mardi 24 avril 2018

Le trompettiste Franck Nicolas en grève de la faim



EN GREVE DE LA FAIM pour 2 raisons 

1- « Macron m’a crucifié » il a ordonné des contrôles aux Assedic, Pôle Emploi a décidé que l’association qui déclare une bonne partie des musiciens de Montpellier n’était pas viable, je me retrouve condamné à rembourser deux ans d’Assédic, et on ne me verse plus d’indemnités… BREF ils me jettent à la rue.

2- J’en ai plus que marre, lors d’un envoi de l’un de mes albums Jazz-Ka aux programmateurs de festivals qu’on me rétorque : « C’est pas du jazz ». Je dénonce une discrimination évidente à l’égard de la musique Jazz qui vient de Guadeloupe ou Martinique…

Quel musicien des Antilles Françaises a déjà eu une victoire jazz de la musique ? 
Pourquoi n’y a t’il aucun Martiniquais ou Guadeloupéens sur la grande scène de Marciac (avec son groupe jazz caribéen )? 

On n’est pas du niveau des autres? Est ce que nos musiques Biguine, Jazz-Ka,ou Jazz-Bèlè, sont si peut intéressantes qu’elles ne méritent pas d’être programmées dans tous les festivals jazz en France ? 

Peut être font-elles peur parce qu’elles prennent racine dans l’histoire de nos îles ? 

L’esclavage et l’extermination des amérindiens Caraïbes demeurent des sujets tabous en France. Pourtant nos musiques ne prônent qu’un message de paix et d’ouverture. En outre l’engouement du public montre bien l’intérêt de nos cultures profondes,et la vente des CD également, (alors qu’on est difficilement distribués). En revanche, et en vérité on a la chance d’être soutenu par les journalistes de jazz et autres, mais à part quelques programmateurs qui nous connaissent bien, la majeur partie des autres minimisent notre art et boudent nos musiques ! Nul n’ignore que le jazz a été inventé par le peuple créole : Jelly Roll Morton, Louis Armstrong, Sydney Béchet, etc…il me parait légitime de demander à avoir les mêmes chances qu’un trompettiste Français de souche pour les programmations jazz en France et face aux victoires jazz de la musique, ce qui est bien loin d’être le cas… Si un Antillais est Français pourquoi n’a t-il dans les faits, pas les mêmes chances ?

Voici un petit CV pour les gens qui ne connaissent pas mon travail:
J’ai obtenu un 1er prix de conservatoire avec félicitation du jury,une licence de Musicologie, j’enseigne depuis 30 ans dans une école de jazz (Le JAM ) je suis disciple d’un maître du Gwo-Ka moderne en Guadeloupe(Kafé Edourad ignol), j’ai crée ma propre musique à NEW YORK en 2002 le jazz-Ka (Mix entre jazz & Tambour Trad Guadeloupéen)

J’ai enregistré 14 albums sur cette musique avec les plus grands-noms de Guadeloupe & Martinique(à ce jour 7 Cd sont sortis ). J’ai créé une méthode sur les Gammes Guadeloupéennes, J’ai 4 autres méthodes en cours : la méthode Jazz-Ka, une méthode sur les Coquillages, une méthode sur la philosophie de la trompette moderne, et une méthode révolutionnaire sur l’apprentissage de la musique en général… Etant musicien de jazz Antillais, dois-je aux yeux de la république Française, demeurer en permanence un sous-citoyen, un sous musicien, un sous créateur de concept, un sous pédagogue ? 

Le pays des lumières, ne laisse guère la possibilité aux ressortissants de ses ex-colonies, d’entrevoir les lueurs du succès au travers de l’art venu des Antilles. 

Dois-je rester condamné à voir s’éteindre la flamme artistique de ma culture Antillaise dans une république qui ne me vois que comme un pion, un assisté, voir pire un amuseur exotique au milieu d’une carte postale ? 

Dois-je mourir pour faire entendre ma voix,ma pensée,ma pédagogie,ma philosophie, mon art, ma musique ?


Franck Nicolas

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