Comme vous le savez maintenant, après plus d’un mois de grève, de blocage systématique de notre parc de véhicules et de harcèlement, d’injures, d’agressions physiques des salariés par des grévistes manipulés, notre entreprise s’est vue retirer le marché du transport public des communes de Rivière-Pilote, Rivière-Salée et Sainte-Luce.
Nous avons été convoqués par voie d’huissier à une réunion de « passage de relais » dans les locaux de l’Espace Sud, qui s’est tenue le Mercredi 11 Mai 2011 à 18h.
A cette réunion participaient le Président de l’Espace Sud, son équipe administrative et son avocat, deux transporteurs, Mr Pied et Mr Boniface et nous-mêmes.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette rencontre s’est déroulée dans des conditions totalement « surnaturelles » et n’a abouti à aucune prise de décision permettant de résoudre le conflit en cours.
A aucun moment les dirigeants de l’Espace Sud ne nous ont indiqué le but de notre présence à cette réunion.
A aucun moment les dirigeants de l’Espace Sud ne nous ont indiqué que les deux transporteurs, Mr Pied et Mr Boniface avaient été retenus pour exécuter le marché à notre place.
A aucun moment les dirigeants de l’Espace Sud ne nous ont indiqué ce que les salariés allaient devenir.
Par contre Mr Pied nous a clairement indiqué qu’il n’avait pas l’intention de payer les salaires de 1650 euros que réclamaient les grévistes.
A ce propos, signalons que plusieurs ex-salariés de Mr Pied avaient rejoint notre entreprise parce qu’ils étaient payés au smic horaire et gagnaient environ 900 euros par mois pour un temps partiel.
Nous avons posé la question de savoir comment, dans ces conditions, l’Espace Sud peut avoir fait appel à cette entreprise pour reprendre le marché.
Nous avons posé la question de savoir sur quelle base juridique l’Espace Sud peut confier un marché à des entreprises sans mise en concurrence.
Nous avons posé la question de savoir sur quelle base juridique le Président de l’Espace Sud peut, de manière unilatérale, changer les termes d’une convention signée en Décembre 2010.
Nous avons posé la question de savoir comment l’Espace Sud va pouvoir mettre en place un service minimum avec le régisseur sans reprendre les négociations avec les grévistes.
Nous avons posé la question de savoir quels seraient les termes des contrats de travail appliqués à nos salariés et quel serait le montant de leur rémunération.
Nous n’avons reçu de réponse à aucune des questions posées.
Une seule chose est sûre: l’Espace Sud nous a fixé un nouvel ultimatum au 27 Mai 2011.
Nous rappelons que nous sommes toujours ouverts au dialogue et à la discussion mais nous rappelons que nous restons attachés à quatre principes majeurs:
- le respect de l’intégrité physique de nos salariés,
- le respect de la libre circulation de nos salariés sur leur lieu de travail,
- la préservation de l’équilibre économique de notre entreprise,
- la garantie d’un service de transport de qualité pour la population du Sud de la Martinique.
La direction de la Compagnie Martinique de Transports
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