dans une mesure exceptionnelle précisément liée à cet endroit, d’un “tropisme” qui, en sous-tendant le développement de leur pensée, constitue une faveur pour les hommes engagés dans une quête d’excellence, et qui sont venus d’ailleurs jusque-là.

Ce tropisme qui résulte d’une “disposition” particulière du divin face à l’humain en cet endroit précis, et qui est donc lié à la Terre dont nous avons déjà établi la corrélation avec la Mère universelle, est en fait ce par quoi se trouve établi notre détermination à “concevoir”, autrement dit à faire 1, selon la fonction d’Isis, ce qui sur le plan psychique, s’opère par le rassemblement et la constitution d’une pluralité de “significations”, autrement dit de données informelles immatérielles, en la singularité d’un objet conceptuel…

Tout ceci revient à dire que c’est par l’exercice en nous de l’immanence du divin, que nous nous trouvons en capacité de concevoir, et l’exception parisienne de cet exercice signifie qu’il s’agit bien là d’une faveur particulière de Notre-Dame, à laquelle se trouve justement attachée la notion de “conception”. La capacité qu’en tirent les humains est donc le bénéfice pour eux de la “grâce” que leur dispense cette Mère dite en ce sens, “pleine de grâce”. Ceci, parce qu’elle constitue la faveur de notre “gré”, c’est-à-dire de notre détermination à nous accomplir, tant individuellement que collectivement, puisqu’il s’agit dans les deux cas de se faire pleinement 1. Cette Mère universelle constitue ainsi sous ses différentes appellations occasionnelles tout au long de l’histoire, ce qui sous-tend finalement le “fait de civilisation”…

Ainsi, la grande révolution universelle sera-t-elle l’occasion d’une “renaissance” qui mettra fin à ce qu’est actuellement devenu l’Occident qui, n’ayant pas vocation à l’éternité, est parvenu à la fin de son ère historique de positivité, donc à son “échéance” fonctionnelle et qui, du fait de son maintien tel quel malgré cela, contre le cours logique des temps, se trouve désormais plongé dans une totale “incohérence”.

Ceci, étant entendu qu’au-delà de l’échéance se produit fatalement la “déchéance”. Celle-ci se traduit par une perversion de ses principes tels que ceux de liberté, d’égalité, et de fraternité, qui se trouvent désormais totalement trahis par cet Occident lui-même, ce qui ne peut qu’engager plus encore notre monde occidentalisé dans les égarements qui sont ceux de nos sociétés actuelles, tels que nous les constatons déjà…

Ainsi l’Occident périra-t-il logiquement là où il a pris naissance mais également là où il reprendra naissance, puisque d’une façon générale mais insoupçonnée, il ne peut y avoir de naissance, que par renaissance. Ceci, compte tenu de la résolution cyclique et non pas linéaire du temps, laquelle ne possède pas davantage de début que n’en possède un cercle et qui est due au fait que tout ce qui n’est pas, “se peut”, à la fois avant d’être, mais également après avoir été. Il vient de là qu’il ne peut y avoir de début inscrit en ce temps, qu’à la fois, en succédant et en précédant une fin de son objet. Cependant, par l’action d’Isis rassemblant les parties et siégeant en Notre-Dame, cet “Osiris” reprendra naissance fort heureusement sous des formes nouvelles, compte tenu de la grande diversité des hommes et des apports culturels qui participeront cette fois à cette nouvelle fondation.


Parce que devenue universelle, cette civilisation doit périr pour renaitre autrement en se débarrassant de son sectarisme, racial, social, et culturel, et parce qu’ayant été initiée en cet endroit par les Phéniciens (Phoinikes), elle renaitra logiquement de ses cendres (Phoinix), et tel est le présage qu’aura constitué l’incendie, accidentel ou criminel, de Notre-Dame, laquelle renaitra également de ses cendres, incendie qui aura alors été le “simulacre” de cette fin de civilisation, et de sa renaissance…

En effet, selon ce simulacre, la reconstruction de la “voûte” (voluta) de Notre-Dame, rétablira la “volonté” (voluntas) de celle-ci sur la “cité du Parisis” (civitas parisiorum), afin d’atteindre l’universalité selon Isis qui est sa fonction de rassemblement, et la reconstruction de sa “toiture” (tectum), rétablira sa “protection” (protectum), sur cette cité…


Paris, le 28 octobre 2019
Richard Pulvar

samedi 26 octobre 2019

Les chiens du système


Partout les chiens de l'ordre établi ou la milice des puissants ont toujours la même attitude, tuer, matraquer, éborgner, réprimer.

