lundi 31 octobre 2011

Le cimetière des Trois-Îlets
















Dans le petit cimetière sis derrière l'église des Trois-Îlets du monde, pas une foule innombrable en cette veille de Toussaint, mais quelques dizaines de personnes apprêtant leur tombe pour la Toussaint, elles étaient à nettoyer, peindre, laver le caveau familial, il y avait toute une petite foule s'activant dans les allées. Il y avait aussi les jeunes, filles et garçons, des « djobeurs » qui proposaient leurs bras contre quelques dizaines d'euros, les vieilles personnes faisant appel à eux.


E.Z

dimanche 30 octobre 2011

location saisonnière en Martinique






Appartement de type F2 de 66 m2 à louer à Fort de France au quartier de Sainte Thérèse pour vacanciers au prix de la semaine : 300 euros pour une famille de 4 personnes.

Tel 0596 96 09 42
Por : 06 96 97 26 38

mail : annie.pinville@gmail.com

La tour Letchimy



On dit que la construction de cette tour n'a pas donné du travail à un seul Martiniquais, les travailleurs sont venus d'ailleurs, de Trinidad principalement, il est aussi dit que tous les matériaux utiles à son édification sont venus par containers, mais je peux vous confirmer, ce sont les Martiniquais qui vont payer la facture, le président du conseil régional ayant déjà réservé deux étages pour loger les 130 employés qu'il a embauché, d'ailleurs il a été à l’initiative de cette cette tour, qui avec malignité ou ironie les foyalais ont baptisé  Letchimy.

Les gens des mornes du Pérou, de Bezaudin, de Fourniols...



En quittant la route qui longe la côte nord atlantique de la Martinique et en s'enfonçant vers les hauteurs, on découvre un tout autre paysage, un pays serré sur les mornes, un pays caché vers les fonds ; Une verdurance du milieu et une abondance de la flore cerne le regard, les arbres fruitiers sont innombrables, les orangers, les mandariniers, pamplemoussiers (pyé chadeks) ployaient sous les fruits, des pieds de pommes de cannelle dont les fruits séchés sur l'arbre, me questionnait sur le relatif désintérêt pour nos produits locaux.

Les arbres sont chargés et le sol jonché de fruits en train de pourrir, tout ceci en pleine semaine du goût à la Martinique, certaines cantines de l'île ayant décidé de lutter contre l'obésité des jeunes en réintroduisant dans l'alimentation des produits du terroir, une initiative ne faisant pas l'unanimité chez les élèves.

Sur les mornes de Sainte-Marie on trouve un pays différent, ce sont des gens de la terre.

Subitement, au fil de la montée et des sinuosités de la route où on se demande à quel moment le conducteur va emboutir la voiture venant en face, tant parfois ces routes sont étroites, il me revient en mémoire que mon grand-père, le vieux kouli est de cette terre, et je questionne l'oncle par alliance qui m'accompagne, il me parle de la rudesse et de la gentillesse des gens d'ici, qui toute d'une manière ou d'une autre sont apparentés, me décrivant avec force et détails la récolte de café incombant à cette époque aux enfants, de "l'ennivrage" des rivières et des ravines par son père afin de récupérer les « dormés, les loches et autres poissons », pratique interdite par la loi qui conduisit l'homme devant les tribunaux, car la mixture faite de « noyo », de piment, de cendre, et d'autres ingrédients tuait le bétail qui s'abreuvait lors de « l'empoisonnement » de la rivière.

Le poisson ainsi récupéré était nettoyé, salé et mis à sécher, ces gens ne consommaient pas de poissons des mers à part la morue. Ils avaient des crabes de terre, mais, l'homme m'avoua qu'il affectionnait surtout le « cirique bois », un crabe qui ressemble au cirique que l'on pêche dans les mangroves, mais le sien vivait dans les forêts humides des mornes, et aussi des "zhabitans", des crevettes dont la taille pouvait égaler celle d'un avant-bras, il ponctuait toutes les différences alimentaires entre les gens de la ville et les gens des mornes, avant de nous quitter, il m'a invité à venir avant mon départ manger une choucroute de papaye à la viande salée.

Il y avait une lueur de fierté dans les yeux, quand il me dit que ce sont les mornes du nord qui ont nourri le peuple Martiniquais, cela fut jadis vrai, aujourd'hui cette mission est dévolue au port de Fort de France, c'est le port de marchandises  qui nourrit les Martiniquais, tout lui arrive depuis le reste du monde, un peuple qui s'obésifie, un peuple qui s'égare dans le livre des autres.

Evariste Zephyrin

lundi 17 octobre 2011

Libye 17-10-2011, un groupe de commandos britannique anéanti sur le front à Bani walid

 Selon Zengtena, un convoi de rebelles et un groupe de commandos britannique embarqué dans des ambulances en direction du front à Bani walid ont été ciblées par un missile à détection thermique et un déluge de feu nourri d'armes légères. Les ambulances ont été touchées en plein fouet, plusieurs membres du groupe commandos sont morts et quelques blessés.

samedi 15 octobre 2011

Communiqué de la chaîne AL QARRA

Toutes les chaînes du continent africain – qu’elles soient nationales, régionales ou continentales – sont tributaires d’images en provenance des principales agences occidentales.

Ces images fournies sont traitées à l’identique : c’est-à-dire de manière épisodique et commémorative – selon un calendrier dicté par une vision occidentale des évènements. Une partie de la planète détermine, selon des principes hégémoniques, ce qui doit être vu, quand et comment cela doit être vu.

Ainsi, le traitement du fait ou de l’événement reste largement centré sur une vision du monde, parcellaire et unilatérale, qui laisse libre cours, dans le cas de l’Afrique, à un afro-pessimisme manifeste.

Aujourd’hui, l’Afrique change. La perception que l’on en a change, également. L’afro-pessimisme laisse place à l’image d’un nouvel eldorado à conquérir. D’une représentation à une autre, c’est la réalité même du continent qui est niée.

