mardi 30 mars 2010

Sale temps en perspective pour les "bronzés et les bougnoules" !


Il y a quelques mois la Calabre était confrontée à une explosion de racisme, chasse à l'étranger, ratonnades, bastonnades, contraignant au départ, de nuit dans des bus protégés par la police des immigrés de cette région.

D'aucuns avaient vu la main de la "Ndranghetta", la mafia calabraise, les organisations anti-racistes s'offusquaient et la presse parlait de révolte.

Pour celui maniant les mots à longueur de temps, le choix du terme de révoltés et de révolte pour qualifier les auteurs et les exactions commises à l'encontre de populations, dont le seul tort fut d'être des non-blancs, n'est pas anodin ni innocent. Nous y voyons comme une atténuation, une légitimation de ces actes racistes, car la révolte procède d'une légitime exaspération ou contre l'imposition d'une volonté illégitime ou d'un état de faits oppressants.

Dans le traitement médiatique de l'évènement, il y eut une rupture de neutralité de la part de la presse, voire une prise de position implicite en faveur des "révoltés", le même fait se produisant dans les banlieues et commis par les Français d'origine étrangère se seraient vus qualifier d'émeutiers, de casseurs, d'agresseurs, de racistes anti-blanc, racailles, sauvages, de délinquants, ils n'eurent en aucune façon bénéficié de procédés d'euphémisation pour amoindrir la portée de leurs actes, dans le relatement de l'information ou relation des faits.

L'ONU s'indigna, le monde s'offusqua, l'Italie s'excusa, mais dès l'indignation passée, les remous estompés, nous voyons le gouvernement italien constitutionnaliser le racisme, adoptant des mesures discriminantes envers ses populations indésirées, les municipalités ne furent pas en reste, certaines retirant les bancs publics des jardins au prétexte qu'ils ne sont utilisés que par les immigrés, à qui mieux-mieux l'Italien se campe dans une posture xénophobe.

Cette actualité est chassée par une autre, S. Berlusconi faisant lui-même les frais suite à son "agression", les scandales, les rumeurs sur sa vie privé, puis les manifestations des Italiens contre sa politique économique et sociale, laissaient croire que les futures échéances électorales seraient défavorables au gouvernement Berlusconi.

La presse donnait à le croire ou à le penser, les résultats des régionales du 28 et 29 mars 2010 montrent le contraire. La coalition gouvernementale se renforce, la Ligue du Nord parti politique ouvertement raciste est en forte progression et la gauche perd quatre régions.

Nul doute qu'en France ces résultats vont êtres épluchés, dans les cabinets et des enseignements seront tirés.

Ils n'iront pas dans le sens d'une plus grande tolérance vis à vis des populations d'origine immigrée, mais vers celui d'une plus forte stigmatisation, un processus de criminalisation se mettra en place à leur encontre, du moins dans le discours.

Voila tout trouvé les boucs-émissaires de l'enjeu de ces prochaines présidentielles française. Alors attendons-nous au pire !

Evariste Zephyrin

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