Le summum de la démocratie eut été des pays expurgés de cette sanie excrétée par la nocivité des dominants.

E-Z

mercredi 23 octobre 2019

EN AMÉRIQUE DU SUD, LE SYSTÈME DE DOMINATION ET D'EXPLOITATION SEMBLE ÊTRE CONTESTE...


La question est de savoir s'il s'agit d'un véritable mouvement politique progressiste, ou s'il s'agit tout simplement d'une des nombreuses manigances du système, qui sait très bien permettre aux tensions sociales de se décharger au prix de quelques bagarres de rue, voire même par le changement d'une équipe dirigeante, pour ne pas être fondamentalement remis en cause...

La simultanéité du mouvement dans différents pays a quelque chose d'organisé, donc de suspect...

Nous fera-t-on le coup d'un printemps sud-américain...?

Richard Pulvar

lundi 21 octobre 2019

Hommage à Jean-Michel Martial - mercredi 23 octobre à 19h


Chers amis,

La famille et les amis de Jean-Michel Martial ont décidé d’organiser un hommage en son honneur à la Région Île-de-France.

Comme les militants du CREFOM qui l'ont connu, j'ai de la peine.

Au lancement du CREFOM, je l’avais choisi pour être mon vice-président, nous étions devenus amis et sa loyauté ne m’avait jamais fait défaut.

Très vite, j'avais perçu le militant engagé, sous l'artiste lumineux, et je l'avais formé pour prendre ma suite, ce qu'il fit avec abnégation quand mes engagements auprès de Nicolas Sarkozy m’avaient poussé à quitter mes fonctions de Président.

Jean-Michel était un personnage unique par sa gentillesse et la force de son engagement pour les Outre-mer. Il ne se plaignait jamais malgré les traitements médicamenteux lourds qui parfois le contraignaient à des séjours en hôpital. Mais il nous revenait dans la foulée et se mobilisait avec encore plus de détermination pour nos outre-mer, alors qu'il se savait condamné.

La semaine dernière encore, il sollicitait mon appui pour faire aboutir son combat pour la valorisation de la mer dans l’économie des Outre-mer. Il m’avait fait cette demande alors même qu’il était sur son lit d’hôpital et je lui avais réaffirmé tout mon soutien. C'était un vrai militant !

Afin de lui rendre le plus beau des hommages, je vous invite tous à vous joindre à nous ce mercredi 23 Octobre de 19h à 23h au Conseil régional d’Île-de-France au 33, rue Barbet de Jouy 75007 à Paris.

Vous trouverez ci-dessous le message préparé en son honneur par ses proches.

Patrick Karam

Vice-président du Conseil régional Île-de-France
Ancien délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’Outre-mer

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Chers Amies, Chers Amis, Chères Toutes, Chers Tous,Jean-Michel MARTIAL, notre Jean-Michel, Jean-Mi pour ses intimes, était quelqu’un de simple, discret, spirituel, positif, bienveillant et toujours souriant à la Vie !

Courageux il a affronté la maladie avec une verticalité qui force le respect

Déterminé il a œuvré jusqu’au bout pour des causes qui défendent l’humain et l’environnement

Engagé il s’est attelé à promouvoir la visibilité des cultures des outremers et du continent africain

Humaniste il a engrangé des amitiés dans le monde entier

Ces images de lui, nous les gardons précieusement et voulons lui dire combien nous l’aimons à travers un hommage digne de Lui, la musique, les Textes qu’il aimait tant les images qui ont parsemé sa carrière cette voix sublime qui allait chercher nos émotions au fond de nous-même nous aideront à l’accompagner dans son grand voyage

Notre manière de lui dire que nous ne pourrons l’oublier et qu’il restera gravé dans notre Mémoire, riches que nous sommes des moments que chacun a partagé avec lui de près ou de loin. Une communion et un rassemblement Amical, Affectueux et Chaleureux !

Le RDV se fera donc le Mercredi 23 Octobre de 19h à 23h : 33, rue Barbet de Jouy 75007 Paris au conseil régional d’Île-de-France

Nous vous y attendons nombreux pour un bel Hommage !

vendredi 18 octobre 2019

Jean-Michel Martial est mort


Appris hier soir avec une certaine tristesse le décès de Jean-Michel Martial. C'est un homme que j'ai découvert lors de la fondation du CREFOM, sa stature et sa voix impressionnait, toutefois se montrait discret, presque effacé lors des réunions fondatrices quoique affable et souriant.


