vendredi 7 novembre 2008

देबीदीन सहाय Inauguration o de la Rue Débidine Sahaï à La Jaille/Fond Sarail, Baie-Mahault

देबीदीन सहाय
Inauguration o de la
Rue Débidine Sahaï à La Jaille/Fond Sarail,
Baie-Mahault


Arrivé dans les années 1880 de l'Inde du Nord, Sri Débidine Sahaï travailla d'abord à l'Habitation La Jaille à Baie-Mahault, puis à Sainte-Marie, Capesterre, et enfin comme cultivateur à Sarcelle, Goyave, où il devint propriétaire d'un espace "allant de la montagne à la mer", et où il repose.
देबीदीन सहाय

Avec Marie Tayé Nagouman, d'origine tamoule, qu'il épousa à Baie-Mahault en 1890, il eût 15 enfants, dont tous les Sahaï de Guadeloupe sont aujourd'hui les descendants.

A l'occasion de la fête
le 11 novembre 2008,
la Municipalité de Baie-Mahault a décidé d'honorer cet ancêtre Indien devenu guadeloupéen en nommant une Rue Débidine Sahaï à la Jaille.

देबीदीन सहाय

Tous les membres de la famille Sahaï, ainsi que leurs parents et amis, sont vivement et cordialement invités à participer à cette inauguration.

Rendez-vous le 11 novembre 2008, à partir de 10h devant la Mairie de Baie-Mahault.

La famille SAHAÏ

देबीदीन सहाय

lundi 3 novembre 2008

GUADELOUPE… L’ILLUSION DE LYDIA P. !!!

Le parcours que j’effectue depuis 2006 en Guadeloupe m’amène à un constat choquant... Plus de 80 000 logements ne répondent pas aux normes minimales de salubrité – de nombreuses familles en grande précarité notamment les personnes âgées. Le logement social habituel surenchère électorale. A l’approche des élections les débats politiciens sont non suivis d’actes créant désillusion à ceux qui écoutent leurs promesses….

Trop c’est trop !!!... dans un silence elle s’est éteinte à 61 ans… malgré tous ses appels à l’aide, au secours. Ses cris sont restés vains. Mais Pourquoi ? Lydia P. est morte dans une maison insalubre aux sus et à la vue de tous à Capesterre Belle Eau?

Eh oui ! Elle a crue Lydia P... Elle souhaitait seulement avoir un logement décent, un minimum pour vivre dignement avec le RMI et son petit jardin. Mais après le cyclone HUGO sa maison est détruite. Comme bon nombre de Guadeloupéens Lydia P. a eu un permis de construire en 1990 pour la construction d’un logement ABC. Hélas, cette maison a été enterrée délibérément dans un trou à l’habituée Capesterre Belle Eau…, construite de manière pratiquement pour récupérer toutes les eaux de pluie de la route…, risquant « noyade » et causant des maladies à Lydia P.

Peu importait aux Maires de savoir où quoi et comment était placé votre maison ! Il leur convenait de faire du chiffre sur le marché de logement juteux….

Surdité et ségrégation à outrance : fléaux moralement inacceptable et politiquement insoutenable!... Lydia P. mère de cinq enfants, n’était pas abandonnée de sa famille. Sa fille Clara, toujours présente à ses côtés, n’arrêta pas de supplier les autorités pour aider sa mère à réaliser son simple vœu un logement décent. A en croire les nombreuses sollicitations de vive voix et courriers adressés aux collectivités territoriales (région, conseil général et ville). Lydia P. fût-elle victime pour avoir, naïvement, dévoiler à la Guadeloupe son état de vie insalubre en ouvrant la porte de sa maison à une télévision locale ?

Lydia P. n’est pas un cas isolé. Des lots de désastres récurrents sont instaurés depuis des lustres et perdurent en Guadeloupe.

On est né pour mourir un jour. Mais Lydia P. a renoncé de croire à un demain prometteur « plutôt mourir que de continuer à vivre dans l’illusion, de ces suppliques des années durant aux chefs d’édilités en vue d’une simple aide pour un logement décent, disait elle». Ainsi, Lydia P. refusa de combattre, de se soigner et de s’alimenter. Chaque être humain demande à être compris, être considéré et être respecté. Lydia P. puisses-tu reposer en paix !...

Est-ce cela laisserons-nous aux futures générations ? La Guadeloupe : une passerelle financière, Sans investissement productif… macoutes, spéculateurs, prédateurs, spoliateurs et pratiques mafieuses sont légions. Seul l’apparence des choses de notre société compte sur le territoire!...

Une urgence absolue… Ne pas les soutenir et dire STOP. Il y va de la responsabilité de chaque guadeloupéen d’agir ensemble avec détermination.

A méditer « Le monde n’est pas difficile à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire » Albert Einstein.

Doubout é fos …

Anne-Clémence VALENTIN
Secrétaire Générale de l’UDPR
(Union Démocratique Populaire Régionale)
a.valentin74@laposte.net

dimanche 2 novembre 2008

REPERES : CITE-CINE-CLUB... un nouveau Ciné-club RFI à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration !!

REPÈRES : cité-ciné-club
Coproduction Cité nationale de l’histoire de l’immigration – Radio France International
Tous les premiers mardi du mois de novembre 2008 à juillet 2009

Mardi 4 novembre : Face à l’État

LA BLESSURE de Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval (France 2003, 160 min)
Avec : Noëlla Mobassa, Adama Doumbia, Matty Djambo
Distributeur : Shellac
Sur le tarmac de Roissy, un groupe de demandeurs d'asile tout juste débarqués de l'avion, est placé d'autorité en rétention dans une zone discrète de l'aéroport. Parmi eux Blandine. Elle s'échappe, blessée, lors d'une procédure d'expulsion .Réfugiée dans un squat aux fenêtres murées, auprès de son mari. Blandine plonge dans le silence.

Mardi 2 décembre : Terre d’accueil, France hostile

DUPONT-LAJOIE de Yves Boisset (1974, 101 min) NE PAS INDIQUER
Avec : Jean Carmet, Pierre Tornade, Isabelle Huppert

Un cafetier parisien passe ses vacances avec des amis dans un camping du Midi. Pris de folie, un soir, il viole et tue la fille d'un de ses amis et décide de faire porter son crime par un Maghrébin employé sur un chantier voisin. Une violente dénonciation du racisme.

PANTALASKAS de Paul Paviot (France 1959, 90 min, NB)
Avec : Daniel Emilfork, Julien Carette, Bernard Lajarrige

Manœuvre lituanien immigré, Pantalaskas est un géant placide qui ne parle pas un mot de français. Un soir, au retour du travail, il trouve sa chambre meublée, vidée et relouée. Par deux fois, il tente de se suicider et se rate alors que son propriétaire et deux de ses amis, font tout pour le garder en vie. Pendant toute une nuit, ils vont vivre une équipée inattendue.


Mardi 6 janvier : Ici et là-bas

DEPUIS QU’OTAR EST PARTI de Julie Bertuccelli (France 2002, 102 min)
Avec : Esther Gorintin, Diana Droukarova, Nino Khomasuridze
Distributeur : Haut et Court
Le portrait de trois femmes de générations différentes dans la Géorgie d'aujourd'hui. La grand-mère, la fille et petite fille vivent ensemble dans l’ombre d’un absent : Otar, le fils, exilé sans papiers à Paris.


Mardi 3 février : Lieux de vie

VIVRE AU PARADIS de Bourlem Guerdjou (France 1997, 90 min)
Avec Roshdy Zem, Fadila Belkebla, Omar Bekhaled
Distributeur : Tadrart Films – 3B production
En 1961, pendant la guerre d'Algérie, Lakhdar, ouvrier du bâtiment habite dans le bidonville de Nanterre où il a fait venir sa femme Nora et leurs enfants. Sans le savoir, ils vont se retrouver chacun d’un côté de la barrière, lui travaillant pour les marchands de sommeil, elle militant clandestinement pour le FLN.


