mardi 29 septembre 2009

Alain Jean-Marie à l'Atrium

Dans le cadre de la promotion du « Fesman 2013 » , l'Association Négritude accueille, ce mardi 29 et mercredi 30 septembre, à 20 heures, salle Frantz Fanon de l'Atrium, le pianiste guadeloupéen Alain Jean-Marie pour deux soirées concerts exceptionnelles.

Sacré meilleur pianiste de jazz en Europe, Alain Jean-Marie proposera au public de l'Atrium un concert accoustique en solo, « une prestation spéciale » , tandis que les mélomanes devraient se presser à cette rencontre.
« Négritude » déroule le tapis rouge pour cet artiste qui synthétise culture antillaise et culture jazz. « Négritude » entame la deuxième année de préparation du Festival Mondial des Arts Nègres 2013, manifestation qui devrait, entre autres, saluer le centenaire de la naissance d'Aimé Césaire.

A ce titre, l'association propose de réunir de nombreuses personnalités du monde noir autour de conférences, de colloques, de rencontres internationales, de concerts et d'expositions.
A noter que le « Fesman 2013 » est présenté comme un événement sans précédent en Martinique. Reporté récemment en décembre 2010, le Fesman 2009 qui devrait se réunir à Dakar au mois de décembre prochain devrait accueilir pas moins de 100 000 personnes, plus de 80 pays et coûter plus de 30 millions d'euros.

- Alain Jean-Marie. Salle Frantz Fanon de l'Atrium. Mardi 29 et mercredi 30 septembre, à 20 heures. Tarif : 40 euros. Contact : 0696.11.83.30 ou 0696.95.92.12.

Rodolf ETIENNE France-Antilles Martinique 29.09.2009


lundi 28 septembre 2009

Table ronde: regard et capacité de notre société d'aujourd'hui aux Antilles

Salon du livre de L'Haÿ-les-Roses du 2 au 4/10 (Entrée libre)
Le vendredi 2 octobre 2009, 18:30 - 20:30.
Moulin de la Bièvre, Salle du Patrimoine
73 avenue Larroumès L'Hay-les-Roses, France




Table ronde avec Suzanne DRACIUS (Ecrivain) Martinique, Ernest PEPIN (Ecrivain) Guadeloupe, Stéphane COLONEAUX (Conseiller municipal), Jean-Jacques SEYMOUR (Essayiste, journaliste). Modérateur : François DURPAIRE (Historien).

Salon du livre de L'Haÿ-les-Roses sous la présidence d'honneur d'Alain MABANCKOU .

samedi 26 septembre 2009

(le fameux "chatt' en sac" de 2003)


Souvenirs, souvenirs. .. J'ai pensé que cette archive du referendum de 2003 pourrait vous intéresser :
http://martinique_evolution.site.voila.fr/index.jhtml

Et surtout bon week end,
jp
*****

Jean-Pierre MAURICE
"Avant de rêver,
il faut savoir."
74 Non Merci
http://www.youtube.com/watch?v=tzLh8L1FDVM

jeudi 24 septembre 2009

Soleil d'Outre Mer

nouvelle association antillaises ( soleil d'Outre Mer ) situer a Epinay sous sénart dans le 91 cherche a creer un groupe de gros ka belé pour c'est future spectacle.

REMY Michel

Site : Soleil Outre Mer

L A K OU Z É M I : VIII ème Edition


LAKOUZEMI au Restaurant Le Ghetto, Marigot, Samedi 26 septembre


SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2009, 11H-21H
LAKOUZEMI
au Restaurant Le Ghetto
BOURG du MARIGOT

PAWOL KOZÉ
MONCHOACHI

Le monde comme appel

Poésies
ALIN LEGARES

De la mort des mots
Les traditions orales populaires
ROLAND PAVILLA
GÉRARD NICOLAS
La décolonisation intégrale
JEAN-MARC TERRINE
Ie Pitt, lieu des mots-dits
SERGE TROUDARD
Sur Lakouzémi

A R T I S

HERITAGE
ALIN LÉGARES
PAULO ATHANASE
JOSÉ MARIE-ROSE
JEFF BAILLARD
SIMONE
Dédé DUGUET
NEG MADNIK
MARCO SERALINE
DANIEL DANTIN
JIMMYl THOMASI
PAPA SLAM
JOSÉ EGOUY
KOLO BARST…

KEN, EMMANUEL SARROTTE & ZENA


B O U T I K : Vente d'ouvrages Lakouzémi …

M E N U : 15 Euros

Entrée libre, Mandé pou sav: 06 96 82 14 42

AU LORRAIN : manifestation du samedi 26 septembre 2009 Ti Tak lwazi


La Ville du Lorrain vous invite à découvrir les activités des associations du Lorrain dans le cadre de la 3ème édition de « Ti Tak Lwazi » le Samedi 26 Septembre 2009 de 08h00 à 13h00 sur la place de la mairie.

Pendant cette matinée, vous pourrez vous inscrire aux différentes activités proposées et assister pendant toute la matinée à la démonstration d'activités sportives et culturelles.

Pour de plus amples informations contacter le Service Education Jeunesse au 0596 53 20 86.

Les associations jouent un rôle social, d'éducation, d'intégration… au sein de la société martiniquaise. Quelque part, elles constituent une soupape de sécurité. Par conséquent, leur rôle n'est plus à démontrer, il ne reste qu'à les valoriser.

Au Lorrain, on compte, plus de cinquante associations dans le domaine sportif, culturel, social…

Depuis trois ans, la ville du Lorrain présente le tissus associatif à travers une manifestation intitulée Ti Tak Lwazi . Cette 3ème édition se déroulera le Samedi 26 Septembre 2009 de

08 h 00 à 13 h 00 sur la place de la mairie.

