jeudi 26 avril 2018

SI DANS CE PAYS AU BORD DE TOUS LES AFFRONTEMENTS, NOUS PARVENONS A NOUS EPARGNER D’AVOIR UN JOUR A COMPTER LES CADAVRES, C’EST QUE NOUS AURONS EU BEAUCOUP DE CHANCE… !



Qui ne comprend que cette société française se trouve engagée dans une logique de tensions croissantes dont on ne voit pas à cet instant, qu’elles pourraient être les dispositions et encore moins les hommes, qui seraient susceptibles de provoquer leur apaisement, ni de permettre une pacification des esprits par un rapprochement des points de vue…?

En ouvrant un livre de l’histoire si tourmentée de ce pays, il semble qu’il soit établi comme étant une tradition de celui-ci, le fait qu’à la veille des plus redoutables épreuves qu’il dut endurer, bien des alertes auxquelles les dirigeants sont demeurés sourds, signifiaient pourtant clairement le malaise social qui le frappait et la nécessité pour ceux-là, d’infléchir leur conduite des affaires…

Aujourd’hui, qui ne comprend que face à la faillite déjà actée, du programme gouvernemental, la montée croissante des tensions, sociale, raciale, et confessionnelle, forme un mélange détonant que rien ne saurait maitriser…?

Notre malheur réside dans cette véritable faillite intellectuelle et morale qui a frappé les classes dirigeantes qui, pour ne pas constater une réalité des choses qui démontre l’ineptie totale de leur philosophie politique, et qui conteste par-là leur prétention élitiste, s’acharnent à faire en sorte que ce soit la réalité pourtant irréductible des choses, qui se plie à leurs théories, mais évidemment sans succès…

Ne croyez pas que ces gens vont constater humblement qu’ils se trompent, car ils diront bien au contraire que c’est le peuple qui par ses mauvais comportements, ne permet pas de vérifier le bien-fondé de leurs théories fumeuses, et que c’est donc lui le fautif, du fait de ne pas se reconnaitre parfaitement gouverné.

C’est ainsi que plusieurs décennies d’une idéologie totalement délirante, qui prétend la supériorité nominale de la brute prédatrice sur l’homme socialisé, en favorisant le premier au détriment du second, nous ont conduits dans cette situation de tous les échecs, ce qui était inévitable et prévisible, puisque cette idéologie maladive en revient finalement à contester le principe même du fait de “civilisation” qui lui, est par définition même, justement construit autour de la primauté de l’homme socialisé…

Face à une régression économique et sociale et la régression démographique qui lui est logiquement liée, à l’accroissement des déficits, de la dette, et du niveau devenu insupportable du chômage, la lâche défausse des gouvernants aura été de rendre responsable de ce désastre social, le fait d’une catégorie de citoyens, serait-ils nés ici, mais issus de contrées lointaines, ce qui les rendrait impropres selon eux, à se fondre dans le creuset national français. Ceci, pour faire constater après cette mise à l’écart, qu’ils ne se trouvent effectivement pas intégrés.

Puis, on désigna aux citoyens ce qui constituait pour eux le pire des dangers, auprès duquel leurs soucis d’emploi, de logement, et de pouvoir d’achat, et d’une façon générale, leur problème existentiel, devenaient insignifiants, car voici qu’arrivent les “envahisseurs” d’au-delà des mers, armés de ventres affamés, et contre lesquels les citoyens devant oublier en ces instants tous les griefs des uns contre les autres, doivent faire l’union sacrée…

Enfin, au comble de cette diversion, on désigna un dictateur dans une nation lointaine dont l’attitude face à son peuple opprimé, constituait une insulte à nos idéaux et une offense à notre amour pour celui-ci, dont nous nous faisons alors les alliés contre ce tyran, pour nous en aller le bombarder, et dans ces conditions, toute contestation de cette politique devient une trahison envers la nation en danger, regroupée derrière son chef de guerre…

Le problème c’est que si toutes ces diversions permettent d’éloigner durant quelques temps les confrontations sociales qui promettent d’être rudes, elles ne font qu’envenimer les tensions raciales et confessionnelles. Et ceci, alors qu’à l’extrême-droite habituelle volontiers anti-européenne, se joignent les identitaires défenseurs quant à eux, de la suprématie de la race européenne, auxquels s’opposent les “antifas” et les casseurs de la banlieue perdue chez lequel les fondamentalistes rescapés de leur retraite de Syrie, ne manqueront pas de recruter…

Le dilemme est donc bien simple, ou nous affrontons pour les chasser enfin, les équipes dirigeantes qui sont responsables de cette situation désastreuse, pour nous ménager une chance de nous rétablir, ou nous sommes condamnés à devoir nous affronter nous-mêmes tôt ou tard, les uns contre les autres, et là…

Richard Pulvar

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