Mardi 3 mars : Au travail

LE CRI DU COEUR de Idrissa Ouedraogo (Burkina Faso 1994, 86 min)
Avec : Richard Bohringer, Clémentine Célarié, Félicité Wouassi, Alex Descas
Distributeur : Cinéma Public Films
Mokhtar, un petit malien quitte son village, avec sa mère, pour rejoindre son père qui s’est enfin fait une situation, à Lyon. Son village et son grand-père lui manquent terriblement. Il a des hallucinations et se croit poursuivi par une hyène. Il faudra toute l’amitié , de Paulo, marginal pour que l’enfant surmonte ses peurs.


Mardi 7 avril : Enracinements

L’ARMÉE DU CRIME de Robert Guédiguian
Film en tournage (sélectionné si possibilité d’avant-première)

Mardi 5 mai : Diversité

L’ESQUIVE de Abdellatif Kechiche (France 2002, 117 min)
Avec : Osman Elkharraz, Sara Forestier, Sabrina Ouazani
Distributeur : Rezo Films
Abdelkrim, dit Krimo, quinze ans, vit dans une cité HLM de la banlieue parisienne. Il traîne son ennui dans la cité, en compagnie d’une bande de copains. Deux événements vont bouleverser sa vie : le théâtre et Lydia une copine de classe vive et malicieuse.

Mardi 2 juin : Religions

DANS LA VIE de Philippe Faucon (France 2007, 73 min)
Avec : Sabrina Ben Abdallah, Ariane Jacquot, Zohra Mouffok
Distributeur : Pyramide Distribution
Esther, handicapée et solitaire, a besoin d'une garde malade, en permanence. Mais elle ne les supporte pas jusqu’au jour Sélima, une jeune infirmière, propose les services de sa mère, Halima, musulmane pratiquante. Contre toute attente, une vraie complicité se crée entre ces deux femmes que tout sépare : religion, condition sociale, famille. Ensemble, elles vont retrouver le goût de vivre.


Mardi 7 juillet : Culture

LE GONE DU CHAABA de Christophe Ruggia (France 1997, 96 min)
Avec : Bouzid Negnoug, Nabil Ghalem, Galemalah Laggra
Distributeur : TF1
Dans les années soixante, une vingtaine de familles ont fui leur village algérien, poussées par la pauvreté ou la guerre pour se réfugier Chaaba, un bidonville français. Le film raconte leurs histoires et le destin d'Omar, neuf ans, déchiré entre ce petit morceau d'Algérie et la France.

vendredi 24 octobre 2008


Namasté, Vannakam,

Nous vous invitons à participer à la Diwali 2008, le mardi 28 octobre à partir de 18 h au Temple Chingan à Caillebot (Route de Boisvin) Le Moule où une grande pûjâ sera offerte à la Déesse Lakshmi.

Diwali est la plus célèbre, la plus importante, la plus joyeuse, la plus colorée des fêtes hindoues. Elle débute le quinzième jour du mois hindou de kaartika (mois d’octobre-novembre) soit vingt et un jour après Dhashaharaa ou Dussehra (fête de la victoire du Bien sur le Mal) et dure en Inde 5 jours.

«Diwali» ou «Deepaavali» ou «Diipaavali» tire son nom du terme sanskrit Diipaavali qui signifie «rangée de lampes» (deepa = lampe, lumière et aavali =rangée).

En effet, d’innombrables petites lampes à huile (deeya) vont être allumées en l’honneur de la déesse Lakshmi (déesse de la prospérité, de la richesse et de la fortune), épouse du dieu Vishnu. Le jour de Diwali est consacré à la déesse Lakshmi à qui l’on offre des pûjâ-s. Les hindous croient qu’en ce jour, la déesse Lakshmi viendra visiter leurs maisons et bénirent ceux qui auront allumés des lampes.

Cette fête célèbre aussi le retour du dieu Rama (héros de la plus grande épopée hindoue, le Ramayana) en compagnie de Sita et son frère Lakshmana à retrouver le chemin du retour à Ayodhya. La légende raconte que lors de leur retour, le soleil se coucha et il fit nuit. Les habitants allumèrent alors des lampes à huile pour qu’ils puissent retrouver leur chemin.

Enfin, arrive le grand soir où au coucher du soleil toutes les petites lampes sont allumées par les femmes dans les rues et sur les terrasses. Les pétards et feux d’artifices sont aussi de la fête. La musique envahie également tout ce monde.

Om Jai Shri Maha Mata Lakshmi Ki Jai !

Elie Shitalou

samedi 18 octobre 2008

chocolate model tour, la finale à baltard




Magazine Chocolate
Service Communication
155 rue du faubourg saint-Denis
75010 Paris

le site

Christiane TAUBIRA répond à la tribune publiée dans le Monde par l'historien Pierre NORA

Liberté pour l’Histoire ? Je ne sache pas que l’Histoire pût être emprisonnée ! Tronquée parfois, évacuée sans doute, contorsionnée au besoin. C’est le sort qui fut réservé aux histoires coloniales de la France dans cette somme passionnante de 5000 pages dirigée par Pierre Nora, intitulée Les lieux de mémoire et sous-titrée Entre mémoire et histoire. Cinq mille pages dont une quinzaine consacrées à l’exposition coloniale de 1931, abrégé ou paradigme des trois siècles et demi que durèrent les deux périodes coloniales françaises. Un article sur le café, d’une vingtaine de pages, ne réserve pas une ligne aux économies de plantation. De tels partis pris prennent leur part dans les polémiques que déclenchent les multiples lieux de savoir qui échappent à l’enseignement officiel. Si l’histoire était aussi libre que nous le souhaitons tous, les éminences de la recherche s’intéresseraient à l’intégralité de l’histoire de France et d’Europe, l’enseigneraient, accueilleraient des thèses, débattraient de tout sans rien sacraliser, comme il en fut pour les travaux d’un historien primé, érigé en martyr sans châtiment, malgré des critiques universitaires déplorant l’insuffisante rigueur du travail produit et primé par le sénat, largement divulgué en ouvrage de poche. Nous aimerions le même sort pour de nombreux travaux d’excellente qualité, sur ces sujets ou d’autres. Mais la protestation victimaire de certains historiens n’est pas l’essentiel. En la circonstance, il y a un faux conflit et un vrai débat. Le faux conflit porte sur des rivalités de compétences, qui n’ont pas lieu d’être, entre les Historiens qui sont et doivent être reconnus comme Chercheurs, et le Législateur élu au suffrage universel qui détient la responsabilité de dire la norme, mais pas seulement, d'ériger aussi les remparts.

Quant au vrai débat, il est de savoir si la Mémoire et l’Histoire peuvent être objets de Droit. Oui, lorsque les enjeux sont au-delà de la mémoire et de l’histoire, qu’ils atteignent la cohésion nationale, l’identité commune. Il revient alors au Législateur de poser la parole politique, déclaratoire, et d’en tirer les conséquences par des dispositions normatives. Il n’y a pas de matière plus politique que le Droit qui élabore les règles communes pour rendre possible la vie ensemble, édicte les lisières, sépare la morale de l’Ethique pour énoncer les valeurs de référence. La seule question est celle de la bonne distance entre les faits et cette parole politique.

Passons rapidement sur « l’ingérence du pouvoir politique dans la recherche et l’enseignement », puisque dans cette belle démocratie de désignation, nomination et cooptation dans toutes sortes de structures consultatives et décisionnelles, les Elus seraient les seuls non fondés à jeter l’œil sur ce qui est enseigné aux enfants qui devront devenir des citoyens libres et responsables.

Passons sur le mépris à peine voilé envers les législateurs, ces ‘on’ en train de « fabriquer une camisole qui contraint la recherche et paralyse l’initiative des enseignants ». L’article 2 de la loi Taubira encourage justement la recherche, mais ceux qui la fustigent l’ont-ils seulement lue ? Si l’exercice consistait à échanger de ‘bons’ procédés, nous parlerions du mandarinat universitaire qui, souverainement, décrète les sujets méritant recherche. Passons également sur la méconnaissance condescendante envers ces millions de personnes exclues du roman national, que l’histoire a conduites à naître sur le sol de France, sans pays de rechange. Il arrive qu’à force d’entre soi, l’entour s’évapore.