Cette manifestation a pour vocations de:

- Permettre les habitants de s'inscrire aux différentes activités proposées,
- Promouvoir les initiatives, le dynamisme et l'investissement des associations,
- Présenter et valoriser les associations sportives et culturelles en permettant au public de connaître les activités enseignées,
- Constituer une passerelle pour conduire les jeunes à des activités en dehors de l'école,
- Permettre la construction de la citoyenneté par la pratique sportive, et les valeurs que le sport véhicule,
- Combattre la sédentarité en particulier chez nos jeunes,
- Favoriser l'échange entre les différentes associations.

Pour répondre à ces objectifs, la ville a mis en place le programme suivant :

08 h00 : Ouverture des stands
08 h 00 à 09 h 00 : Échange autour d'un petit déjeuner

À partir de 09 h 00 et pendant toute la matinée : Animations et démonstrations autour des activités sportives et culturelles de la ville

11 h 00 : Remise des diplômes prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1) aux jeunes de Opération Ville Vie Vacances (OVVV ) 2009.

Pour information, contactez le Service Education Jeunesse au 0596 53 20 86.

François Truffaut et Raphaël Confiant


Le roman "ADELE ET LA PACOTILLEUSE" a été sélectionné parmi les 12 romans de la toute nouvelle collection des éditions Gallimard, intitulée FOLIO-CINEMA, qui sera lancée en octobre.

Il s'agira pour chacun de ces livres d'un coffret comprenant un film + un livre + un livret explicatif pour le prix de 15 euros.

Le roman consacré à la fille de Victor Hugo, Adèle, partie au Canada, puis aux Antilles, à la recherche de l'homme qu'elle aime, figuera donc dans le coffret contenant le film de François TRUFFAUT intitulé "Adèle H.". Je précise que le film de Truffaut traite de la période canadienne et le mien de la période antillaise.

Bien à vous.
R. CONFIANT

mardi 22 septembre 2009

RAPHAËL CONFIANT CONVOQUÉ PAR LA GENDARMERIE DU LAMENTIN


Dimanche 20 septembre, à 16h, le directeur de notre site, Raphaël Confiant, a été convoqué par le Service de Recherches de la gendarmerie du Lamentin (Martinique). Il lui est reproché, suite à une enquête diligentée par le Ministère de la Justice, depuis Paris, d’avoir écrit dans un article publié en mars 2008 que puisque l’Etat français ne s’est jamais occupé de traquer les généraux colombiens, actionnaires de la West-Caribeean Airlines, qui sont directement responsables de la mort de 152 Martiniquais car ils faisaient sciemment voler des avions-poubelle, les Martiniquais se chargeraient de le faire.

Quoique rédigé sur le mode de la fiction et commençant par la phrase « Le texte qui suit relève de la pure fiction », il a été notifié à R. Confiant, au cours de son audition, que ses propos relevaient de l’incitation à la violence terroriste et étaient passibles de :

. 5 ans d’emprisonnement

. 45.000 euros d’amendes

Il est à noter qu’aucun acte terroriste n’a été commis à l’encontre d’aucun Colombien par un quelconque Martiniquais depuis la parution de cet article, ni en Martinique ni en France, et que deuxièmement, les généraux criminels actionnaires de la West-Caribbean se la coulent douce dans leur pays, faisant même, pour certains, de fréquents voyage d’agrément à Paris.

Rappelons qu’il y a quelques mois, c’était la gendarmerie du Robert qui convoquait Raphaël Confiant pour avoir publié sur MONTRAY KREYOL un texte (paru d’ailleurs sur plusieurs sites et non écrit par lui) prenant la défense de Nicolas Lamic, psychologue et enseignant sur le campus de Schoelcher lequel avait eu maille à partie avec un gendarme. Le même N. Lamic ayant entamé ces jours-ci une grève de la faim illimitée devant le Palais de Justice de Fort-de-France pour protester contre l’iniquité des jugements rendus à son encontre.

S’il s’agit d’une stratégie de harcèlement à l’encontre du directeur de notre site, ceux qui la mettent en œuvre doivent savoir que ce n’est pas ce qui intimidera Raphaël Confiant.

Source

dimanche 20 septembre 2009

Bonne fête de l’aid el fitr


Aujourd’hui c’est l’aid el fitr des voisins marocains nous ont apporté une magnifique assiette de gâteaux, et de biscuits, celui aux sésames un délice.

Pour le début du ramadan, c’est le vice-recteur de la mosquée, mon voisin algérien qui nous avait offert, comme chaque année, un plateau de gâteaux, je remarque qu’ils sont différents de la pâtisserie marocaine.

A tous mes amis musulmans bonne fête de l’aid el fitr.

Paix et fraternité

vendredi 18 septembre 2009

CONNAISSONS NOTRE HISTOIRE !


HONORONS NOS HEROINES ET NOS HEROS !

COMMEMORONS

"L'INSURRECTION DU SUD" DE SEPTEMBRE 1870 !"

Le soulèvement armé de Septembre 1870 est sans aucun doute le plus remarquable de notre histoire. Par sa radicalité, par sa durée, par sa massivité, par la frayeur qu'il installa chez les "Profiteurs "de l'époque.

Femmes et Hommes de l'époque, petits paysans, ouvriers des champs ainsi que des éléments de la petite bourgeoisie martiniquaise ont tenu tête aux puissants pour défendre leur dignité, la justice et leurs légitimes intérêts.

Connaître cette page glorieuse de notre histoire, ses héroïnes, ses héros, ses acteurs et actrices, tirer les leçons de ce grand combat est une nécessité pour toutes celles et tous ceux qui poursuivent la lutte pour changer la société et rendre le monde plus vivable.

