jeudi 31 mai 2012

Les mensonges de la BBC


Le média public anglais BBC pris en flagrant délit de mensonges en Syrie. Pour illustrer un article sur le prétendu massacre de Houla en Syrie attribué à l'armée syrienne, elle a pris une photo prise le 27 mars 2003 en Irak, au sud de Bagdad par le photographe italien Marco Di Lauro.

Bon avec eux nous sommes habitués à leurs mensonges répétitifs. Les médias occidentaux ont beaucoup menti sur la situation en Côte d'Ivoire, en Irak, en Libye, en Syrie et ne sont pas prêts de s'arrêter en si bon chemin.

mercredi 30 mai 2012

SYRIA COMMITTEES / MOSCOU, PEKIN ET BERLIN CONTRE LES VA-T-EN-GUERRE ET LES CHIENS ENRAGES DE L’OTAN !



Berlin: « pas de raison de spéculer sur une option militaire en Syrie »
Luc MICHEL avec PCN-SPO - Syria Committees – Belga – AFP – Interfax - RIA Novosti – Der Spiegel /  30/05/2012 /

L’OTAN a ses chiens enragés.
Le président français Hollande en fait partie. Aucune différence entre les sociaux-démocrates à passeports français de Hollande et Sarkozy et ses néocons à passeports français. Avec comme allié commun BHL, le likudnik à passeport israélien, qui après avoir livré la Libye aux islamistes du CNT veut entraîner la Syrie dans une guerre sanglante.

BHL, « LIKUDNIK A PASSEPORT FRANÇAIS » VEUT UNE NOUVELLE GUERRE AU MOYEN-ORIENT !

L'écrivain français Bernard-Henri Lévy interpelle François Hollande dans une lettre ouverte sur la nécessité pour la France "de prendre l'initiative en Syrie" … Le faucon sioniste entend rejouer le scénario qui a détruit la Libye. Et détruire après la Jamahiriya de Kadhafi la Syrie ba’athiste, c’est-à-dire les deux états arabes qui faisaient seuls front encore face au Sionisme. « Cherchez à qui profite le crime » …
"La France fera-t-elle, pour Houla et Homs, ce qu'elle a fait pour Benghazi et Misrata ? (sic) Userez-vous de votre crédit personnel considérable, et de celui de notre pays, pour revenir vers nos alliés d'hier et, avec eux, avec la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, la Ligue arabe, la Turquie, décider d'une stratégie allant au-delà du +soutien sans faille à la mission Annan+ ?", interroge l'écrivain qui avait convaincu Nicolas Sarkozy de s'engager, diplomatiquement puis militairement, dans le conflit libyen.
"Je sais, Monsieur le Président, que vous avez d'autres urgences (...). Mais qu'est-ce qui était le plus urgent : aller en Afghanistan préparer le retrait anticipé de nos troupes ou de prendre l'initiative en Syrie ?", écrit BHL.
Cette lettre doit paraître mercredi dans plusieurs médias européens du Réseau personnel de BHL, dont Le Point, Il Corriere della sera, El Pais, Die Welt, l'Espressen, ainsi que The Huffington Post américain (dont Anne Sinclair, l’épouse de DSK, dirige l’édition française).

HOLLANDE AVEC LES FAUCONS DE L’OTAN

Les Occidentaux ont durci mardi leur position à l'égard du régime du président Bachar al-Assad, Européens et Américains annonçant l'expulsion des représentants diplomatiques syriens dans leur capitale en représailles au massacre de Houla qui a fait 108 morts.
François Hollande participe directement à l’offensive occidentale contre la Syrie et a annoncé ce mardi que l'ambassadrice de France en Syrie serait expulsée « lundi ou mardi prochain, en réponse au massacre survenu ce week-end dans la ville de Houla ». Un massacre dont personne ne connaît les auteurs, comme le confirme le ministre russe Lavrov, et qui arrive à point nommé pour déstabiliser le gouvernement surien.
Il a également indiqué que le groupe des pays "amis de la Syrie" (sic), le genre d’ « amis » qui a déjà bombardé la Libye y semant morts et destruction, serait réuni "début juillet" à Paris. Hollande précise aussi qu’il n’ « exclut pas une intervention armée ».

AUTRE VA-T-EN-GUERRE, LA PETITE BELGIQUE !

Didier Reynders, le ministre (libéral) belge des affaires étrangères, s'est exprimé ce mercredi matin. Selon lui, on "n'obtiendra rien d'Assad sans présence militaire".
Le ministre belge de la Défense Peter De Crem (démocrate-chrétien flamand), lui, n'a pas « exclu l'idée d'une intervention militaire en Syrie au sein d'un contingent international, si la décision de lancer une telle opération est adoptée par la communauté internationale ». « Si l'on fait appel à la Belgique et que le gouvernement le juge nécessaire, nous pouvons le faire », a-t-il déclaré ce mardi aux médias belge.
En faillite virtuelle, le non-état belgicain, anomalie géopolitique en voie de résorption, n’est même plus capable d’assurer la sécurité au cœur même de Bruxelles, mais il participe à toutes les aventures coloniales et néocoloniales depuis le roi sanglant Léopold II, le boucher génocidaire du Congo.

LA RUSSIE REPETE SON OPPOSITION A TOUTE INTERVENTION ARMEE EN SYRIE

Face à ces menaces d’intervention et de guerre de l’OTAN, la Russie estime que la déclaration du président du Conseil de sécurité "représente une réaction suffisante".
La Russie juge "prématurée" toute nouvelle action de l'ONU contre la Syrie après le massacre de Houla, a déclaré mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov à l'agence russe Interfax.
"Nous estimons que l'examen au Conseil de sécurité de l'ONU de toute nouvelle mesure pour influer sur la situation est prématurée", a dit M. Gatilov. Le diplomate a estimé que "la déclaration à la presse du président du Conseil de sécurité de l'ONU concernant les évènements tragiques à Houla" avait été "un signal assez fort pour la partie syrienne et représente une réaction suffisante du Conseil de sécurité de l'ONU".
Gatilov a par ailleurs laissé entendre que la Russie ne soutiendrait pas une résolution concernant une intervention militaire au Conseil de sécurité de l'ONU, réagissant à la déclaration du président français François Hollande qui n'avait pas exclu une intervention armée sous mandat de l'ONU en Syrie. "Nous avons toujours dit que nous sommes contre toute intervention extérieure dans le conflit syrien parce que cela ne fera qu'aggraver la situation pour la Syrie et la région et aura des conséquences imprévisibles", a souligné M. Gatilov.
La Russie a été très critiquée par l’Occident ces derniers mois pour avoir fait obstruction au Conseil de sécurité de l'ONU à des résolutions occidentales blâmant le régime de Damas. Moscou a aussi continué de livrer des armes à son allié de longue date. Les armes que l’OTAN, le Qatar, l’Arabie saoudite ou la Turquie islamiste de l’AKP livrent à la rébellion armée et aux groupes terroristes islamistes en Syrie ne dérangent pas, elles, l’Occident …