J’ai le plus grand respect pour ceux qui cherchent, interrogent, s’interrogent. Mais je n’ai aucun état d’âme envers ceux qui brandissent un bouclier universitaire pour défendre des chasses gardées, à l’abri des échos et des grondements de la société.

Mémoire et Histoire traitent d’une matière commune : le passé. Ce passé nous travaille, consciemment ou non. Lorsque la société s’en empare, le Législateur doit proférer une parole particulière, et légitime, dans la polyphonie produite par les historiens et les associations. Le sujet est là. Eduardo Galeano le dit à sa façon : « Le temps passé continue vivant de battre dans les veines du temps présent, même si le temps présent ne le veut pas ou ne le sait pas ».

Pierre Nora m’a offert, et je l’en remercie encore, le dernier ouvrage qu’il a édité sur le journal d’un négrier. Devant la Mission parlementaire, il a présenté cet acte d’édition comme un acte de bravoure. Après lui avoir fait observer qu’il n’avait pas été poursuivi et ne le serait pas parce que tel n’est pas l’objet de la loi, je lui demandai quand il nous offrirait le témoignage de l’esclave. L’historien fait-il œuvre complète lorsqu’il restitue la seule parole des vainqueurs consignée dans les archives écrites ? Ne lui revient-il pas, avec la même rigueur méthodologique exercée sur les sources écrites, d’exhumer les filets de voix des vaincus et de leurs héros, ces filets qui nous parviennent par la tradition orale et les traces archéologiques ?

Nous sommes héritiers de toutes les tragédies humaines, qui nous troublent par la barbarie qu’elles révèlent et les traces qu’elles laissent.

L’acte législatif fait de la mémoire de quelques uns la mémoire de tous. C’est lui qui peut inclure les mémoires fragmentées dans un récit commun, une odyssée partagée.

Pas de matière plus politique que le Droit, disais-je ? Ah ! si, peut-être l’Histoire

source

LETTRE OUVERTE AU PAPE BENOIT XVI

Monsieur le Pape,

Nous avons l’honneur de vous saisir d’une exigence de réparation visant au retrait d’une plaque posée sur la façade d’entrée de l’Eglise des Trois Ilets en Martinique.

Cette demande est justifiée, en fait comme en droit, par les considérations suivantes :

En fait, attendu que nous soussignés militants du MIR (Mouvement International pour la Réparation) avons constaté la présence d’une plaque commémorative du centenaire du sacrement de Napoléon 1er comme empereur des français apposée sur le mur de façade de l’église des Trois Ilets.

Attendu que depuis 2001, la loi Taubira en France reconnaît l’esclavage des amérindiens et africains et la traite transatlantique comme crimes contre l’humanité.

Attendu que cette plaque a été apposée en 1921 à la gloire de Joséphine de Beauharnais, et de son époux Napoléon Bonaparte.

Attendu que ces deux personnages ont été coupables d’actes criminels imprescriptibles, l’une Joséphine de Beauharnais étant propriétaire d’esclaves et d’Habitations, lieux de tortures, univers concentrationnaire d’africains déportés et d’amérindiens spoliés, qui témoignent de faits criminels en Martinique et à Saint Domingue, et l’autre ayant en 1802 rétabli le code Noir et donc l’esclavage dans les colonies française d’Amérique.

Attendu alors que cette plaque commémorative, honorant le sacre de Napoléon et Joséphine BONAPARTE fait apologie de crimes contre l’humanité.

Attendu donc que dans cette commune des Trois Ilets où naquit l’esclavagiste propriétaire d’Habitations en Martinique et à St Domingue, JOSEPHINE épouse du criminel NAPOLEON 1er, le pouvoir colonial, la caste béké et l’évêque catholique apostolique romain, ont commémoré le 5 mai 1921 le centenaire du sacre de « l’empereur des français » rétablisseur d’un « Code Noir » de Colbert, codifiant l’ordre raciste esclavagiste, la spoliation et le pillage de territoires et peuples.

Attendu que l’Eglise n’était censé ignoré que Napoléon Bonaparte a rétabli l’esclavage en 1802 en Guadeloupe, pour le perpétuer dans les « colonies françaises » notamment en Martinique jusqu’au 22 mai 1848, malgré l’échec cuisant en 1804 que lui imposèrent les Noirs à Saint Domingue redevenu Ayiti (Haïti) ; ce qui l’obligea à céder au nouvel Etat Unis d’Amérique, la Louisiane territoire amérindien jusqu’alors spolié par la France où l’esclavage des personnes d’ascendances africaines fût poursuivi jusqu’en 1865.

En conséquence, nous avons l’honneur de vous prier de bien vouloir faire droit à la demande précitée et faire injonction aux responsables et héritiers garants de l’existence de cette plaque de reconnaître qu’elle est support d’une apologie de crimes contre l’humanité, qu’elle constitue une injure aux populations caribéennes et personnes d’ascendances africaines et amérindiennes victimes de l’esclavage, et de ce fait qu’elle doit être retirée de la façade de l’église des Trois Ilets.

Dans le cas où vous estimeriez ne pas pouvoir faire droit à la présente demande, je vous prie de bien vouloir considérer celle-ci comme le premier acte de la procédure qui serait éventuellement intentée devant la juridiction compétente, mais certainement d’actions futures et légitimes du MIR, ayant comme date butoir l’anniversaire de la victoire de Vertière en 1803 face à l’armée de Napoléon en Haïti voulant rétablir l’esclavage et le code noir français.

Veuillez Monsieur l’Archevêque, recevoir nos salutations distinguées.

Martinique Caraïbe

Le 04 octobre 2008

Le Président du MIR

Garcin MALSA

L'Indo-Antillais entre noirs et békés


Approche socio-anthropologique d’une société plurielle

Juliette Sméralda


L'indo-antillais entre noirs et békés, Approche socio-anthropologique d’une société plurielle, Juliette Sméralda • L'Harmattan • ISBN 978-2-296-06314-3 • 2008 • 28 €.

Ce premier volume – d’une étude sociologique qui en comporte deux – est composé de quatre chapitres consacrés aux relations qu’entretiennent descendants d’Africains, d’Indiens et d’Européens. Y sont revisitées les problématiques de l’intégration et de l’assimilation, à la lumière des travaux sociologiques de l’École de Chicago sur les immigrations contemporaines.

L’état de transition sociale qu’expérimentaient les sociétés coloniales, au lendemain de l’Émancipation, donne la mesure de la complexité des configurations sociales que la présence immigrée – voulue par les seuls planteurs – va provoquer, et le caractère inévitable du processus qui allait aboutir à leur diabolisation dans les difficultés de toute nature que connaîtront ces colonies confrontées à des crises économiques cycliques.

La première partie de cette étude tente donc de cerner les répercussions du passé de migrants des ancêtres des Indo-Antillais sur l’adaptation de leur descendance aux sociétés antillaises et analyse l’actualité des champs de leur économie sociale, religieuse et culturelle (acculturation, métissage biologique ou homogamie raciale, syncrétisme religieux, revendication identitaire, etc.)

Le second volume de cette étude a pour titre La société martiniquaise entre ethnicité et citoyenneté.

Juliette Sméralda est sociologue, enseignante et chercheure associée au Laboratoire «Cultures et sociétés en Europe», UMR 7043 au CNRS, département des SSPSD, Université Marc Bloch, Strasbourg II.