Il est urgent que toutes les chaînes du continent puissent disposer d’images sur une réalité en émergence et pallier au vide existant d’une Afrique par l’image.

En effet, aucune structure institutionnelle ou privée n’a été en mesure, jusqu’à présent, de fonder une agence d’images, à la mesure des défis de ce continent.

Par ce communiqué, la chaîne AL QARRA souhaite combler ce retard et appelle les promoteurs de chaînes africaines à se retrouver autour d’un échange d’images qui seraient produites en propre, au niveau
national ou régional.

Ce système d’échanges à bâtir est possible aujourd’hui grâce à une technologie facilitatrice (serveur et adresse FTP) qui permet une synergie et, pourquoi pas, le début d’une plate-forme d’images news à
édifier.

L’urgence de la création de ce pool d’images s’impose. Et relève, plus que jamais, d’une nécessité continentale. A l’uniformisation de l’image et de la pensée, ce pool d’images doit opposer la qualité et la
pluralité des regards portés sur ce terrain qu’est l’Afrique.

Najib Gouiaa
Directeur général de la chaîne Al Qarra

AL QARRA est une chaîne d’information en continu au carrefour du
monde arabe et de l’Afrique.
L’ambition de la chaîne est de combler un besoin d’échanges
d’informations entre le monde Arabe et l’Afrique, entre l’Afrique du Nord
et l’Afrique Subsaharienne.
AL QARRA est diffusée en clair en Arabe, en Français et en Anglais,
sur les satellites ARABSAT-Badr 5, ASTRA A4 et NILE SAT AB4.
Al qarra : 29, Av Théophile Gautier 75016 Paris. France
Tél 00 33 1 70 92 82 52 - desk@alqarra.tv - www.alqarra.tv

La simplicité de Cain désarme les républicains



Inconnu il y a peu, ce self-made issu de l'industrie agroalimentaire surprend et se hisse en tête des sondages. 



L'autre jour, un journaliste demande à Herman Cain: «Connaissez-vous le nom du président de l'Ouzbékistan?» «Le président de l'Ouzbéki-béki-béki-Stan-stan ?, s'étonne le candidat républicain. Non, et vous ?» «Le connaître nous permet-il de créer un emploi ?», ajoute-t-il du tac au tac.

Est-ce cette manière directe et décomplexée de reconnaître qu'il ne sait «pas tout» qui fait merveille ? Le mélange de bonhomie chaleureuse, d'humour et de convictions ultraconservatrices dont fait preuve le candidat ? Est-ce surtout sa proposition phare, «9-9-9», appelant à établir un taux d'imposition unique de 9 % sur les entreprises, les revenus et les ventes, au risque de prendre à rebours la plupart des économistes établis ?

Herman Cain, patron inconnu d'une chaîne de pizza afro-américain, est devenu la surprise de la campagne présidentielle républicaine. Après avoir démarré lentement, il dépasse dans un sondage publié jeudi le favori de l'establishment Mitt Romney. La question est de savoir si l'engouement pourra durer.

Délibérément, Herman Cain se présente comme un M. Tout-le-Monde, qui a réussi grâce aux opportunités d'ascension de la société américaine. «Je suis le seul homme d'affaires de cette campagne dont la spécialité est de résoudre les problèmes», répond-il aux électeurs venus le rencontrer pour la signature de son livre, Voici Herman Cain. «Mitt Romney aussi se présente en homme d'affaires mais son expertise est du côté de Wall Street. Moi, je représente Main Street [comprendre le vrai pays, NDLR]. J'ai fait cuire moi-même les hamburgers, j'ai balayé les salles. Je sais ce qu'est un petit entrepreneur car j'en suis un», dit-il en riant.

Positions morales dures 

Herman Cain est né en 1945 à Atlanta, en Géorgie, d'un père qui cumulait les emplois de gardien, de chauffeur et de coiffeur, et d'une mère femme de ménage, affirme la biographie publiée sur son site. Malgré la ségrégation qui sévissait dans ce bastion du Sud profond, son paternel a réalisé ses deux rêves: acheter une maison et envoyer ses deux fils au collège. Herman Cain ira au-delà en obtenant un master en sciences informatiques. Après un début de carrière chez Coca-Cola, il rejoindra la compagnie agroalimentaire Pillsbury, gravissant les échelons pour devenir le vice-président de sa filiale régionale, Burger King. Il p rend ensuite la direction de l'entreprise en faillite GodFather Pizza et la redresse en 18 mois, si l'on en croit son site. Quelles méthodes ont permis ce succès? Mystère. «En se serrant la ceinture de manière sérieuse et responsable, on peut sauver un business, mais aussi le pays», dit son site. Ses nouveaux partisans du mouvement conservateur et anti-étatiste des Tea Party adhèrent à ce discours de self-made-man et apprécient ses positions morales dures, notamment sur l'avortement. Pour leur plus grande joie, Herman Cain nie farouchement le changement climatique et appelle à la privatisation des retraites. «Attaquer Wall Street n'est pas la solution, si les gens n'ont pas de job, c'est leur faute», a-t-il lancé, reaganien.

Soulignant son simplisme et ses lacunes béantes, l'establishment républicain continue de ne pas croire à Cain. Sa connaissance en politique étrangère est proche de zéro. Il a été critiqué pour n'avoir pas compris une question sur le «droit au retour des Palestiniens». «Un président ne sait pas tout», réplique Cain. Parmi ses principaux handicaps, les analystes pointent le fait qu'il soit noir. Est-il imaginable que l'électorat républicain accepte qu'une bataille présidentielle se joue entre le métis Barack Obama et l'Afro-américain Herman Cain, notent certains? Mais l'homme d'affaires géorgien a là encore pris le débat à rebours, en critiquant «le lavage de cerveau des Afro-Américains» par le Parti démocrate. Il affirme que la droite «n'est pas raciste». «Mon rêve, j'ai pu le réaliser parce que l'Amérique est une grande nation», martèle-t-il.