La CDMT invite la population à un grand moment d'information, de débat, de réflexion sur ce thème

SAMEDI 26 SEPTEMBRE A 16 HEURES

A LA MAISON DES SYNDICATS

3 historiens et aussi militants :

Armand NICOLAS, Gilbert PAGO et Georges B. MAUVOIS

auteurs de plusieurs travaux sur Septembre 1870, animeront le débat

Une partie culturelle clôturera la manifestation

« SUR LA TRACE DES INSURGÉS DE SÈPTANM 70 »


Février 1870 soit 22 ans après l'abolition de l'esclavage, les békés règnent toujours en maîtres. L'un deux frappe sauvagement le nègre Lubin au prétexte que celui ci ne lui avait pas cédé le passage. Toutes les plaintes de Lubin auprès de la «justice » française restent sans effet. De guerre lasse, il décide de rendre la pareille à son agresseur. La «justice» vole sans tarder au secours de ce dernier. Lubin se retrouve emprisonné….

Cette injustice criante est douloureusement ressentie par les nègres de Martinique. C'est alors l'embrassement. Dans les campagnes du Sud la révolte s'étend. Des habitations sont incendiées. On assiste même à un début de partage des terres entre 1es petits paysans. Le béké raciste Codé est capturé puis exécuté. Pour la première fois dans l'histoire de notre pays, dans les rangs des insurgés, on parle d'instituer en Martinique une République.

La suite des évènements sera terrible. Une féroce répression s'abat sur les insurgés: les békés, leurs milices, leur «justice » massacrent à tour de bras. Il n'empêche que le pouvoir colonial a été ébranlé.



SEPTANM 1870 ou L’INSURRECTION du SUD

Une page glorieuse de notre histoire que nous vous invitons à commémorer.



LE DIMANCHE 27 SEPTEMBRE 2009



7H30 Rendez-vous en face du marché de Rivière-Pilote

8H Départ vers Fougainville

Marche « Sur la route des insurgés de Sèptanm 70 »

Animation – Hommage

10H Rassemblement sur la plage de l’Anse Figuier

Exposition – Diaporama

Évocation historique avec Georges MAUVOIS, historien

Échange avec le public

Animation culturelle

13H Repas + boisson (participation aux frais10 €)


PKLS (Pati Kominis pou Lendépandans ek Sosyalizm)

OPAM (Organisation Patriotique des Agriculteurs Martiniquais)

--
PKLS
http://www.pkls.org

lundi 14 septembre 2009

Hortefeux démission

Tu es jeune ou tu es vieux, tu es un homme ou une femme, tu veux assainir le paysage politique français, fais un geste de salubrité pour ton pays, signe la pétition et n'oublie pas de la faire signer par ta famille.

PETITION

samedi 12 septembre 2009

Alain Jean-Marie et Daniel Maximin en concert - Connivences antillaises - Jazz à la Villette


Alain Jean-Marie : piano
Daniel Maximin : récitant

Pianiste virtuose, certes mais enfant du pays toujours !
Alain Jean-Marie est l'un des accompagnateurs les plus recherchés et appréciés à Paris. Il a croisé la route des plus grands : Benny Golson, Steve Grossman, Chet Baker, Johnny Griffin, Barney Wilen, Dee Dee Bridgewater... Malgré sa légendaire discrétion, il est le gardien de cette tradition be-bop, réputé pour ses silences, l'art de suggérer, et sa quête permanente de la note bleue. Il laisse ses influences remonter à la surface pour nous restituer, intacte, l’émotion qui l’habite et qui fait la différence entre un excellent musicien et un musicien unique. Impossible de rester insensible à la tendresse qu’il inspire.


* Le dimanche 13 septembre 2009
*
* PARIS (75019)
* Visiter le site web

Informations pratiques

Le dimanche 13 septembre 2009 :
- Dimanche de 17:00 à 19:00

Tarifs d'entrée :
- Tarif en prévente (plein tarif) : 17.9 €
Cité de la musique
221 avenue Jean-Jaurès
75019 PARIS
Tel: 01 44 84 44 84
Visiter le site web du lieu

vendredi 11 septembre 2009

Une conférence - débat est organisée par la Voix de l’outremer


COMMUNIQUE DE PRESSE

Une conférence - débat est organisée par la Voix de l’outremer le Jeudi 17 Septembre 2009 à 19 h 30 au Palais Bourbon

La place des ultramarins dans la sphère politique de l’Hexagone
On compte aujourd'hui près d'un million d‘ultramarins dans l'hexagone et près de 600 000 en Ile de France.
Pourtant, on note un déficit de représentativité de cette population tant dans les appareils politiques, de gauche comme de droite à des postes de cadre, qu'au sein des conseils municipaux , généraux ou régionaux.
50 ans après l'élection du sénateur Gaston Monnerville à la présidence du Sénat, combien compte t-on de maires ultramarins dans l'hexagone ? On arrive même à s'émouvoir qu'une candidate ultramarine soit élue député à Paris.
Est-ce à dire qu'un quart de siècle après l'avènement de Gaston Monnerville au sommet de l'Etat, les ultramarins d'aujourd'hui aient si peu de perspectives en matière de carrière politique qu'ils soient obligés de limiter leurs ambitions?

Ce constat nous amène à nous poser la question:
Quelle est la place des ultramarins dans la sphère politique de l’Hexagone? Plusieurs spécialistes viendront nous faire partager leur vision et leur expertise:
Dominique REYNIE: Professeur des universités à Sciences Po, il est Directeur Général de la Fondation pour l’innovation politique. Il est, par ailleurs, membre de la commission nationale consultative des droits de l’homme et de l’Observatoire de la décentralisation du Sénat.