Comité « Justice pour Jacqueline PETITOT »


Gilbert PAGO a été reconduit pour cinq ans à la tête de l’IUFM Martinique
lui, agresseur avéré de Jacqueline PETITOT, professeure agrégée
de lettres modernes, syndicaliste de la FSU Martinique,
Notre comité est depuis assailli de réactions indignées ou incrédules.
Agression verbale et physique non condamnée mais avérée.
Le jeudi 20 mars 2003, à l’issue d’une manifestation unitaire contre la guerre en Irak, Gilbert PAGO, dirigeant du GRS, furieux que son camarade Philippe Pierre Charles ait accordé « dans le mégaphone du GRS » la parole à Jacqueline PETITOT , insulte grossièrement celle-ci à la cantonade, lui crache au visage et la gifle violemment. Celle-ci, après s’être fait établir un certificat médical , porte plainte.
Par ordonnance du 26 août 2005, Gilbert PAGO a bénéficié d’un non lieu. Mais :
Les insultes verbales ont été reconnues :
  • témoignage officiel écrit de l’ex secrétaire de la FSU Martinique , présent sur les lieux le 20 mars 2003.
La gifle a été reconnue par :
  • la Présidente de l’Union des Femmes, épouse de Gilbert PAGO, qui a écrit: « Sa réaction fut instinctuelle ».
  • Philippe Pierre Charles : « PAGO a repoussé PETITOT avec sa main sur la figure de cette dernière » (interrogatoire du 5 mai 2003 par un Officier de Police Judiciaire) .
  • PAGO lui même : « Je l’ai poussée, et elle a dû reculer d’un bon mètre. Je ne me suis pas montré d’une violence extrême ». (interrogatoire du 22 avril 2003 par un officier de police judiciaire)

Les faits ont été condamnés par

  • La FSU Martinique, le SNES Martinique, 500 délégués au congrès 2003 du SNES à Toulouse.
  • Quelque 800 signataires de deux pétitions successives : l’une demandant la condamnation de l’agresseur, l’autre la réouverture du dossier après son classement par le non lieu.

Mensonge avéré

Sitôt après l’agression, alors que PAGO tentait de renverser les rôles , Alfred FONTAINE, responsable de Sud PTT, lui a répliqué, indigné : « Non, misié-a, mwen wè lè ou foute-y kout tchok la ».
Suite au meeting du 8 novembre 2005 de notre comité à la Mutualité , ayant rassemblé 60 personnes, avec la participation de Claudette DUHAMEL, Raphaël CONFIANT, Léon SAINTE ROSE, Félix JEAN FRANCOIS , Thierry MONTANUS ( qui a fait adopter par les 500 délégués du congrès 2003 du SNES à Toulouse une motion de condamnation de l’agresseur ), PAGO interrogé par le journal Antilla, travestit ainsi la vérité : « Le médecin que PETITOT a, de son propre chef, choisi et vu le jour même de l’altercation, ne pouvait délivrer un autre certificat médical que ce qu’il a établi qui montre qu’elle n’a pas été frappée, ni bien entendu violemment giflée ».
Notre comité a réagi par la diffusion, à des milliers d’exemplaires, d’un tract opposant aux propos de PAGO la vérité des faits : « Le médecin vu par PETITOT le soir du jeudi 20 mars 2003 n’a pas été « choisi ». C’était le médecin de garde de l’hôpital Clarac. […] Extrait des conclusions de l’expertise médicale effectuée par un expert désigné par le juge d’instruction : « Il y a lieu de retenir, en réponse aux questions posées par la mission d’expertise que Mme PETITOT a été victime le 20/03/03 d’une agression au cours de laquelle elle a été giflée, les constations faites par le médecin de garde dans les suites immédiates faisant état d’un œdème de la lèvre supérieure. […] Les caractères des lésions indiquent qu’elles ont été certainement provoquées par l’impact d’une gifle au niveau de la lèvre supérieure et rendent plausible l’exposé des circonstances accidentelles et du mécanisme traumatique fait par la victime ».
Quel exemple pour notre jeunesse !


Demandez le DVD de notre comité « Histoire d’une agression ». Prix de soutien : 20 €. Adressez-vous au 0696 28 71 38
                      Le 27/01/07

Le ciel est vide

      Texte de Alain Foix
      Mis en scène par Bernard Bloch
      Avec Philippe Dormoy, Hassane Kouyaté, Morgane Lombard, Anne Azoulay, Dominique Aru
      Du 2 au 19 octobre 2008
      A 20h30 sauf le dimanche à 16h (relâche le mercredi)
      Théâtre Berthelot
      6 rue Marcellin Berthelot 93100 Montreuil
    Réservations 01 41 72 10 35
      Production: Le Réseau (théâtre) avec le soutien de la DRAC Ile-de-France (CAP)* avec le soutien de la Région Ile-de-France, du Conseil Général de Seine-Saint-Denis et de la Ville de Montreuil.
      Coproduction : La Filature (Mulhouse), le Théâtre Jeune Public (Strasbourg).
      Contact presse


Le ciel est vide

Présentation
      Texte de Alain Foix
      Mis en scène par Bernard Bloch
      Assistant à la mise en scène Paul Allio
      Scénographie Didier Payen
      Images Dominique Aru
      Costumes Charlotte Villermet
      Musique Rodolphe Burger et Yves Dormoy
      Lumières Luc Jenny
      Son Thomas Carpentier
      Régie générale Michaël Serejnikoff
      Avec
      Shylock Philippe Dormoy Othello Hassane Kouyaté
      Desdémone Morgane Lombard Jessica Anne Azoulay
      La preneuse d’images Dominique Aru
      Production: Le Réseau (théâtre) avec le soutien de la DRAC Ile-de-France et (CAP)* avec le soutien de la Région Ile-de-France, du Conseil Général de Seine-Saint-Denis et de la Ville de Montreuil.
      Coproduction : La Filature (Mulhouse), le Théâtre Jeune Public (Strasbourg).
      Création
      Du 2 au 19 octobre 2008
      A 20h30 sauf le dimanche à 16h (relâche le mercredi)
      Théâtre Berthelot
      6 rue Marcellin Berthelot 93100 Montreuil
      (Métro ligne 9 - Mairie de Montreuil - Arrêt Croix de Chavaux (Jacques Duclos)
      ou Bus 127, 122)
      Réservations 01 41 72 10 35
      Plein tarif : 15 euros
      Tarif réduit : 8 euros
      Entrée libre pour les Rmistes de Montreuil


Le ciel est vide

Présentation




      Serait-ce cela l’enfer ?
      Shylock et Othello errent depuis quatre siècles dans un purgatoire infini de solitude, de ressentiment et de jalousie. Absolument seuls, ils ignorent que Jessica et Desdémone – la fille renégate de l’un et l’épouse assassinée de l’autre – marchent elles aussi dans ce désert, sous un ciel vide et sans étoile.
      Deux mondes parallèles, deux purgatoires l’un féminin, l’autre masculin. Serait-ce cela l’enfer ?

      Othello, le grand guerrier noir qui a tué la très belle Desdémone dans un accès de jalousie et Shylock, trahi par sa fille Jessica pour l’amour d’un chrétien, marchent côte à côte depuis quatre siècles. A dire vrai, ils tournent en rond. Ce qu’ils ignorent, c’est que l’épouse de l’un et la fille de l’autre partagent le même sort, et s’accompagnent elles aussi l’une l’autre dans un purgatoire rigoureusement vide.
      Depuis que la mort les a projetés, quatre siècles plus tôt, dans ce vaste désert, océan monotone et sans étoiles, le drame de la jalousie pour Othello et du ressentiment pour Shylock constituent toujours encore le cœur obsessionnel de la question. Expulsés du répertoire shakespearien, ces personnages sillonnent pour l’éternité une immense page blanche.
      Cette désolation qui ignore le temps est traversée, parfois, par des images qu’ils ne comprennent pas. Elles viennent d’ailleurs, du monde réel, là où l’histoire a continué d’avancer sans eux, de haines en conflits et de dominations en charniers. Depuis leur huis clos, Othello et Shylock perçoivent le surgissement de ces images, où ils discernent, de temps à autre, les visages de celles qu’ils ont jadis tant et si mal aimées.
      Le seigneur de guerre et le banquier cherchent une issue à leur impasse, en disputant sans cesse de leurs relations avec les femmes. Ensemble, l’époux noir et le père juif s’épuisent à ressasser leur rapport à l’autre, comme si en ruminant leur passé ils resserraient un peu plus l’univers qu’ils hantent.
      Le dénouement – le renouement – ne pourra venir que des femmes, de ces êtres à la fois si proches et si étrangers. Car c’est bien dans la reconnaissance tardive de cette altérité-là, dans ce qu’elle a de plus radical, que l’histoire, l’espérance et la relation redeviendront possibles. Que les personnages réintègreront l’Histoire, notre histoire.



Le ciel est vide

Le texte




    Othello : Où est ma Desdémone ?

    Shylock : Où est ma Jessica ?