Laure Mandeville

Haïti: des duvaliéristes dans l'équipe de Martelly



PORT-AU-PRINCE, Haïti - Rentré d'exil, l'ancien dictateur Jean-Claude Duvalier habite un manoir dans les collines qui surplombent la capitale haïtienne. Son fils agit comme conseiller auprès du nouveau président, Michel Martelly, pendant que d'autres individus associés au régime Duvalier travaillent pour le gouvernement.

Duvalier lui-même serait trop malade pour reprendre le pouvoir. Mais pour plusieurs Haïtiens qui se souviennent de son règne dictatorial brutal, la présence de ses fidèles au sein de la garde rapprochée du nouveau président constitue un motif suffisant pour remettre en question les allégeances de M. Martelly.

Un ancien ministre et ambassadeur duvaliériste est aujourd'hui un proche conseiller du président. Au moins cinq autres membres importants de son administration, dont le nouveau premier ministre, sont les fils de membres de l'ancienne dictature.

Le sénateur Moïse Jean-Charles affirme que lui et d'autres qui ont connu cette époque s'inquiètent de la présence de duvaliéristes dans l'entourage immédiat d'un président sans expérience politique et connu pour son penchant à droite.

«Ils sont plongés dans la nostalgie depuis 25 ans, a dit M. Jean-Charles au sujet des partisans de Duvalier. Et maintenant, ils sont de retour au pays et au pouvoir.»

Des militants pour les droits de la personne ont émis des préoccupations similaires, surtout depuis que des partisans de Duvalier ont interrompu le mois dernier une conférence de presse pendant laquelle on demandait que des accusations soient portées contre l'ancien dictateur.

«Il y a beaucoup d'inquiétude, a dit l'économiste et sociologue haïtien Camille Chalmers. Le cercle politique est composé de duvaliéristes.»

Le porte-parole de M. Martelly, Lucien Jura, a affirmé à l'Associated Press que les nominations ont été faites sur la base de qualifications personnelles, et non en raison d'allégeances politiques.

«Comme le président Martelly l'a déjà déclaré, il n'exclut personne, a dit M. Jura. Si le citoyen est compétent, honnête et de bonne foi (...) peu importe son affiliation politique, il est le bienvenu.»

Même l'ancien président Aristide comptait quelques duvaliéristes dans son équipe. Mais M. Martelly a recruté plus d'anciens membres du régime Duvalier que ses deux prédécesseurs.

Si M. Martelly n'a jamais ouvertement exprimé son appui à Duvalier, il s'est attaqué à certaines des principales préoccupations des partisans de l'ancien dictateur depuis qu'il a pris le pouvoir en mai. Par exemple, le mois dernier, il a proposé de rétablir l'armée haïtienne et de verser le salaire qui leur est dû aux soldats remerciés par l'ancien président Jean-Bertrand Aristide en 1995. Duvalier se fiait sur l'armée pour écraser toute dissidence interne.

Il souhaite aussi relancer le Service national d'information, une agence créée par les services américains de renseignement pour lutter contre le trafic de cocaïne après le départ de Duvalier. Cette agence combattrait maintenant le terrorisme, le crime organisé et les organisations «extrémistes».

M. Martelly déclarait aux journalistes jeudi qu'il est déterminé à recréer l'armée, même s'il doit le faire envers et contre tous. Il s'agira d'une armée moderne qui ne fomentera pas de coups d'État, a-t-il promis.

«Je ne veux pas que les gens pensent que je vais commencer sans eux, a déclaré M. Martelly à l'extérieur du Palais national. Mais je vais commencer sans eux s'ils ne se mettent pas à avancer.»

Ses détracteurs croient qu'il serait plus sage d'améliorer la police, qui est plus susceptible de conserver son indépendance. «Il ne peut pas contrôler la police, donc il veut créer sa propre force», a estimé le sénateur Jean-Charles.

D'autres s'inquiètent que M. Martelly n'ait pas demandé la poursuite en justice de Duvalier, qui est accusé d'avoir pillé les coffres de l'État, tout comme d'avoir torturé et assassiné de nombreux opposants politiques pendant son règne de 15 ans. M. Martelly affirme qu'il revient à l'appareil judiciaire de s'occuper de Duvalier.



TRENTON DANIEL, THE ASSOCIATED PRESS

mardi 11 octobre 2011

MAISONS D'ILLUSTRES OU LIEUX TERRIBLES ?



Le nouveau label du ministère de la culture destiné à mettre en valeur les maisons de « personnages illustres » a été appliqué en Martinique de manière très étrange.  Si l'on examine les trois maisons « élues » –– celle d'Homère Clément au François, magnifiée par l’excellent travail de la Fondation Clément ; celle de la Pagerie aux Trois Ilets, avec en arrière-plan la Joséphine de Beauharnais ; enfin le domaine de Fond Saint-Jacques avec comme ombre portée le sieur Jean-Baptiste Labat –– on s'aperçoit que les « corrélations » avec les temps esclavagistes, et même avec l’esclavagisme actif, sont inquiétantes. Pour ne parler que du Père Labat je ne vois rien là « d’illustre » : seulement l’abîme qui se noue entre un esprit brillant, à l’ampleur humaniste, et les perversions d’un sinistre esclavagiste. Et toutes ces maisons (que l’on pourrait sans problème qualifier de « remarquables », ou « extraordinaires »), gardent tout de même les échos de l’une des formes de deshumanisation jamais atteinte par tous les esclavages connus de l’histoire d’homo-sapiens-demens.