Pierre PASTEL: Sociologue, chercheur, professeur à l’université de Paris Saint-Denis
Marie- Dominique AESCHLIMAN: Conseillère Régionale d’Ile de France
Jean- Jacob BICEP: Maire- adjoint du 20ème arrondissement de PARIS, Vice-président de l’AMEDOM
Nicole BRISTOL: Maire- adjoint de MONTESSON, Présidente de la Voix de l’Outremer

Avec la participation exceptionnelle de M. Patrick KARAM, délégué interministériel pour l’égalité des chances des français d’outremer.

Ce débat sera animé par Gérard PRUFFER, journaliste à RFO

Cindy CHASSAY
Vice- présidente de La Voix de l’Outremer,
http://www.lavoixdeloutremer.com
Contact presse : lavoixdeloutremer@live.fr
06 62 80 29 94

Inscription obligatoire avant le mardi 15 Septembre 2009, en précisant nom et prénom, par mail (lavoixdeloutremer@live.fr) ou par téléphone au 06 62 80 29 94. Places limitées, carte d’identité obligatoire.

Congrès de Gérontologie et Gériatrie de la Martinique

festival kreyol

Nous organisons un festival "kreyol" sur trois jours en juillet 2010.
En partenariat avec la ville ,le département, la région,
etc.............................
Pour cet événement nous recherchons des partenaires, des exposants, des
arisans, de la mode ,des bijoux ,des fleurs, des fruits,
etc...................
Nous attendons entre 3000 et 5000 visiteurs sur les trois jours.
Je vous met en pièces jointes les premiers documents.
Si cet manifestation vou interpelle
contactez moi.

La Mosaïque Neubourgeoise
Mairie du Neubourg
Place Ferrand
27100 Le NEUBOURG


http://www.mosaiqueneubourgeoise.vpweb.fr

Tél 06 33 63 03 60
Fax: 01 78 50 18 77

DÉCÈS D’YVES GAMESS


Yves Gamess vient de décéder des suites d’une longue maladie, à 75 ans. Né le 21 mars 1934 au Morne Rouge, petit-fils d’un de ces 926 Nord-Indiens qui embarquèrent de Calcutta pour la Martinique, Yves Gamess était la mémoire de la Bibliothèque Schœlcher où il œuvra plusieurs décennies. Il fut aussi une sorte de modèle pour nombre de Martiniquais d’ascendance indienne.

Au terme d’une scolarité au Lycée Schœlcher, il fut en 1953 l’un des tous premiers Indiens de Martinique à réussir au baccalauréat. Il se souvenait du défilé d’Indiens qui s’étaient succédés alors chez ses parents au Morne Rouge, venus lui serrer la main. Ces gens de Basse-Pointe, du Macouba, de Sainte-Marie, qu’il ne connaissait pas, avaient accouru pour lui dire combien ils étaient fiers de lui. Certains avaient les larmes aux yeux. Yves Gamess en garda un souvenir ému et sans doute aussi le sentiment qu’il devait à ces Martiniquais qui avaient avec lui l’Inde en partage, de témoigner de leur expérience, de souligner leur apport à la Martinique.

Après une licence de droit à Bordeaux, il enseigna le français au Lycée Schœlcher puis travailla à la Bibliothèque Schœlcher de 1962 à 1998. Il fut, avec son épouse Antoinette, une des chevilles ouvrière de l’association Martinique-Inde, où il contribua à organiser des manifestations illustrant la contribution des Indiens à la construction du pays martiniquais, notamment les fameux Mela où se pressait toute l’île. Il écrivit aussi plusieurs articles sur la trajectoire indienne en Martinique, ainsi qu’un livre (en collaboration avec Roselyne Gamess) : De l’Inde à la Martinique : le droit d’exister. Il visita à diverses reprises l’Inde.

Homme de culture, d’échange, de générosité, Yves Gamess, qui n’oublia jamais ses racines indiennes, fut un grand Martiniquais.

Quelques publications d’Yves Gamess :

- « A la fin du XIXe siècle, une nouvelle main-d’œuvre ‘servile’ : les Indiens », Antilles d’hier et d’aujourd’hui, Désormeaux, Fort-de-France, vol VI, pp. 125-127, 1979.

- « Les Indiens de la Martinique », Encyclopédie Arawack, Histoire spirituelle des Antilles et de la Guyane, Sernor/Tchou, Saint-Étienne, pp. 293-302, 1979.

- « L’hindouisme en Martinique », Matalon, Association culturelle Martinique-Inde, Fort-de-France, pp. 21-25, 1990.

- De l’Inde à la Martinique : le droit d’exister, Désormeaux, Fort-de-Drance, 2003, 214 p. (Rééd. Editions Lafontaine, 2007).

Gerry L’Etang
Source
11/09/09

jeudi 10 septembre 2009

Le syndrome de Berlin : Jesse Owens, Maurice Carlton et Usain Bolt


Lors des derniers championnats du monde d’athlétisme ayant lieu à Berlin du 15 au 23 août, les fins connaisseurs du sport ont tous gardé en mémoire les exploits de Jesse Owens. Les Guadeloupéens quant à eux, pouvaient se souvenir que Maurice Carlton, lors de la XIème Olympiade de 1936, foulait les pistes du 100 m dans un contexte belliqueux, agrémenté d’une politique racialiste, sur fond de propagande raciste.

Soixante-treize ans plus tard, dans le même stade, modernisé, l’atmosphère était plus clémente, plus apaisée, les exploits sportifs au rendez-vous.
Berlin 2009, a consacré un nouveau dieu du stade, le Jamaïcain Usain Bolt. Ce jeune prodige focalisa tous les regards, célébrant les avancées athlétiques d’une région insulaire : les West-Indies.