      Othello : J’ai beau crever mes yeux sur ces images d’enfer, je ne vois pas l’amour. Où est-elle enfermée ? Son port, ses pas, ses mouvements délicats, aucun suaire, aucun linceul, ne peuvent les effacer. Une entre mille, je la distinguerais dans cette foule de damnées.

      Shylock : Rien ne saurait l’enfermer. Petite, déjà, elle se postait à la fenêtre comme un petit oiseau aux barreaux d’une cage. Avec ses yeux rêveurs. Elle sautillait dès les caresses d’aurore sur les rideaux de tulle et venait s’y poser à regarder le jour embrasser l’horizon. Ses yeux rêveurs à peine le jour s’était levé ! Ne te penche pas, ma Jessica, tu me donnes le vertige. C’est dangereux, le monde est dangereux. Elle revenait vers moi, assise sur mes genoux, se blottissant sur mon épaule les yeux fermés tandis que je crevais les miens sur mon livre de comptes. J’étais heureux.

      Othello : Où est-elle maintenant ? Le ciel est vide, aucune étoile. Je suis perdu. Le monde n’est plus qu’un vieux navire allant à la dérive sous un ciel effacé. J’étais un amiral et les étoiles brillaient au ciel. Elle était mon destin, mon étoile polaire. Un froissement d’étoffe, joli froissement, horrible froissement, elle est partie et le ciel l’a suivie me laissant seul, un assassin d’étoiles, et les mains vides. Le grand livre du ciel sur moi s’est refermé. Ô chariots ! Ô Cassiopée, constellations amies, caresses des nuits, où êtes-vous parties ?

      Shylock : Elle est partie. Partie et envolée par la fenêtre ouverte. Une belle nuit, une mascarade, et les païens chantaient. Elle est partie me laissant seul et les mains vides, les yeux qui pleurent sur mon grand livre à regarder danser les chiffres. Les chiffres, mes seuls amis. Les chiffres ne trompent pas. Ils m’ont volé ma fille, ma chair, mon sang. Ils le paieront comptant.

      Othello : Les étoiles portent le voile d’une nuit sans étoile. L’aurore est étouffée dans son lit de lumière. Où es-tu Desdémone ?

      Shylock : J’ai compté les étoiles. Un affreux scintillement sous un rideau de larmes. Des milliers, des millions, des étoiles carnivores accrochées aux poitrines, une infâme voie lactée, un chemin de calvaire et ses brumes sans fin. Absolue perdition. Horreur, malédiction. Est-ce un rêve ?

      Othello : Est-ce un rêve ? Mais Shylock, nous rêvons, pour des siècles maintenant. Ces images, ces mirages, ces cauchemars. Ces peaux noires étouffées d’une nuit sans espoir. Ces voiles noirs, ces étoiles jamais vues sur le corps d’êtres humains, des étoiles à vomir prenant l’âme des damnés. Cette nuit, enflammée d’une infâme jalousie, lasse de voir les humains admirer les étoiles, les aura découpées sur le cœur des vivants.

      Shylock : Enfer ! Enfer ! Damnation ! Chacune réclame son dû, sa part de chair, sa livre de chair à même le cœur. Pitié ! Oui, pitié ! Quelle est la loi ? Quel est le juge ? Quel est le prix ? Quelle rançon ?







      Othello : Quelle rançon ? Il n’y a pas de rançon, il n’y a que rancune. La rancune prélève à la vie ce qu’elle ne peut payer. N’est-ce pas Shylock ? Une livre de chair contre une enfant perdue. Une livre de chair contre un amour trahi. Une livre de chair contre un honneur perdu.

      Shylock : Un cauchemar ! Notre chair a un prix. Ils la vendent. Ils la vendent et en font des bougies, des chandelles, du savon et des peaux d’abat-jour. Infernale machine qui prélève la chair sans effusion de sang. Ecoutez ce silence ! Un silence d’innocents. Pas un bruit. L’univers endormi et l’horreur qui chuchote à bas bruit.

      Othello : Un silence d’assassins. C’est au cœur des belles nuits endormies que les crimes innommables sont commis. Le sommeil est complice de la nuit. L’innocent est complice du silence qui étouffe l’innocent. Les étoiles sont muettes sous le voile du néant. Elles se meurent en silence.

      Shylock : Mais nous voyons la nuit. Mais nous voyons ces crimes, ces abominations. Nous assistons impuissants depuis des siècles et des siècles.

      Othello : Nous les voyons. C’est que nous ne sommes pas innocents. Tout cet enfer est notre enfer. Nous expions nos crimes en les voyant.

      Shylock : Je n’ai commis aucun crime.

      Othello : Tu en avais l’intention.

      Shylock : Je voulais seulement que s’applique la loi en réclamant mon dû.

      Othello : Tous ces grands crimes, tout cet enfer, c’est la loi qui s’applique, fatidiquement, mécaniquement, irrémédiablement sur ces corps de damnés.


      Extrait de Le ciel est vide, Paris, Galaade (à paraître)


Le ciel est vide

Notes d’écriture


      La demande de Bernard Bloch de travailler sur la question « noirs-juifs » me prit au dépourvu. Je savais qu’il était nécessaire et urgent d’apporter une réponse à cette absolue bêtise qui oppose par médias interposés, une position « dieudonnisienne » caricaturale et celle, non moins caricaturale, d’intégristes juifs. Ce combat guignolesque de victimes m’est toujours apparu comme insupportable. Cette question, je ne savais par quel bout la prendre. Alors, je l’ai prise à sa naissance et me suis reposé la question des origines de la représentation car le racisme et l’antisémitisme trouvent leur origine dans un mode de représentation historique. Et le théâtre m’a offert immédiatement deux personnages emblématiques du noir et du juif qui hantent notre mémoire collective et, qui plus est, sont du même auteur.

      Identités d’Othello et de Shylock
      Othello est un drame de la jalousie, Le Marchand de Venise un drame du ressentiment et ils sont portés respectivement par un noir et un juif. Je me suis toujours demandé comment Othello a pu exister comme Othello en étant noir. Si le problème, pour Shakespeare, n’est pas qu’Othello soit noir mais qu’il soit jaloux, celui de Shylock, en revanche, est de porter le masque du juif. L’antisémitisme est un rejet plus ancien que le racisme, dont le mot faut-il le rappeler est une création du XIXe siècle. Pourtant, je ne crois pas que Le Marchand de Venise soit une pièce antisémite, bien au contraire. Shakespeare prend acte de l’antisémitisme et le dénonce en poussant au bout ses conséquences logiques où se trouve le rapport entre la Chair et La loi. Shylock est victime tout à la fois de l’antisémitisme et de son légitime ressentiment contre les Chrétiens.

      D’hier à aujourd’hui
      Que s’est-il donc passé entre 1604, date de naissance d’Othello, et 2004, pour qu’apparaisse ce fléau dont nous subissons aujourd’hui encore les conséquences funestes: le racisme ? La réponse est pour moi d’une clarté éblouissante: la traite des noirs, la colonisation et la fabrication du masque noir comme masque de fer. Pour justifier ces actes inhumains, le noir ne devait pas être un homme comme les autres.
      Aujourd’hui, mettre en scène Othello face à Shylock, c’est reposer ces questions à la lumière de notre actualité : qu’est-ce qui les rassemble et qu’est-ce qui les sépare ? En quoi le juif Shylock porte-t-il quelque chose des noirs d’aujourd’hui et inversement ?

      La femme comme lien
      Mais on ne peut comprendre Othello sans Desdémone. Et on ne peut non plus vraiment comprendre Shylock sans Jessica. La femme est le pivot de la relation entre les hommes. Pivot social, pivot de la religion, pivot de l’amour. Donc, pivot du lien et pivot de la séparation.

      Du théâtre politique qui pose la poésie comme arme première
      Soyons clairs. Il s’agit bien de théâtre. De théâtre politique. Politique car il ne fait pas l’économie d’une problématique culturelle et sociale. Mais une politique qui pose la poésie comme arme première. Ainsi, Le ciel est vide est un miroir poétique, par nature réfléchissant (dans tous les sens du terme) qui amène des personnages d’hier à se poser comme miroirs des personnes que nous sommes.