Élévation et dignité
Le mot « illustre », n’atteste pas seulement d’une grande notoriété (à ce régime-là Hitler serait illustre), il distingue surtout une trajectoire exemplaire du point de vue de l’élévation et de la dignité humaines.Dès lors, si les historiens, responsables politiques et hommes de conscience martiniquais avaient été simplement consultés, on aurait sans doute vu surgir la maison Aliker encore abandonnée rue Ernest Deproges, celle de Césaire à Redoute, celle de Gilbert Gratiant, celle de René Ménil, ou celle d’Edouard Glissant au Diamant, peut-être le siège du Parti communiste martiniquais au Terres Sainville, la maison Lagrosillière à Sainte-Marie…, on aurait cherché quelque lieu de séjour de l’admirable Victor Schœlcher, de Louis Telga, de Rosannie Soleil, de Frantz Fanon, ou encore ces innombrables cases anonymes qui sont autant de traces d’héroïsmes et de courage sans écriture, sans cirque et sans parole… Hélas, notre notion du patrimoine ne sait pas encore identifier, et encore moins valoriser, toutes ces attestations qui pour n’être que des « Traces » s’érigent pourtant en stèles d’une ampleur infinie… Néanmoins, malgré nos incapacités, pour éviter le pire ou conjurer les bizarreries, le balisage symbolique du Lieu-Martinique doit demeurer une stricte affaire martiniquaise.

Patrick CHAMOISEAU

Résurgence du choléra en Haïti




L'épidémie de choléra qui frappe Haïti depuis un an est en train de refaire surface dans le sud du pays, où une vingtaine de victimes a été enregistrée ces derniers jours, assure la protection civile haïtienne.
Ce derniers jours, sept morts ont été dénombrés dans la commune d'Anse-d'Hainault, cinq dans la localité de Fond-Cochon et quatre aux Irois, tandis que de nouveaux patients ont été hospitalisés. D'autres victimes avaient été recensées dans d'autres localités plus reculées.
"Les victimes ont été enregistrées dans la Grand-Anse, à l'extrême sud du pays, dans des communes où les structures d'accueil des malades ont été fermées faute de moyens", indique de son côté le coordonnateur médical de Médecins du monde en Haïti, Jean-Kith Dely.
Cette résurgence de l'épidémie serait également due à la dégradation des conditions météorologiques dans la région depuis plus de quarante-huit heures avec d'importantes pluies qui ont provoqué inondations et éboulements de terre.
Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, Ocha, avait noté dans un récent rapport une réduction des cas de choléra, soulignant cependant que "la donne pourrait changer en raison de la prochaine saison pluvieuse""Les autorités locales s'inquiètent de l'évolution de la situation", a ajouté Jean-Kith Dely. Depuis son apparition en Haïti, l'épidémie de choléra a fait plus de 6 500 victimes et des centaines de milliers de cas, près de 500 000, ont été recensés dans les hôpitaux et centres de traitement de la maladie.
Le Monde-afp

lundi 10 octobre 2011

Des bonbons en forme de cannabis affolent les parents



Ces bonbons en forme de feuille de cannabis ne contiennent aucune trace de drogue mais de nombreux parents craignent que ces sucreries n'encouragent leurs enfants à fumer des joints pour de vrai. Les sachets de "Pothead Ring Pots" et de "Pothead Lollipops" qui portent l'inscription "Legalize" sont en vente dans les supermarchés américains depuis six mois mais les associations ne s'en plaignent que maintenant.

"Nous sommes déjà occupés à régler des problèmes d'abus de drogue et à tenter d'apprendre aux enfants que consommer des substances illégales est inacceptable", déclare Darius Pridgen, membre du Conseil de la ville de Buffalo. "Alors qu'un magasin autorisé vende des bonbons qui dépeint une substance illégale aux enfants est ignorant et irresponsable."

Le président de la société qui produit et vend les bonbons se défend comme il peut. "Ça marche plutôt bien. C'est la première plainte que j'entends", observe Andrew Kalan. "Et les gens ne sont pas timides pour se plaindre généralement. Je suis surpris que ce soit la première plainte en fait", avant d'ajouter: "C'est juste des bonbons. Ils sont aromatisés à la pomme. Ils n'ont pas l'ambition d'être des joints déguisés." Darius Pridgen assure qu'il fera disparaître les sachets controversés des rayons. (CD)

Le Parti Socialiste et le Mouvement des Africain-Français



Chers amis, le Parti Socialiste a toujours pensé que nos voix leur étaient acquises. Aussi, depuis des decennies, ne font-il aucun effort pour répondre à nos attentes. Et depuis, perdre les élections où les Africain-français se refusent à voter,  non et non ! On votera pour le candidat qui repondra de manière claire à nos questions. On votera pour le candidat qui dira non à la recolonisation du continent Africain ! On votera pour le Candidat qui optera pour le retrait des troupes françaises du Continent Africain. On votera pour le candidat qui instaurera un système de partenariat clair avec l'afrique et non un système de domination. on votera pour le Candidat qui dira OUI à l'instauration d'une véritablement égalité entre les Français quelle que soit leur réligion, leur couleur, leur sexe. On votera Pour le candidat qui sera pour la paix et la fraternité Universelle. On votera pour ce candidat là de droite comme de gauche. Qu'il prenne cet engagement devant le MAF - Mouvement des Africain-français. Madame royale est surprise de son échec retentissant des primaires socialistes. Je n'en suis pas surprise, puisque la plupart des ses electeurs sont des Africain-français et comme je l'avais signalé ici mes amis, elle s'était éloignée de nos idéaux en applaudissant les guerres en Afrique et notamment en Libye. Le MAF a fait un véritable travail de terrain pour que ces Africain-français ne se mêlent pas des primaires socialistes d'une part et d'autre part, que ceux qui y tiennent votent Montebourg, pour donner une leçon à Segolène. Eh oui, c'est passé. Et ce n'est qu'un hors d'oeuvre. S'ils s'échinent à applaudir la re-colonisation du continent, nous ferons perdre quiconque adopterait cette posture. Qu'il soit de gauche. Ou de droite. Le MAF ne fait pas dans les sentiments. Le MAF défend d'abord les intérêts des Africain-français, pour une France qui retrouve ses valeurs de solidarité, de fraternité, d'égalite, de paix. En deux mots comme en dix mille, une France humaniste, celle des Lumière. Et je salue nos milliers d'adhérents pour l'excellent travail de terrain qu'ils fournissent au quotidien. En 2012 nous ferons notre tour de piste. En 2017, nous gagnerons car nous serons Un million ! Vive les Africain-Français.