LA CHINE REDIT SON OPPOSITION A TOUTE INTERVENTION ARMEE EN SYRIE

La Russie a très vite été suivie par la Chine, elle aussi opposée à toute intervention armée. Les deux Etats bloquent pour le moment une résolution en ce sens au Conseil de Sécurité de l'ONU.
"La Chine est opposée à une intervention militaire en Syrie et est opposée à un changement de régime par la force", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin.
M. Liu redisait ainsi la position traditionnelle de Pékin, grand allié de Damas, position que le porte-parole a complétée en appelant également à la mise en oeuvre du plan de paix en six points du médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan.

DES VOIX A BERLIN ET A LUXEMBOURG CONTRE LA GUERRE

Au sein même de l’OTAN, des voix discordantes s’élèvent aussi.
Le gouvernement allemand ne voit aucune raison de "spéculer sur des options militaires" en Syrie, a déclaré un porte-parole interrogé sur la position du président français François Hollande qui a laissé ouverte l'option d'une intervention armée dans ce pays. "Du point de vue du gouvernement allemand, il n'y a pas de raison de spéculer sur des options militaires au sujet de la situation en Syrie", a déclaré ce porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse régulière à Berlin. Désavouant ainsi excplicitement le ministre des affaires étrangères Guido Westerwelle, un faucon de l’OTAN, bien connu pour son agressivité contre Minsk ou Loscou.

Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, a mis lui aussi en garde contre une intervention militaire en Syrie "qui causerait des dizaines de milliers de morts", dans un entretien mercredi à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. "Si l'on intervenait sans réfléchir, on compterait les morts non pas par milliers, mais par dizaines de milliers", a-t-il dit dans cette interview publiée sur le site internet du journal. "Je ne connais aucun pays occidental qui croit pouvoir résoudre le conflit par une intervention militaire", a-t-il affirmé. Interrogé sur les déclarations du président français François Hollande qui a estimé mardi soir qu'une intervention armée sous mandat de l'ONU en Syrie n'était pas exclue, M. Asselborn a répondu: "la probabilité que les cinq puissances disposant d'un droit de veto s'entendent sur une intervention militaire est égale à zéro".

On notera que le nouveau président français Hollande, très critiqué au sein même des modérés de l’UE,  a de fait rejoint le camp des faucons de l’OTAN.
Qu’en pensent les militants anti-impérialistes du PCF ou du Front de gauche qui ont directement contribué à l’élection de Hollande ?

Laurence Ferrari quitte le 20 h de TF1



France: Laurence Ferrari, menacée d’être débarquée, a pris les devants en annonçant aujourd’hui son départ du JT de TF1. "La reine déchue du 20H00", comme l’écrit la presse, était arrivée en 2008 sur la chaine pour lui donner un coup de jeune, et faire oublier Patrick Poivre d'Arvor, lequel avait incarné pendant plus de vingt ans la grand messe du soir avant d’être remercié par sa direction. Las… La journaliste glamour, mal aimée du public (62,6% d'opinions négatives selon un sondage en avril), n’est jamais parvenu à relancer l'audience en berne du journal télévisé le plus regardé du pays.


S. Bilé

La Russie et la Chine sifflent (déjà) la fin de la récréation à François Hollande – et à d’autres…


Eh bien, François Hollande va devoir trouver un nouveau sujet de conversation avec Vladimir Poutine, vendredi. Le nouveau président de gauche (formatée atlantiste) n’avait pas exclu, voici 24 heures, de faire participer la France à une intervention militaire contre la Syrie, « comme en Libye », pourvu que celle-ci soit autorisée par l’ONU. Mais le président français et BHL n’auront pas attendu longtemps la mise au point du meneur de jeu russe. Mardi soir, quelques dizaines de minutes après l’intervention de Hollande, comme pour calmer les excités occidentaux croyant leur heure revenue à la faveur du drame – toujours pas éclairci – de Houla, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov a averti que la Russie ne laisserait pas le Conseil de sécurité autoriser une telle intervention : Moscou « est catégoriquement opposée à toute intervention extérieure dans le conflit syrien qui ne ferait qu’aggraver la situation avec des conséquences incalculables pour la Syrie et le reste de la région« .
Décidément, dans le monde où nos vivons, seul le bon sens est révolutionnaire ! La mise au point de Gatilov intervient trois jours avant la visite à Paris de Vladimir Poutine, que Hollande comptait bien convaincre de baisser la garde sur la Syrie et de troquer, en quelque sorte, Bachar al-Assad contre des promesses de garanties quant aux intérêts locaux russes.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, a annoncé quasi-simultanément que Pékin s’opposerait, elle aussi,  à toute intervention militaire, et que pour le reste, la Chine « ne soutient aucun changement forcé de régime« . Et Liu Weimin a donné une illustration concrète de cette position en indiquant qu’il n’était évidemment pas question pour le autorités de son pays d’expulser l’ambassadeur syrien à Pékin.
Nous sommes contents, mais pas vraiment surpris
Tout ceci à vrai dire n’est surprenant que pour les présentateurs illettrés et formatés des journaux d’ »information » français : nous avons écrit ici que la Russie et Chine n’avaient pas, depuis des mois, pris les positions que l’on sait sur la crise syrienne pour en changer subitement à cause d’une nouvelle offensive diplomatico-médiatique d’ampleur des bellicistes de l’Ouest. Sur la Syrie, Poutine joue une partie de la nouvelle crédibilité internationale russe, et la sienne propre. Il était donc totalement exclu qu’il « bouge » sur le sujet.
Du reste les interrogations formulées à haute voix par Sergueï Lavrov et d’autres pontes de la diplomatie russe sur les circonstances et les responsabilités des tueries de Houla constituaient déjà une indication que Moscou avait flairé sinon un montage, du moins une manipulation de grande ampleur de l’opinion internationale à des fins déstabilisatrices et bellicistes. Certes, après Houla, la Russie, avec la Chine, avait accepté de signer une déclaration du Conseil de sécurité incriminant l’usage par le gouvernement syrien d’armes lourdes. Mais Guennadi Gatilov l’a bien précisé : il s’agissait juste d’envoyer au gouvernement syrien un « signal assez fort » pour qu’il modère autant que possible ses réactions militaires aux attaques des groupes armés. Cette déclaration votée à l’unanimité des 15 membres du Conseil « représente une réaction suffisante » pour reprendre les mots du haut-responsable russe.
François Hollande prend là sa première leçon de realpolitik. Comme son mentor Obama, il va devoir en rabattre. Bien sûr, le président français va essayer, avant Obama mais comme lui, de convaincre le président russe d’au moins lâcher Bachar, quitte à trouver une formule de gouvernement de transition assurant une représentation minimum de l’ancienne équipe dirigeante. Mais; et là encore au risque de nous répéter, il est plus que douteux que Poutine se laisse convaincre : le départ forcé de Bachar signerait évidemment le début d’un processus de décomposition du pouvoir syrien, accéléré par tout ce que le pays compte de bandes armées islamistes. Ce serait la fin, dans un chaos sanglant, de la Syrie souveraine, peut-être très vite la prise du pouvoir par des factions qui considèrent la Russie comme une ennemie et vendraient le pays à la Turquie ou à l’OTAN.
C’est bien pourquoi tout ce qu’on a entendu depuis Houla ressort à l’intimidation verbale, aux manoeuvres obliques, mais ne peut se transformer en action diplomatique et militaire effective.François Hollande, comme Barack Obama, n’aura pas « sa » Libye – ni son Irak, lui qui a érigé François Mitterrand en modèle.
 Louis Denghien