      Alain Foix, Bondy, 24 septembre 2007



Le ciel est vide

Notes de mise en scène


      Quand je lui ai proposé d’imaginer avec moi ce que pourrait être un spectacle inspiré par cette absurdité qui oppose aujourd’hui les noirs aux juifs, je ne m’attendais certes pas à ce qu’Alain Foix compose ce dialogue philosophico-poétique à quatre voix qu’est devenu Le ciel est vide.
      La tête et le corps encore envahis par cinq années de travail passionné sur Lehaïm-à la vie, je pensais que le théâtre ne pouvait plus être que documentaire. Sans même en avoir vraiment conscience, je faisais ainsi l’économie du poète, je me débarrassais de l’auteur. Et voilà que, quelques semaines après ma proposition, Alain m’apportait la première version de son texte. Et quel texte !
      Très vite, il nous est apparu, à nous comme à nos auditeurs, que la question des noirs et des juifs, la question de la concurrence entre les victimes n’était plus la question centrale de la pièce. Elle n’était plus – et ce n’est pas rien ! - que l’étincelle qui avait servi de déclencheur au projet.


      L’altérité décisive
      Quel est l’autre le plus radicalement autre, si ce n’est l’homme pour la femme et la femme pour l’homme? Dans Le ciel est vide, Alain Foix opère un déplacement détonnant: la différence des peaux ou des cultures n’est rien à côté de celle qui sépare les hommes des femmes et le débat auquel nous assistons tourne en grande partie autour de cette question: comment nous dépatouillons-nous de nos relations avec l’autre sexe ?

      L’impasse de la fusion
      Pour Shylock comme pour Othello, la relation amoureuse, conjugale ou filiale, est déterminée par cette pulsion qui à la fois réunit et sépare : la pulsion de possession. Othello souffre pour l’éternité d’avoir tué celle qu’il aimait le plus. Shylock souffre d’avoir été trahi par celle qu’il aimait au point de l’enfermer pour l’empêcher de vivre sa vie.
      Je la veux toute disait Lacan à propos de ce désir de fusion. Mais qu’est-ce que cet amour qui se fonde sur la volonté de possession sans laisser la place à l’autre d’être ce qu’il est, c’est-à-dire radicalement autre ? Et si les diverses visions du monde qui nous opposent se résumaient aux diverses manières que nous avons d’inventer la relation entre hommes les femmes ?

      Pardonner l’impardonnable
      Comme le dit Derrida, la question du pardon n’a d’intérêt que s’il s’agit de pardonner ce qui est précisément impardonnable. Et pourtant le pardon est bien présent dans Le ciel est vide. Mais de quel pardon s’agit-il ? Ici, il prend une autre forme de ce que l’on entend en religion: il se «réduit» à une «simple» prise en considération de l’autre en tant qu’autre, une reconnaissance du visage de l’autre comme justification de son propre visage comme dirait Lévinas.






      L’image
      L’image occupe dans ce texte une place centrale. Sur le plan du sens d’abord : Shylock doit se libérer de son costume de vieux juif humilié et trahi, Othello de celui d’assassin de l’innocence. Mais c’est sur le plan de la forme même du texte que l’image occupe une place cardinale. Elle est le cinquième personnage de la pièce. C’est elle qui fait avancer les quatre protagonistes sur le chemin de leur retour dans l’Histoire.

      Humanité des personnages
      Un des émerveillements que procure cette pièce est de faire de ces mythes des êtres humains, nos contemporains, et de nous renvoyer ainsi à nos propres démons, à nos propres difficultés à nous débarrasser des fantômes qui nous enferment. Que demander de plus au théâtre que de nous permettre de ressusciter nos passions pour nous aider à les transformer?

      Bernard Bloch, Montreuil, 5 avril 2008



Alain Foix

Auteur



      Ecrivain et dramaturge, Alain Foix est aussi directeur de théâtres et de projets artistiques.

      Il a obtenu le premier prix Beaumarchais/Etc_Caraïbe avec Vénus et Adam (2005).

      Pour le théâtre, il a écrit : Rue Saint Denis (1986), Vénus et Adam (2004), Pas de prison pour le vent (éditions Jasor 2006), Le ciel est vide (2006), Trinité sur un rocher (2007), Duel d’ombres (2008).
      Il est aussi auteur de romans et de plusieurs essais. Sont parus chez Gallimard : Ta mémoire, petit monde (2005), Toussaint Louverture Folio (2007), Je danse donc je suis (2007), Histoires de l’esclavage racontées à Marianne (2007), Aujourd’hui en Guadeloupe (2008) ; aux éditions Galaade : Peintre Peint sur Papier Peint (2005), Vénus et Adam, le roman (2007).

      Il a dirigé la scène nationale de la Guadeloupe (de 1988 à 1991), Le Prisme, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines (de 1993 à 1996), la Muse en Circuit, studio national de création musicale (de 1997 à 1999) et a fondé le Quai des Arts (2001).

      Egalement producteur de films de fictions documentaires, il a créé et animé Canal K de 1986 à 1988.

      Il a enseigné dix ans la philosophie (de 1977 à 1987).


      Son actualité
      Plusieurs de ses écrits sont à paraître : Le rire et la grâce (Galaade), Une nouvelle Marianne (Gallimard). Un album de BD pour adultes (premier d’une série, Gallimard) est en préparation. Deux scénarios de films sont en cours d’écriture. Enfin, il travaille à la mise en scène de Vénus et Adam.


Bernard Bloch

Metteur en scène



      Bernard Bloch est directeur du Réseau (théâtre), metteur en scène, comédien et auteur.

      Fondateur du Théâtre de la Reprise, de l’Attroupement, du Scarface Ensemble, il crée en 1996 Le Réseau (théâtre), compagnie en convention subventionnée par la Drac Ile-de-France. En 2003, il est l’un des membres fondateurs de (CAP)* (Coopérative Artistique de Production) qui dispose à Montreuil (93) d’un lieu intermédiaire de production et de recherche soutenu par les collectivités territoriales.

      Metteur en scène, il a monté 19 spectacles depuis 1978, notamment : Faust (1978/79), Nous irons tous à Cappella (1980/81), Antoine et Cléopâtre (1981/82), Vaterland (avec J.P.Wenzel, 1983/1984, Prix national de la critique 1983 pour la meilleure création en français), Tragédie dans les classes moyennes d’E. Marie (1985), Le Bouc de W. Fassbinder (1986), Tue la mort (1994/96) et Dehors/Dedans de T. Murphy (1997/98), Gouttes d’eau sur pierres brûlantes de W. Fassbinder (1996), Moi, quelqu’un d’I.Rèbre (1998), Les Paravents de J. Genet (2000/2001), L’Ouest Solitaire de M. McDonagh (2002/2003), Lehaïm-à la vie de H. Koelbl (2004), Hypothèse Mozart de F. Sounac (2006).

      Comédien depuis 1971, il a joué notamment sous la direction de Jean-Pierre Vincent, Jean Jourdheuil, Bernard Sobel, Robert Gironès, Jacques Lassalle, Jean-Paul Wenzel, Jean-Luc Lagarce, Agnès Bourgeois, Elizabeth Marie, Philippe Lanton, Matthias Langhoff, Arnaud Meunier, Denis Guénoun, Philippe Mentha, Vincent Goethals… Au cinéma et à la télévision, il est dirigé par Ken Loach, Yves Boisset, Jeanne Labrune, Richard Dindo, Philippe Garrel, Jacques Audiard, Michel Piccoli, John Frankenheimer, Romain Goupil, Antoine de Caunes, Philippe Leguay, Thomas Vincent, Anne Fontaine, Félix Olivier…
      Auteur, adaptateur et traducteur, il a écrit ou traduit 11 textes de spectacle, notamment Le prince et le marchand d’après Dostoïevski, Vaterland avec J.P.Wenzel (prix de la meilleure création en langue française en 1984), Lehaïm-à la vie ! (avec B.Chartreux) d’après Herlinde Koelbl.