Calixte Béyala

La CPI arrive, rantanplan Soro sue à grosses gouttes



La Cour pénale internationale (Cpi) a été appelée de tous leurs vœux par les autorités ivoiriennes à venir enquêter en Côte d’Ivoire, croyant voir uniquement le camp Gbagbo inquiété.Mais le champ d’action défini des enquêtes fait trembler  le camp Ouattara, Guillaume Soro en tête.
La période de la crise-postélectorale et les événements douloureux de septembre 2002, consécutifs à l’attaque meurtrière de la République par les rebelles du Mpci conduits par Guillaume Soro, pourraient être pris en compte dans les enquêtes de la Cour pénale internationale en Côte d’Ivoire. Ce qui n’est pas fait pour plaire au camp des «vainqueur»’ qui voient tout ses plans chamboulés. Certainement réconfortés par leurs mentors français qui ont fait des pieds et des mains pour obtenir l’autorisation d’enquêter de la justice internationale, les autorités ivoiriennes, depuis le sommet de l’exécutif, ont entrepris une campagne de diabolisation du président Gbagbo, responsable à leur sens du massacre de 3000 personnes pendant la crise post-électorale. Ouattara, Bédié, Gnénéma, Soro… chacun y va de son «Gbagbo sera jugé par la Cpi». Mais une fois la décision d’ouvrir les enquêtes tombée, c’est le branle-bas dans le camp Ouattara.
La panique est à son comble. Les observateurs avertis du microcosme politique ivoirien, qui dénonçaient une justice des vainqueurs, voient en ces enquêtes une aubaine pour réparer cette injustice en cours dans la nouvelle Côte d’Ivoire. Les organisations de défense des droits de l’Homme, qui ont unanimement épinglé les troupes de Soro dans les massacres des populations, s’expliquent difficilement pourquoi aucune personne n’était aux arrêts du côté du camp Ouattara.
Quand Soro aussi parle de crimes de guerre
Le Premier ministre Guillaume Soro, en tant que responsable des mouvements rebelles Mpci, Mjp, Mpigo devenus, par la richesse de la langue française Forces nouvelles puis Frci, est assis sur des braises. Il sait qu’il devra rendre compte en tant que responsable, de tous les horreurs commises par ses éléments, les faits documentés par les Ong et les avocats des victimes troublent son sommeil. Il sent que la fin de l’idylle au sommet de l’Etat est proche. Il faut donc trouver rapidement une parade. Ainsi, aussi surprenant que cela puisse paraitre, c’est le premier responsable de la rébellion qui a fait des misères à l’ouest, à Guitrozon, petit Duékoué, Yopougon, Duékoué, etc. qui monte au créneau pour parler, lui aussi, de crimes commis par Gbagbo. «Je pense que c’est inévitable après les tueries dans notre pays. M. Laurent Gbagbo est quand même responsable de plus de 3 000 morts. Dans cette crise post-électorale, alors qu’il avait la possibilité de laisser le pouvoir en sortant par la grande porte, en le refusant et en utilisant l’armée contre la population, évidemment qu’il mérite d’y aller», déclare-t-il, pince-sans- rire.
Guillaume Soro peut-il raisonnablement, lui aussi, porter de telles accusations ? A-t-il vu le président Gbagbo massacrer des populations, en personne ?  Quand il parle de responsabilité, oublie-t-il que les Frci qui ont effectué la descente meurtrière sur Abidjan en avril dernier étaient sous sa responsabilité et celle d’Alassane Ouattara ? Non, il le sait. Il en a tellement conscience qu’il veut se donner une image de saint en faisant de la com, qui a du mal à passer.
«Opération distraire l’opinion»
Le Premier ministre, ministre de la Défense croit avoir trouvé la parade en montant au créneau pour déclarer que «la CPI ouvre une enquête à la demande du gouvernement ivoirien. Cela veut dire que c’est en connaissance de cause que le gouvernement ivoirien, dans un souci de clarifier la question des droits de l’homme dans notre pays, a expressément demandé à la Cour, sur la base du principe de subsidiarité, de venir enquêter sur ces crimes. Donc je ne peux pas être au gouvernement et être inquiet ! Je pense simplement que le peuple de Côte d’Ivoire a besoin de savoir la vérité. Et c’est une bonne chose pour la Côte d’Ivoire pour que l’impunité ne survive pas». A beau vouloir des choses pas sincères, on finit par se trahir. En réalité, Soro était loin de se douter que les enquêtes iraient aussi loin dans le temps. Face à cette réalité, il tente de tirer la couverture du gouvernement sur lui et passer pour un démocrate luttant contre l’impunité. Les journalistes de Rfi, cornaqués par leurs supérieurs hiérarchiques pour cette opération de charme, oublieront, le temps d’une interview, que Soro a porté à bout de bras une rébellion en Côte d’Ivoire et que les crimes de ses hommes sont ses crimes. 
Mais nos confrères parlent de «certains officiers de l’ex-rébellion des Forces nouvelles». Du pain bénit pour le premier ministre Soro qui ne cache pas tout de même son embarras, même s’il feint d’être serein : «N’anticipons rien. Laissons la Cour pénale faire son travail. Pour le moment, c’est l’ouverture de l’enquête, laissons-les faire. De toute façon le président de la République a été clair sur cette question. Et le gouvernement a la même position : il ne faut pas laisser survivre l’impunité. Si la CPI avait eu à ouvrir des enquêtes plus tôt, peut-être aurait-on pu éviter la crise post-électorale que nous avons connue en 2010. (…) Je vois bien que vous insistez sur cette question. Vous ne m’embarrasserez pas. Il ne faut pas faire le travail des juges à leur place. Laissons les faire. Si l’enquête révèle qu’un militaire a une responsabilité dans la commission de crimes de sang, évidemment que nous serons d’accord que la Cour pénale fasse son travail et qu’il soit extradé». On croirait rêver. La politique de deux poids deux mesures du gouvernement, cautionnée par ses soutiens médiatiques, transparait dans ces propos.
On aura remarqué que quand il s’agit de Gbagbo, la Cpi n’a pas besoin de faire des enquêtes ; mais pour le camp Ouattara, «il ne faut pas faire le travail des juges à leur place». En tout état de cause, ce qui reste de la crédibilité de départ de la Cpi se joue en Côte d’Ivoire. Jean-Pierre Bemba n’a pas été pris en flagrant délit pour être conduit à la Cpi, mais pour les actes posés par ses hommes. A méditer.
Benjamin Silué

