IL S'AGIT DU SOLEIL TRIOMPHANT EN NOTRE HEMISPHERE, ET DU SOLEIL RENAISSANT DANS L'HEMISPHERE SUD...
La corrélation singulière d'une autres singularité, c'est ce que nous désignons comme étant le "pareil" de celle-ci, parce qu'elles forment alors une "paire" de singularités...
Mais la corrélation singulière cette fois d'une pluralité, ne peut être le pareil puisqu'elles ne forment pas conjointement une paire. Il s'agit alors dans ce cas, du "Soleil" de cette pluralité. Ceci, selon le latin "solus" désignant le fait d'une pluralité se trouvant représentée et par le fait réduit, en une singularité...
Il s'agit autrement dit de la représentation physique de la métaphysique que constitue par définition une collectivité, puisque celle-ci se trouve établie au-delà (meta), de la singularité physique des individus, et qui selon sa solidarité est belle et bien une, malgré sa pluralité physique...
Ainsi, tous les Pharaons d'Egypte et tous les Incas d'Amérique du sud, tels qu'ils représentaient leurs peuples, étaient-ils des "soleils" de ceux-ci, et dans la mesure où ils représentaient une métaphysique, ils étaient proclamés tels, de droit divin...
Le roi de France Louis XIV qui mine de rien, s'y entendait en matière d'ésotérisme, ce qui se vérifie dans l'architecture et surtout, dans le dessin des jardins du palais de Versailles, sans que l'on sache d'ailleurs d'où il tenait cet enseignement, s'était donc logiquement attribué ce titre de "roi-soleil"...
Toute la subtilité de cette affaire, telle que le comprenaient bien les Egyptiens et les Incas, c'est que le roi ne peut manquer d'être "l'objet" de ses "sujets", son éclat est celui que ceux-ci lui donnent...
Nous sommes là, dans ce qui aura constitué depuis des millénaires une des plus grandes controverses concernant les grandes questions métaphysiques, à savoir la contestation qui fut faite par certains éclairés, du concept de l'objet selon lui-même...
Ne peut en effet être proclamée la réalité d'un objet, que par le constat qu'en fait tel qu'il le perçoit et tel qu'il le conçoit, donc selon sa "subjectivité", celui qui dès lors en est par cela le "sujet", c'est-à-dire clairement, celui par la subjectivité duquel s'établit la réalité de cet objet, tel qu'il le constate...
Ceci signifie tout simplement qu'il n'y aura jamais d'occasion que soit proclamée la réalité de quoi que ce soit que nul n'aura jamais ni perçu, ni conçu, donc ni même simplement imaginé et évoqué. Ceci, de sorte qu'il ne peut y avoir de réalité de quelque objet que ce soit selon lui-même, autrement dit tel qu'il ne serait l'objet d'aucun sujet, et que nul n'aurait simplement au moins imaginé et évoqué...
Il n'y a donc pas d'objet sans sujet, donc sans le "vécu" de cet objet par son sujet, et bien-sûr pas de sujet sans un objet lui donnant l'occasion de l'être...
De cette relation de la réalité de l'objet à son vécu par un ou par une pluralité de sujets, il vient, tel que les comprenaient bien les Egyptiens, les Incas, et d'autres peuples encore, que la félicité d'un roi, objet de ses sujets, et donc soleil de ceux-ci, ne pouvaient manquer d'être strictement corrélative à la félicité de ces sujets...
Dans cette compréhension des choses, un grand roi ne pouvait être que celui d'un grand peuple, sa gloire ne pouvait manquer d'être liée à l'aisance de celui-ci, de sorte qu'un roi qui règnerait sur un peuple de miséreux, ne serait lui-même qu'un misérable, puisqu'il ne peut être roi selon lui-même, c'est-à-dire sans sujets...
Un roi soleil n'a d'éclat que si son peuple vit bien, et que par son ressenti, ce peuple vit son roi comme étant un grand...
Notons au passage qu'un "président" n'est pas dans ce rapport avec son peuple...
Il n'était donc pas question pour les Pharaons et pour les Incas, de régner sur des peuples malheureux et par cela, de se maudire eux-mêmes...
Avant que les astrophysiciens ne découvrent les premières exoplanètes, ce qui ne date que de quelques décennies, ils se posaient la question de savoir si les autres étoiles possédaient elles aussi comme notre soleil, un cortège de planètes...
Pour l'avoir ainsi nommé "solus", les anciens quant à eux savaient bien, et la question est là encore de savoir comment ils l'ont su, que notre soleil ne serait tel s'il n'était accompagné de son cortège de planètes, et que si c'est bien par son exercice sur elles qu'elles sont planètes, c'est réciproquement par leur exercice sur lui, qu'il est soleil...
Il faudrait démontrer ici que l'expression de notre Soleil est belle et bien liée à l'attraction qu'exercent sur lui les planètes de son système, mais cela prendrait des pages...
Nous verrons cela une prochaine fois, peut-être...
Paris, le 21 juin 2022
Richard Pulvar