vendredi 12 août 2011

Menaibuc – Edilac - Africamaat : Appel à mobilisation : l’heure est grave !


Vu dans le journal de Mickey ce mois-ci !

Le jeudi 11 août 2011 à 9h30, l’équipe de la librairie Edilac implantée dans le 19ème arrondissement au 18 rue Armand Carrel, a eu l’énorme surprise de voir débarquer une équipe de police musclée accompagnée d’un huissier agissant pour le compte de Paris Habitat mentionnant fallacieusement, qu’en raison d’un grave défaut de paiement du loyer, ils étaient venus procéder manu militati, à la fermeture de l’activité culturelle sur le champ. Encadré par la BAC, l’Espace Menaibuc/Edilac a été fermé et barricadé de force. Impossible alors de poursuivre l’activité !

Après la fermeture forcée du Théâtre de l’air nouveau, unique haut lieu de diffusion du savoir théâtrale panafricain (gwoka, art dramatique, gospel, danse…) tenu par Luc St Eloi, puis la fermeture d’Images d’ailleurs, l’unique salle de diffusion de films panafricains tenue par Sanvi Panou, voilà qu’il a été procédé à la fermeture abusive de l’Espace Menaibuc/Edilac, l’unique lieu d’enseignement pédagogique des Humanités Classiques Africaines, de promotion artistique du monde panafricain et de défense de la Mémoire Panafricaine dite « kamite ».


C’est ainsi que l’administration française et sa vision monoculturaliste eurocentrée, compte bâillonner la pensée et le point de vue africain sur l’histoire universelle, l’art panafricain et l’évolution éthique des  sociétés nordiques qui devant nos yeux, s’allient encore aujourd’hui, pour aller bombarder des centres villes dans les pays du sud, où hier encore, elles menaient une abominable politique de pacification/colonisation.

Comme le souligne Jean Philippe Omotunde, dont l’activité d’entretien de la Mémoire panafricaine est directement touchée : « C’est d’un véritable GENOCIDE CULTUREL dont il s’agit. En 1848, la libération physique des Africains déportés sur les plantations concentrationnaires d’Amérique, n’a pas été suivie d’une libération mentale. Ce fut aussi le cas des indépendances africaines. Les politiques d’assimilation coloniale et d’aliénation culturelle massives ont nié l’existence du « Point de vue africain ». Rappelez-vous du « Nos ancêtres les gaulois », en enseigné à nos parents. Comment pouvez-vous expliquer que des déportés africains mis en esclavage durant des siècles dans les colonies, auraient pu accepter d’endosser sans état d’âme, le patronyme de leurs anciens tortionnaires ? Comment une telle chose été imposée ? Nous ne demandons pas à être aimé, nous savons depuis longtemps que la France a choisi de nuire aux intérêts moraux des Africains dans leur globalité, nous voulons simplement qu’il existe entre nous, un respect mutuel ! ».

Pour Salomon Mezepo à l’initiative de l’Espace Menaibuc/Edilac  : « Cette opération est totalement injustifiée car nous avons réglé le loyer jusqu’en novembre 2011 ! Je tiens à la disposition de ceux qui le souhaitent, les preuves de nos règlements fournis par Paris Habitat même, qui cherche aujourd’hui, à nuire à notre communauté ».

Certains voisins français, ont parlé d’un nouveau projet immobilier tenu au secret, que compte réaliser Paris Habitat en construisant un immeuble. Alors dans ce cas, pourquoi notre reclassement n’a pas été envisagé. Quelle est aussi l’implication de la mairie du 19ème dans cette histoire, à la veille des élections en 2012 ? Les gardiens des immeubles voisins, ont tenu a souligner notre comportement exemplaire, depuis notre arrivée en 2009 dans l’arrondissement et se disent d’ailleurs choqués.



Nous avons lancé un projet d’Universités d’Eté kamites du Savoir durant tout le mois d’août 2011 et les cours devaient avoir lieu ce samedi 13 et ce dimanche 14 août à la librairie au 18, rue Armand Carrel, 75019 Paris (métro : ligne 5, station : Laumière).

Appel à la mobilisation :

Pour toutes ces raisons, nous vous donnons massivement rendez-vous ce samedi 13 août devant la librairie à 12h00. Si la librairie n’est pas réouverte, nous irons tous à la mairie du 19ème pour donner nos cours. Que l’administration parisienne assume ses responsabilités dans une période de difficultés économiques et de crise de l’emploi et où pour des raisons totalement arbitraires, on cherche à nuire aux intérêts des Africain-français aux origines diverses.

PS. Nous prions les mariés du samedi 13 août et leur cortège, de venir grossir les rangs de notre rassemblement et nous les invitons de transmettre au plus vite à la mairie, la nature de la gène éventuelle occasionnée par notre rassemblement.

Rendez-vous donc ce samedi 13 août à 12h00 à l’Espace Menaibuc/Edilac !



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