La Cour britannique a acceptée l'extradition du cofondateur de WikiLeaks Julian Assange vers la Suède.


La Cour suprême britannique a donné son feu vert mercredi 30 mai à l'extradition du cofondateur de WikiLeaks Julian Assange vers la Suède, où il est soupçonné d'agressions sexuelles.

mardi 29 mai 2012

Un mariage qui a duré 86 ans


Un record, celui du plus vieux couple, du moins celui dont le mariage est le plus long. imaginez-vous que Herbert et Zelmyra Fisher, de la Caroline du Nord  ont été mariés pendant 86 ans.


Zelmyra a 101 ans et Herbert est mort l'an dernier (27 fev  2011)  à l'âge de 104 ans.



Toutefois ce couple ne détient pas le record de longévité d'un mariage, ce couple Chand  est toujours en vie.

Karam Chand
Kartari Chand 
1905 –
1912–
6 January 192587 years,143 daysLiving in Bradford, United Kingdom


Deux autres couples, par le passé ont duré plus longtemps : voir 

lundi 28 mai 2012

27 MAI 1848…ABOLITION DE L’ESCLAVAGE EN GUADELOUPE, une abolition inéluctable et contrôlée.


Le 27 mai 1848 en Guadeloupe est la résultante d’un long processus conflictuel, de massacres et d’exil, notamment lors de la première abolition de l’esclavage de 1794, une abolition que n’a pas connu la Martinique étant passée sous domination anglaise. La guillotine et la terreur ayant fonctionné à plein régime en Guadeloupe lors de la révolution française sous le gouvernement de Victor Hugues 1794-1798. Toutefois, l’esclavage sera restauré par Napoléon en 1802.

A la veille de l’abolition de 1848, la Guadeloupe est animée par plusieurs forces antagonistes qui s’affrontent et se confrontent. Tout d’abord, chez les planteurs, une volonté émancipatrice est à l’œuvre chez certains colons, les partisans de l’abrogation de l’esclavage, une dynamique qui entre en collision avec la position des autres planteurs s’arc-boutant sur la défense du système esclavagiste et de leurs privilèges.

Les tenants du système esclavagiste par le biais de leurs organes de presse comme : L’avenir de la Guadeloupe, le Commercial se livrent à de la propagande en propageant leur idéologie esclavagiste qui consiste à présenter l’esclavage comme un bienfait pour les esclaves. Ils s’opposent aux réformes assouplissant et humanisant le régime de l’esclavage, d’ailleurs ils ne voient pas se profiler la future abolition ou refusent de le voir.

En réaction au front abolitionniste, les esclavagistes ayant prééminence au Conseil Colonial durcissent le régime, faisant preuve d’une cruauté, dont on aurait du mal à s’imaginer. 

Depuis les lois réformistes de 1830, les esclaves sont sous la protection directe des magistrats-contrôleurs, mais à l’aube de l’abolition, les châtiments corporels perpétrés sur les esclaves sont de plus en plus abominables, sans que nullement les maîtres ne soient inquiétés par la justice.

Les annales judiciaires guadeloupéennes regorgent de faits particulièrement bien détaillés, faisant état de sévices corporels des maîtres sur leurs esclaves, allant jusqu’à la mort de l’esclave.

En dépit des lois, les maîtres sont protégés par la justice coloniale collusoire et complice, une justice supposée protéger les esclaves.

Dans les faits, très peu de peines sont appliquées et celles appliquées sont d’une légèreté outrancière contre les propriétaires d’esclaves. 

Cette situation est connue en métropole et donne du grain à moudre aux abolitionnistes français tels que Victor Schoelcher, Lamartine, Victor Hugo, Ledru-Rollin, ils s’en prévalent dans leurs argumentaires dénonçant ce système esclavagiste moribond et mortifère. Des arguments qui ont un impact très fort puisqu’ils contribuèrent fortement au décret du 27 avril 1848.

