lundi 3 novembre 2008

GUADELOUPE… L’ILLUSION DE LYDIA P. !!!

Le parcours que j’effectue depuis 2006 en Guadeloupe m’amène à un constat choquant... Plus de 80 000 logements ne répondent pas aux normes minimales de salubrité – de nombreuses familles en grande précarité notamment les personnes âgées. Le logement social habituel surenchère électorale. A l’approche des élections les débats politiciens sont non suivis d’actes créant désillusion à ceux qui écoutent leurs promesses….

Trop c’est trop !!!... dans un silence elle s’est éteinte à 61 ans… malgré tous ses appels à l’aide, au secours. Ses cris sont restés vains. Mais Pourquoi ? Lydia P. est morte dans une maison insalubre aux sus et à la vue de tous à Capesterre Belle Eau?

Eh oui ! Elle a crue Lydia P... Elle souhaitait seulement avoir un logement décent, un minimum pour vivre dignement avec le RMI et son petit jardin. Mais après le cyclone HUGO sa maison est détruite. Comme bon nombre de Guadeloupéens Lydia P. a eu un permis de construire en 1990 pour la construction d’un logement ABC. Hélas, cette maison a été enterrée délibérément dans un trou à l’habituée Capesterre Belle Eau…, construite de manière pratiquement pour récupérer toutes les eaux de pluie de la route…, risquant « noyade » et causant des maladies à Lydia P.

Peu importait aux Maires de savoir où quoi et comment était placé votre maison ! Il leur convenait de faire du chiffre sur le marché de logement juteux….

Surdité et ségrégation à outrance : fléaux moralement inacceptable et politiquement insoutenable!... Lydia P. mère de cinq enfants, n’était pas abandonnée de sa famille. Sa fille Clara, toujours présente à ses côtés, n’arrêta pas de supplier les autorités pour aider sa mère à réaliser son simple vœu un logement décent. A en croire les nombreuses sollicitations de vive voix et courriers adressés aux collectivités territoriales (région, conseil général et ville). Lydia P. fût-elle victime pour avoir, naïvement, dévoiler à la Guadeloupe son état de vie insalubre en ouvrant la porte de sa maison à une télévision locale ?

Lydia P. n’est pas un cas isolé. Des lots de désastres récurrents sont instaurés depuis des lustres et perdurent en Guadeloupe.

On est né pour mourir un jour. Mais Lydia P. a renoncé de croire à un demain prometteur « plutôt mourir que de continuer à vivre dans l’illusion, de ces suppliques des années durant aux chefs d’édilités en vue d’une simple aide pour un logement décent, disait elle». Ainsi, Lydia P. refusa de combattre, de se soigner et de s’alimenter. Chaque être humain demande à être compris, être considéré et être respecté. Lydia P. puisses-tu reposer en paix !...

Est-ce cela laisserons-nous aux futures générations ? La Guadeloupe : une passerelle financière, Sans investissement productif… macoutes, spéculateurs, prédateurs, spoliateurs et pratiques mafieuses sont légions. Seul l’apparence des choses de notre société compte sur le territoire!...

Une urgence absolue… Ne pas les soutenir et dire STOP. Il y va de la responsabilité de chaque guadeloupéen d’agir ensemble avec détermination.

A méditer « Le monde n’est pas difficile à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire » Albert Einstein.

Doubout é fos …

Anne-Clémence VALENTIN
Secrétaire Générale de l’UDPR
(Union Démocratique Populaire Régionale)
a.valentin74@laposte.net

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