Depuis les années 20, cette région a toujours présenté des élites sportives de niveau mondial : l’Haïtien Sylvio Cator recordman du monde du saut en longueur (1924), en 1948 au 400m Herb Mac kenley, Arthur Wint, les années 60, les sprinters Figuerola, Roger Bambuck, Lennox Miller, un peu plus tard Juantorenna et nous pouvons compléter cette liste, pour une période plus récente en ajoutant : Don Quarrie, Hasely Crawford, Grace Jackson Ato Boldon etc.

La présence d’une élite athlétique caribéenne au plus haut niveau date !

La présence d’une élite athlétique caribéenne au plus haut niveau date !

Les performances d’Usain Bolt 9’’58 et 19’’19, les marques des deux records du monde du 100 m et du 200 m, placent l’athlétisme mondial dans une nouvelle dimension et affirment que l’athlétisme est une affaire hautement professionnelle.

Tout d’abord, ces performances rafraîchissent une discipline en perte de vitesse et en recherche de nouvelles images porteuses, voire marchandes à forte valeur ajoutée.

Ensuite, Bolt bouscule les idées reçues qui établissent savamment des barrières aux limites humaines, ici le maximum de la vitesse semblait atteint, figé et renforcé par les affaires de dopage.

Au-delà du sport, Bolt fierté d’une nation, ravive comme en 1936, les querelles et les partisans de faux débats ethnicisés sur une prétendue hégémonie noire.

Ces questions et débats enserrent les performances des athlètes noirs dans un présupposé déterminisme biologique, donc seraient sans relations avec le travail exercé sur les corps placés dans des contextes socio-politiques, économique, religieux et scolaire, ce qui aurait tendance à déplacer les réalités et nourrir tous les aphorismes sur les Noirs.

A ma grande déception, cette idée se vend bien et plait. Toutefois à ce jour rien n’est scientifiquement prouvé.

Les résultats de Berlin, tout comme ceux des championnats du monde ou des Jeux olympiques est l’occasion de faire les mêmes constats de carences, depuis dix ans l’équipe de France d’athlétisme recule, la France est à la 20ème place aujourd’hui §

Elle se répète, de faibles résultats, l’absence de combativité et surtout le fatalisme dans lequel s’installent nos sportifs, tendent à devenir un quotidien qui dérange peu ; Au contraire cette attitude conforte certains dans leurs préjugés et positionnement, trouvant toujours des arguments explicatifs exotiques : l’autosatisfaction, le dopage des autres, comment peut-on triompher d’hommes qui ont la « chance d’aller à l’école en courant 10 km à pied » sur les hauts plateau ?

La méthode coué, nous est présentée sur un ton de jovialité lors des déroutes :

- Ah ça ira, tout va très bien madame la marquise ! » Ce n’est pas grave, on est en phase d’expérimentation !

- L’Arlésienne et le refus de prendre le taureau par les cornes, devient lassant pour les hommes de terrains sur qui pèsent les responsabilités, à qui ont demande plus et souvent sont pris pour cible…

Les résultats des petites îles de la Caraïbe, la deuxième place de la Jamaïque, derrière les Etats-Unis, représente une zone géographique performante : la 12ème place de Cuba, la 16ème de Barbade, la 21ème de Trinidad et Tobago, la 22ème des Bahamas, 26ème de Puerto Rico. Ces résultats, comme d’habitude renvoient la question que font les Antilles, ce qui sous-tend que font les Guadeloupéens, Martiniquais et Guyanais ?

Cette année nos représentants étaient pourtant présents, dans une grande impuissance ma foi : Darien Garfield (haies), Eloyse Lesueur (longueur), Jessica Cerival (poids) et bien entendu les sprinters Ronald Pognon, Eddy Delépine, David Alerte finaliste du 200m, Solène Désert et Johanna Danois. La majorité d’entre eux s’entraîne en France sauf Johanna danois. Cette jeune athlète guadeloupéenne éliminée en demi-finale dans un contexte difficile (le mouvement social de la Guadeloupe) a montré plus que des dispositions.

Elle atteste que les talents peuvent travailler en Guadeloupe, dès qu’ils sont placés dans de bonnes conditions, facilitées par une dynamique municipale qui offre des installations performantes et laisse travailler paisiblement un entraîneur : Ornélien Gombeau.

Ces dynamiques porteuses sont dans la lignée d’une tradition athlétique guadeloupéenne perdue.

Les lendemains de Berlin semblent prometteurs.

Un plan Caraïbe pensé sans grande consultation locale nous sera bientôt présenté comme la nouvelle panacée. Cette soudaine promptitude à réagir m’interroge : est-il en mesure de répondre à l’ampleur du chantier dans des îles où le loisir prime sur le travail ?

Cette brusque prise en considération des « antillais » qui découvre – enfin - les vertus de s’entraîner sur place ne doit se résumer à un plan de communication, une vaste récupération d’idées assemblées pêle-mêle, sans vouloir traiter les réelles causes, prendre en compte l’action des hommes de terrain.

Il est peu question de reconnaissances de compétences locales, qui durant les 20 dernières années ont été savamment épuisées, peu encouragées voire combattues.

Un grand nombre d’athlètes talentueux ont disparus. Ces talents tués résultent d’un état d’esprit institué et de pratiques destructrices qui ne s’avouent pas, mais qui sont bien actifs et bien entretenus dans nos Régions où il faut couper toutes les têtes qui dépassent.