Les libres de couleurs subissent les contrecoups de la radicalisation des planteurs, désormais, ils se voient refuser l’entrée de certains cafés, on refuse de les servir. De nombreux incidents éclatent, dont celui du 1 mai 1846 à Pointe à Pitre où suite à l’altercation avec quatre libres de couleur, les cafés sont devenus des clubs privés, d’autres se sont mués en Cercle. La ségrégation sévit dans l’île et exacerbe les tensions.

En revanche, d’autres planteurs sentant le vent tourner vendent à tour de bras leurs esclaves dans l’île de Porto Rico ou dans les autres colonies proches de la Guadeloupe, afin d’en tirer un bénéfice tant qu’ils le peuvent encore.

Car, face au durcissement des planteurs et des exactions envers les esclaves, ces derniers résistent, les cas de marronage se multiplient, ce qui est rapporté également à Victor Schoelcher, constituant un autre argument décisif dans le plaidoyer abolitionniste.

Nombres sont les esclaves qui n’hésitent plus à braver leurs maîtres, allant jusqu’à les tuer en affrontement physique ou par empoisonnement par exemple. 

On dénombre des cas d’empoisonnement de planteurs, de leur famille ainsi que de leurs esclaves domestiques, de leurs animaux en représailles aux mauvais traitements. Des incendies de cases à bagasses, de champs de cannes ou de locaux administratifs s’accroissent entre 1847 et 1848.

De plus, les esclaves ont vent des thèses abolitionnistes en France, ce qui les galvanisent d’autant plus dans leur lutte quotidienne et le marronage s’accentuent, de même que les fuites d’esclaves vers les autres îles voisines de la Guadeloupe. 

De réels réseaux clandestins se sont créés pour acheminer les esclaves hors de Guadeloupe, avec des passeurs qui monnaient à prix fort la traversée. On les appelle les Embaucheurs, ce sont des libres de couleurs propriétaires d’embarcations ou des marins pêcheurs.

Ces afflux massifs d’esclaves guadeloupéens créent des déséquilibres dans les îles voisines, ce qui préoccupe les autorités coloniales de ces colonies.

Ainsi, en mai 1848 la colonie guadeloupéenne est une vraie poudrière qui menace à tout instant d’exploser à l’instar de la Soufrière, ce d’autant que les esclaves savent qu’un décret d’abolition a été pris, qu’ils attendent et qu’ils ne voient toujours pas venir.

L’arrivée dans l’île du gouverneur Layrle sera un autre facteur qui contribuera à l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe.

Ce gouverneur au fait de l’état des choses dans la colonie souffle le chaud et le froid. Aux esclaves, il leurs martèle qu’ils doivent être patients, que leurs bons maîtres à demander pour eux la liberté et qu’une fois libres, ils devront continuer à travailler, car c’est à cause d’eux, ayant mal fait usage de leur liberté de 1794, que l’on a été contraint de les remettre en esclavage en 1802.





Tandis qu’il culpabilise les esclaves, aux colons, il les exhorte à préparer l’émancipation des esclaves afin d’organiser le travail libre pour qu’ils ne soient pas perdant dans l’histoire.

Peu à peu, du côté des planteurs, on saisit que si une émancipation devait survenir, il était essentiel de tout contrôler afin de pérenniser leur domination économique et politique.

Ainsi, quand la Martinique se libère de l’asservissement esclavagiste le 22 mai et que le décret du gouverneur Rostolan est proclamé le 23 mai, cette abolition sert d’accélérateur, l’histoire s’emballe, dès lors en Guadeloupe, il est certain aux yeux de tous, que l’abolition est incontournable.

Le gouverneur Layrle pour contenir toute insurrection décrète l’état de siège dans la colonie et presse le Conseil Colonial d’abonder en son sens, puis dans la foulée, le gouverneur Layrle décrète l’abolition le 27 mai, après avis unanime du Conseil privé, ce que son homologue Rostolan n’a pas eu loisir de faire.

L’émancipation des esclaves qui s’ensuit, se fait de façon très cadrée au profit du pouvoir colonial, le 29 mai 1848, une fête républicaine de l’émancipation est organisée à Basse-Terre, une messe est célébrée à l’Eglise de St François en présence du gouverneur et de l’ensemble du corps des autorités coloniales, civiles et militaires, ainsi que les colons.

Un arbre de la liberté est planté à côté duquel jouxte un drapeau tricolore, que les esclaves ont confectionné. 

Dans ces célébrations le facteur ou l’image de l'esclave-résistant est complètement gommé, à dessein.

Contrairement à la Martinique, l’abolition en Guadeloupe a été un bouleversement régulé en quelque sorte, par le pouvoir colonial, les colons quant à eux, ont opté pour une décision opportune dans un souci stratégique de survie, ils ont su au pied levé préparer à leur avantage le changement de régime. 
Indéniablement l’abolition de l’esclavage du 27 mai 1848 en Guadeloupe est un aboutissement maîtrisé, le fruit d’un processus inéluctable.

Différents facteurs ont permis que cette abolition se fasse, à la fois dans et à l’extérieur de l’île, avec une interaction des uns sur les autres, les esclaves même si contrairement à ceux de la Martinique n’ont pas fait une révolte, il n’en demeure pas moins, que les esclaves guadeloupéens ont été acteurs de leur émancipation.

Emmanuelle  Bramban

La guerre contre le terrorisme

La guerre contre le terrorisme n'est qu'une vaste foutaise, ce n'est qu'une guerre de l'occident pour s'accaparer le pétrole des nations arabes et africaines.

