jeudi 22 novembre 2012

Mort, où est ta victoire ?


Ce titre, emprunté à un auteur célèbre représente en fait l’état d’interrogation dans lequel la masse de tous ceux qui avaient une certaine espérance dans la capacité de l’UMP à se rénover et à proposer une alternative crédible à la politique de l’actuel gouvernement. Il n’est, ce titre, que l’écho sonore des jours angoissés de ceux qui souffrent, envahis par le doute sur la possible renaissance des jours meilleurs. Battu à Pavie au 16 ème siècle et prisonnier de Charles le Quint, le roi de France, François 1er écrivait à sa mère « Tout est perdu, fort l’honneur ». Aujourd’hui, je me demande où est l’honneur de l’UMP ? Ce grand parti issu de la grande philosophie gaulliste qui se suicide dans les ambitions personnelles au mépris de l’intérêt général.

Militant infaillible depuis 1974 d’abord à l’UDR, puis au RPR avec des responsabilités importantes, et enfin à l’UMP, je suis comme d’autres aujourd’hui profondément choqué par cet imbroglio électoral qui ramène aux querelles de récréation les péripéties du congrès de Rennes du parti Socialistes.

François Fillon, et c’est tout à son honneur, renonce à exercer la fonction de président du mouvement, ayant compris que sous sa présidence ou celle de Jean-François Copé, l’UMP ne retrouverait jamais la sérénité et la confiance nécessaire à son évolution, propose, en attendant une solution équitable pour tous, de mettre en place une direction provisoire, ce qui me semble empreint de bon sens. Mais Copé, accroché à son poste, comme une laminaire accrochée à son rocher, se refuse à toute autre solution que la sienne propre pensant que le temps fera son œuvre et que l’oublie pansera les plaies.

Et puis, il y a ce mépris affiché pour ces électeurs d’outre mer considérés comme des avatars de la société française et qui nous replonge au temps des colonies trouvant insupportable qu’ils puissent influer ne serait ce que sur une parcelle du destin de l’UMP.

En fait, tout compte fait, dés sa création, l’UMP portait en elle les germes de sa propre mort car elle n’était qu’un conglomérat rassemblant la somme des ambitions personnelles. Je l’avais supposé dès le jour où elle avait abandonné le nom de compagnon pour désigner ses militants. Compagnon, c’était un cri d’appartenance, qui voulait dire celui qui partage le pain. En ce triste jour, nous n’avons plus pain à partager, avec ou sans chocolat.


José Vatin

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