mardi 30 mars 2010

Haïti, un état informel bien que disposant d'une constitution en vigueur, selon le leader du PNDPH



Port-au-Prince, le 29 mars 2010 – (AHP) – Le leader du Parti National Démocratique Populaire Haïtien (PNDPH), Turneb Delpé a estimé lundi que bien qu’elle dispose d’une constitution en vigueur, Haïti reste au stade d'un Etat informel, en raison du fait qu'ele ne dispose d'aucun projet de société.

M. Delpé a fait cette déclaration, à l'occasion d’une journée de réflexion organisée à l’initiative du Groupement des Haïtiens Nationalistes Conséquents (GRHAN) , dans le cadre du 23ème anoiversaire de la constitution.

Le leader du PNDPH se prononce une fois de plus en faveur de l’organisation d’une conférence nationale pour jeter les bases de la nouvelle Haïti et lui permettre d'être un état formel.

Il en a profité pour prendre le contrepied d’une déclaration du chef de l’Etat selon laquelle la constitution de 1987 était une source d’instabilité.

"Ce n’est pas la constitution mais son non-respect, la misère, le chômage et l’exclusion qui sont des sources d’instabilité", a corrigé le leader du PNDPH.

Turneb Delpé s’est prononcé contre tout amendement de la constitution en dehors de ce qu’il appelle la refondation de la nation. Nous devons, dit-il, refonder cette nation, à partir d’un projet de société dont la constitution sera le reflet. Ce sera une constitution amendée, révisée ou tout bonnement une nouvelle constitution dépendant de ce que nous définirions comme projet de société, a souligné le docteur Delpé.

Selon lui, ce n’est pas non plus l’amendement de la constitution qui va permettre à Haïti de s’engager sur la voie du développement, il s'agit plutôt de lui donner une constitution élaborée à partir la réalité haïtienne.

Pour sa part, le leader de l’Union pour le Sauvetage National (UNION), Jean Chavannes Jeune, a déploré que 23 ans après l’adoption de la constitution de 1987, la souveraineté d’Haïti traine encore.

Jean Chavannes Jeune déplore aussi que le 23ème anniversaire de la constitution soit célébré sous occupation.

Le pasteur Jeune estime nécessaire que cette constitution soit amendée mais pas chambardée, puisqu'elle comprend beaucoup d’aspects positifs notamment sur la décentralisation.

Cet amendement devrait aussi permettre aux haïtiens vivant à l’étranger de jouir de pleinement de leurs droits civiques.

Aux Gonaïves, des hommes de lois et des politiques ont plaidé dimanche en faveur d’un amendement de la constitution.

A Saint Marc aussi plusieurs organisations socio-politiques ont participé à une conférence-débat sur la problématique de l’application de la constitution

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