C’est dans un hôpital parisien que l’auteur, ardent défenseur de la langue créole, s’est éteint, à l’âge de 71 ans.
« J’aime les Antilles, j’aime les Martiniquais. »
Tels ont été les derniers mots de l’enseignant et traducteur créole. Mercredi soir, Pierre Pinalie, 71 ans, a succombé à une maladie musculaire dans un hôpital parisien. Une de ses dernières volontés aurait été de mourir en Martinique, l’île de son cœur.
Pierre Pinalie était connu pour être l’auteur de plusieurs ouvrages dont une grammaire créole et du "Dictionnaire élémentaire Français-Créole". Il arrive en Martinique, comme professeur certifié d’Espagnol et titulaire d’un D.E.S de linguistique. Très vite il rencontre le créole et obtient un D.E.A de linguistique créole. Durant les vingt dernières années de sa vie il en sera un des principaux militants. Il était retraité de l’Education nationale depuis 2003.
Durant sa carrière il a publié de nombreux essais et grammaires. De plus, il s’est consacré à la défense du créole au sein du Gerec (Groupe d’études et de recherches en espace créolophone) et a tenté, avec d’autres, d’arrêter la "décréolisation" en marche dans la société martiniquaise.
En 1982, au sein de ce groupe, il participe à la rédaction de la « Charte Culturelle Créole ». Au moment où les revendications pour une identité créole étaient les plus fortes, il était écrit dans ce texte que « le Gerec réclame que le créole acquière le statut juridique de langue première des Antilles et de la Guyane, le Français étant déclaré langue secondaire. »
Epoux de Nicoletta Marmot, il avait deux fils, Olivier et Germinal, nés de son précédent mariage avec Suzanne Dracius.
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