      Son actualité
      Il jouera le rôle titre dans Le tribun / Finale de Mauricio Kagel, mis en scène de Jean Lacornerie, à l’Athénée (du 29 oct. au 1er nov. 2008), puis en tournée en 2009. Dès janvier 2009, il accompagnera la tournée de L’Ecole des femmes, mise en scène par Jean-Pierre Vincent, dans laquelle il a créé le rôle de Chrysalde aux côtés de Daniel Auteuil (à l’Odéon en 2008). Au printemps 2009, il jouera dans l’opéra de Philippe Hersant, Le château des Carpathes, à Quimper, Rennes et Paris (Salle Pleyel).


Philippe Dormoy

Comédien (Shylock)

      Au théâtre, Philippe Dormoy joue sous la direction de B. Bloch (Lehaïm à la vie d’après H. Koelbl), C. Dormoy (Ajour de V. Novarina), Ph. Lanton et le Cartel (Terres Promises de R. Fichet, La Mort d’Empédocle de Hölderlin), P. Haggiag (Le Chant des Chants, Les Cinq Rouleaux, Vers Jona, La Trilogie du revoir de B. Strauss). Il travaille aussi avec A. Arena (La Vie est un songe de Caldéron), J-D. Magnin (Le Roman de la Grosse), M. Morgaine (Dieu Grammairien), A. Zahmani (Leurre H de G. Tazartès), F. Paya (Thyeste et Les Troyennes de Sénèque), N. Guévara (Yout de J-D. Magnin), J. Giovanni (Le Malentendu d’A. Camus).
      Grand amateur de musique et de verbe, il est récitant et chanteur dans plusieurs productions, dont L’année du rat un opéra rock (Théâtre Dejazet). Il met en scène Kelma de F. Rossé (Opéra de Bordeaux), Silences et Eau Forte, deux pièces musicales contemporaines de V. Joly et Amer, chants de pleureuses de la Méditerranée. Il chante et crée un récital Boby Lapointe (La Maroquinerie) qui continue de tourner.
      Au cinéma, il tourne avec A. Zulawski, J. Giovanni, G. Krawczyk, P. Leconte, A. Kaurismaki, R. Goupil, J. Rivette, L. Fereira Barbosa ,Y. Boisset, C. Corsini, J. Balasko, J. Deschamps, P. Carpita, A. Raoust, M. Andrieu, F. Coste, Joël Farges (Esclaves de la mer, 2008).

Hassane Kouyaté

Comédien (Othello)

      Né au Burkina Faso d’une famille de griots, Hassane Kassi Kouyaté est conteur, comédien, musicien, danseur et metteur en scène.
      Après un apprentissage traditionnel, il joue d’abord dans plusieurs compagnies africaines avant d’aborder le théâtre européen. Au théâtre, il a joué, entre autres, dans Soundjata, Naissances, Taba Taba de B-M. Koltès, Le Chant de la vallée du paradis de M. Stalens, L’Ile aux milles saveurs, La Légende du Wagadu, Voyage en Barbarie de V. Poirier, Congrès des griots à Kankan de F. Bebey, Les Troyennes d’Euripide, Le Lien du sang d’A. Fugard, Le Ventriloque de L. Tremblay, Le Costume de C. Themba, L’Epopée Bambara de Ségou, Sozaboy et Monné (mises en sc. de S. Loïk), Mokhor (mise en sc. de P. Morand). Au cinéma, il a travaillé avec M. Hondo, J. Oppenheim, K. Riberholdt, J-M. Isabel, J. Laplaine, D. Amar, H. Salem, etc.
      Directeur artistique de la compagnie Deux Temps Trois Mouvements à Paris, il signe une quinzaine de mises en scène, dont Les Mouches de J-P. Sartre, Le Maître de musique (création avec 200 musiciens et danseurs pour la mission 2000), Le Papalagui, Da Monzon, Caravansérail des conteurs, En attendant Godot de S. Beckett, L’Humanité plage de S. Cotton.
      Il donne des stages de formation d’acteurs dans plusieurs pays, travaille sur le conte et compose la musique de différents films. Il a créé Tama Evènements, association qui produit et organise des événements culturels et artistiques.


Morgane Lombard

Comédienne (Desdémone)

      Parallèlement à une licence d’Etudes théâtrales à Paris X Nanterre, Morgane Lombard est élève de J-P Romond au Conservatoire National de Paris et suit les cours Véra Gregh-Balachova. Elle participe ensuite aux ateliers ou stages de J-C. Penchenat, C. Régy, B. Jacques, A. Serban, D. Pitoiset.
      Au théâtre, elle interprète aussi bien des textes classiques que le répertoire contemporain. Ses choix la conduisent à travailler sous la direction de P. Minyana, R. Cantarella, J.-P. Roussillon, E. Bierry, S. Lipszyck, M. Verschaeve, D. Ruiz, P. Haggiag, C. Chevallier. Au cinéma et à la télévision, elle est dirigée par de C. Corsini, C. Klapisch, F. Ozon, J-M. Moutout, O. Guignard, A. Issermann, J. Santoni, C. Carion, B. Malaterre, E. Sumer, O. Klein, Ch. Sonderreger, H. Pratt.

Anne Azoulay

Comédienne (Jessica)

      Au théâtre, Anne Azoulay a été dirigée par J. Tephany, S. Chevara, A. Laurens, N. Cyrulnik, S. Maurice, P. Vellez, A. Tephany, V. Dossetto, J.-P. Dumas, J.-L.Jacopin, J.-P. André, J.-L. Martin Barbaz, O. Cointepas, etc.
      Au cinéma, elle a tourné avec I. Broué, P. Ramos, H. Manning, V. Léon, B. Rolland, A. Cianci, L. Klotz, Y. Marciano, J. Barthélémy, Y. Caldas. Pour la télévision, elle a travaillé avec B. d’Aubert, S.Clavier, C. Bonnet, J. Santoni, G. Vergez, C. François, H. Basle. Elle a collaboré avec Jacques Taroni pour la radio.
      Elle a assisté Philippe Adrien dans sa mise en scène de Grand peur et misère du IIIème Reich et a écrit (avec B. Rolland) le scénario de Léa.

Paul Allio

Assistant à la mise en scène

      Dans les années 70, Paul Allio fonde et codirige, avec Corinne Atlas et Michel Boujenah, la Compagnie de la Grande Cuillère, collectif de création qui réalise une dizaine de spectacles représentés au Théâtre Essaïon, Théâtre Mouffetard, Théâtre de la Bastille, Le Palace, Théâtre de L’Aquarium et en tournées. À la même période, il joue sous la direction d’A. Gatti, C. Ackerman, R. Féret, avant de mettre en scène et d’interpréter sa première pièce Euphoric Poubelle. Par la suite, il choisit de placer les années 80 sous le signe du compagnonnage avec Les Fédérés, pour plus d’une dizaine de créations. Il écrit et met en scène un autre de ses textes, intitulé Méchoui.
      Comme comédien, il travaille avec J.-L. Hourdin, L. Février, B. Bloch et participe au spectacle La Baraque de Dromesko. Il joue aussi pour la télévision et le cinéma.
      Il est également l’auteur d’un roman et de plusieurs scénarios.


Didier Payen

Scénographe

      Ancien élève de l’École Supérieure d’Art Dramatique du Théâtre National de Strasbourg (TNS), Didier Payen travaille comme scénographe pour le théâtre, l’opéra et la danse.
      Il collabore notamment avec P. Sireuil, L. Hemleb, M. Dezoteux, P. Van Kessel, V. Thirion, M. Delval, J. Godinas, I. von Wantoch Rekowski, N. Rossier, G. Pasquier, R. Georges, P. Bonté, J.-F. Noville, L. Gousseau et A. Bourgois avec laquelle il crée Un sapin chez les Ivanov à la Comédie de Saint-Etienne en octobre 2008.
      Il est également metteur en scène.