Des anciens combattants US renvoient leurs médailles à l’OTAN


Dans l’ombre du Sommet de l’Otan à Chicago, sous le regard de la police antiémeute, des dizaines d’anciens combattants des guerres d’Irak et d’Afghanistan ont jeté leurs médailles et présenté leurs excuses.
« Je n’ai qu’un mot pour qualifier cette guerre globale au terrorisme, la honte. »
« J’étais censé libérer des gens, mais j’ai libéré des champs de pétrole. »
« Aucune médaille, aucun ruban, aucun drapeau ne peut masquer la somme de souffrance humaine causée par cette guerre. »
« Je fais cela pour le peuple d’Irak et d’Afghanistan. »
« Surtout, je suis désolé. Je suis désolé pour vous tous. Désolé…. »
« L’armée est en crise, les soldats souffrent de traumatismes sexuels, de stress post-traumatiques, de traumatismes cérébraux, et ils ne reçoivent pas même les traitements qu’ils méritent et dont ils ont besoin. »
Les manifestants affirment que les guerres en Irak et en Afghanistan sont basées sur des mensonges et des politiques vouées à l’échec. Ces guerres ont couté des centaines de millier de vies et des milliards de dollars qui auraient pu, selon ces anciens combattants, être consacrés au financement d’écoles, de cliniques et de programmes sociaux aux États-unis.

vendredi 25 mai 2012

A propos des fuite au Vatican : le majordome du pape arrêté par la gendarmerie



Vatican: L'homme qui a été arrêté ce matin, et dont on a parlé plus bas, n'est autre que le majordome personnel du pape Benoît XVI (à gauche devant sur la photo). Paolo Gabriele était en possession de documents, tout aussi confidentiels que ceux qu'il a communiqué ces derniers mois à des médias italiens, faisant état de corruption et de mauvaise gestion au Saint-Siège. Certains documents évoquent des conflits internes concernant la Banque du Vatican dont le président Ettore Gotti Tedeschi, accusé de "mauvaise gouvernance", a été limogé hier. Ettore Gotti Tedeschi, pour sa part, a déclaré aujourd'hui qu'il avait été chassé en raison de sa "volonté de transparence" qui déplairait, selon lui, aux autorités pontificales. La Banque du Vatican est sous les projecteurs depuis que 23 millions d'euros de ses avoirs dans les banques italiennes avaient été gelés en 2010 dans le cadre d'une enquête pour blanchiment d'argent.

Éliminer la haine raciste et misogyne de Zemmour sur les ondes de RTL



Le MRAP est scandalisé par la chronique haineuse, raciste et misogyne, d’Eric Zemmour qui a pris pour cible Christiane Taubira le 23 mai 2012 sur les ondes de RTL à une heure de grande écoute.


Zemour déplore que la Ministre veuille faire entrer le harcèlement sexuel (il précise même « les mains baladeuses » !) dans le code pénal. 

Il accuse aussi les familles des quartiers populaires de vivre des revenus du trafic des jeunes des quartiers devenus banquiers-délinquants « qui « volent, trafiquent, torturent, menacent, rackettent, violentent, tuent »... 

Son délire misogyne et raciste le conduit à déplorer la protection dont bénéficieraient les femmes et les jeunes des banlieues tandis que « l’homme blanc » serait selon lui criminalisé.

Le chroniqueur raciste use et abuse d’images pour renvoyer Christiane Taubira à sa couleur de peau, elle stigmatiserait « l’homme blanc »,  elle donnerait une « couleur angélique » au début de la gauche au pouvoir, elle s’inscrirait dans les « scores africains » de François Hollande dans les banlieues. 

Les accents de cet “éditorialiste” rappellent étrangement, sur le fond et la forme, d’autres accents de haine contre d’autres cibles sur les radio des années 40. 

Symbole de la compromission de RTL avec la haine de Zemour, la chronique est présentée ainsi : « c’est signé Z comme Zemour ». Le propagandiste de la haine devient donc un justicier pour les responsables de la radio. 

Le MRAP interroge alors les annonceurs qui font vivre cette radio : leurs produits sont-ils dorénavant réservés à ceux qui se reconnaissent dans la haine raciste et misogyne. Tel n’est peut-être pas le choix de ces entreprises. 

Le CSA rappelle sur son site internet que sa mission porte notamment sur le respect de la personne et de la dignité humaine, la lutte contre les discriminations, le maintien de l’ordre public et l’honnêteté de l’information. 

Le MRAP en appelle donc au Conseil Supérieur de l’audiovisuel pour que sa mission s’exerce contre une radio qui donne un tel espace à la haine raciste et misogyne. 


Paris, le 25 mai 2012.

La Résistance iraqienne pilonne les trous des Gangsters US à Bagdad



L'une des factions de la Résistance iraqienne, a pilonné ce mercredi matin le 23 mai 2012 les trous où se terrent les Occupants US criminels à Bagdad.
 
Dans un communiqué distribué à la presse, l'Armée des Tabi'in, l'une des différentes factions de la Résistance iraqienne, affirme avoir lancé 4 missiles Katuysha contre le siège de l'Occupation US au coeur de la Zone Verte à Bagdad.
 
Le communiqué en outre affirme que les bombardements ont touché leurs cibles comme constaté par différentes sources et médias indépendants dont la chaine satellitaire Al Sharqia qui a parlé de plusieurs explosions survenues dans la Zone verte ciblée.
 
Cette opération, indique le communiqué, fait partie de la continuation de la campagne , « L.es flèches du Ciel visent les criminels de la Zone verte » initiée par l'armée des Tabi'in.
 
Les criminels occupants US déclarent dans leur propagande s'être retirés de l'Iraq. En réalité, les troupes US régulières ont été remplacées par des centaines de milliers de mercenaires qui se terrent dans des bases à travers tout l'Iraq et que la Résistance iraqienne bombarde sans relâche.
 
Armée des Tabi'in
23 main 2012
 
Traduit par Abu Assur

"Taubira est une cible parfaite. On va bien se marrer.



L’UMP s’en donne à cœur joie et attaque la nouvelle garde des Sceaux. Christiane Taubira cristallise sur elle les rancœurs de la défaite et les débordements de l’extrême-droitisation d’une partie de l’UMP avant les législatives. Les attaques se succèdent ad nauseam. 
À peine était-elle nommée ministre, le 16 mai, que le député Jean-Paul Garraud, membre de la Droite populaire, déclarait que la composition du gouvernement lui donnait "mal à la France", en ciblant l'élue guyanaise. Se défendant de toute attaque "par rapport à la couleur de peau", il avait dénoncé sa position sur "l'esclavagisme", l'accusant de "faire à chaque fois le procès de la France" et d'avoir une "vision très communautariste de l'Histoire de France".
Le patron de l’UMP a validé le lynchage mardi en faisant une pirouette réthorique qui a fait rire jusqu’aux élus FN : "Je dis aux Français qui ont envie de voter Front national qu'en votant Front national, on a la gauche qui passe. Donc, quand on vote Front national, on a Taubira et l'annulation des tribunaux correctionnels pour mineurs." Des députés UMP ont, du coup, repris à leur compte des rumeurs glanées sur Internet, sans rien vérifier. Ce que résume un élu de droite à l’AFP : "C'est comme Eva Joly, qui était un punching-ball idéal pour la droite. Taubira est une cible parfaite. On va bien se marrer..."
Après les juges pour enfants, c’est le syndicat de la Magistrature qui soutient Taubira
La ministre reçoit néanmoins quelques soutiens. Ce mercredi, c’est le Syndicat de la magistrature qui déplore la violence de ces attaques, et notamment les "sous-entendus racistes et sexistes", lancées contre la ministre de la Justice depuis qu'elle a confirmé son intention de supprimer les tribunaux correctionnels pour mineurs. 
L'offensive en dit long sur le niveau d'automatisme affligeant atteint par les maîtres autoproclamés du "réalisme", qui crient au "retour de l'angélisme", au "laxisme", à l'"irresponsabilité". Et le Syndicat de la magistrature décerne une "palme" à l'ancienne garde des Sceaux Rachida Dati et rappelle quelle "ministre catastrophique elle fut".


