mercredi 4 mai 2011

Elections présidentielles de 2012 le remake de 2002 ?


Ce matin en faisant ma revue  de presse, je découvre que Patrick Lozès, président du CRAN, proclamé par les médias de  représentant des Noirs de France est Candidat aux élections présidentielles de 2012.

Cette candidature prêterait à sourire, mais vous ne devriez pas, en aucune façon ce n’est une candidature rocambolesque et nous croyons qu’elle s’inscrit dans une stratégie au bénéfice d’un candidat, nous aurions tendance à penser qu’il s’agit de Nicolas Sarkozy, d’autant que dans le même temps Jean-Pierre Chevènement songe à se présenter à la présidentielle de 2012.

Souvenons-nous, l’ancien ministre de François Mitterrand avait obtenu 5 % des suffrages lors de l’élection de 2002  et que Mme Taubira 2 %, les scores des deux ayant privé Lionel Jospin de second tour et permis la réélection de Jacques Chirac avec un score à la soviétique face à Jean Marie le Pen (FN).

Nous savons à travers les sondages, que les électeurs du centre ne voteront pas  pour Nicolas Sarkozy,  crédité de 17 % des voix au premier tour  pour les futures élections de 2012, un score l‘éliminant de facto su second tour de la présidentielle.

La gauche quant à elle est créditée de 22 % des suffrages, la multiplicité des candidatures à gauche aura une forte capacité d’éroder les voix  en faveur du candidat socialiste.

Si Jean-pierre Chevènement est capable de rassembler 5 % des voix sur  son nom et Patrick Lozès 2 %, l’addition des voix  deux candidats  fait 7%, à retrancher des 22 %  prévisible pour la gauche en 2012, qui du coup retomberait à 15 % et permettrait à Nicolas Sarkozy  d’envisager sereinement sa réélection.

Nous croyons que c’est l’une des stratégies  pouvant être mise en œuvre par le clan présidentiel pour s’assurer la victoire, une stratégie d’émiettement ou de rabotage.


Il y a t’il un risque qu’elle fonctionne ?

La multiplication des candidatures à gauche ou en direction des minorités privera la gauche socialiste d’un certain nombre de suffrages, mais cette perte reste à chiffrer.

Nous ne pensons pas que Jean-Pierre Chevènement soit en mesure de réitérer sa performance de 2002 en capitalisant 5 % des votes, il n’est pas dans une conjoncture aussi favorable, d’autant qu’il ne fait plus l’actualité aujourd’hui, à 73 ans c'est un homme du passé.

Quant à Patrick Lozès, il pourrait engranger le vote des afro-français, si tenté qu’ils voteront juste pour un candidat parce qu’il serait de la même couleur de peau qu’eux, ce dont je doute fortement, car le Noir ne se pense pas Noir, mais homme.

Toutefois,  si les deux candidats  se maintiennent et obtiennent les 500 parrainages, il est évident que cela ne fera pas l’affaire du candidat socialiste,  qui risque de perdre entre 2 à 4 % des suffrages des électeurs, une catastrophe dans la configuration politique actuelle, car le candidat de la gauche ou de la droite républicaine accédant au second tour,  est certain de remporter les élections présidentielles face à Marine le Pen, candidate du Front National  ayant le vent poupe.

Evariste Zephyrin 


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