Tous ceux qui sont sur les terrains face aux jeunes sont capables de dire les difficultés, les vexations qu’ils doivent surmonter pour fidéliser les jeunes, leur donner le goût de l’effort, surtout les rendre performant, leur permettre de s’entraîner et de mener leur scolarité de front, afin réussir sur les deux tableaux.

En effet, la réussite sportive pensée essentiellement par un accès au haut niveau, sans prendre en compte la réussite scolaire, universitaire, de l’emploi est un leurre et une histoire douloureuse de laissés-pour-compte bien connue de nos sportifs.

Les stades se ferment délibérément.

La pratique de l’athlétisme qui attiraient les classes populaires est tributaire des coûts exorbitants de pratiques qui pèsent sur les clubs et les familles.

Les hommes impliqués dans une telle aventure seront-ils réellement accompagnés et pris en considération au-delà de beaux discours ?

Les collectivités, les organisateurs de grandes compétitions qui invitent nos voisins de la Caraïbe savent les angoisses et le prix à payer pour maintenir des grands évènements, pour recevoir Bolt, Merrit, Philipps.

Ces manifestations prisées par la fédération internationale sont systématiquement boycottées par l’élite nationale.

Il est aussi bon de rappeler que nos îles voisines – contrairement à nous où l’athlétisme s’enseigne dès les petites classes - Cuba et la Jamaïque sont dotées de moins d’installations performantes que la Guadeloupe.

Penser le sport uniquement en termes d’infrastructures au détriment de la formation de cadres performants et de codes éthiques, la création d’un climat de confiance limite les actions et les degrés d’engagements.

Le sport jamaïcain, cubain, trinidadien est pensé par des hommes passionnés fortement impliqués dans leur société respective, par une haute idée politique qu’ils ont de leur pays, un état d’esprit, un pragmatisme de terrain et une volonté de réussir.

Pendant plus de 10 ans, les entraîneurs jamaïcains se sont formés dans les plus grandes universités américaines, sont venu se mettre au service de leurs populations et s’engagent corps et âme pour leurs athlètes.

Le syndrome de Berlin

Après les jeux olympiques de Berlin de 1936, les exploits de Jesse Owens ont conduit la Fédération Française d’athlétisme à s’intéresser à l’Afrique en organisant avec un quotidien L’Auto. Cette entreprise prit le nom de la « mission l’Auto », c’est-à-dire la recherche de la « perle noire » pour renforcer les équipes de France. Deux ans après, cette mission fut abandonnée après un grand échec, aucun athlète talentueux n’a été détecté.

Le plan Caraïbe annoncé semble être le même réflexe de nature épidermique, espérons que les issues soient plus favorables.

Cette professionnalisation qui nous est annoncée, sans dire son nom, sans se décliner sera-t-elle au service de nos jeunes ?

Sera-t-elle en mesure de créer de nouveaux modèles d’excellence et d’identification ?

Sera-t-elle au service de l’image de nos Régions ?

Harry P. Mephon

Sociologue, auteur de Corps et Société en Guadeloupe. Sociologie des pratiques de compétitions. Presses Universitaires de Rennes 2007

Source
Entraîneur d’athlétisme

Nou ka fété sa

Éditions Lafontaine fête ses 15 ans le 3 octobre. Venez tous dès 10 heures à Case-Pilote, acheter livres et marionnettes. Démonstrations. De 18 à 19heures spectacle gratuit de contes et marionnettes. Venez nombreux aux côtés de Jala, c'est notre victoire à tous.

Du lundi 5 au vendredi 9 octobre 2009, journées portes ouvertes destinées aux écoles : 8h - 16h.

37 770 demandeurs d'emploi en Martinique


Affichant une augmentation de 10 % des licenciements pour motif économique, le dernier baromêtre du pôle emploi est particulièrement sombre. En Martinique, le taux de chômage affiche 23,2 %.
Les chiffres rendus publics mardi par la direction de Pôle Emploi permettent de mesurer à quel point le marché de l'emploi s'est dégradé au cours des derniers mois (de fin juillet 2009 à fin juillet 2008). Avec pour baromètre principal, l'augmentation du nombre de demandeurs d'emplois : +8,9% en un an. Soit 37 770 demandeurs d'emploi de catégorie A inscrits au Pôle emploi fin juillet. Autre élément d'appréciation le taux de chômage, qui se situe désormais à 23,2%.
Le nombre de dossiers de demandeurs d'emploi déposés en un mois au Pôle est en augmentation annuelle de +2,5% (6 143 en juillet). Tandis qu'en face le nombre d'offres d'emploi enregistrées dans le mois baisse de -5,2% sur un an (1 038 offres). Néanmoins le Pôle Emploi précise que 83,8% d'entre elles ont été satisfaites au cours du mois.
Dans le détail, ce sont les femmes qui restent les plus touchées par le chômage avec un taux de 59,1%, en augmentation annuelle de +5%. Le taux de demandeurs d'emplois chez les moins de 25 ans est de 14,2% (+1,9% sur un an). Il se situe 16,6% chez les plus de 50 ans (une explosion de +26,2% sur un an).
Evoquons pour conclure les 4 motifs d'inscriptions au Pôle Emploi. Dans l'ordre, ce sont les fins de contrat à durée déterminée, premières entrées (jeunes diplômés), les licenciements économiques et les fins de mission d'intérim qui gonflent le nombre de demandeurs d'emplois. L’évolution est à la baisse dans tous les cas de figure. Des baisses qui s'expliquent mécaniquement par l'augmentation d'un autre facteur : le nombre des licenciements pour motif économique. Un nombre « qui a augmenté de 10% au cours de la dernière année » précise-t-on au Pôle Emploi.