jeudi 24 mai 2012

En ce 23 mai, le 10 mai et la loi Taubira furent présents dans les discours et les pensées


Square du 23 Mai

Le CM98   et le Collectif du 23 mai organisaient la commémoration  du souvenir des victimes de l’esclavage et de la traite négrière  dans la ville de  Saint- Denis (93).

Aux premiers abords, la foule m’apparut relativement nombreuse, quoique lâche par rapport à l’espace disponible, les gens venaient et partaient, d’autant que le 23 mai est un jour ouvré. In fine,  on pouvait considérer que la manifestation connut un engouement et un certain succès qui doivent être amplifiés.

Les cérémonies du 23 mai débutèrent par une « grande fresque humaine représentant la cale d’un bateau négrier sur le Parvis de la Basilique de Saint-Denis »  (voir le programme de la manifestation).

Je ne m’appesantirai pas sur tous les aspects de cette commémoration mais simplement   sur l’inauguration du square du 23 mai 1998 et les discours qui s’ensuivirent.

P.  Braouezec, V. Romana, D. Paillard, J-P. Huchon

Le square du 23 mai fut inauguré en présence de Monsieur le maire Didier Paillard, du président  de la région d’île de France Jean-Pierre Huchon, qui à l’occasion  informa  l’auditoire de son grand-père martiniquais, du président du conseil général, le député  Patrick Braouezec, du délégué inter-ministériel à l’égalité des chances des ultramarins, Claudy Siar et de nombreuses personnalités politiques ou associatives : Serge et Viviane Romana, Françoise Verges, Jocelyn Obertan…

En prémices de leurs discours,  les politiques rappelèrent l’attachement qu’ils portent aux Outres-mers, ainsi qu’aux populations émanant de ces territoires. Toutefois, leurs paroles ont été convenues, quand il s’est agi de relater  l’ignominie que fut l’esclavage transatlantique, des afflictions passés, qu’un peuple en raison de sa couleur de peau, eut à subir  une des plus grandes avanies, une des plus grandes abjections, une des plus sordides ignominies  que l’homme eut à commettre envers son semblable, tant soit peu, que nous le fûmes, leurs semblables, à ce moment de l’histoire et non des bêtes de somme.
Françoise Verges et Serge Romana

Mais reconnaissons, que c’est un exercice difficile pour ces personnalités politiques, car porteur d’une hérédité historiquement culpabilisante, donc d’une responsabilité historique dans cette tragédie pluricentenaire. Admettons aussi, qu’il n’est guère commode de s’auto flageller pour des fautes ayant été commises par des aïeux.

Quelques-uns des politiques  comparèrent l’Esclavage avec la Shoah, citant du Primo Levi (je crois que les Antillais se gardent dorénavant de telles comparaisons, car reproche leur étant systématiquement fait de raviver la guerre des mémoires ou  de hiérarchiser les souffrances).

D’autres intervenants à la tribune firent le parallèle, de ce qui se passe encore dans certains pays, tels que le Niger, le Soudan et la Mauritanie où l’esclavage perdure où des marchés aux esclaves se tiennent encore en place publique et ce au grand jour.

Toutefois, les propos n’eurent comme point focal que le passé, il eut été fait mention des formes insidieuses de l’esclavage moderne, et les conséquences pernicieuses (racisme, discrimination, préjugés) de l’esclavage sur les descendants de ce crime, influant que si  la traite négrière transatlantique et l’esclavage des Nègres aux Amériques est un fait du passé, les incidences négatives sur les  descendants des populations esclavagées sont encore présentes dans nos sociétés actuelles et obèrent bien des perspectives, tuent bien des potentialités, freinent bien des réussites.

Claudy Siar

L’ordre protocolaire voulant que ce soit l’état qui clôt les discours, ce fut le délégué interministériel Claudy Siar,  qui discourut avec l’emphase que nous lui connaissons, parlant de générations sacrifiées, de ses combats, de la première  marche (la Fête des nègres marrons) qu’il organisa en 1993, il parla avec son cœur et fut entendu par la foule.

Il s’attarda plus que les autres sur Christiane Taubira, ministre de la justice et Gardes des Sceaux, qui en ce moment fait face à des critiques nauséabondes de la part de l’UMP et de son président Jean François Copé,  des nervis de l’extrême droite, ainsi que de personnalités qui par leurs propos en sont idéologiquement proches, comme Eric Zemmour dont le nouveau credo est la défense de l’Homme Blanc, que madame Taubira menacerait.

Et justement, à travers les attaques ad hominem contre la ministre de la justice, nous mesurons que les chemins de l’égalité sont encore loin et l’intérêt de telles commémorations, car les mentalités sont empreintes de racisme.


 Tony Mardaye

mercredi 23 mai 2012

Guy Konket n'est plus !

Guy Conquet -15/01/1950-23/05/2012


La Guadeloupe est attristée par le décès de Guy konket, joueur et défenseur du gwo-ka.

Il est mort des suites d'une longue maladie chez sa mère Man Soso à Jabrun, Baie-Mahault.

Nous adressons nos condoléances à la famille.




