samedi 26 novembre 2016

LE DERNIER DES GEANTS S’EN EST ALLE… !


Qui saura dire pour ceux qui n’ont pas connu cette époque, à quel point il fut un temps où notre humanité ne sombrait pas dans son insignifiance actuelle, cette époque où les hommes “éprouvaient”, celle où la passion et le romantisme servaient de cadre à l’expression de l’idéologie, et ou la croyance religieuse voyait une ferveur concurrente se développer dans la croyance sociale… ?

Oui, nous avions alors une vraie croyance, celle en la victoire prochaine nous n’en doutions pas, de la justice, de la paix, et du bien-être pour tous, et nous manifestions une véritable dévotion pour les apôtres de ces nouveaux évangiles…

Qui de ceux qui l’ont soutenu, de ceux bien plus nombreux qui ont tant attendu de lui et de son mouvement, et même de tous ceux qui l’ont combattu, n’a pas été plein d’admiration pour ce géant… ?

Lui et d’autres disaient que la justice triomphera, et nous serions-nous alors bercés d’illusions en y croyant, que nous y avons justement cru, pleinement cru, et grâce à cela, nous avons bien mieux vécu, pas grâce au confort ou au pouvoir d’achat, mais grâce “l’intensité” de la vie, à cette valeur “qualitative” du temps de cette époque ou “il se passait” tant, avec cette grande “densité d’événements” qu’alimentaient conjointement les progrès techniques, et la lutte déterminée afin du progrès social…

Cependant, il faut malheureusement constater que tout cela aura curieusement débouché pour des raisons qu’il appartiendra aux historiens d’expliquer aux générations futures, sur cette époque actuelle de néant existentiel, où on ne se félicite que de la valeur “quantitative” du temps, dans des vies de briques dans un mur…

Malheureusement dans cette logique de l’œuf et la poule, où c’est indistinctement les géants qui font l’histoire et l’histoire qui se donne les géants nécessaires à son cours, seul “l’imprévisible” peut en faire émerger un du néant, quand il n’y a plus ni œuf, ni poule…

Qu’adviennent donc par cet imprévisible, les nouveaux géants… !

Richard Pulvar

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