Je garde cette image où la fin d'une réunion ou il me remettait le flyer d'une des pièces où il jouait, mais c'est surtout lors d'une réunion en petit comité de cette organisation où se trouvait : Patrick Karam, Claude Ribbe, Claudy Siar, Daniel Dalin, Jean Michel Martial, Serge Romana, Jacques Ambrosio et moi-même, afin de déterminer le rôle de ces cadres susnommés que cet homme m'a impressionné, il était plein de charisme, d'assurance et de tempérance, d'intelligence et il s'avérait que Jean-Michel faisait consensus.

Par la suite il accédât à la présidence du CREFOM dont je me suis éloigné, mais nous nous croisons parfois, échangions de manière amicale, cependant la dernière fois où je l'ai croisé, je ne l'ai pas reconnu, il ressemblait à Manu Dibango, il avait perdu de sa superbe, la maladie avait fait son oeuvre.

Ce fait m'avait attristé.

L'ancien docteur en chirurgie dentaire devenu comédien dans les années 80, frère aîné de Jacques Martial président du MACTE est mort hier soir.

J'adresse mes sincères condoléances à sa famille, que son âme repose en paix et la terre lui soit douce !.

Evariste Zephyrin

lundi 14 octobre 2019

Douze ans de prison pour Raùl Romeva


Raùl Romeva ancien député européen avec lequel j'ai beaucoup travaillé au Parlement Européen notamment sur la question de la pêche côtière où nous avions co-écrits des amendements a été condamné à 12 ans de prison ce matin par la cour suprême espagnole. Les autres indépendantistes écopent de peines entre 3 et 12 ans

Ces indépendantistes étaient poursuivis pour les prétextes fallacieux de "sédition, malversation de fonds publics et désobéissance".

Le verdict du procès des dirigeants indépendantistes catalans est tombé lundi 14 octobre à Madrid. Deux ans après la tenue du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 et de la déclaration d’indépendance qui a suivi, la Cour suprême a rendu ses conclusions. C'est un coup dur pour la démocratie et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes par l'Espagne avec la complicité des États-Nations européens et l'inaction de l'UE.


Jean Jacob Bicep

jeudi 10 octobre 2019

Syrie : arrêtons d'urgence l'engrenage


Les livres d’histoire retracent le cynisme sans limites de responsables politiques maniant la ruse, la déloyauté, la cruauté…

L'actualité de ces derniers jours nous fait vivre cela.

Trump, le Président américain, s’est entendu avec Erdogan, le Président turc, pour que le second puisse s’attaquer aux Kurdes. Ceux-là mêmes qui ont joué le rôle décisif pour détruire les troupes de Daech en Syrie, permettant aux soldats américains de n’être engagés qu’en soutien.

Trump explique son lâchage par le fait que « les Kurdes n’ont pas participé au débarquement de 1944 en Normandie ». S’adressant aux critiques venant d’Europe, Erdogan affirme dans un meeting va-t-en-guerre à Ankara,

« Reprenez-vous, Union européenne. Je le dis encore une fois, si vous essayez de présenter notre opération comme une invasion, nous ouvrirons les portes et vous enverrons 3,6 millions de migrants ».

Les temps semblent révolus où la parole donnée, l’accord conclu, le compromis établi étaient respectés. Un monde sans foi ni loi est un monde où le plus fort dicte sa loi, où le plus faible n’a rien d’autre à faire que des actions de vengeance désespérées.

Ce monde n’est pas un monde de tous les droits de l’Homme. Ce monde est un monde qui court à sa perte.

L’espoir ne reviendra que si ceux qui ne veulent pas un monde dirigé par la barbarie sauvent le peuple kurde du sort que Trump et Erdogan veulent sceller.

Il faut arrêter l’engrenage. La LDH demande aux autorités françaises d’agir pour arrêter cela. Maintenant !

Communiqué LDH
Paris, le 10 octobre 2019

Doha de nuit a une autre couleur


La nuit fait ressortir le gigantisme et la démesure des bâtiments et des infrastructures. Le stade situé dans l'Aspire zone - quartier démesuré voué aux sports - n'est pas en reste comme par un coup du sort, l'architecte du stade Roger Taillibert - celui de Montréal et du Parc des princes- s'en allait.