Crise en Grèce, censure sur Arte (lettre ouverte)



Sous ce titre de notre choix, nous publions, avec l’autorisation de son auteure, une lettre de Vicky Skoumbi, rédactrice en chef de la revue grecque αληthεια (Acrimed).
Chères amies, chers amis,
Le jeudi 16 mai, j’ai participé à l’émission d’Arte 28 minutes sur le thème : La Grèce, talon d’Achille de l’Europe ?
Je viens de visionner l’émission telle qu’elle a été diffusée et j’en crois pas mes yeux : le passage où je disais que l’aide accordée à la Grèce a été en réalité une aide aux créanciers du pays, et que les plans de sauvetage successifs ont été conçus pour protéger les créanciers d’un défaut éventuel de la Grèce, tout en plongeant le pays dans une récession de l’ordre de 20 % en le menant tout droit à la faillite, a tout simplement disparu ! Si vous regardez attentivement, vous constaterez les traces de coupure par des enchaînements assez abrupts et la non-fluidité de la parole après la première intervention de Benjamin Coriat.
De même est passé à la trappe, un passage vers la fin où j’avais évoqué une confrontation qui n’est pas de nature nationale entre Grecs et Allemands, mais bel et bien entre deux camps transnationaux, c’est-à-dire entre ceux qui, en marchant littéralement sur des cadavres, défendent les intérêts du secteur financier d’une part, et d’autre part ceux qui défendent les droits démocratiques et sociaux et en fin de compte le droit à une vie digne de ce nom. Je prends à témoin Benjamin Coriat qui participait à l’émission et qui pourrait certifier que j’ai bien tenu ces propos dont la trace disparaît sous les ciseaux du censeur.
Car, cela relève tout simplement de la CENSURE. Une question s’impose : Qui donc contrôle Arte et qui filtre les infos ainsi ?
Je l’avoue, je n’en reviens pas. L’émission a été enregistrée "dans les conditions du direct" deux heures et demie avant sa diffusion et que je sache cette formule veut dire qu’on ne coupe pas, à la limite on refait une prise si on a un souci, ce qui a été le cas pour les présentations. Et même si la pratique établie est de couper un peu les longueurs, comment se fait-il que les deux coupes principales portent, comme par hasard, sur des propos concernant les vrais bénéficiaires de l’aide à la Grèce, c’est à dire les banques, ainsi que sur le caractère fallacieux de la supposée confrontation gréco-allemande ?
Comme vous pouvez d’ailleurs sans doute le constater vous-même, mon temps de parole correspond à un tiers - peut-être même moins - de celui de monsieur Prévelakis. Celui-ci, avec sa proposition d’un médiateur, sous la tutelle duquel devrait se mettre la Grèce, proposait rien de moins que de suspendre les procédures démocratiques en Grèce et de donner à Sarkozy (!) la position d’un tuteur du peuple grec qui ne saurait être représenté par ses élus, surtout si ceux-là appartiennent par malheur au Syriza. J’ai bondi mais on ne m’a pas laissé le temps de réagir en coupant là l’émission.
Conclure l’émission sur ce propos est absolument scandaleux. Cela n’honore pas, loin de là, Arte qui se revendique d’une sensibilité démocratique. D’ailleurs, si vous regardez un peu attentivement le déroulement juste avant la fin, vous verrez que la dernière question s’adresse à moi, madame Quin se tourne bien vers moi et non pas vers M. Prévélakis. Et ma réponse concernant les deux Europe qui s’affrontent et qui précédait la conclusion de Georges Prévélakis, est passée complètement à la trappe.
Bref, les coupures, la répartition inégale du temps de parole, la conclusion sur un appel à suspendre la démocratie en Grèce, tout cela, si n’est pas de la manipulation de l’information, c’est quoi au juste ?
Voilà bien des questions sur le traitement de l’information par une chaîne européenne qui se veut indépendante.
Merci de diffuser ce message le plus largement possible et de l’afficher sur les réseaux, si vous voulez bien.
Vicky Skoumbi,
rédactrice en chef de la revue grecque αληthεια

mardi 22 mai 2012

EPANDAGE AÉRIEN


NE SOYONS PAS COMPLICES
Malgré les études alarmantes établissant de façon irréfutable la dangerosité de l'épandage aérien de pesticides, le lobby des planteurs de bananes a décidé de poursuivre l'empoisonnement de la Guadeloupe et de ses habitants.
Il vient de demander une nouvelle dérogation à la loi qui interdit l'épandage aérien en France, comme dans toute l'Union européenne.

Une consultation publique est ouverte en Préfecture et en Sous-préfecture du 18 mai au 18 juin 2012.

Il est du devoir et de la responsabilité de chaque Guadeloupéen de se mobiliser pour empêcher le Préfet de continuer à céder aux pressions des gros planteurs de bananes.
N'oublions pas que c'est grâce à des dérogations que nous subissons les conséquences terrifiantes et irrémédiables de l'utilisation de la chlordécone.

Rendons-nous en masse à la Préfecture (Bureau de Monsieur LAROCHE) ou en Sous-préfecture (Bureau de Madame CONSTANT), avant le 18 juin, pour consigner sur les registres mis à la disposition de la population notre refus de nous voir une fois encore sacrifiés pour préserver les profits d'une minorité.

GWADLOUPEYEN DOUBOUT"

Regard sur la commémoration de l’esclavage en Martinique



Le 22 mai 1848, quelques  60 000 esclaves de la Martinique se sont défaits de leurs chaînes, et de la servitude, donc le 23 mai 1848 ces êtres vécurent leur première journée d'hommes et de femmes libres.


 22 mai 2006, entre ces deux dates, 158 ans se sont écoulés.


En souvenir ce jour, le 22 mai  est devenu à la Martinique le jour de  la commémoration de l'abolition de l'esclavage.

Cette date  commémorative  est fériée en Martinique,  suite à la promulgation de la « loi commémorant l'abolition de l'esclavage dans les DOM " du 24 novembre 1983. »

Toutefois, l'obtention de cette date commémorative a été l'aboutissement d'une lutte politique ayant débuté dès les années 60, notamment avec la publication du manifeste : « La révolution anti-esclavagiste de mai 1848 » écrit par Armand Nicolas, professeur d’histoire et aussi membre du parti communiste martiniquais ( PCM ).

