vendredi 4 novembre 2011

Et si les grecs avaient dit "non " au référendum sur l'euro, auraient-ils été massacrés comme les Libyens et les Ivoiriens ?


Force est de le croire. Car à écouter le ton mi méprisant, mi-menaçant du Président Français à l'égard du peuple Grec, parce que tout simplement, leur premier Ministre a oser émettre l'idée de proposer à l'approbation des citoyens le plan d'aide de l'Europe à la Grèce en crise, tout porte à le croire.

En effet, au delà de l'agressivité à l'encontre des grecs, des injures à peine voilées sur leur incapacité à gérer correctement leur pays selon les normes européennes, des injonctions faites au Premier Ministre, cela ne laisse aucun doute. C'est ainsi qu'on a pu entendre des phrases horripilantes du style : " le Premier Ministre grec se fait tirer les oreilles " ou encore : " Le premier Ministre grec convoqué pour être redressé" mais encore " S'ils n'accèptent pas, nous bloquons tout " Exactement comme en CI ou en Libye et j'en passe !



Tant de mépris pour ce peuple, pour cette Grèce, berceau de la culture et de la civilisation Occidentales ! Tant de vocables insultants pour ce peuple fierté de l'Occident ! Pas un mot de compassion pour ces millions de grecs sans emploi, crevant la dalle... Que neni... Il faut mettre en place un plan d'austérité plus grande encore, ils n'ont qu'à tous mourir !


Et les Grecs, du moins, les dirigeants de ce joyeau européen, ont décidé de renoncer à l'idée du référendum... et tant pis pour le peuple ! La démocratie ? Quelle démocratie ? Ceux-là même qui ont inventé ce concept s'en trouvent aujourd'hui privés, piétinés, parce que Sarkozy ou du moins les grands argentiers l'ont ordonné !


Je vais m'endormir, avec l'impression que les problèmes qui se posent au monde ne sont pas liés à la couleur des peuples, ni à leur situation géographique, mais bien aux finances ! Que seuls les grands argentiers dirigent le monde à leur guise, tuent-là, éventrent là-bas, bafouent ici, en fonction de leurs seuls intérêts et qui si les Grecs avaient insisté, ils n'auraient nullement hésité à leurs tirer dessus comme des lapins !


Oui, le monde va mal. Il demande un changement en profondeur. Il veut un soulevement des peuples du monde, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest pour clamer d'une seule et même voix : Ça suffit !


Calixthe Belaya

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