Harry Méphon

Doha, 10/10/19

mercredi 9 octobre 2019

Trump: “Intervenir au Moyen-Orient fut la pire décision de l’Histoire des Etats-Unis”


Il en aura fallu des morts et des années pour en arriver là... Les USA ont commandité les attentats du 11 septembre pour envahir l'Afghanistan (essentiellement pour la drogue) et l'Irak (pour les ressources naturelles) avant de semer le désordre dans l'ensemble de la région (pour soutenir le projet du Grand Israël). Les USA ont créé Al Quaïda, financé Ben Laden pour ensuite former et entraîner les terroristes de Daesh.

Aujourd'hui, après la tempête américaine, l'Irak est mort, l'Afghanistan est mort, la Libye est morte, l'Egypte n'est plus que l'ombre d'elle-même, la Syrie est détruite, la Tunisie s'écroule et le Yémen est à feu et à sang. Israël, la Turquie et l'Arabie saoudite ont pris le pouvoir dans la région. Rassasié, l'ogre américain peut maintenant s'en aller...

Quel bilan catastrophique pour l'humain ! Que de vies perdues, que d'enfants tués, que d'innocents blessés !

Comble de l'ironie, c'est Trump, Président Républicain qui finit par reconnaître publiquement que son prédécesseur - Républicain également - G.W. Bush a menti au monde entier lors du déclenchement de l'invasion de l'Irak de Saddam.

Pas sûr que cela serve Trump dans le cadre de la procédure de destitution dont il fait l'objet et pour laquelle il aura pourtant besoin du soutien de l'ensemble des....Républicains...

A lire 


Laurent Louis
9/10/19

source

La misère explose à Paris


Il y a une explosion de la pauvreté à Paris, jamais autant vu de monde faisant la queue devant les stands mobiles du resto du coeur, vu aussi que les points de distribution de nourriture se multiplient, puis aussi beaucoup de gens qui le soir venu essayent de se faire une petite place sur un bout de trottoir, et si vous longez le bd de l'Hôpital c'est carrément un village de bric-à-brac qui fait face au commissariat.

Là, c'est un homme qui tente de faire face au froid, s'installant sur une bouche de métro et en s'enveloppant de plastique bulle.

Cette situation de grande paupérisation n'est pas normale, dans un pays qui fait des cadeaux par dizaines de milliards aux plus nantis.

E.Z

Doha day 10 : La fin d'un spectacle inédit


L’épilogue du spectacle des mondiaux a eu lieu ce dimanche avec un public qui a apporté de nouvelles sonorités dans les tribunes pour faire un dernier baroud d’honneur. A ce jeu d’ambiance l’Afrique de l’Est a gagné. Le Kenya, l’Ethiopie, l’Ouganda ont été très bruyants dans leurs chants qui accompagnaient les efforts de leurs athlètes.


Le demi-fond et les longues distances ont sacré les derniers champions. Au 1500 m, le kenyan Timothy CHERUIYOT (3.29.26) est parti en front runner et n’a jamais pu être rattrapé par ses poursuivants, attendant sans doute qu’il craque. Avec panache, il a tenu son pari  et surtout son rôle de leader mondial de la distance. La deuxième place a été l’objet d’une belle bagarre. 



L’Algérien Taoufik MAKHLOUFI (3.31.38) s’adjuge le sprint terminal dans lequel s’insère le Polonais Marcin LEWANDOWSKI (3.31.46). On a pu constater à quel point, dans ces championnats les progrès techniques ; les courses longues se jouent au sprint, la vitesse terminale reste la clef des victoires.


Les athlètes développent de grandes aptitudes techniques de pose d’appui et d’équilibre par des bras actifs digne des sprinter court. Le 10 000 m reste toujours un moment très attendu des championnats en donnant à la lutte fratricide Kenya/Ethiopie un paroxysme dans le public durant les tours de piste. 


Les tambours ougandais répondaient aux clameurs éthiopiennes venues des quatre coins du stade. Ce match a bien eu lieu, mais c’était sans compter sur le champion de l’Ouganda Joshua CHEPTEGEI (26.48.36) qui est venu brouiller les cartes pour confirmer les progrès ougandais observés lors de ce championnat (2 médailles d’or). L’Ethiopien Yomif KEJELCHA () s’adjuge l’argent en laissant le bronze au Kenyan Rhonex KIPRUTO (26.50.32).