Cette parution avait eu pour effet de réintroduire dans la mémoire collective des Martiniquais, cette date et ainsi que tout un pan de leur histoire occulté par les autorités, qui entreprirent pour des raisons politiques de ne mettre en avant que le 27 avril, date à laquelle fut concédée  aux Nègres l’abolition de l’esclavage ; décret devant être appliqué que deux mois plus tard aux colonies.  Ce choix ne fut pas anodin, car il s’agissait de vanter  ou de louer la bonté et l’humanisme de la république française, avec comme image phare l’abolitionniste Victor Schœlcher, qui désormais incarnait dans la Mémoire le libérateur des Nègres et le fossoyeur de l’esclavage, passant sous silence la révolte des esclaves, ayant contraint les autorités de l'île, à abolir l'esclavage le 22 mai 1848.

Dès lors, pour les partis politiques de la gauche martiniquaise, entre autres, le PCM (parti communiste martiniquais) d'Armand Nicolas,  le PPM  (parti progressiste martiniquais) d'Aimé Césaire, un mouvement revendicatif s'est amorcé pour instaurer cette date comme jour de la commémoration solennelle de l’abolition de l’esclavage.

Dans les années 70, ont  rejoint ce combat pour la reconnaissance du 22 mai, les organisations  syndicales comme la CSTM et des partis indépendantistes, telle  La Parole au Peuple » (devenu le MIM, mouvement indépendantiste martiniquais depuis), le GRS (Groupe Révolutionnaire Socialiste) et le Parti du  Combat Ouvrier.

En 1978, les maires des communes de gauche (Fort de France, le François, Rivière-pilote, Lamentin, Morne-Rouge,  Macouba et Trinité) ont fait jouer leurs prérogatives municipales en utilisant la Journée du Maire [1] pour commémorer cette date dans leur commune respective.

En 1981, les commerçants de l'île ont pris l’initiative de baisser leurs rideaux et de fermer leurs portes et depuis 1984 le 22 mai est officiellement célébré en Martinique.

En 2006, soit 24 ans après on peut s'interroger sur la façon dont les Martiniquais s’approprient le 22 mai.  Cette année, il y a  eu des manifestations à foison, des expositions un peu partout dans l’île, un festival de bélè  au Lamentin, un autre rendez-vous bélè à Schoelcher, une pièce de théâtre fut jouée à Case-Pilote, un déjeuner fut offert par l’association La Fraternité Africaine, d’où s’ensuivit un dépôt de gerbe à la place de Gorée à Sainte-Anne, pour honorer la mémoire des Nègres africains déportés, pour devenir esclave en Martinique.

Par ailleurs, des retraites aux flambeaux, des concerts et aussi des marches furent organisées, dont celle qui se déroula  entre la commune du Prêcheur et celle de  Grand-Rivière, qui accueillit  la fin du 6ème « konvwa pou réparation ».
Ce «konvwa pou réparation» est une marche  initiée par Le Mouvement International pour les Réparations, présidé par Garcin Malsa (maire de Sainte-Anne), qui associa à cette manifestation, une demande en réparation du préjudice engendré, comme  ce qui a été reconnu par la République Française, comme étant un crime contre l'humanité : l’esclavage et la traite négrière.

En ce qui concerna la capitale de Fort-de-France, un rassemblement au tambour c’est tenu au Rond-Point du Vietnam Héroïque. Il y eut des marches aux flambeaux à Tivoli, Volga-Plage, une marche nocturne entre la Jambette et la Place de l'abbé Grégoire, des animations musicales à Dillon, un jogging matinal à Didier suivi d'un petit-déjeuner :  « ti-nain lan mori [2]».

Les principales festivités ont été proposées par la Région Martinique dans le cadre du «Gloryé 22 mé ». Dès le samedi 20,   s'est tenue à l'Eco-Musée de Riviere-Pilote une série de concerts: « Les chants d'esclaves, chants de liberté ».

Le dimanche 21 et le lundi 22,  les manifestations  « Vini gloriyé 22 mé laréjion » ce sont déroulées à Cluny  dans les  jardins du Conseil Régional. En outre des spectacles musicaux, étaient proposés des expositions retraçant l'histoire de l'abolition de l'esclavage, des ateliers de démonstration sur la fabrication du manioc, de poterie, de vannerie et de tambour. Il y avait aussi un marché de produits locaux et des lieux de dégustations.

Les enfants ne furent pas oubliés, puisqu'un espace «ti manmaÿ» leur fut attribué, avec des jeux traditionnels « chouval-bwa », manège de poneys, qui ont permis aux plus jeunes de participer eux aussi à la commémoration.

Pour ce qui concerne les célébrations officielles,  cette année fut marquée par deux nouveautés :
-     la première est l'adhésion pour la première fois de la droite martiniquaise aujourd'hui l'UMP aux manifestations du 22 mai, qui jusque-là  s’était farouchement opposé.
 -       La seconde et non des moindres est la présence de békés comme celle de Louis de Lucy de Fossarieu et Roger de Jaham tant à Fort de France qu’au Diamant et qui s'opposent à toute idée de réparations et pour cause...

L’évolution de cette commémoration tend à transformer le 22 mai comme un jour à caractère festif et dansant. Des voix s’élèvent pour dénoncer cette dérive qui est jugée comme très éloignée d’un acte commémoratif, c'est-à-dire à la mémoire de nos ancêtres esclaves.

Par ailleurs, la participation des békés, héritiers des colons, arrière-petits-fils d’esclavagistes ont ébranlé plus d'uns. Pour certains, cette présence a été considérée comme normale, car les békés sont aussi des Martiniquais, mais pour d'autres, cela a été perçu comme incongrue et inopportune voire choquante.

Les Martiniquais ont massivement participé à cette commémoration, nul doute que les prochaines  seront du même acabit, voire avec plus de manifestations.

Le 22 mai  sera amené à prendre une dimension internationale avec la participation d’organisations émanant des pays africains et de la Caraïbe qui témoigneront de leur solidarité en raison d’une proximité historique, humaine ou géographique avec cette tragédie. 

Emmanuelle Bramban 


[1] Jour chômé et payé accordé aux personnels municipaux et aux écoles.
[2]Plat composé de banane verte et de morue salée.