sucre et obésité en Outre-Mer



« 14 g de sucre ajouté dans le Fanta vendu en Outre-Mer contre moins de 10 g en métropole »
« Un enfant ultra-marin consommant un yaourt par jour recevra 16 kilo-calories de plus par jour qu'un enfant métropolitain, ce qui correspond à une prise de poids supplémentaire de 0,5 à 1 kilo par an »
Pour le docteur Atallah, impossible d’esquiver la responsabilité de l’industrie agroalimentaire. « Nous avons fait analyser différentes marques de yaourts et de soda. Et nous nous sommes rendu compte que de nombreux produits vendus en outre-mer ont des teneurs en sucre bien plus élevées que ceux délivrés en métropole », explique le médecin.

Selon lui, dans 100 ml de Fanta orange vendu en Martinique ou en Guadeloupe, « on trouve 14 g de sucre ajouté contre moins de 10 g en métropole ». « Quand on leur pose la question, les industriels nous disent que c’est un problème culturel : ils affirment que nos populations aiment bien le gras et le sucré et que s’ils se mettaient à faire des produits moins riches, ils perdraient des parts de marché »

Rafina est mort !

Eglise de sainte Thérèse, fermée depuis Dean ou le dernier tremblement de terre


Ce nom ne vous dira rien, mais sachez dans les années 60 à Fort de France, Rafina était la terreur de la police, un inspecteur  comme cette époque en faisait de pittoresque,  l'homme était un grand profiteur devant l'éternel. Fort de sa pratique des arts-martiaux, il était dit que  tous les petits délinquants qui avaient le malheur de passer sous ses mains étaient battus  comme Mohamed bat son tapis depuis son balcon de son HLM , il te les bastonnait,  il les maltraitait comme rien, et te remettait tous ces petits jeunots ayant la fibre de malfrat dans le droit chemin.

Ma vieille tante me raconta qu'un jour, les chemins de Rafina croisa ceux d'un major, le major des majors : Bec-en-Or. La littérature d'ici en  a fait une espèce de Robin des Bois tropicalisé, le presque marron ultime. 


Les deux hommes ne pouvaient que se croiser, et l'affrontement eu lieu, Bec-en-Or ramassa deux roches, prit une pierre dans chaque main, lança celle qu'il tenait dans la main gauche et disant à Rafina : - Gadé sa ! (regarde ça), Rafina leva les yeux au ciel pour suivre la trajectoire de la pierre, dans le même mouvement Bec-en-Or lui fracassa la pierre qu'il tenait dans son autre main sur le visage, en lui disant : - Pwan sa ! (tiens c'est pour toi).

Il faut croire que Rafina trouva plus méchant que lui ce jour là.

Bon sé pa tout, le Commandant C.Rafina est mort  dans sa 91 e année, selon les  avis d'obsèques à 13 h, la cérémonie aura lieu à l'église de Saint Christophe de Dillon, la crémation se fera au crématorium de la Joyau.


Je présente à la familles mes sincères condoléances !

Evariste Zephyrin



Lire l'hommage officiel sur le France-Antilles 

SOIREE SOLIDARITE MALADES DREPANOCYTAIRES



SOIREE SOLIDARITE MALADES DREPANOCYTAIRES 


MARDI 18 OCTOBRE à 19H 30 
Centre Socioculturel Madeleine Rebérioux 
27 Avenue François Mitterrand 
94000 Créteil 


Cette soirée lance la cinquième campagne de solidarité en faveur des malades de la drépanocytose et de leurs familles. L’opération annuelle « Somadré » Solidarité Malades Drépanocytaires initiée par les associations SOS GLOBI 94 et l’ACRAG, a pour but d’informer, de sensibiliser et lancer un appel aux dons. 
Cette année, l’appel est destiné à la recherche, plus particulièrement à la création d’une « Fondation Recherche Drépanocytose ». 


PROJECTION DU FILM « LES LANCES DE SICKLE-CELL » 
Auteurs Professeurs Gil TCHERNIA, Docteur Agnès LAINE 


SUIVI D’UN DEBAT 


En présence du Docteur Françoise BERNAUDIN 
Pédiatre à l’hôpital Intercommunal de Créteil 


LA DREPANOCYTOSE 


Maladie grave, encore méconnue, la drépanocytose est la plus fréquente des maladies génétiques au monde et en France. Originaires des pays du sud, elle s’est répandue, successivement, tout au long des siècles par les migrations forcées ou volontaires et le brassage des populations. Partout le quotidien des malades est un combat contre la douleur physique, contre la douleur morale que suscite ignorance et exclusion. Un combat pour l’accès aux soins.  


Etre drépanocytaire, c’est se battre pour la vie.
TARIF D’ENTREE 4 €


ACRAG Association Culturelle des Ressortissants Antillo Guyanais de Créteil 
2, rue du clos Saint Denis Créteil (Mont Mesly) Tél : 01 43 99 41 02 
SOS Globi 94, 32 Bd de Stalingrad 94600 CHOISY-LE-ROI Chez M. Angel DORVAN, 


Sos.globi_at_hmn.aphp.fr

jeudi 6 octobre 2011

En Martinique les prix sont fous !



En nov. 2010, j'achetais un royal soda de 50 cl dans un supermarché à côté de la mairie de Fort de France, aujourd'hui devenu un bazar pour 0,70 centime d'euro, j'ai acheté ce même royal soda hier  à Carrefour Market de Perrinon à 1.50 euro, soit en moins d'un an une hausse de plus de 100%.