Les deux concours de Javelot et de saut en longueur ont gratifié de belles performances mais surtout ont sacré deux jeunes qui entrent dans la cour des grands. Au javelot hommes, le ressortissant de Grenade Anderson PETERS (86,89m) 22 ans, a confirmé les progrès des nations de la Caraïbe dans les lancers, des disciplines souvent réservées aux nations européennes.


Les Progrès déjà entrevus lors des Carifta games se confirment. L’Estonien Magnus KIRT ( 86, 21m) s’adjuge de l’argent, l’Allemand Johannes VETTER (85,37m) prend le bronze. En saut en longueur, la jeune allemande de 25 ans, Malaika MIHAMBO (7,30m) n’a laissé aucun doute à ses adversaires avec 3 sauts à plus de 7m. Elle s’affirme en véritable leader de la discipline. 


Cette athlète montre une très grande sérénité dans l’approche et la gestion du concours. Aucun aller-retour intempestif avec un coach, des gestes calmes, contrôlés avec une technique associée à une grande capacité de vitesse dans la course d’élan ; une grande maîtrise technique où la moindre erreur est fatale. L’Allemande n’a laissé aucune chance à l’Ukrainienne Maryna BEKH-ROMANCHUK (6,92m) et la Nigériane Ese BRUME (6,91m) au premier essai.


Le match USA-Jamaïque au 100 m haies était attendu, tant les protagonistes avaient affiché des chronos de folie durant l’année. Les haies restent une course de 10 obstacles pleine de rebondissements et les arrivées sont tributaires d’une technique maîtrisée surtout lors des passages des haies, les chutes sont nombreuses. Le coureur de haies est un technicien hors pair de la course. A ce jeu, les américaines ont imposés leur hégémonie sur une discipline qu'ils affectionne particulièrement par un doublé. Nia ALI (12.34) remporte l’or, Kendra HARRISON (12.46) en argent dominent la Jamaïcaine Danielle WILLIAMS (12.41) en bronze pourtant arrivée leader de la discipline.


Les relais 4x400 m concluent comme à l’accoutumée les championnats. Ces épreuves donnent les derniers suspens de plus de dix jours de compétition. Les deux relais n’ont souffert d’aucune contestation tant les USA ont maîtrisé leur sujet et surtout tans leur réservoir de sprint est volumineux. Ils peuvent se permettre de mettre en réserve leurs meilleurs pour les finales et faire courir des jeunes dont leur mission consiste à qualifier l’équipe pour les finales en série. L’équipe de France n’est pas dans cette configuration tant les réserves sont faibles et la discipline 400 m mal abordé dans les programmes de formation athlétique. Seul le relais masculin a couru les finales comme rescapé, une illustration finale du naufrage de Doha.


Chez les hommes le podium gagnant est USA (2.56.69)- Jamaïque (2.57.90)- Belgique (2.58.68). Chez les femmes ont aurait cru voir le même podium. Les américaines s’imposent (3.18.92) avec trois filles en 49 secondes ce n’était sans compter sur le retour fulgurant des polonaises 2 ème (3.21.89). Après une contestation la Jamaïque (3.22.37) a été confortée dans sa troisième place.


Les mondiaux de Doha ont été comme on a pu le vivre d’une grande facture, en, dépit de nombreuses critiques et dans des conditions climatiques extrêmes. Des choses sont à revoir dans l’organisation, les transports, le métro, les embouteillages, le merchandising, la sonorisation du stade voire l'animation de la manifestation. Cependant les mondiaux n’ont souffert d’aucun incident de sécurité où on ne voyait pas un déploiement d’hommes en armes comme souvent lors de tels événement. Les places n'étaient pas chères. Lors de ses premières conclusions Sebastian Coe, le président de Word Athlétics , le nouveau nom de la fédération internationale, a exhorté le succès de Doha. L'athlétisme se tourne inexorablement vers le spectacle et Doha marque le début d'une nouvelle époque. Le meilleur de tous les mondiaux : 6 records des championnats ont été battus 21 records continentaux soit deux fois plus qu’en 2017 et 86 records nationaux.


