mardi 20 septembre 2016

Nos ancêtres les Gaulois: halte à la mauvaise foi politicienne


Patrick Karam, orateur national de Nicolas Sarkozy en charge des outre-mer, de la diversité et des chrétiens d'orient, qui rappelle qu'il est lui-même Guadeloupéen d'origine libanaise, dénonce le mauvais procès fait à Nicolas Sarkozy qui consiste à isoler des propos sortis de leur contexte pour les déformer et les manipuler.

En effet, en déclarant "Quelle que soit la nationalité de vos parents... Dès que l’on devient Français, nos ancêtres sont Gaulois. J’aime la France. J’apprends l’histoire de France je vis comme un Français", doit se dire celui qui devient français", il ne prétend absolument pas que tous les ancêtres des Français sont Gaulois, dans son sens ethnique ou racial mais il fait bien référence à l'histoire, à la culture et aux valeurs de la France.

Lui faire ce procès est d'autant plus absurde qu'il est lui-même d'origine étrangère, grecque et hongroise et qu'il se présente souvent comme un Français de sang-mêlé.

D'ailleurs dans ce même discours, il précise que ses ancêtres qui sont étrangers sont les "ancêtres de la France" : "Mon père est hongrois, on ne m'a pas appris l'histoire de la Hongrie. Mon grand-père maternel est grec, on ne m'a pas appris l'histoire de la Grèce. Au moment où je suis Français, j'aime la France, j'apprends l'histoire de France, je parle le français et mes ancêtres sont les ancêtres de la France."

Son positionnement est constant quant à la diversité des origines qui ont construit la France.

Le 21 juin 2009 en inaugurant l'aéroport Aimé Césaire en Martinique, le président Nicolas Sarkozy rappelait que "La France a une identité plurielle. Elle s’est construite par enrichissements mutuels."

Le 19 janvier 2012, il déclarait dans ses voeux à La Réunion: "Je voudrais dire à ceux qui nous écoutent, de métropole ou d’outre-mer, que nos 12 territoires sont indissociables de l’identité de notre pays. Ils sont consubstantiels de ce qu’est la France"

Lorsque le 10 octobre 2015, il justifie le choix d'écarter Nadine Morano des régionales parce qu'elle avait évoqué une "France, pays de race blanche", il déclarait "La France est-elle une race ? Non. C'est un principe fondamental, car derrière la race, il y a immédiatement la pureté. C'est une ligne infranchissable... Aux Français qui sont tentés d'approuver ce propos, je veux dire à quel point il est dangereux au regard de l'histoire d'associer notre pays à une race."

Au regard donc de toutes ses positions passées, on comprend que dans ce raccourci percutant, Nicolas Sarkozy entend rappeler une évidence: lorsqu'on souhaite devenir Français, on doit partager son histoire, sa culture ses valeurs, On hérite de ses traditions et on doit assumer ses bons et ses mauvais côtés, ses héros, ses grandes figures, ses combats, ses victoires, ses défaites, ses souffrances.

Il entend surtout rappeler une évidence à ceux qui demandent la nationalité française tout en prétendant vouloir imposer leur propre histoire et leur propre culture: que la loi de la République est supérieure à la loi de la religion, que le refus de serrer la main aux femmes ou de les laisser soigner par un homme n'est pas acceptable et que la volonté d'imposer la burka, l'excision ou encore la polygamie, ne sont pas compatibles avec notre histoire, nos traditions, nos règles.

La campagne électorale n'excuse pas tout. Patrick Karam appelle à la retenue, à la bonne foi et à la dignité dans le débat national.

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