Dominique Aru

Cinéaste

      Cinéaste, Dominique Aru réalise des courts métrages de fiction, des documentaires, des essais et participe à différents projets pluridisciplinaires.
      Elle crée avec Axel Guyot en 1993 une société de courts métrages, Viridiana Productions, où elle suit les auteurs et développe pendant dix ans de nombreux projets. Intégrant le grand atelier de scénario de la FEMIS en 2001, elle écrit son premier long métrage. Depuis 2003, elle participe à (CAP)* (Coopérative Artistique de Production), un laboratoire de recherche interdisciplinaire à Montreuil. En 2005, elle se lance, aux côtés de Philippe Lanton, dans le projet Montreuil/Blanc-Mesnil sur Monde. En 2007, elle termine La dépanneuse, un moyen-métrage produit par les Films d’Avalon et diffusé sur Arte (mai 2008). Elle se consacre actuellement à l’écriture d’un long métrage.
      Intervenante en cinéma dans différents collèges et lycées et dans le cadre de différentes manifestations (Un été au Ciné, Le centenaire du cinéma à la Maison du Geste et de l’Image, Banlieues’art), elle enseigne aussi l’histoire du cinéma, l’analyse filmique et le scénario à l’Ecole de cinéma IIIS.

Charlotte Villermet

Créatrice costumes

      Après l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et l’Ecole Supérieure d’Art Dramatique du TNS, Charlotte Villermet choisit de se consacrer, depuis 1989, aux décors et aux costumes qu’elle imagine pour S. Oswald, J. Dautremay, B. Sobel, J. Deloche, J. Rebotier, S. Serfaty, M. Didym, C. Anne, B. Bloch, C. Buchvald, B. Abraham-Kremer, V. Novarina, A. Mollot, A. Bezu, N. Fillion. Elle réalise également des scénographies pour des lieux d’extérieur (Festival de Gavarnie, décor pour J. Lavelli au Théâtre de Fourvière), des déambulatoires, ou des manifestations scéniques (Grande Halle de la Villette, Parc Floral, etc.).

Luc Jenny

Eclairagiste

      Depuis 1989, Luc Jenny a travaillé pour de nombreuses mises en scène de théâtre, de danse ou d’opéra. Depuis 2003 il collabore aux spectacles mis en scène par Bernard Bloch. Il a notamment mis en lumière L’Ouest solitaire et L’Hypothèse Mozart.
      Son parcours s’enrichit également de conceptions lumières pour des installations pérennes, des expositions de photographies, des performances.


Rodolphe Burger

Musicien

      En 1980, Rodolphe Burger a fondé le groupe Kat Onoma, groupe phare de la scène rock française qui publie sept albums. A partir de 1993, il entame une carrière solo avec l’album Cheval-Mouvement, suivi en 1999 de Meteor Show (grand prix de l’Académie Charles Cros), produit par Doctor L. Il multiplie alors les collaborations, avec F. Hardy, A. Bashung, ou encore récemment J. Higelin. Il se produit sur de très nombreuses scènes, en France comme à l’étranger.
      Il crée son label, Dernière Bande, et publie J. Balibar, J. Blood Ulmer, A. Bashung, Y. Dormoy, ainsi que des projets conçus avec les écrivains Olivier Cadiot ou Pierre Alferi. Il crée ensuite le festival C’est dans la Vallée à Sainte-Marie-aux-Mines (68).
      Artiste invité du Conservatoire National de Musique de Strasbourg (résidence 2006-2007), il a présenté une création avec les élèves dans le cadre du festival Musica.
      Il est aussi auteur de plusieurs musiques de films.

      Son actualité
      Son dernier album, No Sport, sorti en février 2008 (Capitol/EMI), est l’occasion d’une importante tournée.

Yves Dormoy

Musicien

      Compositeur, saxophoniste, clarinettiste et arrangeur électronique, Yves Dormoy participe dès le début des années 70 à diverses expériences d’improvisation collective avec l’Ensemble d’Improvisation, puis au sein du quartet Musique Aufhebung. La démarche musicale, radicale, s’inscrit dans le courant de la «Free-
      Music» européenne. En 1984, avec l’arrivée de Rodolphe Burger notamment, la musique s’organise et s’électrise sous le nom d’Oeuvre Complète. De cette famille musicale est né le groupe Kat Onoma.
      Depuis 1996, il développe une recherche personnelle, à travers de nombreuses créations radiophoniques pour France Culture, qui aboutissent à l’album J’ai longtemps détesté les villes. Début 2002, il revient au concert et se produit dans des festivals en France, au Japon ou en Ouzbékistan. Avec Rodolphe Burger, il développe le projet Planetarium, issu d’une création à la Cité des Sciences de Paris en 2003. Il signe régulièrement des installations sonores avec John Tchicai avec qui il travaille sur des projets articulés autour de l’ordinateur et de la composition électronique.

Traduction communiqué sur Haïti du 08/10/08-Associated Press.

Nations Unies.Le conseil de sécurité de l’ONU va vraisemblablement maintenir le contingent chargé du maintien de la paix en Haïti pour un an de plus, mais il ne prendra pas en compte les demandes haïtiennes de centrer les efforts sur le développement économique dans un pays ravagé par des cyclones, a déclaré mercredi le responsable des émissaires de l’ONU sur place.

Le conseil (de sécurité) a engagé des pourparlers au sujet du renouvellement des troupes sous commandement brésilien.Un vote est prévu le 14 octobre, la veille de l’expiration du mandat actuel d’un an.

Un avant-projet de résolution circulait mercredi qui prévoyait la reconduction de mandat en maintenant à 7060 le nombre de soldats et à 2091 le nombre de policiers.Il préconise aussi une grande conférence des donateurs pour Haïti et « condamne fermement les graves exactions commises sur des enfants, ainsi que les nombreux viols ou agressions sexuelles sur des filles ».

Le représentant spécial de l’ONU-Hedi Annabi, qui dirige la mission des NU depuis quatre ans, a déclaré au conseil que bien que HaÏti ait été sérieusement affecté par les émeutes contre la flambée des prix des denrées alimentaires et par des cyclones dévastateurs cette année, il était convaincu que Haïti peut surmonter ses problèmes si on l’y aide.

Alors que le Président Haïtien René Préval a demandé au contingent de rester plus de deux ans encore pour une assistance à long terme avec « moins de tanks et plus de tracteurs », Annabi a déclaré qu’il ne demanderait pas un glissement vers l’aide économique parce que ce n‘est pas la mission du conseil.

« Je ne vais pas demander quelque chose d’irréalisable » a déclaré Annabi à Ass.Press alors qu’il pénétrait dans la salle de réunion du conseil.

« Nous essayons de faire ce que nous pouvons en marge de notre mandat: des choses simples pour faire face aux besoins les plus urgents de la population...mais nous n’avons pas un mandat concernant le développement économique et nous ne l’aurons jamais », a déclaré Annabi.

Le contingent a été mis en place lors du chaos causé par une rebellion en 2004 et par l’éviction du Président Jean-Bertrand Aristide.Il( le contingent) a représenté la seule force de sécurité en Haïti depuis cette époque, luttant contre les gangs, sévissant contre les preneurs d’otages et aidant au développement de la police locale.

Lors du déclenchement des émeutes contre la flambée des prix des denrées alimentaires et leur exploitation par les opposants à Préval en avril,les casques bleus utilisèrent des gaz lacrimogènes et des balles en caoutchouc pour empêcher les manifestants de prendre d’assaut le palais présidentiel.

Au cours de cette semaine de violences 6 haïtiens et un policier nigérian de l’ONU furent tués.

Alors que le contingent de maintien de la paix coûte 575 millions de dollars, l’ONU a eu beaucoup de mal à trouver des fonds pour le développement économique.

Seulement 16% des 108 millions de dollars demandés ont effectivement été versés après que les 4 cyclones aient fait 793 morts et des milliers de sans-abris, a déclaré le Bureau de Coordination des Actions Humanitaires de l’ONU.

Des ponts se sont écroulés et des routes sont inondées, rendant impossible pour beaucoup de gens l’accès à leurs champs ou aux marchés, mais aucun fonds n’a été reçu pour le rétablissement de l’économie ou pour les infrastructures.

Pendant ce temps, le prix des aliments continue de grimper alors que 60% des récoltes de cette année ont été dévastées.

Photos de la manif estation du 10 octobre en Haïti

Voici les photos de l'héroïque manifestation de nos camarades d'Haïti. Le film que nous avons projeté vendredi, ainsi que la dépêche que je vous ai transmise dans le précédent e mail prouvent à l'évidence que la MINUSTAH n'a tien d'une force de paix et d'aide au peuple Haïtien.