Trouvé au ED du Marin et aussi dans un supermarché de Fort de France ce soda de 50 cl à 79 centimes d'euros.

Haïti: la confirmation de Gary Conille comme Premier ministre ne fait pas l'unanimité


Après cinq mois de crise politique, Haïti dispose désormais d'un nouveau Premier ministre. La candidature de Gary Conille a été ratifiée mardi 4 octobre 2011 par le Sénat. Mais ce médecin de 45 ans ne fait pas l'unanimité au sein de la société haïtienne. Inconnu du public, on lui reproche de ne pas être impliqué dans la vie politique du pays. Sa proximité avec l'ancien président américain Bill Clinton suscite aussi quelques inquiétudes.

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

La ratification de Gary Conille au Sénat le 4 octobre, a fait l'objet d'un long débat quant à la constitutionnalité de sa candidature. Mais la majorité a décidé de lui accorder son vote. Ce que regrette le sénateur Jean Hector Anacasis.
« On n’a rien contre Monsieur Conille, mais il faut respecter la Constitution. Il n’a pas eu sa carte d’identification, il n’a pas été au vote, il n’a pas payé ses taxes, et c’est quelqu’un qui profite du moment, pour pouvoir accéder au poste de Premier ministre, sans penser à remplir les conditions prévues par la Constitution ».
Les activistes de gauche doutent, eux, de l'indépendance de Gary Conille car après le séisme et durant un an et demi, il a été directeur de cabinet pour l'envoyé spécial des Nations unies en Haïti, Bill Clinton. C’est ce qu’exprime Camille Chalmers, économiste altermondialiste.
« Quand on regarde le parcours de M. Conille, on se rend compte qu’il est très proche de M. Bill Clinton. La nomination de Gary Conille correspond finalement à un nouveau poste pour Bill Clinton. Il aura un quatrième poste dans le pays, il en a déjà trois. Nous faisons un nouveau pas vers un renforcement d’une tutelle déguisée, qui ressemble beaucoup à un processus de recolonisation ».
Désormais sur le devant de la scène, Gary Conille aura à prouver ses motivations. Un plaidoyer qu'il devrait réaliser lors de la présentation de sa politique générale auprès des parlementaires dans les jours à venir.

L'UNNOH met en doute la réussite de la rentrée scolaire

Le coordonnateur général du l'Union nationale des normaliens haïtiens (UNNOH), Josué Mérilien, lors d'un point de presse donné ce mardi 4 octobre 2011, a contredit les interventions du président Martelly, à l'occasion de la rentrée des classes hier, qui laisserait comprendre que la rentrée scolaire cette année est un succès. Il en a profité pour dénoncer également des actes de corruption qu'il dit avoir constaté au niveau de l'appareil éducatif.

Haïti: Le président Martelly, lors d'une cérémonie organisée le lundi 3 octobre à l'école nationale de Tabarre pour lancer officiellement la rentrée scolaire, avait fait l'éloge de son programme d'éducation gratuite, baptisant ce premier jour de classe « journée historique ». Selon Josué Mérilien, coordonnateur général de l'UNNOH, les propos du président, en cette occasion, ont laissé croire que la rentrée scolaire cette année est une réussite, alors que les faits prouvent tout à fait le contraire.

« La rentrée des classes réalisée le 3 octobre a été seulement pour un groupe d'élèves. La majorité des élèves ne se sont pas encore rendus à la l'école parce que leurs parents n'ont pas les moyens de payer 15 000, 20 000 ou 25 000 gourdes pour un seul élève dans les écoles privées », affirme le professeur Josué Mérilien, indiquant que le pays compte un taux de 90% d'écoles privées. « La majorité des parents étant au chômage ne peuvent pas payer; ils attendent impatiemment l'école gratuite promise par le président », ajoute-t-il.

Le président Martelly avait affirmé dans son discours, à l'occasion de la rentrée des classes, que son rêve d'éducation gratuite a été accompli le 3 octobre qui, selon lui, est un grand jour pour le peuple haïtien. Le chef de l'Etat s'était félicité d'avoir rendu possible l'application de l'article 32 de la Constitution qui stipule que l'Etat garantit le droit à l'éducation. Alors que, selon M. Mérilien, dans les zones les plus défavorisées du pays, tous les parents sont en attente de voir comment il va rendre ce programme opérationnel. Jusqu'à présent, aucune école, aucun élève n'a été connu par le public dans le cadre de ce programme. « Ces parents pourront toujours attendre, ironise-t-il, car le rêve du président a déjà été réalisé ». Pour M. Mérilien, il devrait plutôt dire aux parents qu'il va travailler en vue de réaliser ce programme.

« Comment ce programme d'éducation gratuite a-t-il pu être réalisé quand aucune école publique supplémentaire n'a été construite par l'Etat ? Comment a-t-il pu réussir quand la loi sur les frais scolaires n'est toujours pas publiée ? Quand l'Etat doit des arriérés de salaires aux enseignants, qui doivent aussi envoyer leurs enfants à l'école ? Quand rien n'a été dit jusqu'à présent sur le 14e mois des fonctionnaires publics ? Quand les employés victimes n'ont pas encore reçu leurs chèques de dédommagement ? Et quand les cours de certaines écoles sont encore des centres d'hébergement ? », se demande le coordonnateur général de l'UNNOH. 

Selon lui, le président devrait faire un recul sur son parcours pour avouer à la nation qu'il n'a pas encore les moyens de réaliser ce programme et qu'il attend les moyens. « ... parce que l'éducation gratuite n'est pas un jeu et ne peut pas être possible avec les 10% d'écoles publiques dont nous disposons», prévient-il.

