Dans un mail adressé à un haut responsable de l’Ambassade des Etats-Unis, Gaillot Dorsinvil, le Président du Conseil Électoral Provisoire (CEP) dit accepter de reconsidérer certains résultats contestés et propose comme solution de sortie de crise, la formation d'un nouveau Bureau de Contentieux Électoral National (BCEN) pour se pencher sur le cas de certains des Députés et Sénateurs donnés gagnants lors de la proclamation des résultats définitifs du second tour.
«... je tiens à vous faire remarquer que j'ai toujours été du côté des USA voire de la Communauté Internationale à faire respecter le vote populaire. Je devrais être la dernière personne contre qui des menaces devraient être proférées... [...] Légalement, on ne peut pas d'un revers de main éliminer le BCEN. [...] je vais proposer au Conseil de faire ce qu'on appelle en droit - un rejuger - pour certains cas qui paraissent les plus critiques [...] Ainsi on reste dans le cadre de la loi. [...] Vous conviendrez avec moi que, le rapport de l'OEA ne m' a laissé aucune marge de manœuvre, me permettant d'intégrer certains des 19 candidats » rappelant que l’OEA, obéissant à la loi de la rue, n'a pas tenu compte de plusieurs des 19 vainqueurs du 20 avril qui auraient effectivement gagné après la période contentieuse, «... J'adresse ce reproche à l'Ambassadeur Colin Granderson qui a œuvré sans même penser à me consulter. Ce qui lui aurait facilité amplement la tâche. »
Affirmant que cette proposition d’un nouveau BCEN n’a fait l’objet d’aucune pression, le Président du CEP affirme « vouloir protéger les acquis démocratiques et l'institution électorale » avançant même un échéancier de réalisation pour ce BCEN spécial, dont on ne connait pas les membres... Le « rejugé » pourrait se faire le 6 mai et les nouveaux résultats définitifs proclamés dès le lendemain.
« Nous sommes en négociation, on ne peut pas tout avoir [...] Je suis prêt à collaborer avec tous comme cela a toujours été le cas [...] pour une issue heureuse afin qu’il n’y ait que des gagnants-gagnants [...] Voila ma proposition, qu'elle soit partagée avec tous les acteurs impliqués dans la résolution de la crise; je cite : le Gouvernement, le Président élu et la Communauté Internationale. A rappeler qu'il me faut être en situation de circuler librement et sans pressions politiques et de justice afin d'accomplir jusqu'au bout ma mission. »
Pour mener à bien sa proposition de sortie de crise, Gaillot Dorsinvil demande aussi que la sécurité des Conseillers soit rétablie ou renforcée ainsi que celle du Tribunal Spécial et de tous ses membres.
Nul ne sait comment réagira la Communauté Internationale à cette proposition, ni si elle considérera que cette crise est une période de négociation comme l’affirme le Président du CEP.
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