A.B. et E.E.-M. franceantilles.fr 09.09.2009

Pesticide chlordécone: la saisine d'un juge martiniquais irrecevable


PARIS — La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a jugé jeudi irrecevable la saisine d'un juge martiniquais dans l'enquête sur le pesticide chlordécone, tout en confirmant la régularité de l'information judiciaire ouverte à Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

Une information judiciaire contre X avait été ouverte en 2007 par le parquet de Fort-de-France (Martinique) à la suite de plaintes déposées par deux associations, l'Union régionale des Consommateurs et l'Union des producteurs de Guadeloupe, avec le soutien des Verts.

Cette information judiciaire, menée par un juge d'instruction, avait ensuite été délocalisée au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris. Mais cette procédure était menacée de nullité, l'ordonnance de désignation du juge d'instruction en Martinique étant absente du dossier.

Jeudi, la chambre de l'instruction a finalement jugé irrecevable la saisine du juge martiniquais mais "cela ne remet pas en cause la procédure menée à Paris au pôle de santé public", a assuré à l'AFP la source judiciaire.

Selon ses détracteurs, la molécule chlordécone, qui infesterait encore au moins 20 % des surfaces cultivables des Antilles françaises, est responsable d'une hausse des cas de cancer, en particulier du pancréas.

De 1972 à 1993, cette molécule d'origine américaine a été épandue au sol pour protéger les bananes des charançons, en particulier après les fortes pluies ou le passage des ouragans. Sa production a été stoppée aux Etats-Unis au début des années 1990 après un cas de pollution.

Sa persistance dans les sols - jusqu'à sept siècles - et le risque de contamination des aliments ont justifié en 2008 l'adoption du plan chlordécone en Guadeloupe et en Martinique pour évaluer l'importance de la pollution, ses impacts et déterminer comment s'en protéger.

AFP

mercredi 9 septembre 2009

Fête de l’Humanité 2009


La Guadeloupe

Le Parti Communiste Guadeloupéen et son journal les « Nouvelles étincelles » vous attendent pour un grand moment de tokantaj et de fraternité dans une ambiance de gwada sur le stand situé avenue Che Guevarra.

Quatre espaces :

- L’espace bar avec notre rhum agricole et nos punchs aux fruits du pays

- L’espace restauration pour y déguster boudins, accras, bokits, grillades et autres plats kreol

- L’espace couleurs et saveurs du pays (artisanat, épices…)

- L’espace politique (livres, documents, échanges…)

L’exceptionnel mouvement social qui a ébranlé la Guadeloupe au 1er trimestre de cette année sera au centre de nos activités.

Samedi 12 septembre de 20h à minuit
Soirée de solidarité avec le peuple guadeloupéen
en lutte contre la « pwofitasyon »
avec la participation de la délégation du LKP invitée à la fête.

Les débats :

Vendredi 11 septembre de 20h à 22h
« bokantaj de pawol lib »
avec les dirigeants du PCG.

Dimanche 13 septembre de 14h à 16h
Débat sur le thème « Du front social à un front de décolonisation : la lutte politique des masses pour un pouvoir guadeloupéen ».
avec :
Félix Alain Flémin, secrétaire général du PCG

samedi 5 septembre 2009

Kod Yanm de Raphaël Confiant


Vingt trois ans après sa sortie, Caraïbéditions annonce avec plaisir la réédition du roman créole « Kod Yanm » de Raphaël Confiant et de sa traduction « Le Gouverneur des Dés » (sorti 6 ans après). Ces deux livres lancent la nouvelle collection de la maison d'édition, qui a pour but de republier des oeuvres de célèbres auteurs caribéens, n'étant plus sur le marché du livre depuis de nombreuses années. Avec « Kod Yanm » , nous voilà plongé au coeur de la Martinique de jadis, rythmée par les combats de coqs, les fanm-dèwò et les majò. Un ouvrage créole figurant parmi les meilleurs du genre. Un véritable « classique » de la littérature antillaise à lire absolument. « Le Gouverneur des Dés » en est la version française, permettant ainsi de se figurer dans un imaginaire tout différent une Martinique qui nous échappe quelque peu aujourd'hui. Avec ces deux rééditions, Caraïbéditions poursuit son oeuvre de diffusion de la littérature caribéenne.

- « Kod Yanm » de Raphaël Confiant. Caraïbéditions. Prix éditeur : 15,16 euros.
« Le Gouverneur des Dés » de Raphaël Confiant. Traducteur : Gerry Létang. Caraïbéditions. Prix éditeur : 15,16 euros.

jeudi 3 septembre 2009

Pesticides : la France a-t-elle chlordéconnée ?



La cour d’appel de Paris examine une plainte contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui et administration de substance dangereuse », déposée par Harry Durimel.

Où le chlordécone délayé dans les sols antillais remonte à la surface par des voies judiciaires. La cour d’appel de Paris doit se pencher, aujourd’hui, sur la plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui et administration de substance dangereuse », rédigée par Harry Durimel, avocat et député Verts de Guadeloupe, afin de déterminer si elle est recevable ou pas. Le débat sera procédural - une histoire de pièce manquante au dossier (lire ci-après). Mais de ses conclusions dépendra l’ouverture, par le pôle santé du tribunal de grande instance de Paris, d’un procès dont les conclusions pourraient, le cas échéant, confirmer un nouveau scandale sanitaire. À savoir, l’empoisonnement des sols antillais par des pesticides dont la toxicité pour l’homme était connue des autorités françaises.