A la table des médailles, les USA avec 29 médailles dont 13 or ont dominé la compétition dans le golfe persique, la première sous de telles latitudes. Le Kenya arrive en 2 éme place avec 11 médaille dont 5 or. ; la Jamaïque dans l’ère post BOLT prend la 3 eme place avec 7 médailles dont 3 or. Les nations de la Caraïbe sont bien présentes et placent des jeunes dans de nouvelles disciplines autres que le sprint. A travers ces chiffres, on ne peut que mesurer la crise, la descente aux enfers de l’athlétisme national face aux poussées internationales et surtout le rajeunissement de l’élite. 


Nos ressortissants guadeloupéens, fruit de ce système n’ont pas brillé. A 10 mois de Tokyo, le challenge semble être difficile, tant Doha a révélé les failles d’un système à bout de souffle.

Merci DOHA, Vive EUGENE 2021

Harry Méphon
Doha, 9/10/19

lundi 7 octobre 2019

Doha day 9 : L'envol des performances


Les mondiaux se terminent en trombe. 


Ce samedi dans la nuit de Doha, les athlètes ont puisés au fond d’eux-mêmes et révélés des performances inattendues. La plupart des athlètes à ce stade de la compétition ont déjà fait leur entrée, les finales pour certains concrétisent leurs attentes de nombreuses saisons de sacrifices ou révèlent leur talent jusque là endormi. 

La fonction de la compétition est le juge de paix. Elle permet de valider la pertinence des programmes de développement, la programmation des coaches et la fiabilité de l’athlète. 


La dureté de l’athlétisme est que le verdict est souvent sévère et tombe en peu de temps. Le bonheur se joue, sur un événement, des fractions de secondes, quelques centimètres, une erreur technique, un mauvais placement, une faute réglementaire.


La sanction frappe l’athlète qui doit revenir 2 ans après, c’est le cas du championnat du monde ou encore 4 ans dans le cas des jeux olympiques avec en suspens une éventuelle qualification souvent non garantie. Voir les réactions des champions après une victoire est aussi comprendre le sens, le ressenti de tout ce que résume l’aboutissement d’un succès : vaincre la frustration, l’adversité au prix de lourds sacrifices, un accomplissement d’une vie. 

Les médias avides d’images sensationnelles passent sous silence cet aspect fondamental pour un sportif. Sans être dupe de l’usage politique que représente le succès d’un champion. il traduit aussi place d’une nation dans l’hégémonie à l’échelon mondial de la compétition qui se joue entre les grandes puissances de la planète. Autrement dit, le sport ne traduit que la guerre sous d’autres formes.



Revenons à la piste. 

Les dernières épreuves de qualifications ont livré leur finalistes dans les concours de longueur femmes, du javelot hommes, en course aux 100 m haies et aux relais 4x400 m hommes et femmes. Les athlètes guadeloupéennes de l’équipe de France n’ont pas pu passer le cap. En longueur, nos ressortissantes restent à 6,46 m. Eloise Lesueur et Yanis David calent en dépit d’un dernier mordu par David, qui visiblement semblait loin. 


La plasticine de la planche d’appel vous oblige son respect. 

Au 100 m haies, Fanny Quennot dans un couloir extérieur semblait être dans un jour sans . Surement déconcentrée par le coup de tonnerre de la disqualification de la championne olympique l’américaine Brianna McNeal suite à un faux départ.

La guadeloupéenne réalise une course très décousue avec des erreurs techniques. Souhaitons un avenir meilleur pour nos ressortissantes pour Tokyo, elles ont 10 mois de travail pour faire le point. 

Le javelot hommes fut tranquille pour les favoris. Les relais 4x400 m hommes et femmes ont permis aux grandes nations de quarter miler de se qualifier. La France, à son niveau, sur deux relais engagés ne qualifie que son relais hommes.


Les courses de longues distances ont donné un beau spectacle. Sifan HASSAN (3.51.95), la néerlandaise , championne du monde du 5000 m établit un nouveau record du championnat. Elle a fait le grand écart ne laissant peu d’espoir à la Kenyane Faith KIPYEGON (3.54.22) et l’Éthiopienne Gudaf TSEGAY (3.54.38). Au 5000 m femmes, le doublé du Keyna dans une fin de course ultra rapide atteste des ressources retrouvées du Kenya qui, en cette soirée place ses ressortissants sur les podiums au plus hautes places. La kenyane Hellen OBIRI (14.26.72) toute comme HASSAN établit une meilleure performance de championnat. elle devance Margaret Chelimo KIPKEMBOI (14.27.49) et la surprenante allemande Konstanze KLOSTERHALFEN (14.28.43) qui a manqué de vitesse terminale face à ses rivales.