« Nous avions dit au président Martelly que pour réaliser son programme d'éducation gratuite, il pouvait commencer par agrandir la capacité d'accueil de certaines écoles publiques. Au lycée Fritz Pierre Louis par exemple, il y a 15 salles de classe vides qui pourraient permettre à des centaines d'élèves d'aller à l'école. Tant d'autres écoles publiques sont dans la même situation, elles manquent de moyens, de ressources humaines pour accueillir plus d'élèves; l'Etat ne tient plus compte de ce genre de choses », informe le professeur Mérilien.

Josué Mérilien affirme que le président est en train d'ironiser la nation en affirmant que son programme a été accompli alors que les parents attendent encore. « Le président doit prendre conscience qu'il n'y a pas vraiment d'éducation gratuite cette année, comme il le prétend. Il doit améliorer le sort des enseignants qui sont le moteur du système, afin qu'ils soient en mesure de mieux faire le travail », déclare-t-il, soulignant que dans son programme d'éducation gratuite, M. Martelly ne parle que des élèves et oublie complètement les professeurs.

Par ailleurs, le coordonnateur général de l'UNNOH fait remarquer qu'au niveau du ministère de l'Education nationale, il y a un ensemble de scandales, de corruptions et de vols. « Des enquêtes doivent être ouvertes pour que lumière soit faite sur ces actes, et que les fautifs soient poursuivis par la justice », soutient-il, rappelant que 21 millions de gourdes ont fondu dans le cadre de la subvention. « Il est vrai que M. Jean Pierre et Mme Figaro sont en prison pour ce dossier, mais nous avons appris que des magouilles sont en train d'être enregistrées pour libérer ces deux personnes accusées de vol », avise le professeur, invitant le Parlement, l'ULCC et la Cour supérieure des comptes de prendre leurs responsabilités en ce sens. « Nous demandons l'interdiction de départ pour Desrosiers Jean Pierre et toute son équipe », lance-t-il.

« D'un autre côté, 200 millions de gourdes, allouées aux examens d'Etat, ont aussi disparu; jusqu'à présent, les correcteurs et surveillants qui ont participé aux examens de juillet 2011 n'ont pas encore été payés », ajoute-t-il.

Notons que le 5 octobre est la journée mondiale des enseignants. L'UNNOH prévoit d'organiser plusieurs activités en cette occasion, mais demeure inquiète sur la situation des enseignants en Haïti et pour la signification de cette date pour l'Etat haïtien, alors que dans les autres pays les enseignants sont honorés en cette date.

John Smith Sanon

Steve Jobs is dead



"Being the richest man in the cemetery doesn't matter to me ...Going to bed at night saying we've done something wonderful ... that's what matters to me"


Steve Jobs (1955-2011), Founder of Apple Inc.

mardi 4 octobre 2011

Pas de résolution contre la Syrie



La Russie et la Chine ont utilisé leur droit de veto pour contrecarrer la résolution contre la Syrie.

Côte d’Ivoire. Le procureur de la CPI doit enquêter sur les plus graves crimes commis depuis 2002



Amnesty International salue la décision annoncée lundi 3 octobre par la Chambre préliminaire de la Cour pénale internationale (CPI) autorisant le procureur de cette instance à ouvrir une enquête sur les crimes de droit international perpétrés en Côte d’Ivoire depuis la crise post-électorale qui a débuté à la fin novembre 2010.En particulier, l’organisation se félicite de la décision de demander au procureur de présenter des informations à la Chambre préliminaire dans un délai d’un mois pour les faits potentiellement concernés ayant eu lieu entre 2002 et novembre 2010, période pendant laquelle certains des plus graves crimes ont été commis.


Amnesty International a appelé à plusieurs reprises les autorités ivoiriennes et le procureur de la CPI à enquêter sur tous les crimes de droit international commis par toutes les parties. L’organisation a rassemblé des informations faisant état de crimes contre l’humanité, ainsi que de crimes de guerre, y compris des meurtres, des disparitions forcées, des actes de torture et des violences sexuelles perpétrés dans le pays, en particulier entre 2002 et novembre 2010. La décision de la Chambre préliminaire donne de l’espoir aux milliers de victimes de ces crimes, notamment les femmes et les jeunes filles qui ont subi des viols et d’autres violences sexuelles aux mains de toutes les parties.


L’organisation engage également le procureur de la CPI à présenter les informations demandées par la Chambre préliminaire au sujet de tous les crimes de droit international commis depuis 2002 tant par les partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo que par les Forces Nouvelles (le groupe armé qui a pris le contrôle du nord du pays).

Afin de rétablir l’état de droit en Côte d’Ivoire, le procureur de la CPI ne doit pas limiter son enquête, ni en se concentrant uniquement sur les crimes commis par les partisans de l’ancien président, ni en faisant l’impasse sur tous les graves crimes de droit international perpétrés depuis 2002, notamment les violences sexuelles.


Le meilleur moyen de garantir la justice et des réparations complètes pour toutes les victimes de la crise qui dure depuis neuf ans est de prendre en compte l’ensemble de cette période et de traiter tous les graves crimes de droit international, quels que soient leurs auteurs.


Complément d’information


Bien que la Côte d’Ivoire ne soit pas encore partie au Statut de Rome de la Cour pénale internationale, le 18 avril 2003, le ministre des Affaires étrangères de l’époque a déposé une déclaration auprès du greffe de la CPI , dans laquelle il acceptait l’exercice de la compétence de cette instance pour les crimes de droit international commis sur le territoire ivoirien depuis le 19 septembre 2002. Cette déclaration indiquait expressément qu’elle n’était pas limitée dans le temps et couvrait tous les crimes de guerre et crimes contre l’humanité.


Le 14 décembre 2010, Alassane Ouattara a officiellement confirmé la compétence de la CPI et demandé que son procureur ouvre une enquête sur les crimes relevant de la compétence de la CPI commis depuis 2002. Dans une deuxième lettre, datée du 3 mai 2011, le président Ouattara a de nouveau confirmé la reconnaissance de la compétence de la CPI , mais a suggéré de restreindre le champ de l’enquête aux crimes commis depuis le 28 novembre 2010.


Amnesty International France