À quand faire remonter le début de l’histoire ? Mettons, à 1981. Cette année-là, le ministère français chargé de l’Agriculture accorde l’autorisation de mise sur le marché du Curlone, pesticide contenant 5 % de chlordécone, molécule particulièrement efficace contre le charançon. Découverte en 1952, celle-ci est développée par les États-Unis, qui en fabriqueront 1 600 tonnes au cours des années soixante. Après que de graves troubles ont été décelés chez les ouvriers et les riverains de l’usine qui la fabrique, les États-Unis stoppent net sa production en 1976, soit cinq ans avant que la France n’autorise son exploitation.

En 1989, une commission d’étude de la toxicité des produits phytosanitaires recommande enfin son interdiction, laquelle tombera un an plus tard. En métropole, du moins. Car, aux Antilles, la molécule continuera d’être utilisée jusqu’en septembre 1993 dans les bananeraies, grâce à des dérogations successives.

En 1999, une étude met en évidence la pollution importante des sols, mais aussi des nappes d’eau par cet insecticide. Mais ce n’est qu’en 2002 que les pouvoirs publics commenceront à prendre la mesure du problème sanitaire. En 2005, enfin, une commission parlementaire reconnaît l’enchaînement des faits. Infestées, des exploitations piscicoles et agraires sont fermées, quand leur production est reconnue impropre à la consommation.

Le débat, depuis, porte sur les conséquences sanitaires de cette pollution, dont l’impact sur les populations n’a pas encore été reconnu. Classé cancérigène pour les animaux, le chlordécone n’est classé que « cancérigène possible » pour l’homme, pour qui il est néanmoins reconnu comme perturbateur endocrinien (hormonal). Aucune étude scientifique n’a, en outre, démontré fermement un lien direct entre des cancers dont on soupçonne qu’ils peuvent être induits par la molécule (tel celui de la prostate), et l’utilisation des pesticides dans les plantations. Les faisceaux de présomption convergent cependant pour incriminer le produit. Une étude, publiée pas plus tard que lundi et portant sur les cancers possiblement liés à la pollution des sols par les pesticides organochlorés (POC) en Martinique, conclut à une « association possible » entre une hausse de myélomes multiples (cancer des os) constatée dans l’île et les POC.

Précautionneuse, elle n’est néanmoins pas la première du genre. Surtout, il y a le nombre de cancers, qui n’a fait que croître en Martinique et en guadeloupe au cours des dix dernières années. La justice française acceptera-t-elle de se pencher sur le sujet ? À la cour d’appel d’en décider.

Marie-Noëlle Bertrand


Source

Le PANCHO

ERIKA : DES INONDATIONS ET DES DÉGÂTS IMPORTANTS


Ce matin, la Guadeloupe s'est réveillée sous la pluie et les rafales de vent. Dans la nuit, le recteur a décidé de reporter d'une journée la rentrée scolaire des écoles primaires et collèges. Un premier bilan du passage d'Erika — la Guadeloupe est toujours en vigilance orange — fait état de nombreuses inondations et coupures d'axes routiers, notamment en Côte-sous-le-Vent.

Erika. On s'en souviendra... un peu. Ce cyclone qui ne dit pas son nom (on cherche toujours son œil) tenait la Guadeloupe en haleine depuis déjà 48 heures. Quand les premières rafales de vent, en début de soirée de mercredi, suivies d'éclairs puis de pluies intensives, ont ponctué l'atmosphère, les Guadeloupéens ont compris qu'il
pourrait y avoir des dégâts.

De fortes pluies

Cette — 150/200mm sur les hauteurs de la Basse-Terre, 120/150 mm de Trois-Rivières à Pointe-Noire, avec un maximum vers Pigeon Bouillante avec 140/160 mm et moins de 100 mm ailleurs en Guadeloupe, sauf entre Saint-François et la Pointe des Chateaux avec 100/120 mm— ces rafales de vent (jusqu'à 90 km/h), ont laissé des traces. Surtout en Basse-Terre. Si la route des Mamelles, qui relie l'Est à l'Ouest de la Basse-Terre, Petit-Bourg à Pointe-Noire, était toujours ouverte ce matin, des consignes strictes de sécurité étaient données par Routes de Guadeloupe. L'organisme qui gère les routes nationales et départementales demandait aux automobilistes de n'emprunter cet axe qu'en cas d'urgence, et avec prudence, des risques d'éboulements étant possibles. D'autant que la pluie n'a pas cessé au lever du jour et continue à tomber d'abondance.
En Côte-sous-le-Vent, on recensait plusieurs portions de routes impraticables : au niveau de Malendure (Bouillante), où un rocher est tombé sur la route, au niveau de la rivière Losteau, qui a changé de lit et inondé le quartier voisin, dont la grande surface. A Deshaies, aussi, où le bourg a été inondé par le débordement de la rivière.
Le président Lurel visite ce matin la Côte-sous-le-Vent pour constater l'étendue des dégâts.

Où va Erika ?
Erika, et après ? La question que se posent les Guadeloupéens.

Roland Mazurie, prévisionniste de Météo France : « Erika est toujours un système dépressionnaire sans centre distinct, donc une tempête faible qui s'évacue peu à peu en Mer des Caraïbes. Sa marge nord pourrait toucher les îles du Nord ce soir et dans la nuit et on maintient donc le Orange pour ces îles pour cette raison. Chez nous, on aura un passage en Jaune à 12 heures pour signifier que le gros des pluies est passé même s'il pleuvra encore cet après-midi et que le cœur de la tempête commence à s'éloigner avant un probable retour en vert ce soir. »

Mais encore ? « Il y aura peu de soleil cet après-midi, voire pas du tout, et encore des pluies faibles ou modérées avant les éclaircies ce soir et dans la nuit. Le vent sera tournant au Sud-est, avec des vitesse de 30/50 km/h, donc modéré, parfois assez fort sans plus... »

André-Jean VIDAL

Source