Le triple saut féminin a eu un gout sud américain et Caribéen. C’est un concours d’une grande intensité que se sont livrée les leaders de la saison. L’immense vénézuélienne Yulimar ROJAS (15,37m) a tenu son rang en gratifiant le public de deux sauts à plus de 15 m elle devance la Jamaïcaine Shanieka RICKETTS (14.92m) et la Colombienne Caterine IBARGUEN (14.73m).


Au poids, les hommes ont écrit un scénario digne d'un western avec pour titre: "pour quelques centimètres de plus". Dans ce film, les trois protagonistes du podium marqués par un doublé américain ont tutoyé les 23 m Joe KOVACS (22,91 m) Ryan CROUSER (22,90), le Néo zélandais Tomas WALSH (22,90 m)
Les relais en athlétisme témoignent de l’état de santé de votre discipline. 


Le clou de la soirée fut les relais, le show de présentation donnait à l’événement encore plus de dramaturgie. Chez les femmes, les jamaïcaines (41.44) ont voulu affirmer leur domination sur le sprint féminin mondial en montrant qu’elles ont de la réserve. Les anglaises en gros progrès prennent l’argent (41.85) derrière des américaines (42.10) décapitées de leurs meilleurs éléments. 


Chez les hommes, c’est nul doute le 4x100 m le plus rapide de l'histoire (en moyenne de performance) qui a n’a jamais été couru au monde qui s’est déroulé à Doha. Le sprint était en état de grâce dans cette finale où le relais français n'a pas su profiter de l'aubaine. Il s’arrête suite à une grande faute de transmission au premier passage. Adepte de la "bonne technique", privilégiant le groupe sur la vitesse des individualités, cette option subjective n’a pas payé ce soir dans les hautes sphères de la vitesse. Vicaut parti trop vite n’a pas être rattrapé par Golitin manifestement en manque de vitesse terminale. Cette course marque une descente aux enfers et surtout un net recul du sprint français au niveau international.

Cette course folle de tous les records – 5 équipes sous les 38 seconde- est remportée par le team de choc USA emmené par les jeunes flèches Christian COLEMAN, Justin GATLIN, Michael RODGERS, Noah LYLES qui établissent un record national (37.10) après plus de 10 ans de disette au sommet mondial, la Grande Bretagne (37.36) Adam GEMILI, Zharnel HUGHES Richard KILTY Nethaneel MITCHELL-BLAKE en argent dépossède la France du record d’Europe; le Japon (37.43) Shuhei TADA Kirara SHIRAISHI ,Yoshihide KIRYU Abdul Hakim SANI BROWN en bronze frappe un grand coup avant Tokyo prend le record d’Asie; le Brésil (37.72) Rodrigo DO NASCIMENTO, Vitor Hugo DOS SANTOS, Derick SILVA, Paulo André CAMILO DE OLIVEIRA bien que 4 éme bat de record d’Amérique du Sud.

Dans les rues de DOHA très tard dans la nuit les Éthiopiens ont montré à leur rival de toujours le Kenya l'étendue de leurs réserve sur Marathon. 

Le doublé après une arrivée au sprint de Lelisa DESISA (2h10.40) et Mosinet GEREMEW (2H10.44) montrent qu’en l’absence de Kenenisa BEKELE (2H01.41 ), ce pays reste ultra compétitif. Le Kenyan Amos KIPRUTO (2.10.54) prend le bronze. 

Cinquante-cinq  concurrents ont terminé cette course ravageuse et 18 abandons nous rappelle aussi que les conditions étaient extrêmes pour les organismes.

En cette fin de compétition, dans le golfe persique, les Etat-Unis sont revenus au premier plan dans l’athlétisme international, ce qui atteste de la qualité des plans de développement, ceux produit dans les Universités.


Derrière le Kenya, presque à domicile et la Jamaïque qui fait mieux que résister dans l’ère post Bolt. Cette nation de la Caraïbe a su se diversifier dans d’autres sphère que le sprint (les sauts, les lancers). Nos ressortissants guadeloupéens bien que présent doivent être sans doute mieux accompagnés pour être plus compétitif dans un contexte de grave crise nationale enfin révélée dans la discipline et d’une élite vieillissante qui peine à se renouveler. De grandes questions se posent.


Harry Méphon
Doha, 7/10/19