vendredi 25 novembre 2011

COMMUNIQUÉ DU NPA. L'EXPLOITATION POLITIQUE DE LA DOULEUR ET DE L'ÉMOTION.



En l'espace de 5 ans, pas moins de 7 lois ont été votées instaurant les peines planchers, contre la récidive, contre les délinquants sexuels.
A chaque tragique fait divers, la suspicion est jetée sur les juges, les éducateurs, les agents de probation. Les dysfonctionnnements éventuels sont traqués, mais le manque de moyens, la réduction des budgets, jamais mis en avant.
A chaque fois, le gouvernement, ses ministres, N. Sarkozy font voter un nouvelle loi censée régler le problème de la récidive définitivement.
Le drame horrible du Chambon sur Lignon, le viol et l'assassinat d'Agnès n'échappent pas à la règle.
De nouvelles mesures sont annoncées dans le projet de loi présentée par le Garde des Sceaux, aujourd'hui 23 novembre, concernant les expertises psychiatriques avec la création de deux autres centres fermés d'expertise psychiatriques pour majeurs, alors que la psychiatrie publique est mise à mal et n'est soumise qu'à des injonctions sécuritaires. Annoncée aussi l'augmentation des places dans les centres éducatifs fermés (CEF) avec la création de 20 établissements supplémentaire par transformation de foyers d'accueil. Mais aussi, de porter à 80 000 le nombre de places en détention.
Des emplois seraient créés pour les Services de probation et de justice (SPIP) et la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) dont une bonne partie était déjà prévu dans le budget 2012.
Quel crédit accorder à ces annonces quand on sait que chaque année, les budgets de la PJJ, depuis 3 ans, ont baissé de 8% et que les moyens ne sont affectés qu'à l'enfermement au détriment de l'éducation ?
On est dans des effets d'affichage.
Un certain nombre de spécialistes ont montré, statistiques à l'appui, que de tel fait, concernant les mineurs sont très rares, et que le risque zéro n'existe pas.
Tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour éviter de tels événements mais cela passe par des moyens suffisants en personnels formés pour la PJJ, la justice, et des foyers d'accueil diversifiés et adaptés. Tout le contraire de la politique du gouvernement Fillon.

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